Animation des ateliers d’identification, d’analyse et d’évaluation
(hiérarchisation) des risques : quel fonctionnement ?
A.P.A. –
Nous élaborons les cartographies des risques par entité/métier,
ou par grand projet, comme par exemple la cartographique du risque d’un
projet de partenariat de développement. Cette analyse de risques s’as-
simile à celle pratiquée dans les fusions et acquisitions.
Les process sont bien rodés et totalement internalisés.
Ensuite, nous procédons à la synthèse et à la consolidation des risques
majeurs de l’organisation pour des restitutions classiques au Comex,
puis au comité du Président avant de finir au comité d’audit du Conseil
d’administration.
S.M. –
Notre cartographie nous permet de remonter l’information au
niveau de la Direction générale. Nous avons d’abord une vision macro
puis par établissement et par Direction. Chacun l’enrichit selon le point
qui le concerne.
Le référentiel : un cadre de référence maniable ?
A.P.A. –
Nos process ont été, à la demande normale de la Direction,
audités par l’audit interne.
S.M. –
Il faut savoir adapter le référentiel. Je m’appuie sur lui pour voir
ce que l’on peut utiliser afin d’améliorer la coordination. Il faut que
l’analyse de risque soit cohérente. J’essaye de travailler le plus possible
sur le pilotage, le reporting pour être le plus efficace possible.
DIFFUSION DE LA CULTURE DU RISQUE
Développement, animation, formation d’un réseau de correspon-
dants risques : quelle est votre organisation?
A.P.A. –
IPSEN Pharma recense une vingtaine de correspondants risques :
a minima un par division et dans chaque fonction support, tous ratta-
chés au patron de la division. Majoritairement, leur métier premier est le
contrôle de gestion ou la fonction transformation. Ces correspondants ont
en général trois ans d’expérience en Risk Management. L’objectif est leur
autonomie, mon équipe et moi, en accompagnement.
Outre un rôle capital de relais, ces correspondants alimentent MARIS,
notre SIGR (Marsh), paramétré pour l’organisation et la méthodologie
d’IPSEN.
Ces correspondants sont tous formés par mon équipe.
S.M. –
Nous avons la particularité d’être mono-site. La gestion du
risque résulte de différentes Directions dédiées où se trouve systéma-
tiquement un interlocuteur risque :
- La Direction de la Sécurité et de la Santé au Travail pour la sécurité
de nos salariés ;
- La Direction Prévention Sécurité et Environnement pour la sécurité
de nos visiteurs ;
- LesDirections,Sûreté,PréventionetSecours,Maintenance,Opérations,
Juridique.
À l’échelon de la Direction Générale, nous réunissons tous les mois un
« Safety Committee » où sont présents les Directeurs concernés qui nous
remontent les informations. Avec ces passerelles entre chaque dépar-
tement, nous avons une visibilité transversale et pouvons diffuser les
messages identiques.
Participationaux évènements importants (séminaires, comités…) ?
A.P.A. –
Je suis en train de concevoir une journée du Risk Management.
Rédaction de la communication interne sur la culture des risques :
quels sont les outils et actions ?
A.P.A. –
L’intranet dispose d’une rubrique Risques. Nous élaborons une
newsletter mensuelle on-line sur les risques et leur maîtrise, diffusée
par abonnement interne et lisible sur l’intranet.
Les rendez-vous annuels de cartographie des risques sont également
autant d’occasions de communiquer sur la démarche.
S.M. –
Notre culture interne risque et sécurité est très forte : les forma-
tions internes et les évènements liés à la Sécurité sont nombreux. À
titre d’exemple, nous organisons tous les ans « la semaine de la santé
et de la sécurité au travail » pendant laquelle nous rappelons les
bonnes pratiques et les réflexes à adopter. En matière de communica-
tion interne, nous avons un intranet spécifique traitant de la sécurité
que je mets régulièrement à jour.
Nous disposons également d’un journal interne avec des articles sur le
thème de la sécurité. Et chaque semaine un flash info sur le site sous la
forme d’un « conseil » sécurité.
« L’une des qualités notables du référentiel AMRAE est que, tout en gardant en ligne
de mire les fondamentaux du métier, il laisse à chaque Risk Manager l’indispensable marge
de manœuvre lui permettant de caler l’organisation et les process les plus adaptés à son
entreprise. C’est véritablement un outil de Risk Manager pour Risk Manager. »
Anne Piot d’Abzac
La direction Risk Management
du groupe IPSEN Pharma
Anne Piot d’Abzac : VP Chief Risk Officer
ERM : 2 - Assurances : 2 collaborateurs
20 correspondants risque
Tout est internalisé
La direction Risk Management
du Groupe Euro Disney
Sophie Maguer : Risk Manager
ERM : 1 - Assurances : 3 collaborateurs
7 correspondants risque (sur site)
Tout est internalisé
N°1 - JUIN 2014
ATOUT
RISK MANAGER
31
MÉTIER RISK MANAGER