AMRAE - ATOUT RISK MANAGER - page 47

Panorama des SIGR : 6
e
edition
Cloud Computing : Les questions que doivent se poser les Risk Managers
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État des lieux en Responsabilité Civile : les exclusions
Les managers opérationnels face à leurs responsabilités
LES CAHIERS TECHNIQUES - LES DERNIERS TITRES PARUS
risques et assurances de Lafarge. «
Les bonnes pratiques
consistent à dédier des ressources à la compréhension de
sa Supply chain et adapter ses assurances car un risque PE
interne est généralement assuré au maximum de la limite
du contrat d’assurance » poursuit-il.
DE LA NOTION DE DOMMAGE MATÉRIEL
À CELLE D’ÉVÈNEMENT
Le risque PE sans dommage est encore géré au cas par
cas. «
On constate un début de tendance du marché à
apporter des couvertures PE sans dommage, en extension
de garantie dans certains produits (cyber risks, fraude,
environnement...) ou à travers les récentes polices Supply
chain. Malheureusement, les conditions sont souvent
trop restrictives (à titre d’exemple le problème de la
dénomination des fournisseurs/sous-traitants) et/ou les
sous limitations de garanties trop basses. Si cela permet
aux assureurs de mieux quantifier leurs risques et éviter le
cumul des expositions, cela ne répond pas à nos besoins de
couverture de PE sans dommage pour des montants élevés
et sans dénomination des fournisseurs
» pointe Jean-
Christophe Rodier, Responsable Assurances Groupe de la
CNIM (Constructions Industrielles de la Méditerranée).
Et tout l’enjeu est là : les auteurs proposent ainsi une
solutionpourapporteruneréponseàtouteslesentreprises
dont la nature de l’activité ne leur permet pas d’acquérir
du sur-mesure pour des raisons de coûts ou d’inadaptation
aux besoins. Il faudrait pour cela prévoir une extension du
contrat standard Dommage aux Biens.
Le cahier technique invite donc à réfléchir à l’idée
de faire évoluer la notion de « dommage matériel »
vers la notion d’« événement ». «
Il faudrait changer
le référentiel en passant de la notion de dommage
matériel à celle d’évènement aléatoire donc aboutir à
un point de déclenchement plus large qui permettrait de
s’extirper du dommage matériel qui est une notion trop
restreinte par rapport aux situations de PE auxquelles
sont exposées les entreprises
» appuie Jean-Christophe
Rodier. Il estime que l’on pourrait aller plus loin en
envisageant la création de polices spécifiques PE. «
On
relève une tendance à rajouter des petites extensions PE
dans diverses polices. On se retrouve donc avec des petits
morceaux de puzzle disparates qui ne permettent pas
de construire le puzzle en entier » conclut-il.
QUELLES SONT LES BONNES PRATIQUES 
EN AMONT DU SINISTRE ?
«
Plutôt que d’avoir une liste de mesures-type à prendre
en cas de sinistre, il devient impératif d’être préparé
en amont en maîtrisant tout d’abord le concept de
perte d’exploitation, savoir quels en sont les principes
dans le but de montrer à l’assureur, lorsque survient
le sinistre, que le client maîtrise la situation. Si
c’est établi dans les premières heures, le partenariat
entre l’assuré et l’assureur sera sain et réel
» affirme
Bertrand Chaugny (Marsh). Le cahier technique liste
une série de bonnes pratiques de gestion des risques.
Parmi elles, le PCA (plan de continuité d’activité) qui
permettrait de donner une visibilité de l’ensemble
des vulnérabilités et de la criticité des activités et
dont l’intérêt, in fine, est de préserver les capacités
de production de l’entreprise et donc maintenir son
revenu. «
Le PCA est un process intéressant qui devrait
être communiqué aux assureurs dans le sens où il peut
réduire les conséquences dommageables d’un sinistre
comme la perte d’exploitation. En ce sens, le PCA peut
être considéré comme un outil d’amélioration du risque,
d’aide à la souscription du risque et d’argumentation à
la réduction de la prime
» conclut Bertrand Chaugny. 
Laurent Barbagli,
Administrateur de l’AMRAE
et Directeur des risques et
assurances de Lafarge
Christophe Rodier,
Responsable Assurances,
Groupe CNIM
Petit rappel :
La perte
d’exploitation désigne
la perte de revenus
d’une entreprise en
conséquence d’un aléa
impactant négativement
son activité normale.
LES CAHIERS TECHNIQUES - À VENIR
État du marché des assurances
Traitement des risques numérique
«On pourrait donc réfléchir,
ensemble avec courtiers et
assureurs, à la mise en place
de polices PE globales sous
la forme ”Tous risques sauf ”
en définissant ce que l’on veut
exclure et pourquoi on veut
l’exclure »
Jean-Christophe Rodier
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°2 I
SEPTEMBRE 2014
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ACTUALITÉ DE L’AMRAE
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