Meilleur pilotage de la gestion des risques, reportings
plus précis, visibilité accrue sur les polices d’assu-
rance… Pour les professionnels du risque, les avan-
tages d’implémenter un SIGR sont nombreux. Sept
d’entre eux racontent ce qui les a amené à s’équiper et
dressent le bilan de leur utilisation au quotidien.
LES DÉBUTS SUR EXCEL
ET RAPIDEMENT DES LIMITES
Qu’ils soient Directeur des assurances ou Risk Manager
orienté ERM, travaillant dans un grand groupe du CAC 40
ou une ETI, tous (ou presque) ont commencé par Excel, le
tableur de Microsoft : «
Lorsque la fonction de Risk Manager
fut créée dans l’entreprise il y a cinq ans, la priorité a été
de définir le dispositif de gestion des risques et de le faire
accepter par les opérationnels. Excel était alors suffisant
pour faire la cartographie des risques majeurs du Groupe,
nommer les propriétaires de risques et suivre les premiers
plans d’actions. Peu à peu, les modèles, toujours sur Excel
ont été déployés dans les filiales
» explique Max Giumelli,
le Risk Manager de Virbac, qui reconnaît une grande
souplesse à l’outil. Mais l’augmentation du volume, les
risques d’altération de fichiers, le besoin de consolider
les informations ou les obligations réglementaires...
conduisent les entreprises à s’équiper d’un outil dédié.
«
Nous avons commencé sur Excel en 2001, mais en 2005,
à la demande de l’audit interne et afin de répondre aux
exigences de la 8
e
Directive, il nous fallait un autre outil
partagé avec les parties prenantes
», souligne Wolfgang
Kauschke, Risk Manager chez Alcatel-Lucent.
«
Avec la croissance de notre Groupe, il fallait changer de
dimension, passer d’une information dispersée à un
système que nous contrôlions avec une base de données
centralisée
» explique Michel Josset, Responsable assu-
rances et immobilier de Faurecia, qui a recherché en
2011 un outil afin de gérer la problématique assurance
et prévention. Une démarche assez similaire suivie chez
RCI Banque, filiale de Renault : «
Il y a 10 ans, la décision
d’évaluer les risques opérationnels chaque année et d’en
conserver une trace nous a poussé à acheter un outil infor-
matique dédié
» précise Gilles Courbon, Head of Permanent
Control Methods chez RCI Banque.
Quant à la SNCF – qui enregistre plus de 15 000 sinistres
au niveau national – c’est après des années de gestion
sur Access que la décision a été prise d’industrialiser les
processus. D’autant que «
nous avions 7 bases distinctes
pour chacune des entités régionales. Il était difficile de
faire la consolidation des données et du reporting au niveau
national
», ajoute Maryse Delumeau, Adjointe au directeur
délégué Risques et Assurances de la SNCF.
LE CHOIX DE L’OUTIL ?
LA SIMPLICITÉ D’ABORD !
Les professionnels interrogés ont recherché un outil pour
gérer leurs risques ou leurs polices d’assurance, jamais
pour les deux, même si certains développements ont été
réalisés ou sont envisagés pour l’avenir. «
Nous avions
regardé une dizaine de produits sur le marché, sans trouver
celui, au bon rapport qualité-prix, qui nous conviendrait.
Néanmoins certaines Business Units avaient déjà un outil
et nous avions également des solutions pour le suivi des
polices d’assurance
» explique Oliver Wild, Group Chief
Risk, Insurance and Compliance Officer chez Veolia. Un
groupe qui va prochainement intégrer une solution du
marché après également des années de gestion sur Excel.
«
Je voulais un outil simple plutôt orienté utilisateurs (les
propriétaires de risque et les responsables d’actions) qu’ex-
perts, sans paramétrage compliqué ni développement spéci-
fique
» précise Max Giumelli. Pour s’aider, le Risk Manager
a échangé avec des homologues déjà outillés et consulté le
panorama de l’AMRAE. Au terme d’une première sélection,
Virbac a retenu l’ArengiBox d’Arengi.
Souplesse de l’outil et simplicité sont des constantes
dans le choix de l’achat. «
Dans les critères du cahier des
charges, la solution devait être simple, paramétrable,
permettre des reportings rapides et gagner en qualité et
en productivité
» note Maryse Delumeau.
La solution retenue par la SNCF est celle d’Effisoft qui
sera déployée en moins d’un an. «
À l’époque, j’avais
regardé le panorama de l’AMRAE. Je cherchais un outil
de gestion de management qui réponde à mes besoins.
Par ailleurs, je ne voulais pas me lier à la DSI. Celle-ci est
intervenue pour valider la dimension sécurité de la solu-
tion
» souligne Michel Josset qui a également adopté
la solution d’Effisoft. Chez Alcatel-Lucent, le premier
logiciel (basé sur Access), mis en place en 2005, a vite
trouvé ses limites de flexibilité. «
À partir de 2013, nous
avons cherché une solution de SIGR de bout en bout qui
Michel Josset,
Responsable assurances
et immobilier, Faurecia
Gilles Courbon,
Head of Permanent Control
Methods, RCI Banque
Logiciel ArengiBox
Logiciel Effisoft
Wolfgang Kauschke
,
Risk Manager, Alcatel-Lucent
Max Giumelli,
Risk Manager, Virbac
RISK MANAGERS EN QUÊTE DE SIGR
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°4 I
AVRIL 2015
40
DOSSIER
LES SYSTÈMES D’INFORMATION DE GESTION DES RISQUES