AMRAE - ATOUT RISK MANAGER - page 18

D’autre part, les parcours universitaires et profes-
sionnels des dirigeants vietnamiens d’entreprises
les ont familiarisés à la nécessité et la valeur ajou-
tée du Risk Management. Nombre de financiers
ont, comme moi, débuté dans un grand cabinet
de conseil et d’audit. Coso 3, Cartographie, ISO
30001 ont fait, à un moment ou un autre, partie
de notre alphabet.
J’ai en effet passé 13 ans chez les big 4 (EY et PwC)
au Vietnam, en Thaïlande et à Singapour. Membre
de Parima depuis 2013, j’en suis Administratrice
depuis le début de l’année.
Une association de Risk Managers est par essence
un melting pot où tous échangent des bonnes
pratiques issues de leurs expériences. A Parima,
je croise au board un Belge, deux Français bien
connus à l’AMRAE
[ndlr : Franck Baron et Juliette
Gelpi]
, une Indienne, un Malaisien, un Taiwanais,
deux Chinois et un Américain. Le cross-fertilization
est une réalité quotidienne.
J’ai rejoint, il y a moins d’un an, Vina Capital où
je dois à la fois mettre en place la fonction Risk
Management dans le fonds et veiller à ce que ses
participations soient conformes au cadre légal.
»
«
Mais
 », conclut-elle, « 
je veux aller au-delà des
strictes obligations légales
. »
«  Je veux comprendre
comment les Français
implantent leur ERM
dans les filiales étrangères.
C’est pourquoi j’assisterai
à l’atelier ERM et Culture
Pays. »
Interview réalisée le 5 février
C’
est peu dire que les associations de consommateurs attendaient de-
puis longtemps la possibilité de mener des actions de groupe. C’est
désormais chose faite avec la loi Hamon sur la consommation adop-
tée en février dernier par le Parlement. Pour les entreprises, il faut
désormais tenir compte de cette nouvelle réglementation dans leur
gestion de risque : « 
Le degré de préparation dépend de l’intensité du risque. Si une en-
treprise vend beaucoup de produits peu chers, les risques sont plus élevés : le nombre de
clients est important et ceux-ci n’hésiteront plus à se joindre à une action de groupe même
pour récupérer quelques euros. L’entreprise va devoir chercher ses propres failles. Se mettre
à la place de l’association et regarder par exemple si telle clause d’un contrat est per-
ACTION
DE GROUPE :
UN NOUVEAU
DISPOSITIF LÉGISLATIF
AUX CONSÉQUENCES
LIMITÉES
La Loi Hamonadoptée en février dernier permet désormais
aux consommateurs français de se regrouper pour
demander réparation d’un préjudice. Mais son application
reste très encadrée et devrait avoir peu d’impact sur les
entreprises et leur programme d’assurance.
UNE NOUVELLE PROBLÉMATIQUE POUR RAPPROCHER
RISK MANAGER ET DIRECTION JURIDIQUE
Si la direction juridique est l’une des interlocutrices du Risk Manager, les
relations entre les deux parties manquent parfois de fluidité : « 
Les directions
juridiques ne dialoguent pas suffisamment avec le Risk Manager alors que
paradoxalement le risque juridique est partout et même de plus en plus fort avec
le développement des atteintes à l’image ou à la réputation
 » souligne Garance
Mathias, avocate au barreau de Paris. Celle-ci préconise donc de profiter de tout
nouveau risque identifié comme celui des actions de groupe pour amorcer ou
accentuer le rapprochement : « 
Il est encore difficile de savoir quels vont être les
impacts des actions de groupe. Mais les entreprises qui sont sur des secteurs BtoC
doivent se sentir particulièrement concernées. Au Risk Manager et à la direction
juridique de réfléchir ensemble à la manière d’aborder cette problématique
». Mais
conclut-elle : « 
Ce rapprochement doit aussi être impulsé par le haut. Les comités
de direction sont une bonne occasion de mener ses actions transversales
».
ATOUT
RISK MANAGER
N°1 - JUIN 2014
18
DOSSIER
RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2014
1...,8,9,10,11,12,13,14,15,16,17 19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,...60
Powered by FlippingBook