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Au menu, les besoins actuels et futurs des Risk Managers en matière de

courtage d’assurance.

UNE PROFESSION TOUJOURS RÉGLEMENTÉE

SOUMISE À FORTE CONCURRENCE

Soulignant que 50% du chiffre d’affaires se réalisait sur les biens et les

responsabilités, Hervé Houdard, dans son panorama de la profession,

rappela qu’il s’agissait d’une profession particulièrement réglementée,

ce cadre juridique n’empêchait pas sa dynamique.

Si la profession est en évolution avec des opportunités de développe-

ment dans le conseil et la relation de proximité, elle est aussi vivement

attaquée avec la concurrence de la distribution sur Internet, l’impact

de la loi Hamon ou la «Matière» en diminution… Les intervenants

ont essayé d’expliquer ce qui autant dans la réglementation (DIA II,

Solvabilité II…) que dans l’évolution des besoins des entreprises (inter-

nationalisation, digitalisation…) pouvait faire évoluer les stratégies des

cabinets de courtage.

PRÉSENTER UNE OFFRE GLOBALE VIE ET NON VIE

Charge à ces derniers de savoir comment accompagner leurs clients

avec davantage de conseil. «

Dans l’approche globale du coût du risque,

le courtier n’est pas là pour placer mais pour apporter des solutions

en matière de gestion du risque

» ont-ils rappelé. Et de constater, par

exemple, que la digitalisation «

est porteuse de nouveaux risques mais

a indéniablement modifié les relations entre clients et courtiers

». Enfin

ont-ils souligné, parmi les attentes perçues auprès des Risk Managers,

l’importance pour leur profession de présenter une offre globale Vie et

non Vie et de passer des accords afin d’être «

capable de proposer une

solution globale aux clients

».

LES CAPTIVES SOUS LA RÉGLEMENTATION

DE SOLVABILITÉ II

Les captives sont toujours aussi captivantes pour le public des

Rencontres, puisque l’atelier consacré à leur stratégie de financement

et à leur évolution dans le contexte de Solvabilité II jouait depuis plus

de deux mois à guichet fermé. Autour de Clothilde Boursier, Insurance

Manager de Technip qui l’animait, Marine Charbonnier, Head of Risk

Financing Solutions d’Axa Corporate Solutions, Fabien Graeff Head of

Global Analytics de Marsh et Thierry Jaumain, Insurance Contracts/

Claims Manager d’Arkema, ont sans langue de bois rappelé la valeur

ajoutée et les contraintes des captives.

Après le rappel de ce qu’était la norme Solvabilité II à laquelle sont

soumises les captives, à l’instar de toutes les compagnies d’assurance,

les intervenants ont analysé les trois piliers et donc les trois principaux

objectifs de la directive : protection des assurés, transparence des infor-

mations, concurrence à l’intérieur de la communauté. Ils ont ensuite

décrit les conséquences pratiques des Piliers I et II dans la gestion de la

captive par le Risk Manager.

L’exigence de capitalisation est renforcée (Pilier I), la gestion est plus

lourde, donc plus coûteuse, la rentabilité encore plus difficile à atteindre

(Pilier II).

UN OUTIL À PRIVILÉGIER POUR LE FINANCEMENT

DES NOUVEAUX RISQUES

La captive dans ce contexte est-elle encore un outil de gestion des

risques et un outil d’optimisation financière ? Oui, ont répondu les

intervenants. Pour la gestion des nouveaux risques (employee benefits,

cyber, supply chain…), elle trouve toute sa raison d’exister mais aussi,

comme aujourd’hui, pour faire face à la fréquence des risques classiques

et permettre la couverture de risques non économiquement transfé-

rables sur le marché.

Quant à l’optimisation financière, elle reste possible car la captive peut

être un élément essentiel pour gérer le capital, à condition que le Risk

Manager sache arbitrer entre le coût du capital et le coût des commis-

sions de cessions et qu’il soit conscient du risque de réputation.

La réglementation n’est pas un frein mais un gage de pérennité de la

captive, conclut l’atelier. Elle induit même une plus grande transparence

dans les règles de fonctionnement.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

28

DOSSIER

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