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DÉFINIR L’ACCIDENT ?

«

La notion d’événement accidentel est-elle un refuge pour les

assureurs ?

» demandait Helen Stack-Petit, Group Insurance

Manager de Nexans et modératrice de l’atelier éponyme. Car

le sujet «

Accidentel

» est à l’origine de nombreux contentieux.

D’emblée, Luc Mayaux, Professeur à l’Université Jean Moulin,

Pierre Rousselot, Directeur indemnisation RC & Lignes financières

d’Allianz, Evelyne Boyer, Directeur sinistre d’AON et Vladimir Rostan d’An-

cezune, avocat associé chez HMN & Partners, ont volontairement écarté

la partie jurisprudence liée à l’assurance vie et à la consommation pour se

concentrer sur le risque de l’entreprise.

Le débat a soulevé deux questions clé pour les Risk Managers : y-a-t-il

une définition uniforme pour tous les contrats ? À partir de quel

moment un accident peut-il être qualifié comme étant un sinistre ?

En effet, selon les domaines (automobile, RC exploitation, RC

Pollution…), la notion change et les conséquences en termes assuran-

tiels s’apprécient différemment.

Et de s’interroger sur l’intérêt de faire figurer sa définition dans le

contrat et qui de la cause ou de la conséquence devait être définie.

LE DIALOGUE ASSURÉ/ASSUREUR,

ENCORE ET TOUJOURS

Pour parvenir à une première conclusion d’accord en matière de risque

d’entreprises, la meilleure solution reste le dialogue entre l’assuré

et son assureur après le sinistre. Autre point de consensus : l’absence

de définition générale pour tous types de contrat ainsi que l’exclusion

compréhensible de l’intentionnel.

QUELLE UTILITÉ À DÉFINIR L’ACCIDENT ?

Exposant différentes définitions selon les contrats (telle l’introduc-

tion de la notion d’accident dans des contrats de Responsabilité Civile

pour permettre l’assurabilité de certains préjudices comme le retard de

livraison), les intervenants ont ouvert le débat sur l’utilité de la défini-

tion d’accident car «

cela conforte l’aléa subjectif et aussi objectif afin

de s‘opposer aux risques inhérents de l’entreprise

».

Après avoir donné quelques indications du traitement en dehors du

marché français, où des similitudes existent avec les pays d’Amérique

latine, contrairement à Singapour où la notion d’accident est très enca-

drée, le débat s’est conclu d’abord par le fait que l’accidentel reste

fondamental. Et par ailleurs, qu’il était préférable de «

mieux définir ses

propres termes en fonction de son activité pour laisser moins de marge

d’interprétation par un juge et non les parties prenantes. Mais peut-être

certaines clauses de marchés devront-elles être instaurées pour certains

produits d’assurance

».

LE COURTAGE DOIT CONTINUER

À SE REVISITER

La relation Risk Manager-professionnels de l’assurance a tout à gagner

à parler un même langage, elle s’enrichit également à en partager les

bonnes pratiques.

Animé par Alain Ronot, Administrateur de l’AMRAE et Vice-président

Group Insurance de Capgemini, l’atelier consacré à l’avenir du cour-

tage a réuni trois dirigeants, des ténors de sociétés de courtage : Pierre

Bessé, Président du cabinet éponyme, Stanislas Chapron, CEO de Marsh

France et Hervé Houdard, Directeur Général de Siaci Saint-Honoré et

Président de la Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurance (CSCA).

L’ASSURANCE TOUJOURS

AU CŒUR DES RENCONTRES

Notion d’événement accidentel, évolution du métier des courtiers, Captives et Solvabilité II :

focus sur trois des quatorze ateliers consacrés à l’assurance.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

27

DOSSIER

RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2015