par une obligation légale ou réglementaire,
a été prise par mer calme.
Au Wellcome Trust, le Risk Manager conduit
le processus de gestion de tous les risques à
l’exception de ceux du portefeuille d’inves-
tissement pour lesquels la liaison s’effectue
au travers des risques stratégiques identifiés,
mais sans intervention directe sur les choix
d’investissement. Le périmètre de la fonction
comprend l’assurance mais exclut l’hygiène et
la sécurité.
Tout comme l’audit interne, le Risk Manage
ment est rattaché au Directeur des opérations
(COO), membre du comité exécutif.
Fiona anime un réseau de correspondants
risques en directions opérationnelles.
AGILITÉ ET PLASTICITÉ POUR
LA MISE EN PLACE DE L’ERM
Le plan stratégique triennal est révisé au
cours de réunions auxquelles le Risk Manage
ment est invité. En matière d’achats, le Risk
Manager est impliqué et consulté dans le
processus d’appel d’offres, notamment dans
le domaine des équipements et services
informatiques. En matière d’assurances,
Fiona Davidge et son courtier proposent
leurs solutions aux Chief Financial Officers.
«
Il y a un piège à éviter
» souligne Fiona
«
celui de la notion ”one size fits all ”, la taille
unique pour tous.
»
En effet, là où les relations personnelles
suffisent dans les PME/PMI, il faut une
démarche plus structurée dans les orga-
nismes multinationaux. «
Mais
» sourit-elle,
«
le mieux peut être l’ennemi du bien ! Il
faut se méfier des méthodologies lourdes qui
peuvent se révéler nuisibles aux structures
légères. Plus généralement, il est essentiel
d’éviter les procédures inutilement complexes
qui pourraient dupliquer les systèmes de
management existants. »
Pour Fiona, les plus grands défis de l’ERM
sont «
de maintenir le momentum sur la
gestion des risques, de conserver l’attention
de tous, de garder à flot la gestion des risques
et les objectifs pertinents, et d’éviter que la
gestion des risques soit associée uniquement
aux accidents et incidents malheureux.
»
LA CARTE DES RISQUES CRITIQUES (HEAT MAP)
LA RÉPUTATION
Une atteinte à la réputation pourrait mettre hors-jeu le Trust et par-delà ses
propres actions. En gestionnaire responsable de tous ses risques directs et
indirect (méta-risque) il a identifié ses choix d’investissements, ainsi que
l’attitude de ses collaborateurs et partenaires comme facteurs de risques
particulièrement sensibles :
Pour les investissements, le fonds fonctionne comme un « fonds éthique»,
l’investissement dans le tabac est par exemple interdit. Chaque investisse-
ment est analysé sur le plan de la responsabilité sociale.
Pour les collaborateurs, les recrutements font l’objet d’une analyse appro-
fondie, en particulier pour éviter les conflits d’intérêts lorsque des anciens
employeurs et/ou collègues pourraient être candidats à des subventions.
Pour les partenaires, la réputation des soumissionnaires est déterminante
dans l’attribution des subventions. Le Wellcome Trust contrôle la réalité
des résultats des recherches des organismes subventionnés.
Le Trust vérifie la qualité des protocoles de recherche, la rigueur de gestion et
le bon versement des financements internationaux aux destinataires prévus
(risque de corruption). Tout manquement est un risque de perte de crédibilité
scientifique, voire de statut à but non lucratif.
Les outils utilisés sont les revues scientifiques, les comités scientifiques internes
pour la sélection et externes pour les choix finaux, les enquêtes sur place, etc.
LE CONSEIL
DE FIONA
DAVIDGE
Votre organisation
et vous êtes prêts à
vous lancer dans un
projet de développement
et de mise en œuvre d’un ERM?
Soyez très concrets ! Définissez
des objectifs précis et quantifiés,
au risque de ne pas dépasser
le stade de la gestion des
situations d’urgence. Les objectifs
stratégiques doivent être au
cœur du processus de gestion des
risques.
2000
SALARIÉS
CHIFFRES CLÉS
18 Mds €
FONDS GÉRÉS
€
REVENU ANNUEL
entre 750
et 900 M€
€
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°2 I
SEPTEMBRE 2014
39
MÉTIER RISK MANAGER