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LE TEMPS RIME AVEC QUALITÉ

L’

appel d’offres effectué, le travail des courtiers

commence. L’occasion pour Frédéric Lucas

de lancer un appel. «

Que les Risk Managers

nous laissent du temps ! Aujourd’hui, les

appels d’offres doivent être bouclés en 3 ou 4

semaines. Quel est l’avantage pour le client/prospect ?

Si lors d’un appel d’offres conceptuel, le Risk Manager

veut un résultat de qualité, il faut donner du temps aux

courtiers.

»

Quant aux Risk Managers, le processus de décryptage,

d’analyse, de questions-réponses avec les candidats

commence également bien avant le choix final 4haque

partie ayant ses souhaits et ses exigences. À commencer

par le choix des assureurs : «

la relation assureur-assuré

est très importante. Il faut une relation de confiance car

l’assureur est un partenaire sur une durée parfois plus

longue que le courtier. Nous devons être certain qu’il

va intégrer les acquisitions prévues, payer les sinistres,

délivrer les attestations quand nous en avons besoin,

ajouter au contrat des garanties spécifiques quand

c’est nécessaire

… confirme Alexandra Pfalzgraf qui

rencontre régulièrement ses assureurs «

le plus souvent

en présence du courtier mais pas systématiquement

».

Une relation que réclament également les assureurs. «

Il

ne s’agit pas de souscrire en direct mais il est impératif de

pouvoir communiquer directement avec les clients et de

les entendre. Cela nous aide à nous améliorer. De même il

est important que les clients connaissent bien nos fonda-

mentaux et notre stratégie

», précise Olivier Roussel.

Mais c’est aussi la capacité de réaction du couple cour-

tiers-assureurs qui lui paraît fondamentale : «

en cas de

crise grave, le courtier se demande comment l’assureur se

comportera. Et il doit s’assurer que ce dernier payera car

c’est aussi de sa responsabilité. La stabilité des équipes

et leur connaissance mutuelle jouent beaucoup, surtout

pour les grands risques.

»

L’IMPORTANCE DES ORAUX

Généralement, la plupart des Risk Managers émettent

des recommandations appuyées tout en suivant de près

les processus. Alexandra Pfalzgraf exige pour sa part de

recevoir l’ensemble des offres d’assureurs et d’être en

copie de tous les échanges. Chaque candidat est alors

noté en fonction de la grille élaborée avec le consul-

tant. Viennent ensuite les présentations orales. Un

moment où le Risk Manager doit être particulièrement

vigilant car «

nous pouvons oublier le fond pour privi-

légier la forme. L’appréciation peut être faussée. C’est

pour cela qu’il faut des critères de notation objectifs qui

permettront ensuite d’expliquer son choix à son manage-

ment et aux courtiers non retenus

». À l’occasion de ces

oraux, la Risk Manager de Schneider Electric essaye de

faire venir des utilisateurs et des clients internes, par

exemple des juristes, pour la partie liée à la gestion des

sinistres. Dans certains cas, les assureurs sont égale-

ment présents lors des oraux. «

Dans les appels d’offres,

nous accompagnons toujours le courtier. Notre expertise

et qualité de souscription aident à choisir la couverture

appropriée

», souligne Fabrice Domange.

«

Les deux courtiers que j’avais consultés lors de l’appel

d’offres - en plus du tenant - ont fait des propositions

intéressantes. Ce qui a beaucoup joué, c’est le croise-

ment entre confort des solutions mis à ma disposition,

les données et les outils en temps réel en ligne ; et le

prix. Lorsque l’entreprise possède de vieux contrats de

courtage, les commissions sont souvent plus élevées que

celles du marché actuel, soumis à une forte concurrence.

Là est le gain obtenable

», reconnaît une Risk Manager.

Pour ces grandes entreprises, le réseau international

est un élément déterminant dans le choix du client.

«

Ce qui fait également la différence, ce sont les outils

de reporting que nous mettons à disposition mais aussi

la réactivité lors des sinistres. Néanmoins, nous devons

faire reconnaître notre valeur ajoutée et expliquer le

travail que nous réalisons

», précise Laurent Belhout.

REGARDER LES OUTILS ET CONSULTER

SES HOMOLOGUES…

Pour Claude Dewyndt, c’est la capacité d’innovation qui

a été son principal critère de sélection. «

J’ai apprécié

leur innovation en matière de garanties et leur capacité

à trouver des montages parfois complexes. Si on parle

aujourd’hui beaucoup de cyber-risques et de fraude,

trouver basiquement le courtier capable de proposer la

police qui corresponde à nos véritables besoins, n’est pas

si aisé

 Buant au choix final… il rel!ve de l¬actionnaire

après présentation du projet par la Risk Manager et sa

directrice juridique dont elle dépend hiérarchiquement.

«

Il faut regarder les outils (bases de données, site

Internet…) mis à notre disposition par les courtiers et

demanderlescodesd’accèspourynavigueretlesjuger.Notre

courtier ainsi choisi nous a montré des modèles de person-

nalisation pour différents groupes qui m’ont convaincue

»,

préconise Christine Gfeller, qui lors de son changement

DU DÉCRYPTAGE

AU CHOIX FINAL

Olivier Roussel,

Directeur grands comptes, ACE

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE I N°6 I OCTOBRE 2015

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DOSSIER

CHOISIR UN COURTIER