DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SIACI SAINT HONORÉ,
HERVÉ HOUDARD EST PRÉSIDENT DE LA CSCA DEPUIS JUIN 2014.
Nouveau président de la CSCA, quels sont vos principaux chantiers ?
Il y en a essentiellement trois. Tout d’abord l’unification avec le regroupement des syndicats pour se
transformer en chambre. Ce chantier, commencé il y a 3 ans et demi, n’a pas encore été mené à son terme. La
mise en commun des moyens permettra d’être plus fort et plus représentatif. Le second est le renforcement
de la visibilité de la chambre auprès des pouvoirs publics afin d’être mieux identifié. L’évolution de la
législation avec l’ANI, la loi Duflot, la loi Hamon... sont de grands sujets. Nous n’y sommes pas opposés,
mais nous souhaiterions être en amont des réflexions menées à Bercy comme au gouvernement pour éviter
certaines aberrations déjà vues. Avec ce renforcement d’image, je veux doubler le nombre de courtiers
adhérents. Le dernier point s’inscrit dans les discussions que nous avons à Bruxelles : il faut que la
chambre puisse intervenir en amont et apporter sa contribution et sa valeur ajoutée à l’évolution de la
réglementation européenne.
Quelles sont aujourd’hui les grandes problématiques de la profession de courtiers en France ?
Beaucoup de courtiers travaillent avec les adhérents de l’AMRAE dans un environnement économique tendu
alors qu’ils doivent faire face à un développement d’affaires insuffisant. Le marché est très concurrentiel
et l’évolution de la réglementation s’intensifie et se complexifie (DIA2 notamment), ce qui pose un vrai
problème à la profession. Elle est presque plus contraignante que la concurrence naturelle. Or quelle que
soit la taille du courtier, la matière assurable diminue particulièrement sur le marché des entreprises.
Sur le segment des particuliers, nous sommes confrontés à la multiplication des acteurs que sont les
agents, les compagnies d’assurance, la bancassurance, la grande distribution... Il va y avoir des effets de
concentration. Cependant la situation est assez paradoxale : tous les indicateurs sont au vert pour favoriser
des fusions de courtiers, mais il n’y a rien à acheter car il n’y a rien à vendre. Je pense que le marché va se
réguler naturellement.
Quel est l’état des relations avec l’AMRAE ?
À titre personnel, j’ai d‘excellentes relations avec l’AMRAE. Nos points d’étape sont réguliers et nous
intervenons ensemble. Mais j’estime que l’on peut encore développer les relations institutionnelles. Même
si cela ne va concerner qu’une centaine de courtiers du CSCA, tous sont intéressés. À l’instar par exemple
des évolutions que nous sommes parvenus à apporter au GAREAT.
EN VUE
3 QUESTIONS À HERVÉ HOUDARD
BIO EXPRESS
57 ans.
Hervé Houdard a fait
l’essentiel de sa carrière
dans l’assurance et le
courtage. Après être passé
par différents cabinets, il
devient Directeur général du
groupe Marsh & McLennan en
France dans les années 1990.
Il travaille ensuite pendant 10
ans chez Aon France en tant
que Directeur général, avant
de rejoindre SIACI SAINT
HONORE en 2009. En juin
2014, il devient le nouveau
Président de la CSCA.
©Agence Le Joker
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°2 I
SEPTEMBRE 2014
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