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une formation rigoureuse des salariés aux bonnes pratiques puisqu’ils

peuvent manipuler des données extrêmement confidentielles. «

Oui, il

faut équilibrer la balance entre l’habitude des terminaux par l’utilisateur

et le besoin de protection de l’entreprise

» remarque Christian Kuhn.

«

Pour cela, il faut créer différents niveaux de sécurité selon les enjeux, à

l’exemple d’une alarme dans votre appartement. Il faut aussi offrir des

assurances qui s’adaptent au niveau de risque, ce qui créerait en plus de

nouveaux marchés aux assureurs

» conclut-il.

QUELLE RÉPONSE DU MARCHÉ DE L’ASSURANCE ?

En écho aux propos du mercredi 5 février, «

Nouvelles technologies,

nouveaux besoins, nouveaux services ?

», la table ronde du vendredi 6

projette le futur des professionnels de l’assurance et du courtage sur

leurs pratiques métiers, face aux enjeux et risques de cette digitalisa-

tion galopante.

«

La demande se globalisera : avec de nouveaux risques comme le terro-

risme, la protection physique des actifs et individus sera plus nécessaire

demain. La gestion de la réputation des personnalités publiques et des

entreprises sera aussi un enjeu de plus en plus important

» souligne,

à l’heure des réseaux sociaux et du « buzz », Nadia Coté, Directrice

Générale France d’ACE Europe.

CEO du Lloyd’s, Inga Beale poursuit : «

Les Risk Managers demandent

déjà à leurs assureurs de plus en plus de souplesse dans les polices des

contrats : il faut répondre à cette demande pour continuer à développer

notre activité

». Alan Wilson, CEO de la Zone Asie de MSIG Holding, met

cette exigence sur le compte «

du niveau d’éducation, qui augmente

globalement, et constitue un enjeu dans les réponses à apporter

». Il

précise : «

Nous [les assureurs, ndlr] pouvons aujourd’hui investir beau-

coup, mais il faut opérer une sélection des risques ».

Sur des marchés

déjà matures, comme l’Europe ou les États-Unis, Inga Beale juge

également que les professionnels doivent constamment

«observer les

nouveaux risques et s’y adapter rapidement

».

ENCORE PLUS DE FERTILISATION CROISÉE

ENTRE MONDES PROFESSIONNELS ?

La digitalisation et l’utilisation croissante des données impliquent

aussi, selon Nadia Coté, que les différents mondes professionnels

«

devront échanger plus librement et partager leurs expériences

». Ce

qu’Inga Beale corrobore : «

Les programmes de business internationaux

sont aujourd’hui une réelle possibilité, et seront demain encore plus

nécessaires

». Richard Pryce, CEO de QBE, résume la situation : «

Les

régulateurs attendent à présent de nous des capacités d’analyse plus que

jamais exceptionnelles : ils veulent des modèles assurantiels éprouvés

».

RESTER LUCIDE ET LES PIEDS DANS L’OPÉRATIONNEL

Les nouvelles technologies, une évolution positive si l’on s’adapte et

négative si on l’ignore. Cette vision est parfaitement résumée par Anne-

Marie Fournier, Vice-présidente de l’AMRAE et Risk Manager de Kering,

qui animait la table ronde de clôture sur les réponses du marché : «

Les

nouvelles technologies constituent simultanément de grandes opportu-

nités et une source de grandes pertes d’actifs immatériels

».

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

22

DOSSIER

RETOUR SUR LES RENCONTRES AMRAE 2015