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quotidiennes, une absence dans la qualité de ses services... Si vous êtes

un bon courtier, il n’y a aucune raison que le Risk Manager vous remette en

cause

» ! Sans compter que pour lui, le travail ne s’arrête pas une fois le

contrat signé avec le nouveau courtier : Christine Gfeller, comme beau-

coup de ses homologues, a monté quasiment seule son appel d’offres qui

lui a demandé presque cinq mois. Ensuite, il lui a fallu «

donner toutes les

polices, transférer les contrats, les particularités… C’était très mobilisant

».

À l’instar de ce Risk Manager qui n’a pas hésité à quitter le courtier histo-

rique de son entreprise après une multiplication d’incidents : «

le service

attendu n’était plus au rendez-vous. Alors que beaucoup de courtiers propo-

saient des supports en ligne, le nôtre était incapable de nous dire rapidement

si l’une des polices dommage avait bien été émise dans le renouvellement du

programme international. Nous devions attendre plusieurs jours ouvrables.

Quant aux informations pays, cela demandait trois semaines pour avoir une

remontée complète des informations.

»

GOUVERNANCE ET CROISSANCE,

SECONDS FACTEURS DE CHANGEMENT

Gilles Proust distingue quatre raisons qui

peuvent conduire le Risk Manager à se

lancer dans un processus d'appel d'offres.

«

Parfois, c’est pour une question de gouver-

nance. À l’occasion d’une revue des risques

présentée en conseil d’administration, l’en-

treprise peut être amenée à revisiter son

dispositif d’assurance. Les fonctions achats

qui interviennent dans toutes les fonctions

de l’entreprise, apparaissent plus au côté de

la direction des assurances dans les dispo-

sitifs d’appel d’offres. Le changement peut

également se faire dans le cas d’une entre-

prise dont le périmètre évolue fortement

lors d’une fusion/acquisition ou, si c’est une PME, de fort développement

notamment à l’international. C’est aussi l’occasion de faire évoluer son

programme d’assurance. Et enfin, les enjeux ou attentes en matière de

qualité de services du prestataire restent entiers.

»

LE COURTIER, INDISPENSABLE POUR TOUS

Seules quelques grandes entreprises ne travaillent pas avec

des courtiers et préfèrent négocier directement avec les assu-

reurs. Ces cas restent rares. Pour la plupart des Risk Managers,

le recours aux courtiers est naturel voire primordial.

«

Dans certaines ETI, le courtier peut devenir une sorte de Risk

Manager de substitution

», note Gilles Proust. Pour les assureurs

aussi, les courtiers sont des partenaires indispensables même

si les relations n’ont pas toujours été faciles. Mais désormais,

les situations sont claires : «

ACE ne prône absolument pas la

désintermédiation. Nous sommes en phase avec les courtiers

»,

souligne Olivier Roussel, Directeur grands comptes ACE.

DIFFÉRENCIER POUR BIEN DÉCIDER

La richesse de ce que proposent aux Risk Managers, assureurs

et courtiers, notamment en matière d’information ou de pro-

gramme de prévention doit faire l’objet de choix éclairés de la

part des Risk Managers.

Or, pour choisir et défendre ses choix, la clarté s’impose à

tous.

Si les courtiers exposent la qualité de leurs équipes, leur

réseau international, leur poids et leur indépendance sur le

marché, leur technicité et la qualité des informations et sys-

tèmes d’information client, les temps dédiés au client, la qua-

lité et la régularité des reportings ; les assureurs exposent

quant à eux leurs couvertures, l’étendue des garanties, les

franchises et leurs limites, les taux, les durées.

Selon ses objectifs et ses KPI, le Risk Manager choisira un

courtier, puis l’assureur le plus adapté pour répondre à ses

critères.

Gilles Proust,

Managing Director d’Arengi

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE I N°6 I OCTOBRE 2015

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DOSSIER

CHOISIR UN COURTIER