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…OU SE FAIRE ACCOMPAGNER

DE CONSULTANTS

Pour son appel d’offres, Alexandra Pfalzgraf a travaillé

avec le cabinet Kyu. «

L’appel d’offres requiert énormé-

ment de travail et nos équipes de Risk Management sont

limitées».

Un choix effectué non pour la technicité assu-

rance bien maîtrisée en interne,

«mais pour la technique

des appels d’offres et des achats, afin de nous aider à

rédiger le cahier des charges et à définir une grille d’éva-

luation basée sur des critères objectifs avec des règles de

notation précises. Les outils du consultant pour présenter

les résultats de façon claire rendent la prise de décision

plus facile.

»

À l’occasion d’un appel d’offres pour un projet majeur

en Indonésie, Eramet a demandé à l’un de ses courtiers

(Bessé) de l’accompagner comme conseil. Jean-Philippe

Pagès, son Directeur Grandes Entreprises, précise qu’il

s’agit là d’un cas exceptionnel. «

Nous ne sommes pas

consultants et n’avons pas vocation à le devenir. Il fallait

un critère essentiel pour répondre à l’appel d’offres

d’Eramet : être connu de la Banque Mondiale, ce qui

n’était pas notre cas. Nous avons donc accepté de changer

de casquette pour celle du consultant à la satisfaction de

notre client. Ce fut une expérience intéressante qui nous

a permis de mettre au point le cahier des charges pour

cet appel d’offres très complet sur lequel nous pouvons

aujourd’hui capitaliser.

»

Cyrille Brand note aussi la montée en puissance des

consultants dans les appels d’offres. Un point positif

pour structurer la démarche avec cependant un bémol :

«

parfois, nous ne sommes en relation qu’avec le consul-

tant, ce qui n’est pas idéal. Nous préférons le contact

direct avec le client car in fine, c’est le Risk Manager qui

appréhende les risques et exprime ses besoins

». Pour

Laurent Giordani, Partner de Kyu Associé, le recours au

consultant permet également de ménager les suscepti-

bilités. «

Certains Risk Managers ont les ressources mais

ils recherchent un regard neutre parce qu'il est compliqué

de mélanger des relations qui durent depuis longtemps

avec le courtier et le recul nécessaire pour une telle

opération

».

UN ACCOMPAGNEMENT EN 5 PHASES

(Avec la contribution de Laurent Giordani, Kyu Associés)

Jean-Philippe Pagès,

Directeur Grandes Entreprises,

Bessé

Laurent Giordani,

Partner, Kyu Associés

PRÉPARATION DE L’APPEL D’OFFRES

Le temps fort du projet qui conditionne le résultat.

L’appel d’offres est l’occasion de prendre du recul sur

les pratiques antérieures, de challenger les besoins

avec les équipes et d’aller voir les clients internes.

Avec ces informations précises qui profilent le risque

de l’entreprise, créer le dossier de consultation.

Objectif ? Ne sélectionner que des candidats

susceptibles d’être retenus et de ne pas faire travailler

une société pour rien. Sauf contre-performance

importante, le tenant est généralement consulté.

L’APPEL D’OFFRES

Transmission du dossier de consultation.

Pour les réponses les plus qualitatives possibles, dialoguer

au maximum : réunions, fil rouge de questions réponses.

Réception des offres et établissement de la short-list des

courtiers reçus pour l’oral. Celui-ci qui se déroule avec le client

et son équipe. Après les oraux, débrief client avec les grilles

d’analyse. Etablissement de la short-list. Nouvelles itérations en

cas de proximité de candidats pour affiner les points techniques

et négocier les aspects financiers.

Restitution de dossier de décision complet avec détail des

offres techniques et financières et scenarios différentiels.

CONTRACTUALISATION

Pour la finalisation, joindre le contrat au dossier de

consultation. Veiller à une description très précise des

prestations, des résultats attendus en termes de délais

et de qualité. La rémunération a généralement été

négociée lors de l’étape précédente.

DÉPLOIEMENT ET SUIVI

Mise en œuvre du plan de transition (demandé aux candidats

dans leur réponse (à l’exception du tenant).

Vérifications permanentes de la tenue des promesses et de la conformité

aux engagements garantis, niveaux de primes, prestations, livrables…

Suivi des indicateurs de performance du calcul des éléments

variables de la rémunération du courtier.

PHASE DE CADRAGE

Préciser avec le Risk Manager,

les polices concernées, le périmètre

organisationnel de la société (métiers,

présences pays, filiales) pour identifier

l’ensemble des parties prenantes

et établir un planning détaillé.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°6 I

OCTOBRE 2015

20

DOSSIER

CHOISIR UN COURTIER