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KIDNAP & RANSOM : QUELQUES REPÈRES

Avec la contribution de Fréderic Joulié, Aon Risk Solutions

Approche globale & statistiques clés

N°1 depuis 2012 des pays touchés par le phénomène de kidnapping.

Zones touchées par le phénomène de kidnapping au Mexique

États centraux du Mexique : Puebla, Morelos et le District Federal

comptent la plupart des incidents recensés. États du littoral : Tamaulipas,

Veracruz (Golfe du Mexique), Guerrero (côte Pacifique), reflètent le lien

entre le kidnapping et l’industrie du crime organisé.

Profil des victimes de kidnapping au Mexique

Population locale à revenus élevés / VIP, ainsi que leurs proches (famille)

et/ou leurs employés. Le faible taux de reporting des kidnappings aux

autorités masque le fait qu’une catégorie de la population aux revenus

inférieurs puisse être visée également.

Les expatriés ou voyageurs d’affaires non mexicains sont plus géné-

ralement victimes d’express kidnapping (durée très courte) ou de

kidnappings virtuels.

7 jours de détention pour la majorité des cas.

Les sommes demandées en contrepartie de la libération sont générale-

ment élevées dans les premières heures et baissent rapidement, pour

atteindre approximativement 10% de la demande initiale. Ainsi, en

2014, la moyenne des sommes demandées était de 150 000 US$, et la

moyenne des sommes versées de 9 000 US$. Certains événements ont

vu des demandes/règlements atteindre des sommes pouvant approcher

le million de dollars. Chiffres à manier avec précaution.

Règles comportementales à observer

Pour professionnels du risque connaissant les principes de base, ne sont

abordées ici que des données «mexicaines ».

Comportement

En cas d’agression n’opposer aucune résistance, garder son calme,

baisser les yeux afin d’éviter de laisser penser aux agresseurs qu’ils pour-

raient être reconnus : toute tentative de défense pourrait avoir une issue

fatale. Important en cas d’attaques d’autobus, notamment la nuit (trans-

ports quotidiens ou touristiques) par des hommes armés, qui n’hésitent

pas à être violents. Régulièrement signalés dans plusieurs états (Chiapas,

Jalisco, Mexico DF, État de Mexico, Puebla, Veracruz).

Circulation / déplacements

À l’aéroport, n’emprunter que les taxis autorisés (course réglée à l’avance

à un guichet spécial de l’aéroport). En ville, recourir aux taxis dans les

stations, dites « sitios », ou les faire appeler depuis la réception de l’hôtel

ou du restaurant.

Ne pas s’aventurer en voiture, même tout-terrain, dans les régions déser-

tiques au nord du pays, à l’exception de la Basse-Californie et de la

Basse-Californie du Sud.

LE RISQUE ET L’ASSURANCE

Le Mexique offre un environnement « accueil-

lant » pour les sociétés françaises : toutes les

entreprises du CAC40 sont présentes sur le terri-

toire mexicain, ainsi qu’une cinquantaine de

PME, et toutes se révèlent très compétitives sur

le marché local. «

Malgré cet écosystème globale-

ment positif, le Mexique compte aussi son lot de

risques : catastrophes naturelles (tremblements

de terre et ouragans), kidnapping (35 000 cas par

an), fraude et corruption...

» remarque Antonio

Ruibal, Directeur souscription secteur Industrie

et Télécommunications chez Mapfre Global Risks.

«

Pour développer un business au Mexique, il est

essentiel de s’inscrire dans une démarche de parte-

nariat avec des nationaux mexicains et de choisir

les bons réseaux pour limiter les risques

», insiste

Bernard Labatut.

En croissance ces derniers mois, le secteur des

assurances mexicain a résisté à un environne-

ment marqué par une légère décélération de

l’économie nationale et par l’approbation de la

réforme du système fiscal et d’un nouveau cadre

normatif (Ley de Instituciones de Seguros y de

Fianzas, LISF) en vue du passage à Solvency II

en 2015. «

Le ralentissement de l’activité n’a que

peu impacté le marché de l’assurance qui pour-

suit depuis deux ans son expansion à un rythme

supérieur à 10%

» observe Marcela Flores, CEO de

Lockton México Companies.

Antonio Ruibal,

Directeur souscription

secteur Industrie et

Télécommunications,

Mapfre Global Risks

Marcela Flores

,

CEO, Lockton México

Companies

Francis Van Den Neste,

Risk & Insurance Director,

Roquette

Par ailleurs, certains secteurs se révèlent très dynamiques.

«

L’énergie et l’informatique sont très forts. L’aéronautique,

les biotechnologies, la santé ou encore l’alimentaire sont très

prometteurs, et ce sont des secteurs où la France développe

des coopérations et des partenariats dans le domaine scienti-

fique et l’enseignement supérieur

» pointe Bernard Labatut.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

33

DOSSIER

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