C
          
        
        
          omment mesurer la performance écono-
        
        
          mique des politiques de bien être au
        
        
          travail ? C’est la question que s’est posée
        
        
          Joséphine Pavillet, étudiante en Master
        
        
          2 RH à l’Université Paris-Dauphine, dans
        
        
          le cadre de son mémoire de fin d’année 2012-2013*. Si
        
        
          elle explique que la notion même de bien être au travail
        
        
          ne trouve pas de définition en raison de son apparition
        
        
          récente et de la subjectivité qu’elle implique, c’est une
        
        
          notion à la mode car mise sur le devant de la scène par
        
        
          le contexte économique. Crise, pressions commer-
        
        
          ciales qui s’intensifient, autant de facteurs qui pèsent
        
        
          aujourd’hui sur l’ « outil humain », multipliant notam-
        
        
          ment les situations de stress et les risques psychoso-
        
        
          ciaux (RPS). Attention néanmoins à ce que ces derniers
        
        
          n’occultent pas les autres risques RH. « 
        
        
          La santé au
        
        
          travail ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt de tous
        
        
          les autres risques RH qui touchent l’entreprise. Et il y
        
        
          en a énormément. Ce risque a été de plus sorti de son
        
        
          contexte, utilisé pour des questions polémiques en France
        
        
          avec les cas de suicides et fait les choux gras de certains
        
        
          consultants et certaines centrales syndicales 
        
        
          », estime
        
        
          Christophe le Bars, ex DRH d’Europcar International,
        
        
          Membre de la commission RH de l’AMRAE et actuel
        
        
          responsable du séminaire Risques RH au sein du
        
        
          Master 2 et du MBA RH de l’Université Paris-Dauphine,
        
        
          qui a dirigé le mémoire de Joséphine Pavillet. « 
        
        
          Le
        
        
          risque RH fait échouer également une fusion-acquisition
        
        
          sur deux et une fraude digitale ou numérique sur deux est
        
        
          due à un facteur humain en interne
        
        
          », rappelle t’il.
        
        
          Après un benchmark au Canada et chez les champions
        
        
          mondiaux du bien être Danois, Joséphine Pavillet
        
        
          rappelle les outils qui permettent aujourd’hui de
        
        
          mesurer une politique de bien être au travail : bilan
        
        
          social, entretien annuel obligatoire, enquêtes de
        
        
          satisfaction internes et externes. «
        
        
          Mais si le coût des
        
        
          investissements peut être évalué, leur gain est difficile à
        
        
          démontrer
        
        
          », explique t’elle, ajoutant que « 
        
        
          le bien être
        
        
          au travail est largement corrélé à la perception subjec-
        
        
          tive des salariés sur ce sentiment.
        
        
           » Difficile donc de le
        
        
          mesurer.
        
        
          
            LE COUPLE RISK MANAGER ET DRH
          
        
        
          « 
        
        
          Il est très important que les DRH soient sensibilisés à la
        
        
          démarche de cartographie
        
        
          », estime Christophe le Bars,
        
        
          qui tient à préciser au passage que « 
        
        
          l’idée n’est pas de
        
        
          transformer le DRH en Risk manager mais de favoriser par
        
        
          cette démarche le dialogue avec les DRH et leur montrer
        
        
          que la cartographie est un outil d’aide à la décision, qui
        
        
          apporte de la valeur à l’entreprise !
        
        
          »
        
        
          Si, les grandes sociétés notamment lorsqu’elles sont
        
        
          cotées, ont pu atteindre un bon niveau de maturité
        
        
          dans la gestion de leurs risques, au delà même de la
        
        
          cartographie des risques, la démarche doit profiter à
        
        
          l’ensemble sans oublier les ETI et les PME chez qui les
        
        
          fonctions support y compris celle des RH sont souvent
        
        
          concentrées en une seule main «
        
        
           administrative et
        
        
          financière
        
        
          ».
        
        
          Le défi de l’AMRAE est de permettre à ces entreprises
        
        
          de plus petites tailles, d’adapter la démarche du Risk
        
        
          Management à leurs moyens et à leurs besoins en profi-
        
        
          tant de l’information disponible et des plateformes de
        
        
          rencontres qu’elle peut mettre à leur disposition.
        
        
          
            LE BIEN ÊTRE AU TRAVAIL,
          
        
        
          
            UNE DONNÉE DIFFICILEMENT MESURABLE
          
        
        
          
            Parmi les très nombreux risques RH, celui lié à la santé et au bien être au travail, a fait l’objet
          
        
        
          
            d’un sujet de mémoire de fin d’études (Université Paris-Dauphine) qui a intéressé de près la
          
        
        
          
            Commission RH de l’AMRAE.
          
        
        
          Joséphine Pavillet,
        
        
          étudiante en Master 2 RH à
        
        
          l’Université Paris-Dauphine
        
        
          Christophe le Bars,
        
        
          ex DRH d’Europcar
        
        
          International, Membre
        
        
          de la commission RH
        
        
          de l’AMRAE et actuel
        
        
          responsable du séminaire
        
        
          Risques RH au sein du
        
        
          Master 2 et du MBA RH
        
        
          de l’Université Paris-
        
        
          Dauphine
        
        
          * Le mémoire de Joséphine Pavillet est consultable par les adhérents de l’AMRAE sur le site internet de l’association.
        
        
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          93
        
        
          JoséphinePavillet
        
        
          MEMOIREDEFIND’ETUDES
        
        
          MASTER IIMANAGEMENTDESORGANISATIONANNEE2012 / 2013
        
        
          UNIVERSITEPARISDAUPHINE
        
        
          
            COMMENTMESURERLAPERFORMANCE
          
        
        
          
            ECONOMIQUEDESPOLITIQUESDEBIEN-ÊTREAU
          
        
        
          
            TRAVAIL ?
          
        
        
          Maîtredemémoire :EricCampoy
        
        
          Maître d’apprentissage : Sophie Coustaury – Directrice Ressources Humaines Nespresso
        
        
          France
        
        
          N°1 - JUIN 2014
        
        
          
            ATOUT
          
        
        
          RISK MANAGER
        
        
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          MÉTIER RISK MANAGER