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PILOTAGE ET REPORTING

Dans votredispositionde gestiondes risques, comment

suivez-vous la maintenance et les améliorations ?

Christine Gfeller -

Nous suivons les avancements des

plans d’actions issus des cartographies métiers que

nous organisons et révisons régulièrement. Ces avan-

cements sont intégrés dans nos reportings au même

titre que les couvertures et les coûts des financements

des risques organisés directement par notre service. Le

niveau de suivi consolidé des plans d’actions complète

les analyses individuelles par site et entités. Nous suivons

également, pour l’ensemble des filiales du Groupe,

des programmes de prévention issus des accords pris

avec nos assureurs et des exigences de nos ingénieurs

internes. Ces programmes comprennent traditionnel-

lement des investissements, des formations locales et

des évaluations. Enfin, nous surveillons avec les équipes

concernées les indicateurs qualité de nos process.

Jean-Christophe Corde -

Chaque responsable de pro­

gramme, de processus, de direction fonctionnelle ou

de projet doit établir la cartographie des risques de son

domaine et le plan d’action associé afin de les réduire.

Notre organisation comprend 10 sociétés de rang 1 qui

sont numéro 1 ou 2 de leur domaine et Safran. Dans

chaque société de rang 1, il y a un Risk Manager. À cela

s’ajoutent 2 Risk Managers sectoriels, 3 Risk Managers

groupe qui ont une vision transversale et moi-même

comme pilote de cette équipe.

Nous avons eu plus de 1 000 managers formés au Risk

Management depuis 2007 via des modules de forma-

tion interne conçus par notre direction. En 2014, nous

avons engagé une démarche avec les Risk Managers et

avec les responsables des assurances de rang 1 sur l’as-

surabilité des risques. Nous prenons chaque risque et

nous nous interrogeons sur son assurabilité selon une

grille d’analyse en 7 critères.

Quelle est l’organisation de votre comité des risques ?

J.C.C. -

Tous les six mois, le Risk Manager d’une société

de rang 1 anime un comité des risques de sa société avec

son comité de direction et moi-même. Chacun des Risk

Managers a des correspondants risques dans les sociétés

de Rang 2 (joint-ventures, filiales), programmes,

processus... Ces correspondants sont des opérationnels

qui font la cartographie des risques et les affectent à

un processus. C’est ce qui nous permet des remontées

arborescentes. Nous avons une trentaine de (meta)

risques au niveau de la cartographie du Groupe. J’anime

2 comités des risques groupe par an dans lesquels

siègent les 4 mandataires sociaux du Groupe.

Comment se déroule le Reporting réalisé auprès des

parties prenantes ?

C.G. -

Nous avons un reporting complet en deux parties.

Risk Manager, j’essaye d’intégrer dans une partie un

suivi général de l’ensemble des risques traités par

différents services et l’activité de gestion de risques

des divisions et entités du Groupe. Dans l’autre partie

du reporting, figure l’activité directe du service Risk

Management et notamment :

- sa contribution dans les négociations contractuelles

(clients, fournisseurs, partenaires) des engagements

liés à la responsabilité, la qualité, les garanties, les

cahiers des charges techniques…

- l’organisation des couvertures financières des risques

et leurs coûts,

- la gestion des sinistres (en recours ou en défense)

pour lesquels les critères de résultats sont fixés à l’ou-

verture du dossier avec notre direction sur un principe

d’équité de traitement du dossier.

Par exemple dans les cas où nous contestons formel-

lement, nous avons un objectif de perte minimum.

Dans d’autres cas c’est la juste répartition des frais et

préjudices.

J.C.C. -

Dans le manuel de crise groupe que possède le

top management, le système de remontée d’informa-

tion est clairement mentionné. Et j’en suis le point focal

LES 1001 FACETTES

DU RISK MANAGER

Comment les Risk Managers s’appuient-ils sur le référentiel de l’AMRAE ?

Quelles en sont pour eux les traductions quotidiennes ?

Pilotage, reporting et financement des risques : Christine Gfeller (Arc International)

et Jean-Christophe Corde (Safran) témoignent.

Christine Gfeller,

Directeur des risques,

Arc International

Jean-Christophe Corde,

Directeur des Risques

et Assurances, Safran

©Antoine Kienlen

Risk Manager

RéférentielMétier

80,BoulevardHaussmann75008PARIS

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°3 I

JANVIER 2015

36

MÉTIER RISK MANAGER