AMRAE - ATOUT RISK MANAGER - page 30

APPRÉCIATION DU RISQUE
(IDENTIFICATION, ANALYSE,
ÉVALUATION DU RISQUE)
Échelles, guides d’entretien, registre et univers des
risques, langage commun... Qu’utilisez-vous ? Quels
étaient les existants ?
Anne Piot d’Abzac –
J’ai pris le poste en mai 2013.
Les outils cités dans le référentiel étaient déjà en
place. Je les fais évoluer essentiellement sur deux
points : simplification de la méthodologie et affinage
des notions. Ainsi avons-nous précisé la définition du
risque : nous ne conservons que ceux pour lesquels
nous sommes sûrs d’avoir identifié des causes exis-
tantes, appelées sources de risque. C’est de cette
façon – existence ou non de sources de risques – qu’est
appréciée la probabilité de survenance du risque.
Les critères d’analyse sont ensuite limités à l’impact et
au niveau de maîtrise.
Nous nous aidons également classiquement d’un cata-
logue de risques, spécifique au groupe, qui est présenté
lors des entretiens.
Sophie Maguer –
Je suis en poste depuis 2007.
Quand je suis arrivée, beaucoup de choses étaient déjà
en place. Mon objectif a été d’exploiter et de coordonner
au mieux toute cette expérience, d’avoir une meilleure
visibilité et d’adopter une démarche ERM. Le langage
commun, c’est la culture de l’entreprise qui est très axée
sur l’analyse et la maîtrise du risque. La sécurité fait
partie du travail des salariés qui sont particulièrement
impliqués pour améliorer la démarche. Nous avons 4
« clés » qui sont attachées à notre entreprise. La sécu-
rité est la première d’entre elles, car c’est pour nous une
préoccupation majeure (les trois autres étant la cour-
toisie, le spectacle et l’efficacité).
Anticipation et évolution des risques, et intelligence
économique : quels sont vos capteurs ?
A.P.A. –
L’intelligence économique est répartie dans
plusieurs directions : stratégie, marketing et business
development ; market access. Certains sujets sont parfois
orphelins.
Au sein dema propre direction, nous nous nourrissons des
apports des prestataires : courtiers, assureurs, avocats,
conseils ainsi que de la presse professionnelle spécialisée
comme par exemple la newsletter d’Adit Compliance sur
les risques de non-conformité.
S.M. –
Les capteurs, ce sont, d’une certaine manière,
tous les salariés qui vont faire remonter l’information.
Nous travaillons également avec les autres sites de The
Walt Disney Company sur les retours d’expérience. Les
mesures de prévention et de protection sont gérées en
amont dans le cadre de tous les nouveaux projets. S’il
y a une nouvelle attraction, tous les partenaires Risque
interviennent et donnent leurs recommandations. Nous
essayons d’intégrer le maximum d’éléments en amont.
Conduite d’entretiens individuels avec les dirigeants et
managers : quels sont vos circuits?
A.P.A. –
Notre démarche est top down : nous procédons
à une mise à jour annuelle des risques après présen-
tation au comité Directeur de chaque division de la
méthodologie (environ 15 mn).
Puis classiquement, conduite des entretiens individuels
et restitution dans un délai maximal « contractuel » de
45 jours pour la synthèse globale.
Certaines fonctions support travaillent en bottom-up
et nous nous assurons alors de la connexion entre les
deux démarches.
Sur les risques de rang un, le Comex assigne en son sein
un sponsor.
S.M. –
Avec les différents départements, nous avons mis
en place des formations spécifiques pour les cadres. Des
conférencessontaussiorganiséespourtouslesDirecteurs,
avec ensuite relais de l’information dans leurs équipes.
LES 1001 FACETTES
DU RISK MANAGER
Comment les Risk Managers s’appuient-il sur le référentiel métier publié
par l’AMRAE en juin 2013? Quelles en sont pour eux les traductions
quotidiennes ?
Appréciation du risque et diffusion de la culture du risque : Anne Piot
d’Abzac (IPSEN Pharma) et Sophie Maguer (Disney SCA) témoignent.
Anne Piot d’Abzac,
Chief Risk Officer,
IPSEN PHARMA
Sophie Maguer,
Risk Manager,
Euro Disney SCA
©GérardUféras
«  Au moins une fois par an, avec le Directeur
de l’audit, je réalise un entretien avec les différents
Directeurs pour mettre à jour la cartographie
et détecter les différents signaux importants. »
Sophie Maguer
Risk Manager
RéférentielMétier
80,BoulevardHaussmann75008PARIS
ATOUT
RISK MANAGER
N°1 - JUIN 2014
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MÉTIER RISK MANAGER
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