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TROIS POSTURES CLEFS

Concrètement, l'enquête a révélé la cohabitation, dans le paysage

actuel, de trois postures clefs d'orientation du Risk Management. La

première, appelée compliance, est «

poussée par le besoin de conformité

imposée sur le marché où agit l'entreprise

». Concentrée sur un « 

livrable

normatif

», cette posture est «

éloignée de la réalité du business

»,

explique le Livre Blanc. La deuxième posture, dite «

stratégie et

projets

» est celle des entreprises ayant un «

besoin de vision straté-

gique à long terme

». Le Risk Management est alors impliqué dans les

grands projets, participe à la vision stratégique de l'entreprise et gère

son portefeuille de risques en fonction du risk appetite de l'entreprise.

Enfin, la posture dite du «

business partner

» serait souvent «

imposée

par le besoin de proximité immédiate avec le terrain

». «

Le Risk Manager

propose alors au management des solutions pour mettre les risques sous

maîtrise. Il aide à évaluer non seulement les risques des projets et des

options stratégiques, mais intervient aussi dans la mise en œuvre de

cette stratégie et dans les plans d'actions pour que les risques soient

maîtrisés

», détaille Michel Dennery.

Loin d'être «

tranchées

», ces trois postures répondraient aux divers

besoins et cultures des entreprises, avec des «

orientations plus ou moins

fortes dans le dosage des composants

». Sans prendre parti, le Livre blanc

fait le constat d'une «

évolution forte

» vers la troisième posture : celle

où le management des risques s'inscrit dans le management stratégique

de l'entreprise, en tant que «

Business Partner

». «

Dans un contexte plus

tendu, les entreprises ont tendance à renforcer leur fonction de gestion des

risques pour améliorer la qualité des décisions. C'est ainsi qu'un grand

nombre d'entreprises travaillent actuellement sur leur appétit au risque.

Et que l'on voit Risk Managers et responsables stratégiques travailler

actuellement la main dans la main, comme le montrent les exemples de

Engie, Ipsen ou Darty

», souligne Michel Dennery, modérateur de l'atelier

«Risk Management et Stratégie » lors des Rencontres.

« Chaque entreprise ayant ses

particularités, un Risk Management

efficace se caractérise par son

adaptation adéquate à la culture

et problématique de l'entreprise. »

Michel Dennery, directeur du Management des Risques

du groupe Engie des risques du groupe Eramet

UN ENGAGEMENT AUX CÔTÉS DE L'IFA

SUR LE «RISK APPETITE»

Il n'y a pas que l'AMRAE qui planche actuellement sur le

«

risk appetite

» ! Considérant également le sujet majeur,

l’IFA (Institut Français des Administrateur) a lancé, en

2015, un groupe de travail sur le sujet, sous la présidence

de Louis Gallois, Président du Conseil de surveillance de

PSA Peugeot Citroën, et avec des membres de l'AMRAE.

L'implication du Conseil dans la détermination du «

Risk

Appetite

» permettrait de «

mieux cerner, au sein des

conseils, les risques que les organisations sont prêtes à

accepter au regard de leur stratégie et de mesurer l’aligne-

ment des parties prenantes

», indique l'IFA, qui a publié,

en janvier, les conclusions des travaux réalisés. Avec à la

clef, « 

la réhabilitation de la prise de risques dans l’entre-

prise

», mais aussi l'alignement entre la vision du Conseil

et celle du management, la réhabilitation et la valorisa-

tion de la prise de risque comme source d’opportunités,

un encouragement de l'innovation et de la prise de

«

petits risque

s », et enfin l’expression d’un tone at the top

cohérent qui fait « 

le lien entre le Risk Appetite, la culture

de l’entreprise, ses valeurs, et son ambition stratégique

».

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°8 I

MARS 2016

37

DOSSIER

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ÈME

RENCONTRES DU RISK MANAGEMENT