LA 2
e
CONVENTION DE LA FRANCOPHONIE
I
nitié l’année dernière, le projet de Club Francophone du Risk
Management voit le jour. Concrètement. «
Le besoin de rassembler
les acteurs du Risk Management dans les pays francophones s’est
exprimé véritablement au cours de ces deux années de réflexion et
de travail
» observe Gilbert Canameras, le Président de l’AMRAE.
Cet intérêt validé, il nous fallait construire un dispositif structuré pour
organiser ces échanges sur le Risk Management dans la Francophonie »
.
Pour illustrer l’intérêt pour ce type d’initiatives fédératrices, ce dernier
a rappelé que la conférence qui se déroulait à Casablanca, en novembre
dernier, a rassemblé une centaine de Risk Managers.
«
Cette présence de plus de cent Risk Managers francophones à cet événe-
ment prouve que, dans certains pays de langue française où le Risk
Management est en train d’émerger, l’intérêt pour cette technique est
indéniable
, souligne-t-il.
En outre, le succès de cette première confé-
rence au Maroc indique clairement que nous devons poursuivre le déve-
loppement de notre club. Et nous comptons mettre sur pied des groupes
de soutien de plus petite taille pour pouvoir diversifier notre offre et
proposer un soutien dans tous les pays francophones
».
DES RÉSEAUX FRANCOPHONES
Dès l’année dernière, lors des Rencontres AMRAE 2014, la première
Convention de la Francophonie avait déjà permis d’affirmer la volonté
de favoriser et de diffuser la culture du Risk Management dans les pays
francophones. «
Lors de la 23
e
édition des Rencontres, à Cannes, la 2
e
Convention de la Francophonie a été l’occasion d’aller plus avant dans
la présentation des enjeux et des dispositifs que nous mettons en place
»
explique Marc de Pommereau, Directeur des Assurances de GDF SUEZ
Énergie Service, Vice-Président AMRAE en charge de la Francophonie.
Après l’introduction du Président Canameras, sur l’intérêt croissant de la
communauté des Risk Managers pour un partage des bonnes pratiques et
des réalités de leur écosystème, les débats se sont ouverts sur la nécessité
de repositionner le Risk Management dans la Francophonie des affaires
avec Ludovic Gayral, qui représentait Bernard Vatier, Secrétaire général de
laConférence InternationaledesBarreauxde tradition juridique commune
(CIB) ; Louis Habib Deloncle, spécialiste des risques économiques et poli-
tiques, qui représentait le Forum Francophone des Affaires (FFA), groupe-
ment d’acteurs économiques des pays francophones, créé en 1987 lors du
Sommet des chefs d’États et de gouvernements francophones et Sandra
Coulibaly-Leroy, Sous-Directrice de l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF), qui a rappelé combien l’OIF favorise le développe-
ment de réseaux professionnels francophones.
UNE STRATÉGIE ÉCONOMIQUE FRANCOPHONE
«
La Francophonie est d’abord une vision, celle d’un monde dans lequel
la mondialisation bénéficie à tous, un monde respectueux de la diver-
sité culturelle et linguistique et aspirant à un développement durable,
un monde dans lequel la langue française et les valeurs universelles de
paix, de démocratie, de droits de l’Homme, l’égalité entre les femmes
et les hommes se développent et contribuent à une action multilatérale
originale fondée sur la cohésion et le partage au sein d’un communauté
solidaire
» rappelle Sandra Coulibaly-Leroy.
Au-delà de cette vision, la Francophonie est également une stratégie
économique commune. «
Une stratégie économique francophone a été
adoptée par le XV
e
Sommet de la Stratégie Économique Francophone, selon
une évolution de la ligne de conduite suivie depuis 2005, autour de deux
grands axes : conduire l’influence en faveur d’une économie au service
de l’Homme et des valeurs francophones de solidarité, d’équité et de
partage ; et aider à améliorer la création de richesse par l’environnement
des entreprises et le renforcement des capacités, en particulier en ce qui
concerne les femmes et les jeunes, en s’appuyant sur les réseaux existants
(par exemple CIB) ou en accompagnant de nouveaux tel que le Réseau des
Associations professionnelles francophones (RAPF) créé en 2011
».
À ce jour, le RAPF regroupe 14 associations, provenant de secteurs et
métiers variés, désireuses de mettre en commun leurs efforts, leurs
expertises et leurs ressources. «
En soutenant le RAPF, l’OIF a pour
objectif de donner une reconnaissance aux regroupements internatio-
naux de professionnels qui défendent les intérêts économiques et straté-
giques des Francophones dans des domaines très variés et qui valorisent
l’usage de la langue française et d’une culture francophone dans le
monde du travail
» explique Sandra Coulibaly-Leroy.
LE CLUB FRANCOPHONE DU RISK MANAGEMENT
«
Ces différentes organisations mènent des actions concrètes qui
permettent de fédérer différents acteurs, en œuvrant au développement
de la Francophonie,
souligne Marc de Pommereau
. Cela illustre notre
volonté de montrer que le Risk Management et la Francophonie s’ins-
crivent dans un environnement global. Le Club de Risk Managers a voca-
tion à se développer dans ce cadre-là : il n’agira pas de façon isolée mais
au sein d’un ensemble de réseaux
».
En effet, la table-ronde sur la Francophonie des 23
e
Rencontres AMRAE
fut le moment adéquat pour présenter, dans le détail, le Club franco-
phone du Risk Management, lancé officiellement à cette occasion. «
Il
s’agit d’une association de loi 1901, qui compte des adhérents issus
de trois catégories : des membres d’associations nationales de Risk
Managers de différents pays (AMRAE, AGRAQ...), des Risk Managers
en activité et des partenaires de type assureurs, courtiers, experts...
,
détaille Marc de Pommereau.
Les RM sont au cœur du Club, donc auront
un droit de décision et une voix délibérative
».
Les objectifs du Club : diffuser la culture de la gestion des risques dans
les pays francophones, soutenir le déploiement des compétences du
Risk Manager, partager les pratiques de Risk Management et définir des
sujets d’intérêt commun, favoriser la création d’association nationale...
Guettez vos mails, l’appel à adhésion ne devrait plus tarder !
LA CULTURE DU RISK MANAGEMENT
DANS LA FRANCOPHONIE
L
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°4 I
AVRIL 2015
31
DOSSIER
RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2015