AMRAE - ATOUT RISK MANAGER - page 27

«
Dans cette période de restriction budgétaire, le curseur s’est plutôt déplacé
en faveur du capital humain (soit prévention et formation). C’est explicite
par exemple sur les flottes automobiles
 » souligne Patrick Lacroix, par
ailleurs Président de la commission automobile de l’AMRAE.
«
Quand les ingénieurs/préventeurs parlent le langage de votre industrie,
les opérationnels les entendent et les chiffres parlent d’eux-mêmes
 »
illustre-t-il en évoquant les visites d’assureurs sur ses unités de valori-
sation énergétique : «
78% de leurs préconisations sont réalisés, 21% en
cours, seulement 1% refusé : la traduction est explicite sur la modération
des primes en l’absence de sinistre majeur ! C’est pourquoi le dialogue
avec les opérationnels doit être permanent et… léger
 », martèle-il.
« 
Si nous travaillons très fréquemment sur les retours d’expérience,
la détection des vulnérabilités, les périmètres d’activité avec les opéra-
tionnels... il nous faut savoir leur faire confiance pour mettre en place les
mesures adéquates afin de protéger nos sites !
»
D’autre part, le marché sait présenter, pour ceux qui savent formaliser
et affiner leurs cahiers des charges, des offres assurantielles et de
courtage de très haute qualité.
«
Pour s’inscrire dans du ”Long Term Agreement” à forte qualité de service,
il faut donner plus de temps aux courtiers pour élaborer leurs offres et leurs
réponses
», sourit-il.
DES GARANTIES ACCORDÉES
PLUS FRILEUSEMENT SUR LES
INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS
En matière d’investissement, les prêteurs font jouer de nouvelles
conditions suspensives et prennent des garanties nouvelles qui
mettent en jeu les clauses juridiques des contrats et leurs assurances.
Attestations spécifiques, clauses bénéficiaires, audit des polices, limi-
tation des responsabilités… les financeurs font désormais appel à des
consultants spécialisés sur le métier du risque pour auditer projets et
garanties avant d’investir.
« 
Les crédits-bailleurs nous demandent des attestations spécifiques.
Les banques délèguent de plus en plus des consultants spécialisés qui
auditent toutes les facettes des garanties assurantielles prises : respon-
sabilité, retard, non-conformité, niveaux de rétention
» confirme Patrick
Lacroix.
FINANCEMENT DE PROJETS : SOUS
LE CRIBLE DE L’AUDIT D’ASSURANCE
«
Pour financer certains projets industriels, les banques font appel à nous
pour apprécier les montages assurantiels. En général des dossiers de plus
de 10 M€, souvent sur des investissements liés aux énergies nouvelles 
»
explique Noël Denis, du cabinet E.C.A.
Elles exigent l’audit, mais n’imposent pas l’auditeur : l’emprunteur -
qui rémunère la mission de l’auditeur - peut choisir parmi la dizaine
d’intervenants sur le marché.
«
 Si une mission démarre avec le responsable du projet, notre interlo-
cuteur naturel est ensuite le Risk Manager qui rassemblera si néces-
saire, assureur, courtier, juriste et maître d’ouvrage. En général, nous
rendons notre pré-rapport sous quinze jours. Pas de Risk Manager ou
de professionnel de l’assurance dans l’entreprise ? Notre intervention
peut durer plus longtemps pour tout investiguer. Elle permet souvent de
détecter quelques trous dans la raquette ou inadaptations contractuelles,
diagnostic qui, au final bénéficie à tous
» conclut Noël Denis.
« 
Si j’ai bien compris, mais ce n’est pas politiquement correct
» dit sous
couvert d’anonymat l’un des participants, « 
la crise valorise le métier de
Risk Manager !
»
Rapidité de l’émission des polices
et du règlement des sinistres
Fiabilité et exhaustivité des données
de sinistralité, efficacité des outils
connectés et des SIGR
Globalisation de la qualité d’accès
de l’information sur l’international
Amélioration de la lisibilité
des produits d’assurance
Alignement entre promesses
(notamment sur le service) à
la souscription et effectivité
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LES 5 ATTENTES DES RISK MANAGERS
Valoriser les risques en termes financiers
Ne pas omettre la Supply chain
Détecter les solutions économiques qui
fournissent le bon niveau de prévention/
protection
Adopter la posture du héraut positif :
communiquer sur la dimension salvatrice
et valorisante d’une gestion des risques
partagée (donc efficace)
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LA CRISE REND VISIBLE LE RISK MANAGER :
3 CONSEILS CLÉS POUR ÊTRE ENTENDU ET RECONNU
« En période de crise, les Risk
Managers, doivent encore plus
faire preuve de discernement entre
prévention/rétention et transfert
à l’assurance »
N°1 - JUIN 2014
ATOUT
RISK MANAGER
27
DOSSIER
RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2014
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