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asser des vénérables locaux de la Sorbonne à
l’atmosphère tendue d’une cellule de crise en
entreprise : un grand écart que les étudiants
du Master GGRC réussissent avec brio chaque
année ! «
Nous dispensons une approche globale,
transversale, de la gestion des risques et des crises : les
étudiants apprennent comment prévenir une crise et
comment la gérer, en allant au-delà d’une simple approche
assurantielle
», explique Marie-Hélène de Laender, la
Co-directrice du Master.
Cette juriste de formation anime le cours de droit du
risque. Paul Durand, son
alter ego
est agrégé de géogra-
phie. Le prisme Cat’Nat du métier n’a quasi aucun
secret pour lui. «
Nous abordons ainsi la spécificité du
système français, dans lequel la solidarité et la prévention
impliquent des acteurs privés et publics via l’État, à opposer
au système anglo-saxon. L’augmentation de la survenue de
catastrophes naturelles est aussi l’occasion d’étudier les
limites du système de financement de ces risques via l’as-
surance, et d'enseigner les bases
», explique Paul Durand.
Les intervenants sont souvent dans le giron de l’AMRAE,
et lors de leurs interventions font régulièrement réfé-
rence à des publications professionnelles.
Universitaires pragmatiques, ils revisitent chaque année
le programme du Master, afin de coller au plus près des
réalités du terrain.
UN ENSEIGNEMENT CONCRET SUR (ET AVEC)
LE TERRAIN
Au Master GGRC, la «vocation professionnalisante» est
un objectif prioritaire, servi par une politique ciblée de
partenariat. «
Nous travaillons avec l’Institut National
des Hautes Études pour la Justice, qui organise des simu-
lations de cellules de crise. Notre partenariat avec la
Gendarmerie nationale nous permet d’avoir une approche
terrain
», souligne la Co-directrice. Les étudiants sont
eux en alternance : trois jours en entreprise et deux
jours à l’université chaque semaine. Ils multiplient les
simulations de crise en salle (ils en sont les joueurs et
les animateurs), mais aussi en entreprise ou dans des
collectivités publiques. «
Cette année, ils se sont rendus
dans une commune du Languedoc-Roussillon pour tester
le plan communal de sauvegarde en présence du Maire et
du Préfet. Ils ont construit l’exercice et l’ont testé avec
tous les acteurs impliqués
», précise Marie-Hélène de
Laender. «
Les intervenants professionnels sont souvent
en lien avec l’AMRAE ; ils sont au courant des pratiques et
publications professionnelles de l’Association
», ajoute
Paul Durand.
Né en 1993, tout comme l’AMRAE, le Master GGRC allie une
pluridisciplinarité à des ambitions fortes en matière de
professionnalisation. À sa tête, un duo au profil atypique :
une juriste et un géographe.
UNIVERSITÉ PANTHÉON SORBONNE
MASTER GESTION GLOBALE
DES RISQUES ET CRISES
Marie-Hélène de Laender,
Co-directrice du Master GGRC
Paul Durand,
Co-directeur du Master
GGRC
LES MODULES
DU MASTER GGRC
❱
Gestion des risques
: 30 heures
❱
Géodiagnostic
: 27 heures
❱
Exercice de crise/Audit et gestion des risques
en entreprise ou collectivité
: 15 heures
❱
Intelligence économique
et stratégie
: 14 heures
❱
Territoires du risque
: 30 heures
❱
Acteurs publics de la gestion
de crise
: 12 heures
❱
Droit du risque
: 27 heures
❱
Systèmes d'Information
Géographique
: 24 heures
❱
Séminaire commun
: 39 heures
❱
Statistiques et probabilités
: 16 heures
❱
Anglais
: 18 heures
❱
Comptabilité
: 20 heures
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°9 I
JUIN 2016
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MÉTIER RISK MANAGER
FORMATION À LA LOUPE