AGNÈS TOURAINE, NOUVELLE PRÉSIDENTE DE L’IFA
(INSTITUT FRANÇAIS DES ADMINISTRATEURS)
Nouvelle présidente de l’IFA, quel est votre plan d’action ?
Mon action s’inscrit dans la continuité de celle de Daniel Lebègue qui a créé l’IFA il y a 11 ans. Un
travail remarquable a été conduit sous son impulsion et la gouvernance en France est désormais
au niveau des meilleurs européens, ce dont on peut être fiers. Cette évolution, voire révolution,
s’est concrétisée par la mise en place de nombreuses recommandations de l’IFA et bien sûr par
le code AFEP/MEDEF qui confirme l’importance de la soft law.
Sur ces bases extrêmement solides, l’IFA continue de se développer sur les thèmes « gouvernance
et compétitivité ». Ce deuxième âge de la gouvernance va permettre d’aller au-delà de la
gouvernance de norme pour développer également une gouvernance comportementale
au service de la compétitivité. À cet égard, l’IFA sera segmenté en plusieurs pôles afin de
répondre aux besoins des différentes organisations (sociétés cotées, non cotées, entreprises
innovantes…).
C’est-à-dire ?
La gouvernance repose sur des principes fondamentaux que sont la confiance, la transparence
et la compétence. La confiance est clef pour les parties prenantes, les actionnaires mais aussi les
salariés, les fournisseurs et les clients ! La transparence se passe d’explications et la compétence
est un élément fondamental pour un rôle efficace et efficient des administrateurs. Sans jamais
déroger aux principes fondamentaux, il est important que les bonnes pratiques soient adaptées
aux missions et à la taille des organisations. La gouvernance ne doit pas être vue comme une
contrainte supplémentaire mais comme un atout de compétitivité. Par exemple, dans les ETI, il
faut un conseil d’administration qui soit une aide au développement et à la croissance.
Dans ce contexte, quelle place pour la gestion des risques ?
La gestion des risques est un élément essentiel pour la gouvernance. L’appréhension des risques
est certes un élément de contrôle mais également une source importante d’opportunité pour le
management. La compréhension des risques fait partie intégrante de la stratégie d’entreprise,
la maîtrise des risques est un élément clef pour la confiance et la transparence. La compétitivité
des organisations va passer également par une bonne évaluation de son « appétit aux risques »
(risk appetite). L’IFA engage des travaux sur ce thème dans la ligne droite de notre objectif de la
gouvernance au service de la compétitivité.
3 QUESTIONS À AGNÈS TOURAINE
BIO EXPRESS
Agnès Touraine, Présidente
de l’Institut Français des
Administrateurs (IFA) est
également Présidente d’Act III
Consultants, cabinet de conseil
dédié aux transformations
numériques. Auparavant, elle
a été PDG de Vivendi Universal
Publishing (4,7Mds€) après avoir
passé 10 ans au sein du Groupe
Lagardère et 5 ans chez McKinsey.
Elle est diplômée de Sciences-Po
Paris, de la Faculté de Droit de
Paris I et de Columbia University
(MBA). Agnès Touraine siège
aux conseils d’administration
de Darty Plc, Neopost, Coriolis
et Belgacom. Elle est également
administrateur de la French-
American Foundation, du
Women’s Forum et de l’IDATE.
PIERRE MICHEL, NOUVEAU DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DE LA FFSA
Il était directeur général adjoint de la CCR. Il devient à 46 ans, le nouveau délégué général de la FFSA, en
remplacement de Thomas Saunier, arrivé en avril et reparti en juillet.
X-Ensae, Sciences Po Paris, Actuaire qualifié, Pierre Michel a débuté sa carrière comme commissaire-contrôleur
des assurances avant d’être détaché auprès de l’Inspection générale des Finances, puis auprès de la Commission
européenne (Bruxelles) de 1995 à 1998, au sein de la Direction générale du Marché intérieur et des services
financiers, et Expert à la Commission européenne.
Il rejoint ensuite le groupe PartnerRe où il dirige l’ensemble de l’activité « vie » pour les marchés France, Europe du
Sud, Scandinavie et Asie. Pendant 4 ans à Toronto au Canada, il y supervise l’activité de dommages et responsabilité.
Depuis 2007 à la Caisse Centrale de Réassurance (Paris), il y dirigeait la réassurance des catastrophes naturelles
en France et l’informatique, tout en occupant les fonctions de secrétaire du conseil d’administration, avant d’être
nommé Directeur général adjoint en charge des finances.
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°2 I
SEPTEMBRE 2014
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