AMRAE - ATOUT RISK MANAGER - page 24

BREF HISTORIQUE
E
n 2001, le contexte international
et européen en matière de terro-
risme était assez tendu : attentats
du World Trade Center, explosion
de l’usine AZF (pas de certitude en
2001 sur les causes de ce drame), sans oublier
quelques cinq années auparavant l’attentat
du RER B à Saint Michel.
En décembre 2001, la mutualisation du risque
de terrorisme est saluée par les parties concer-
nées. Le Groupement d’Intérêt Economique
GAREAT (Gestion de l’Assurance et de la
Réassurance des risques Attentats et actes de
Terrorisme) est né.
Dix années passées, une sinistralité terrorisme
quasi-nulle, ne faut-il pas remettre en question
ces accords, ou à minima, les faire évoluer ?
MAINTENANT
Le mécanisme des primes a évolué en 2013.
Sous l’impulsion de l’AMRAE, le GAREAT a
accepté d’ajuster la tarification proposée
par les assureurs : une flexibilité réelle sur la
couverture des actifs à couvrir a été proposée
(de 20% à 100%). Un effort tarifaire appré-
ciable y est associé.
DEMAIN
Les accords du GAREAT restent une excep-
tion française et un surcoût important pour
les entreprises qui ont des bâtiments, usines
et autres installations en France. Plusieurs
pistes restent à suivre pour essayer d’ajuster
le prix à un prix de marché plus concurrentiel.
La création d’un fonds :
Depuis 10 ans, les assureurs ont récupéré les
sommes versées par les entreprises (déduc-
tion faites des sinistres – quasi nuls – et des
frais de gestion), leurs provisions d’égalisa-
tion doivent être conséquentes. La création
d’un pool permettrait de mesurer la provision
réelle et de faire croître ses avoirs.
L’évolution du taux en fonction de la
sinistralité effective :
Rappelons-le, les assureurs sont libres de déci-
der de la tarification à appliquer. Une person­
nalisation des taux par entreprise, basée sur
ses risques, leur sinistralité et sur sa poli-
tique de prévention/protection, pourrait être
également une réelle piste de réflexion.
L’AMRAE, avec le soutien de la CSCA, a permis
d’établir une véritable passerelle de dialogue
constructive. Ne nous arrêtons pas en si bon
chemin
.
TERRORISME :
UTILISEZ LE NOUVEAU MÉCANISME
La vocation première du Risk Manager ? Prendre les risques parmi ceux du niveau accepté par
la politique risque de l’entreprise. Outre les difficultés internes qui ne donnent pas toujours une
réponse claire sur le niveau d’appétence, le Risk Manager peut être confronté à des mécanismes
d’État où le choix n’est pas de mise, à l’instar du risque terrorisme et de sa couverture par le
GAREAT.
CAS PRATIQUE
Une entreprise de
5 Mds
d’actifs
Prime dommage annuelle :
3,5 M€
Accords 2001
Deux tarifs, deux extrémités
Couverture à
100%
des actifs
Surprime terrorisme :
630 K€
OU
Couverture à
20%
des actifs
(
80%
réduction de couverture)
Surprime terrorisme :
504 K€
(
20%
de réduction sur le tarif
de base)
Accords 2013
Plus de flexibilité 
Pour chaque% d’actif assuré,
une surprime calculée, renégociée
Couverture à
100%
des actifs,
stabilité du tarif :
630 K€
Couvertures des actifs :
de
100%
à
20%
au choix
Surprime terrorisme :
calcul à chaque fois et diminution
des taux applicables
Exemple : couverture
à
50%
des actifs, surprime
de
512 K€
(
19%
de réduction
sur le tarif de base)
ATOUT
RISK MANAGER
N°1 - JUIN 2014
24
DOSSIER
RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2014
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