nels : «
Il y a peu d’outils aujourd’hui sur le marché qui gèrent à
la fois les risques et les assurances
». Avec pour conséquence de
trouver parfois plusieurs SIGR dans les entreprises, le respon-
sable des assurances disposant d’une solution tandis que le Risk
Manager, l’Audit ou le Contrôle interne utiliseront une autre
solution pas toujours interfacées entre elles.
FAIRE MIEUX QU’AVEC EXCEL
Déployer un SIGR est souvent le résultat du constat des limites
d’Excel quand l’entreprise ne parvient plus à gérer ses risques
(ou ses polices d’assurance) et dépasse les limites du tableur :
trop fort développement, très grand nombre de risques sur la
cartographie ou encore multiplicité de porteurs de risque et
d’utilisateurs potentiels. Les besoins d’homogénéiser la poli-
tique de risque avec les filiales et d’avoir davantage de visibilité
sur les polices d’assurance sont également des arguments qui
poussent à industrialiser les processus, de même que la prise
en compte du facteur international pour certaines entreprises.
LES ENSEIGNEMENTS DU PANORAMA
Le panorama identifie deux grandes catégories de besoins
récurrents au sein de la communauté des Risk Managers : «
D’une
part, la gestion des risques de l’entreprise au sens large (ERM)
qui se fonde sur une approche globale, souvent par processus, et
regroupe la gouvernance d’entreprise, la cartographie des risques,
la maîtrise des risques, l’audit interne, le dispositif de contrôle
interne et la conformité. Et d’autre part, la gestion des assurances
de l’entreprise, qui couvre la gestion de la répartition des primes,
le calcul des primes suivant les règles et contrats, le suivi de
l’historique de paiement des primes, la gestion de portefeuilles
d’assurances, les simulations budgétaires, l’identification et le
suivi des taxes, la gestion des incidents, des non-conformités, des
sinistres, des contentieux et des procédures judiciaires
».
UNE MAJORITÉ DE GRANDES ENTREPRISES…
Parmi les constats du panorama 2015, il faut noter parmi les
clients, sans réelle surprise, la prééminence des grandes entre-
prises (67% des clients) qui opèrent principalement dans l’in-
dustrie et les services mais aussi une percée du secteur public
qui passe devant le secteur de l’assurance et de la banque.
Quant aux fonctions le plus souvent à l’origine des appels
d’offres SIGR, il s’agit avant tout de la Direction des Risques
(89% des appels d’offres), puis de la Direction Générale, des
Directions de l’Audit Interne et du Contrôle Interne.
…MAIS DES OUTILS DE PLUS EN PLUS SOUVENT
À PORTÉE DES ETI
Si les SIGR équipent aujourd’hui surtout les grandes entre-
prises, ce genre de logiciel est devenu à la portée des ETI,
notamment grâce à l’arrivée des solutions en SaaS. «
Les petits
éditeurs visent aussi les ETI notamment celles qui opèrent sur des
métiers réglementés et qui ont de plus en plus besoin de profes-
sionnaliser leur gestion des risques
», remarque Jean-Laurent
Schwartz, Senior Manager, Finance & Risk Services, Accenture.
Il est vrai aussi que le ticket d’entrée rend ces solutions finan-
cièrement accessibles.
LE PANORAMA SIGR DE L’AMRAE :
UN OUTIL SCIENTIFIQUE ET PRATIQUE
Publié début 2015, le 7
e
panorama des SIGR a été réalisé par
François Beaume, Président de la commission SI de l’AMRAE, Hélène
Dubillot (Directrice de la Coordination Scientifique de l’AMRAE) et
Jean-Laurent Schwartz (Senior Manager – Finance & Risk Services
d’Accenture).
Cet outil fait partie des ouvrages à la fois scientifiques et pratiques
mis à la disposition des Risk Managers par l’AMRAE.
« La demande
est venue des Risk Managers. Objectif ? Fournir un guide à ceux qui
ne travaillent pas sur un outil industrialisé et les aider dans leur choix
lors des appels d’offre. C’est pourquoi sont inclus les petits comme les
grands éditeurs
», précise Hélène Dubillot.
Une telle publication est aussi un vecteur de communication auprès du
marché afin de montrer où en sont les professionnels dans la gestion
globale des risques et leurs attentes. Le panorama publie des fiches
pratiques réalisées à partir des déclarations des éditeurs. Cette année,
sur les 72 éditeurs sollicités, 47 ont répondu (11 nouveaux entrants
et 6 sortants). «
Parmi les nouveaux entrants, nous avons davantage
de fournisseurs étrangers. C’est une bonne nouvelle. Cela montre que le
panorama s’internationalise
», souligne François Beaume.
Le panorama propose un contenu enrichi intégrant des analyses
solution par solution, ainsi qu’à un niveau plus macroscopique, une
analyse du marché dans son ensemble, et de son évolution dans le
temps. Sur le plan méthodologique, 12 axes fonctionnels ont été
retenus (assurance, intelligence économique, cartographie des
risques, contrôle interne...) et 10 axes techniques (accès, documen-
tation, langue…). Selon la couverture ou non de la fonctionnalité,
une note de 0 à 4 a été attribuée à chacun des produits. La synthèse
de toutes les informations révèle que «
la plupart des axes fonctionnels
sont couverts en moyenne à 65 % par l’ensemble des répondants. Et
qu’une marge de progression reste possible concernant les axes relatifs
à l’assurance ou à l’intelligence économique
». Par ailleurs, «
la plupart
des axes techniques sont couverts en moyenne à 70%
» avec une forte
poussée de l’axe Reporting qui, en un an, est passé d’un taux de
couverture de 62% à 86%.
Commission
Systèmes d’Information
En partenariat avec
PANORAMA SIGR
7
ème
édition
Cahiers Techniques 2015
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°4 I
AVRIL 2015
38
DOSSIER
LES SYSTÈMES D’INFORMATION DE GESTION DES RISQUES