Lemétier de riskmanager évolue considérablement.Directeur des risques, des assurances et de la
conformité du groupeVeolia, c'est pourmoi un vrai enjeu que de réussir à faire grandir cette fonction
pour la positionner au bon niveau. Initialement associée surtout aux règles et aux contrôles, la gestion
des risques devient un outil pour identifier les opportunités de développement et contribuer à l'atteinte
des objectifs du groupe.Elle ne vise plus seulement à réduire les risquesmais à permettre au groupe
de bien les identifier, de définir lesmeilleures solutions pour lesmaîtriser et de décider quels risques il
souhaite prendre.
Nous sommes passés de l'analyse de lamenace à celle des opportunités dans les limites des risques
acceptables.
En résumé, d'une démarche statique, défensive, à une gestion dynamique intégrant, pour chaque
risque, le niveau d'appétence du groupe.
Dans ce contexte, les riskmanagers se positionnent de plus en plus comme des partenaires dont la
vision à large spectre peut informer les décisions stratégiques deVeolia, à n'importequellemaille de
l'activité. Ils intègrent aussi un éventail de risques, opérationnels ou stratégiques, très élargi.
Justement,quelnouveau champde risques couvrez-vous?
Riskmanager ?Epauler le topmanagement -LesEchosBusiness
http://business.lesechos.fr/directions-financieres/metier-et-carriere/risk-manager-du-risque-l-opportun...1 sur2
20/07/201614:56
S’affranchir
Lesnouveaux
métiersduconseil
FOCUSSECTEUR
PhotoRomualdMeigneux/Sipa(Ubisoft),illustrationsShutterstock
Etatdeslieux
en12graphiques
VIEAUTRAVAIL
BEST
2016
L’ÉDITO
deJuliaLemarchand
Letravailn
’apaslacote.Leprojetdeloiquiportesonnom
enregistrequatremoisde
contestationaucompteur.
Laréformesurl’organisation
dutravailestsujetteàtoutesles
crispations.Etpourtant,pour
peuqu’ilsenaientun,lagrande
majoritédesFrançais(75%),
jeunesoumoinsjeunes,se
disentheureux,voiretrès
heureuxautravail,selonun
sondageIfop.
LesclassementsHappyAtWork
réalisésparnotrepartenaire
Meilleures-entreprises.comenexclusivitépour
«LesEchosSTART»,apportent
enoutrelapreuvequele
bien-êtreautravailn’estpas
unequestiondesecteur,de
métieroudetailled’entreprise.
Maisqu’est-cequecesemployeurs
labelisés--unecentaineparmiles
4.600passésaucrible--peuvent-
ilsbienavoirencommun?
Tousontàleurmanièreosé
s’affranchirdesvieuxmodèles.
Ilsontembrassélesopportunités
quelestransformations
technologiquesetnumériques
pouvaientleuroffrir.Pasde
révolution,non.Maisdel’audace
auquotidien,àtoutepetiteéchelle
parfois.Aveccesquelques
maîtres-mots:flexibilité,
mobilitéetcollaboration.
Etcemouvementestenmarche
depuispluslongtempsqu’onne
veutlecroire.Prenezla«bottega»
(l’atelier)dansleFlorencedu
XV
e
siècle,etsesespacesde
travailouvertsetcollaboratifs
entreartistes,artisanset
ingénieurs.Nosespacesde
co-workingversionRenaissance
ensomme.Leurspratiques
innovantesenmatière
d’organisationpourraientavoir
inspirélesgéantsdelatech
californiens.Carlemoteurde
l’innovationesttoujoursalimenté
parlerecrutement,laformation
etlafidélisationdesjeunes
talents.Iln’yaqu’àpariersurces
dernierspourrappeleràl’ordre
lesentrepriseset,pourquoipas,
réformerletravail,làoùc’est
nécessaire.
n
Classements
Lesentreprisesoùl’onestleplusheureux
//PP.2À4
|
Tendance
Cesmétierspourvoyeursdebonheurautravail
//P.5
|
Infographies
LesFrançaisautravail
//PP.6ET7
|
Immersion
4sociétésquifontbougerleslignes
//P.8
|
Pratique
Commentévaluer
votrefutureboîte
//P.9
|
Focussecteur
Leconseil:nouveauxmétiersetformationsenvue
//PP.10ET11
|
MERCREDI8JUIN2016
//SUPPLÉMENTGRATUITAUNUMÉRO22208|ISSN0.153.4831|NEPEUTÊTREVENDUSÉPARÉMENT
LESJEUNESÉPANOUIS
DANSLEURVIE
PROFESSIONNELLE
Tous
Moinsde35ans
20
%
17
%
5
%
7
%
Plutôtpas
heureux
Pasdutout
heureux
14
%
21
%
61
%
55
%
Trèsheureux
Plutôtheureux
SOURCE:IFOP
Digitalnative:leconseilabesoin
devous!BigData,cybersécurité,
RSE,managementdesrisques…
Latransformationdigitale
desentreprises
conduitles
cabinetsà
repenserleur
recrutement
etleurstratégie
defidélisation.
PP.6-7
PP.10-11
Cesentreprises
oùl'onest
heureux
Leslauréatsdel’enquêteHappyAtWork2016
Leclassementdesstart-upetdesjeunesdiplômés
TERRORISME
REVUE DE PRESSE
22
ECODESPAYSDESAVOIEN°36 -
9SEPTEMBRE2016
DOSSIER
AUTOMOBILE
véhiculesentre18000et20000euros
HT.,dans la fourchettedeprixde “ber-
lines compactes” ou “petits SUV”,
comme les VW Golf, Renault Clio,
Peugeot208et308,BMWSérie1,Fiat
500, FordEcosport,Mitsubishi ASX,
OpelMokka,ToyotaYaris,OpelCorsa,
CitroënC4Picasso…
Jean-MichelLain souligne :
«Que l’on
parlede2ou500véhicules, la réflexion
quimèneà l’achatest lamême :ondéter-
mine les besoins en kilométrage de la
société, lenombrede futursutilisateurs
etunbudgetmensuel,afind’affinerune
offre très personnalisée, avec ou sans
l’entretien, lesassurances,que l’onsous-
traitenous-mêmes.Onfacilite laviedes
gestionnaires de parc ou des dirigeants
d’entreprise qui n’ont pas forcément le
tempsou lesoutilsdontondispose ;on
surveille les tauxappliquéspar lesorga-
nismes de financement et on vamême
jusqu’à anticiper une proposition de
changementdeflotte,pourpouvoir faire
profiter à nos clients de taux de finan-
cement très
intéressants.Oninclutaussi
parfois l’achatdecartescarburantpour
dégagerdu tempsde travailauxconduc-
teurs, s’ilsn’ontplusdenotesde fraisà
remplir».
NOUVELLESTECHNOLOGIES
ENAPPUI
Sans surcoûtpour ledirigeantd’entre-
prise,quigagneensouplesseetenvisi-
bilité, en temps passé à chercher des
solutions, ces formulesproposéespar
les constructeurs, importateurs et
concessionnaires sont à la pointe des
nouveautés : les traqueurs sont des
balisesGPS (soumisesàune réglemen-
tation strictepourprotéger les libertés
individuelles – lire encadré p.26).
LES FRANÇAISSONT
DEMOINS ENMOINS
ATTACHÉSÀ LA
PROPRIÉTÉ,À LEUR
VÉHICULE.ONPARLE
MAINTENANTDE
“PACKMOBILITÉ
ÀBUDGETMENSUEL”
.
Jean-Michel Lain
MG
PRIVILÉGIE LESDEUXPLACES
Marc Beggiora dirige la société MG (ex-Magnin-
Gecors),classée 24
e
sur 18 000 cabinets comptables
français ; il est à la tête d’une flotte de 18 véhicules
“utilitaires”, tous achetés et répartis sur 22 sites dif-
férents dans l’ensemble dumassif alpin.
Lesbesoins routierspour ses320collaborateurs sont
spécifiques,et ses choixde véhicules,s’ils sontosés
en termes d’image, ont fait l’objet d’un calcul parti-
culièrementprécisetétayé :explicationd’unprofes-
sionnel.
Pourquelle formulefiscaleavez-vous opté?
Nous achetons nos voitures et en changeons quand
elles sont usées ; ce sont des voitures de tourisme,
neuves, transformées en deux places pour certains
avantages fiscaux,un coût en adéquation avec notre
budget et une prise en compte du confort de nos
collaborateurs. L’inconvénient est de ne pouvoir par-
tager une voiture à quatre, si l’on prévoit d’assister à
une réunion tous ensemble ; auquel cas nos collabo-
rateurs utilisent leur voiture personnelle, selon ces
besoins ponctuels, ou lorsque les voitures sont déjà
toutes affectées. Nous avons d’ailleurs assuré leurs
véhicules en “tourisme affaires” pour prendre en
charge d’éventuels incidents lors de ces déplace-
ments.Nous remboursonsdonc les fraisdenoscolla-
borateurs au barème kilométrique fiscal en vigueur.
Quels typesde véhiculesachetez-vous?
Nosbesoins sont spécifiques ànotre environnement :
lesMINICountryman sont affectées au site d’Annecy,
enagglomérationetalentour.LesNissanJukepartent
vers les sitesMG demontagne, où l’on a besoin de
performancesetdesécuritésur laneigeetnosHonda
Civic roulent en campagne. Je refuse d’acheter des
voitures petites ou peu performantes, considérant le
tempspasséparnos collaborateurs sur tous typesde
routes comme un facteur supplémentaire de fatigue.
Je souhaite leur confort et leur sécurité au volant.
Pourquoinepasavoir laissé vos voitures
enquatreplaces?
En gardant quatre places, on entre dans la catégorie
des véhicules de tourisme de société,sans récupéra-
tionpossibledumontantde laTVA,qui représente tout
demême20% du prix de la
voiture.Deplus,fiscale-
ment, ce type de véhicule est considéré comme un
avantageennaturepour celuiquienprofite.Une taxe
sur véhicule de tourisme de société (TVTS) est appli-
quée, selon un barème par paliers de pollution : les
fameusesémissionsdeCO2.Lemontantplafonnésur
l’amortissement des véhicules atteint 18 300 euros,
etaujourd’hui, lesvéhiculesachetésdansnotreentre-
prise coûtent plus cher !Nous avons donc largement
intérêt à faire entrer nos véhicules dans la catégorie
des “utilitaires”, donc à deux places seulement. Et
nous constatons que ces voitures sont généralement
utilisées par une seule personne à bord.
Nepasaffecter les véhiculesparpersonne
vous imposeune logistique spéciale?
Nous sommes tous reliésen réseau via le sitewebde
la société, en utilisation en interne, pour gérer le
calendrier. Les outils modernes de communication
aujourd’hui sont très performants !
2,00 - 146
e
année
2,00€ -N°36/1411DU9AU15SEPTEMBRE2016 -ÉDITION74
PRUD’HOMMES
Unenouvelle
procédure
SOCIAL
Adeli2A investit
dans le logement
intermédiaire
AÉRIEN
SWISS CHANGE DE STRATÉGIE
À GENÈVE AÉROPORT
INTERVIEW
JEAN-MICHEL DELAPLAGNE
PRÉSIDENTDELACGPMEHAUTE-SAVOIE
«ILYAURAUNELISTECGPMEÀLACCI»
9SEPTEMBRE2016
-ECODESPAYSDESAVOIEN°36
21
DOSSIER
à la fiabilité desmodèles. Autant d’ar-
gumentsquipoussentàdialogueravec
nos clients et permettent de leur faire
réaliser des économies».
Même si les constructeurs français se
partagent une belle part dumarché,
au sein des entreprises, lesmarques
étrangères tirent leurépingledu jeuen
adaptant précisément leurs modèles
auxcontraintesfiscales françaises (res-
teràdes seuilsbasd’émissiondeCO
2
,
afficherdesconsommationsenbaisse
constante, proposer des packs d’op-
tions adaptés, etc.).
Les seuilsfiscauxpoussentà l’achatde
P
etit rappelpour lesdistraits :au-
delàd’unparcde5véhicules,on
parle de “flotte automobile”,
généralement le troisième poste de
dépenses des entreprises françaises,
justederrière lamasse salarialeet l’im-
mobilier.C’est souligner l’importance
à accorder à sa gestion, que l’on peut
garder en interne ou externaliser
auprèsd’une société spécialisée.
UNECELLULEPROFESSION-
NELLEDÉDIÉE
Une parfaitemaîtrise fiscale devient
indispensablepourunemeilleureges-
tiondes coûts, cen’estpas toujours le
cas au seindes entreprises.
L’offre constructeurs s’est récemment
étoffée :Jean-MichelLain, l’undes3fils
du fondateurdu groupe JeanLain, se
plaîtàprésenter lanouvellecellulepro-
fessionnelle entièrement dédiée aux
entreprises :
«pour leuroffrirune solu-
tionà lacarte,avec le retourd’informa-
tions kilométriques, les vertus d’un
partagedeflottesansaffectationperson-
nalisée, la négociation des frais finan-
ciers en amont avec nos fournisseurs,
labaissedescoûtsdemaintenancedue
L’important budget consacré aux flottes automobiles, au sein des entreprises, est une sérieuse problématique pour les
dirigeants. La réflexiondes chefsd’entreprise s’oriente versdesmesuresdrastiquesd’économie, en s’assurantdu confort
etde la sécuritéde leurscollaborateurs,gaged’uneproductivitéaccrue, toutenaffichantclairementunecertaine tendance
à l’écologie.Les constructeurs et financeursont intégré l’équationetproposentdesoffresdeplus enplus alléchantes.
ParAnneChantalPauwels
Automobile
Optimiser sa flotte :
des nouveautés ?
UNLOGICIELDE
GESTIONDE
FLOTTE
Il existedes forma-
tionsde courte
duréepour aider le
gestionnairede
flotte àoptimiser
cette tâche (Demos,
Comundi,Flotauto,
etc.) etunoutil
informatique effi-
cace s’il estbien
maîtrisé : le logiciel
gestionnairede
flotte,proposépar
GacTechnology,
Atilogou encore
Pilote.
AUTOMOBILE ET MARITIME
BREXIT
JURIDIQUE
Lafuitededocumentssurdessous-marins
deDCNSadonnéàl’actualitédecemercredi
unenuancepimentéeévoquantlesromans
d’espionnage.Certes,lesamateursdegrand
frissonnetrouverontdansl’affaireni
menaceplanétaireàlaJamesBond,ni
intriguemachiavéliqueàlaJohnLeCarré.
Lesdocumentsdévoilésparlejournal«The
Australian»sontjugés
«sensiblesmaisnon
critiquesetnonconfidentiels».
Iln’en
demeurepasmoinsquecesdonnéesse
trouventainsisurlaplacepubliquealors
qu’ellesn’ontrienàyfaire.Mêmes’ilse
confirmequelesprocéduresinternesetle
systèmed’informationdeDCNSnesontpas
encause,lesautreshypothèsespouvant
expliquerlafuiterappellentlamultiplicité
desfacteursderisquepouruneentreprise
aujourd
’hui.Qu’ils’agisse,enl’occurrence,
d’unefaillehumainedansla«supplychain»entreDCNSetses
clients,oud’unjeudedéstabilisationviadesmédiaslocauxenclins
au«Frenchbashing»alorsquelegroupefrançaisfinaliseson
mégacontratà34milliardsd’eurosavecl’Australie,laleçonàtirer
estlamême.Oui,mêmeDCNS,dontl’activitédansladéfensefait
quelasécuritéetlaconfidentialitéysontdespriorités,etsont
l’objetd’unecoopérationrégulièreaveclesservicesde
renseignement,nepeutsemettreàl’abridetoutemenace.
Onimaginelesortdesentreprisesmoinsenpointe.Silagestion
desrisquesestdevenuestructurantedansmaintsgrandsgroupes,
danslesorganisationsmoinsimportantes,ilyasouventloindela
coupeauxlèvres.Laprisedeconsciencedesenjeuxn’adéjàrien
desimple.Sinistres,fraudes,cybersécurité,maisaussialéas
climatiques,dangerterroriste,crisesgéopolitiques,impactssur
lesmarchésetlaconcurrencedelatransformationnumérique:
l’économieactuelleestsynonymedenouvellesmenacesmultiples.
Quantàl’évolutiondescomportements…Ilsuffit,auquotidien,de
constaterlestransfertsdedonnéesréalisésaveclégèreté,lesoutils
detravailnomadesoubliésçàetlà,lesconversationssurprojetset
contratsdanslestransportsencommunoudeslieuxpublics,sans
parlerdelaméconnaissancedesrisquesetdeleurgestionchezles
sous-traitantsetclientsouencoredel’insuffisance,voirel’absence,
deplansdecontinuitéd’activité,pourmesurerlesprogrèsrestant
àréaliser.
«Noussommesentrésdansl’èredesgrandsrisques
systémiques»,
résumaitdébut2016laprésidentedel’Association
pourlemanagementdesrisquesetdesassurancesdel’entreprise.
S’organiseretseformerpourmieuxlesidentifier,lesanalyseretles
anticiper,apprendreàtravaillerenvigilancemaximale,estloin
d’êtreuneformedeparanoïa.C’estunequestiondepragmatisme,
etderesponsabilité.
(
Lirenosinformations
Page12
L’ÉDITORIAL
DES«ÉCHOS»
Apprendreàtravailler
envigilancemaximale
L’économie
actuelleest
synonyme
denouvelles
menaces
multiples.
Par
Arnaud
LeGal
DANSLA
PRESSE
ÉTRANGÈRE
seulementcommelaséparation
del’Etatdelareligion,maisaussi
commeunefaçonartificiellede
proclamerl’égalitédetousles
citoyens»
.Dansunautrearti-
cle,«TheGuardian»rappelle
l’arrêtémunicipaldeNice,qui
interdit
«unetenuedeplage
manifestantdemanièreostenta-
toireuneappartenancereli-
gieuse,alorsquelaFranceetles
lieuxde
cultesont
actuelle-
mentlacible
d’attaques
terroristes».
Uneréférenceau
massacredu14juilletsurlapro-
menadedesAnglais,quiavait
fait86morts,puisl’assassinat
quelquesjoursaprèsd’unprê-
trecatholiqueàSaint-Etienne-
du-Rouvray.
«TheGuardian»publieéga-
lementunetribuned’Aheda
Zanetti.
«Lorsquej’aicréélebur-
kinien2004,
affirmel’Austra-
lienned’originelibanaise,
c’était
pourdonnerlalibertéauxfem-
mes.Paspourleurprendre.»
De
quoialimenterundébatsur-
réaliste.—
Y.J.
•
«Retire-le!»,titrele«Daily
Mail».L’interdictionduportdu
burkinisurcertainesplages
françaisesfaitleschouxgras
desjournauxbritanniques.
Ainsiletabloïd«DailyMail»
parled’une
«farce»
en
publiant,commenombrede
sesconfrères,lesphotosde
policiers
«armésdevaporisa-
teurdegazpoivréetdematra-
que»
mar-
chanten
uniforme
surlaplage
deNice
pourdemanderàunefemme
d’enleversonvoileetlaverbali-
ser.Plussérieusement,pour
«TheGuardian»,l’interdiction
duburkiniestledernier
«champdebatailleoùl’onsur-
veilleetlimiteleschoixdela
populationmusulmaneparun
gouvernementquiproclamesa
volontédeprotégerledroitàla
libertéd’expression».
Lajour-
nalisteImanAmranivajusqu’à
dénoncer
«l’hypocrisiedel’Etat
laïque»
.D’aprèslajournaliste
algéro-britannique,
«lesystème
françaisinterprètelalaïciténon
L’interdictionduburkinienFrancevue
d’Angleterre:entrefarceethypocrisie
LE
POINT
DEVUE
de
Jean-PaulBetbèze
LaBCEjoue-t-ellepour
oucontrenosbanques?
nes?Lesunesnesontpasàlataille,et
lesautres,lointaines.
LaBCEvadonccontinuer.Ellesait
qu’ellepeutalimenterunebulleobliga-
taireetfinancerdemauvaiscrédits.
Maisellen’apaslechoix,silacroissance
nerepartpas,autrementditsiles
«réformes»nécessairesnesemettent
pasenplace.
Alors,aveccestauxàlongtermesi
prochesdestauxcourts,lapentedes
tauxs’aplatit,lamarged’intermédia-
tionbaisse,autrementditlemétierdela
banquededétaildelazoneeuroestsous
pression.Récolterdesdépôtsàcourt
termepourfairedescréditsàmoyen
termedevientdemoinsenmoinsrenta-
ble,etd’autantmoinssilacroissance
restefaibleets’ilfautplusdefondspro-
pres.LaBoursel’acompris,quiafait
baissertoutlesecteurbancaireetcal-
culequelecoûtducapitalbancaireest
del’ordrede10%pourunerentabilité
del’actifdel’ordrede8%.Lapression
surlescoûtsd’intermédiation,autre-
mentditsurl’emploidanslesbanques,
vadoncdurer,encestempsdedésinter-
médiationetdefintech.
Inutiled’enrajouterendemandant
plusdefondspropresetdetests,lacure
d’amaigrissementestlancée.Attention
ànepastropaffaiblirlesecteuren
désespérantactionnairesetsalariés:le
dosagefinanciercompatibleavecnotre
systèmesocialpeutêtreraté.Finance
plusinstableetcroissancetoujoursfai-
ble:voilàlevrainouveaurisque.
Jean-PaulBetbèze,
économiste,
estprésidentdeBetbezeConseil.
solides,moinsnombreusesetsur-
veilléesselonlesmêmesparamètres
paruneseuleentité,liéeàlaBCE.Tous
veulentunsystèmedefinancementde
l’économiepluséquilibréentrefinance
directe(parlesmarchés)etindirecte
(parlesbanques).Ledosageeuropéen
definancementacertesmontrésarési-
liencedanslacrise,maisilmarque
aujourd’huisadifficultéàsoutenirla
reprise.Ilfaudraitdonclerevoir.
Ensuite,laBCEpoursuitsontravail
derestaurationdu«canalducrédit»,
defaçonàcequelabaissedestauxetla
surveillancebancairepermettentune
remontéeconjointedescréditsetdes
margesbancaires.En(lointaine)ligne
demire,ilyatoujoursl’inflationà2%.
Maislacroissancerestefaibleet
l’inflationtropbasse!LaBCEachète
alorsdesbonsduTrésor,sanssefixerde
limitedansletemps,etmaintenantdes
obligationsd’entreprise,pourallerplus
vite.Moinsdecroissancemaisdestaux
plusbas,celaréduitcerteslerisqueban-
caire.Destauxlongsquibaissent,cela
faitnaîtreaussidesplus-valuesdansle
portefeuillepublicdesbanques.Donc
laBCErestaureraitlecanalducrédit
parleprofitbancaireetaideraitaurefi-
nancementbancairedelazone?
L’objectifdechangementdudosage
serait-iloublié?
Non,parcequelesbanquesonttou-
tesdûaugmenterleursfondspropres:
ces«aides»l’ontpermis.Etlesrésultats
publiésparl’ABEmontrentqueletra-
vailn’estpasfini.L’objectifest-illesban-
quesnordiques,trèscapitaliséesmais
petites,ouplutôtlesbanquesaméricai-
M
oitié-moitié:autantdefinan-
cementbancairequede
financementparlesmarchés
pourlazoneeuro.C’estcequeveutla
Banquecentraleeuropéenne(BCE),et
c’estcequ’elleconstruit,ladernière
pièceendateétantlesrésultatsdes
«stresstests»publiésparl’Agenceban-
caireeuropéenne(ABE)le29juillet.
Aussirusésquetechniques,ilsépin-
glentcertesMontedeiPaschidiSienna,
maismontrentaussiUniCredit(lapre-
mièrebanquedelapéninsule),l’irlan-
daiseBankofIreland,l’autrichienne
Raiffeisen,l’espagnoleBancoPopularet
lagermaniqueDeutscheBank,qu’onne
présenteplus.Lesbanquesfrançaises
passentletestsansproblème,maisBNP
ParibasetSociétéGénéraleauront
quandmêmedeseffortsàfaire.
Alors,c’enest fini,avec seulement
cetterecapitalisationitalienne?L’objec-
tifdenouveaudosagedu financement
delazoneest-ilabandonné?Cedosage
d’avant-crise,qui faisait laparticularité
delazone,deuxtiersbanqueetuntiers
marché,va-t-ilsestabiliserà60%ban-
que contre40%marché?Oubien
allons-nousvers lemodèleaméricain:
33%banquecontre66%marché?Un
telchangementauraitdeseffets
majeurssurnotrecroissance,enlaren-
dantbienplusvolatile.Ilvachambouler
aussinosréseauxbancaires.Sommes-
nousprêts?Aucourant?D’accord?
D’abord,toutcelan’estpasl’effetdu
hasardmaislechoixdenosdécideurs
politiques,d’accordcettefoispoursui-
vrelaBCEetl’Agencebancairequ’elle
pilote.Tousveulentdesbanquesplus
LaBanquecentraleeuropéenneveutdesbanquesplussolides,
moinsnombreusesetsurveilléesparuneseuleentité.Maiscela
exigeunsavantdosage:àforced’exigertoujoursplusdefonds
propresetdetests,ellerisqued’affaiblirl’ensembledusecteur.
Lemétierdela
banquededétail
delazoneeuro
estsous
pression.
Récolterdes
dépôtsàcourt
termepourfaire
descréditsà
moyenterme
devientde
moinsenmoins
rentable,en
particuliersila
croissancereste
faibleets’ilfaut
plusdefonds
propres.
Ledosagedefinancementamontrésarésiliencedanslacrisemaisilmarquesadifficultéàsoutenirlareprise.
PhotoWegner/Laif-RÉA
Lepointdevue
Lemariage,nouveaumarqueur
desinégalitéssociales
Artetculture
UnIndienaupaysdescow-boys
Petitehistoire
desrobots
Lunokhod,lerobotlunaire
Mapremière
entreprise
VincentRicordeau:«Lesuccèsm’est
montéàlatête»
Grandstémoins
AntoineFrérot,VeoliaEnvironnement
SOMMAIRE
06
//
Jeudi25août2016
LesEchos
idées
&
débats
SUPPLY CHAIN
5
N° 613 • 1
ER
JUILLET 2016
entreprises en France
Ingénierie •Vernon (27)
CNPPmisesursondéveloppement
dans lasûreté
puissance
», en se spéciali-
santsur les techniquesopé-
rationnellesetmanagériales,
indiqueGuillaumeSavornin.
Unpieddans
lesobjetsconnectés
Les services R&D travaillent
sur les objets connectés,
afinde valider les solutions
de confiance auniveaudes
communications. Par ail-
leurs, le groupe consacre
environ 1,5M€ par an en
moyenne aux investissements, qui ont été
dédiés cette année à l’extension des labo-
ratoires, aux structures accueillant les for-
mationsaux risqueschimiques,auxespaces
confinés et à la résistance au feu. CNPP a
égalementpubliédenouvellescertifications,
notamment dans le brouillard d’eau, les
bloc-portes, les fermetures de bâtiment et
fenêtreset lescoffresfortspour lesenceintes
techniquessécurisées (DAB).
Legroupepoursuitsondéveloppementàl’in-
ternational,notammentauxEmiratsArabes
Unis,àTaïwanetgrâceàdespartenariatsavec
desacteurs locauxenAfrique (Côted’Ivoire,
Tunisie,Sénégal,Cameroun).Lesventeshors
deFrance représentent15%duCA total.
L
’entreprise opérant
dans la prévention
des risques,néevoici
exactement 60 ans en se
spécialisant tout d’abord
dans l’anti-incendie,multi-
plie les initiatives dans les
domainesde lasûreté-mal-
veillance«
afind’anticiperles
besoinsdesprofessionnels
»,
déclareGuillaumeSavornin,
son directeur général au
cours d’une interview ex-
clusiveaccordéeàEnToute
Sécurité.
C’estainsiqu’environ20%duCAestdésor-
mais réalisédans la sûretécontre15%voici
deuxans(
voirETSn°568
),alorsquelasécurité
incendie représente 60% des ventes et la
sécuritéau travail20%.«
Lasécurité incendie
resteramajoritairepour longtemps encore
»,
précisenéanmoins ledirecteur.
LeCNPPvientainside lanceruneméthode
d’évaluationde la robustessedes systèmes
d’informationpouréviter lescyberattaques.
Ilamisaupointuneévaluationdesperfor-
mances des caméras de vidéosurveillance,
qui a déjà été adoptée par le fabricant
Mobotix.Dans lamême lignée, les forma-
tions en sûretémalveillance «
montent en
CNPP, qui a effectué fin 2014 la première
acquisitionde toute sonhistoire,en l’occur-
renceunesociétédeconseiletde formation
àLaRéunion (
voirETSn°578
),n’apasd’autre
projetencourssurleplandelacroissanceex-
terne,affirmeGuillaumeSavornin.«
L’exercice
2016devraitsesituerdanslacontinuitédecelui
de l’annéeprécédente sur leplande la renta-
bilitéetavecuneprogressionduCAd’environ
2%
»,ajoute-t-il.En2015, leCAs’étaitélevéà
32,9M€pourunbénéficenetde1,6M€et
deseffectifsde320collaborateurs.
A l’occasiondes60ansd’existenceduCNPP,
Guillaume Savornin analyse l’histoire du
groupeen
troisphases.Desanaissanceen
1956 à 1998, il s’agissait d’un organisme
créé par la Fédération française des so-
ciétés d’assurance afin de proposer des
prestationsdans lapréventiondes risques.
De 1988 à 2009, le CNPP a développé des
activités commerciales avec la création de
CNPP Entreprise, s’est étendu en région,
s’est installé sur le vaste site deVernon et
agagné son autonomiefinancièrepar rap-
port aux compagnies d’assurance.Depuis
2010, il fonctionne véritablement comme
une entreprise, a développé sa présence à
l’étranger et a signé des partenariats avec
divers organismes commeCDSE,Amrae et
AgenceQualitéConstruction.
n
GuillaumeSavorninaengagé
desaccordsdepartenariatsà
l’international
vie de la profession
Sapeurs-pompiers :convention
USP-ministèrede l’Intérieur
L
’USPa signéuneconventionavecBernardCazeneuveafinde
faciliter l’emploi par les entreprises de prévention-sécurité
de sapeurs-pompiers volontaires.Cette signature s’estdéroulée
en présence des présidents de la Fédération nationale des
sapeurs-pompiersdeFranceetde l’Associationnationaledesdi-
recteursetdirecteursadjointsdesservicesd’incendieetdesecours.
Ledocumentcontientdesaspectsfinanciers (subrogationsdes
indemnités des sapeurs-pompiers volontaires, prime d’assu-
rance,etc.),sur laformation, laprotectionsociale,demêmeque
despartenariatsconcrets. Ilprévoitégalementdesconventions
localesentre lesentreprisesde l’USPet lesSDIS.
n
L’Oscarde laFFMI remisà laFondationLouisVuitton
L
e23
e
Oscardelasécuritéincendieaétéremisle23juinàlaFondationLouisVuitton.«
Cettebrillanteréalisation
estlapreuvequel’onpeutaujourd’hui,enFrance,bâtirdesétablissementshorsducommunetquenotreapproche
sécuritairen’estpaslagangueréglementairequecertainsaimentàdécrire
»,adéclaréRégisCousin,présidentdela
FFMI.LaFondation«
estunesplendidevitrinepour lessavoir-fairedesentreprisesdenotrefilière
»,a-t-il-estimé.
Ouvertedepuisoctobre2014, laFondationLouisVuittonaaccueilliunmilliondevisiteursenunan.Christian
Reyne,sondirecteurdélégué,adéclaréquelesquestionsdesécuritéavaientfaitl’objetd’uneprisedeconscience
trèsenamontetqu’untravaildecoordinationavaitétémisenplacepouraccompagnerl’architecteFranckGehry.
Aprèscettecérémonie,RégisCousinasignéuneconventiondepartenariatavec l’AgenceQualitéConstruction,
représentéeparPhilippeEstingoy,sondirecteurgénéral,«
afindepartager lesexpertisesrespectivesetdeporter
cetteapprocheauprèsdesacteursconcernés
».Lespremièresactionsserontmenéesavant lafinde l’année.
Parailleurs, laFFMIaorganiséen juinavec laDirectiongénéralde la sécurité civileetde lagestiondes crises
lepremiercolloqueconsacréauxnormesetà lasécuritécivile.Unesecondeéditionaura lieudébut2017.
n
Mercredi8juin2016
10//
FOCUSSECTEUR>LECONSEIL
MarinaAlRubaee
D
ématérialisation
desdocuments,
traitementdes
données,cybersécurité
financière,constructiond’une
relationnumériquepersonnalisée
avecleclient,miseenplace
d’unestratégiepourlesressources
humainesetlecommercial…
Pourrépondreauxnouveaux
besoinsdeleursclients,les
acteursduconseilfontévoluer
leurséquipes,qu’ilssoient
cabinetdeconseilenstratégie,
«bigfour»(EY,Deloitte,PwC,
KPMG)oupetitcabinet
spécialisé.Deloitte,parexemple,
réaliseaujourd’hui20%deson
chiffred’affairessurdesmétiers
quin’existaientpasilyaencore
quatreans.«
Réactivité,fluidité
ettransparencesontlesnouveaux
maîtresmots
»,observe
EmmanuelFlattet,associéau
seinducabinetpluridisciplinaire
RSM.Danslesillagedes
transformationstechnologiques
etgrâceàl’essorduBigData,de
nouveauxmétiersapparaissent,
avecdenouvellesattentes
enmatièrederecrutement.
Silesdiplômésd’écolede
commercerestentmajoritaires
parmilesnouvellesrecrues,une
placedeplusenplusimportante
estfaiteauxingénieursetaux
universitaires.Lemixest
particulièrementavancéchez
Deloitteavec,désormais,30%
desjeunesdiplômésrecrutés
enécoled’ingénieurset20%
àl’université.Ladiversification
desrecrutementsestbien
enmarche.Au-delàdesdoubles
diplômesetdesexpériences
internationales,toujourstrès
convoitésparlesecteur,le
cabinetAccenture,parexemple,
s’ouvreaussiàdenouveaux
profilscommelesdesigners,
capablesd’innovationtant
danslesméthodesdetravail
quedanslarecherchede
solutions.Ilstravaillentdefaçon
pluridisciplinaireavecdesdata
scientistsoudesdataanalysts.
Les«marketeux»sont
égalementtrèsrecherchéspour
imaginerdescontenusetleur
miseenforme.Maisiln’yapas
quelediplômeouleprofil
quicomptent.L’attitude,les
initiativespersonnellesetles
qualitésinterpersonnellesfont
pourbeaucoup.
Curiositéetagilité
«
Nosjeunesrecruesn’ontpas
forcémentétéforméesaudigital
auseindeleurécolemaiselles
ontdéjàuneexpérience
personnellepousséedansce
domaine.EllessontCURIEUSES,
cherchentàcomprendrelafaçon
dontfonctionneuneapplication,
sesusages…Ellesaiment
expérimenteretapprendrepar
elles-mêmes
»,expliqueBertrand
Dufour,associéchezRSMà
Lyon.Cetteouvertured’esprit
estd’autantplusnécessaire
quelesprojetsdeviennent
transversaux.«
Avant,toutétait
régiparuncahierdescharges
précis.Aujourd’hui,nousavons
besoindegensquiselancentdans
desprojetsenmodeagile,sans
toujoursconnaîtreprécisément
laciblefinale,etquilesajustent
enfonctiondesexigencesdes
clients
»,relèveOlivierLacôte,
directeurassocié,enchargedu
recrutementd’Oresys,cabinet
deconseilenorganisation,
managementetsystèmes
d’information.
Conséquence?«
Nousavons
besoind’espritsenmodeopen
innovationdefaçonpermanente
»,
insistePascalDelorme,directeur
d’AccentureDiGitalFrance.
Bref,dejeunescapablesde
travaillerenéquipe,dediscuter
avecdiversinterlocuteurs,
dejongleraveclesprojets,
deseremettreenquestion…
Lemoutonàcinqpattes?
Ces
nouvellesforma
BIGDATA&CO
BONSÉLÈVES
ÉCLAIRAGE//
Transformationdigitaledesentreprisesoblige,lesmétiersdu
secteurduconseilévoluent.Toutcommelescompétencesrecherchées…
ZOOM//
Iln’yapasquelesdiplômesd’écoledecommerce
vousn’auriezpeut-êtrepaspensépeuventvousouvrirdes
L
amajoritédesjeunes
consultantssont
recrutésdansles
10meilleuresécoles
decommerceetd’ingénieurs.
Au-delàdescursusgénéralistes,
denouvellesformations
intéressentlescabinetspour
répondreàlatransformation
deleursmétiers.Revuededétail
desspécialitésquimontent.
n
Cybersécurité
TélécomSudParis
«Expertensécuritédessystèmes
d’information(ESSI)»
Cettespécialité,quicouvre
lesaspectsméthodologiques
ettechniquesdecryptographie,
del’intelligenceéconomique
ouencoredelasécurité
informatique,estétudiéeen
troisièmeannéeducursus
ingénieurdel’école.Gagede
sérieux,ceprogrammetrès
pointuestconçuenconcertation
avecl’Agencenationale
delasécuritédessystèmes
d’information(ANSSI),
partenairedelaformation.
n
BigData
Ecolenationaledelastatistique
etdel’analysedel’information
(ENSAI)
MasterofscienceinBigData.
Cemaster2entièrement
dispenséenanglaisformedes
datascientistsdehautniveau.
Deuxparcourssontproposés
(informatiqueoustatistique)et
unstaged’uneduréeminimum
decinqmoisestprévu.
Microsoftestpartenairedu
cursusetmetàladisposition
desétudiantsunclusterde
calculdernièregénérationpour
travaillerdanslesconditions
réellesdetraitementdes
donnéesmassivesenentreprise.
Endeuxans,mondépartement
Expertisesgrandscomptes
estpasséde5à100personnes.
Autantdirequeles
missions
sontnombreusesetdiverses
.
Lahiérarchie,elle,estlà
pourencadrermaisellenous
laisseprendrenotreplace.
Noussommespeut-êtrejeunes
mais
onnousprendvraiment
ausérieux.
»
AUDREYHENNIQUE,CONSULTANTEJUNIORCHEZRSM,25ANS
J’aidécouvertqueje
pouvais
développerdes
compétencesenmarketing
digital
auseind’unesociété
deconseil.Jetravaille
maindanslamainavec
desstatisticiens,des
développeurs…J’apprends
touslesjours!»
JULIETTEPETIT,CONSULTANTEMARKETINGDIGITAL
CHEZACCENTUREINTERACTIVE
Non,plutôtuneposture,une
agilitéd’espritpourlaquelle
lagénérationYestchampionne
toutescatégories.
Priorité
àlarelationclient
Unetroupeagile,
transdisciplinairecertes,mais
pasdispersée.OlivierLacôte
préfèretempérerlatendanceau
«papillonnement»desnouvelles
générations:«
Qu’ellessautent
d’unprojetàl’autreenuneheure,
c’estbien!Maisilfautqu’elles
sachentalleraubout.Ilest
importantdeseconcentrer
etderevenirauxfondamentaux
liésàlaméthodologieetàla
rigueurpourêtreefficace.
»
Ledigitalmultipliel’accèsà
l’information.Cequicomplexifie
letravaildesjeunesconsultants
pourcomprendreleur
environnement.Ilestplus
difficiledefaireletrietla
synthèsedesinformations.
«
Ilnousfautdoncdestalents
quisachentcomprendre
rapidementlesrisquesetles
enjeux,toutenprenantlerecul
nécessairepouréviterdese
noyerdanslamassededonnées
»,
poursuitBertrandBoisselier
ducabinetDeloitte.Cequi
nechangepas,c’estlaqualité
duconseildemandéeparles
clients.«
Lesnouveauxoutils
etnouvellestechnologiesnous
permettentderationaliser
letravail,
assureDelphine
Martin,DRHdeF.Iniciativas,
spécialisédansleconseilen
innovation.
Maiscequicontinue
defaireréellementladifférence,
c’estlaqualitéhumainedu
consultant.
»
n
Source:chiffressociétéspour2016
ILSRECRUTENT
EY KPMG DELOITTEPWC MAZARS
GRANT
THORNTON
Recrutementsdejeunesdiplômés
900 850
800
630
385
200
Stages
650 500
500
390
285
100
Contratsenalternance
150
60
100
80
30
NC
ÀNOTER
Bonnombredeformations
sontassurésenpartie
pardesprofessionnels.
Digital native :
le conseil
a besoin de vous !
Mercredi8juin2016
FOCUSSECTEUR>LECONSEIL
//11
Les
stratégies
descabinetspour
«fidéliser»
leursjeunesconsultants
tions
quiontlacote
AUXPETITSSOINS
POURTOUCHER
LESDECISIONMAKERS
DEDEMAIN,
VISEZLESECHOSSTART.
LesEchosStart,lanouvellemarquedes
Echospouraiderlesétudiantsetles
jeunesactifsàconstruireetréussirleur
entréedanslavieactive.
Etpourvous,unenouvelleopportunité
detoucherunpublicd’avenir!
Contact:MirenGARAICOECHEA
mgaraicoechea@teamedia.frCampagne
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TENDANCES//
Contrela«fuitedestalents»,lesentreprisesduconseil
déploientlesgrandsmoyens.Revuededétail.
quiséduisentslescabinets.Certainscursusauxquels
portesdanslesecteurduconseil.
AudreyPelé
L
esecteurduconseil
resteuneoptionde
choixpourbonnombre
dejeunesdiplômés.
Leplusdur,pourlescabinets,
n’estpastantdelesrecruter
quedelesgarder.Avecun
turnoverdel’ordrede20%,
lesentreprisesduconseilsont
condamnéesàinnoverpour
retenirlesjeunesconsultants
qui,aprèsquelquesannées,
seraienttentésparlaconcurrence,
voirepard’autrescarrières.Signe
decettepolitiquevolontariste:
deuxacteursduconseil
—DeloitteetKea&Partners—
figurentdansleTop4
duclassementHappyAtWork
forStarters2016desmeilleures
entreprisespourdébutersa
carrière
(1)
.Exitl’imagede
«4
e
cycle»quileurcolleàlapeau,
lescabinetsvantentlamobilité
etdesparcoursàlacarte.Vous
dîtesdes:«horaireschargés»?
Ilsrépondent:«flexibleworking»,
avantages,engagement.Voilà
lesprincipauxmoyensdéployés
parlescabinetspourbichonner
leursjeunesmanagers.
Unerémunération
galopante
Lesalaireestbiensouventun
argumentpharepourattirerles
jeunes.Unconsultant(0-3ans)
dansuncabinetdeconseil
enorganisationgagnede38
à52K€
(2)
.Desmontantsqui
peuventaugmenterrapidement
etauxquelspeuvents’ajouter
unvariableetdesprimes.
ChezDeloitte,parexemple,
lapartvariablepeutatteindre
30%dusalaireavecl’expérience
tandisquechezEYFranceles
consultantsreçoiventuneprime
enfonctiondeleurperformance
individuelleainsiqueleur
contributiondanslaviedu
cabinet.«
Cheznous,les
consultantsbénéficientd’unfixe
avecdesaugmentationsannuelles
quidépassentsouventles10%et
récompensentleurprogression
»,
renseigneRaphaëlFétique,
directeurassociéauseinde
Converteo,uncabinetdeconseil
digitaletdata.
Unparcours
personnalisé
Mêmelesplusgrandscabinetsde
conseil,dontcertainscomptent
plusde300.000collaborateurs,
s’efforcentd’individualiserle
parcoursdeleursconsultants
(suiviultra-personnalisé,
formationspourboosterleur
carrière…)etleurpermettent
d’évoluer.Accentureleurpropose,
parexemple,despasserellesentre
lesmétiers,lessecteursd’activité
etlesexpertises.«
Cheznous,
leparcoursdecarrière,appelé
"
careerpate
"permetànos
consultantsd’évoluersurun
nouveaumétierauboutde
2/3ans.Ilspeuventcommencer
entantqueconsultant(enconseil
enR&Doueninnovation)
puisdevenirexperttechnique,
chefdeprojet,managerd’équipe
oubusinessmanager
»,précise
DominiqueMaret,DRHd’Altran
France.Lesrecruteurspermettent
égalementauxconsultants
depoursuivreleurcarrière
àl’international.Tousles«big
four»etungrandnombrede
cabinetsontdesimplantations
àl’étrangerdanslesquellesils
peuventacquériruneexpérience
pendantquelquesannées.
ChezMazars,ilspeuventaussi
participeràunprogrammede
mobilitécourt(3à6mois)dans
l’undes77bureauxpartoutdans
lemonde.
Desavantagespour
simplifierlequotidien
L’autreréalitédumétierdu
consultant,c’estladisponibilité
etleserviceexigéparleclient.
Cequisignifieàcertaines
périodesdeshoraireslourds,
avecboulotlesoiroule
week-end…
Pastrèsvendeur,desurcroît
pourunegénérationquiassume
davantagequesesaînésses
attentesenmatièred’équilibre
viepro/vieperso.Nécessité
faisantloi,lescabinets
s’adaptent.Lesjeunesconsultants
veulentdutempspoureux?
Mazarsoffre8semainesde
congésparan.ChezEY,on
prônele«flexibleworking».
«
Mangerunepizzaà22heures
avecsescollèguesauboulot,
cen’estpascequ’attendentles
jeunesconsultantsaujourd’hui.
Nousleurpermettonsde
s’organisercommeilsle
souhaitentoùilsveulent,tant
qu’ilssontjoignablespar
téléphoneoumailpendantleurs
horairesdetravail
»,explique
CédricForay,associéencharge
durecrutementpourEYFrance.
Enfin,onn’oubliepasleschoses
quipeuventsimplifierlavie
commeunservicedecoiffure/
esthétiqueouencored’une
conciergeriechezKPMG,
oùlescollaborateurspeuvent
égalementprofiterdedeux
terrainsdesquash.Desoncôté,
F.Iniciativasprendencharge
lefinancementd’unepartie
ducoûtdesactivitéssportives
deleurssalariés,quiontmême
chacundroitàunmassage
de30minutesparsemaine.
savoirquellevaleurajoutée
leursmissionsapportentàleurs
clients
»,expliqueSamiRahal,
associé-directeurdesressources
humaineschezDeloitte.Des
missionsmoinsbusinessque
socialesousolidairessont
deplusenplusorganisées.
CesdernièresannéesauBoston
ConsultingGroup(BCG),
deséquipesontorchestré
descampagnesdeluttecontre
lepaludismeenAfriqueet
danslespays?endémiques???.
ChezDeloitte,laFondation
ducabinetpermetaux
collaborateursdeparticiper
toutel’annéeàdifférentes
actionscommel’accompagnement
d’élèvesdéfavorisésvers
descursusdiplômants.
«
Noscollaborateurspeuvent
prendredescongéssolidaireset
réaliserunemissionde15jours
relativeàlabiodiversitéou
àl’appuiéducatif,parexemple.
Certainsontrecensédestortues
marinesauxAntilles,d’autres
ontaidélesélèvesd’uneécole
primaireauBénin
»,détaille
MartinHuerre,DRHFrance
chezMazars.
n
(1)Classement2016HappyAtWork-
MeilleuresEntreprises.com/LesEchosStart(2)Hays-Étudederémunérationnationale2015.
n
Responsabilité
sociétaledesentreprises
IAEGustaveEiffel
Ecoledemanagement
master2ManagementdelaRSE
Cemasterenalternanceforme
lesétudiantsàl’analysedes
opportunités,desenjeux
stratégiquesetdesconditions
d’implantationd’unedémarche
deRSE.Ilestanimépar35à
40intervenants—enseignants
etexpertsdelaRSE(entreprises,
syndicats,institutions…).
«
Denombreuxétudiants
choisissentdesedirigerversle
consultingdéveloppement
durableàlasortiedeleur
cursus
»,assureLaurence
Beierlein,codirectricedela
formation.Ilsréaliseront,par
exemple,desmissions
stratégiques(diagnosticet
évaluationRSE),RH(miseen
placed’unechartediversité…),
achats(certificationde
fournisseursex.:Ecocert)…
n
Managementdes
risques
ArtsetMétiersParisTech-MS®
«ManagementGlobaldesRisques»
Cecursusdonneuneapproche
transversale,multidisciplinaire
etintégréedesrisques
(professionnels,industrielset
environnementaux,financiers…).
Pendantleurformation,les
étudiantsréalisentunséminaire
d’unesemainedansdiverses
entreprisesàl’étranger
(AmériqueduNordouAsie)
etparticipentauxRencontres
del’Associationpourle
managementdesrisques
etdesassurancesdel’entreprise
(Amrae).41,2%desdiplômés
travaillentdansleconseilà
lasortiepourunsalairemoyen
de40K€.
n
Managementdes
systèmesd’information
IAEGrenoble
Master2ConseiletManagement
desSystèmesd’information
«
50%descourssontassuréspar
desprofessionnels,dontungrand
nombreontunlienfortavec
l’écosystèmegrenobloiscomme
leClust’RNumériqueouDigital
Grenoble(laFrenchTechlocale)
»,
préciseChristianDefélix,
directeurdel’IAEdeGrenoble.
Apartirdelarentrée,lesétudiants
vontplanchercommedes
consultantsjuniorssuruncas
d’entrepriseréel,unfilrouge,
pendantsixmois,pourdévelopper
leurscompétences.Al’issue
ducursus,ilstrouventdutravail
notammentdanslescabinets
deconseil(CapgeminietDeloitte
sontpartenairesdudiplôme)
oudansdesETIdeconseil
commelegroupeHardis.
A.P.
n
Uneviesociale
d’entreprise
Alorsquelesconsultantspassent
lamajoritédeleurtempschez
leursclients,lesentreprisesdu
conseilorganisentdesévénements
pourqu’ilstissentdesliensentre
eux.KPMGmetainsienplace
desséminairesoudessoirées
cocktaildepromotion.
«
Cestempsderespirationsont
importantspourassurerla
cohésiondeséquipes
»,assure
NicolasRichard,associé,
responsabledesactivités
consultingchezKPMG.Des
événementsinternes«corporate»
quiseveulentsouventrécréatifs.
AucabinetdeconseilSeaBird,
spécialisédansl’accompagnement
dusecteurdel’assurance,
lescollaborateursontparticipé
àunesoiréesurl’actualitédu
cabinetquis’estdérouléesur
unepénicheetoùilsontécouté
leconcertd’ungroupederock
enlivequis’estterminéen
chansonsaveclaprestation
d’ungroupedeconsultants.
«
Nousavonsaussiorganiséun
événementTopChefparéquipe.
Chacuned’elles’estaffrontéepour
réaliserleplusbeaucanapéoule
meilleurcocktail
»,préciseCyrille
Vu,ledirecteurdeSeaBird.
AutreexemplechezBain&
Companyoùtouslesmoisun
momentfortrythmelaviedu
cabinet:séminaire,soiréefestive
organiséeparlesconsultants
juniors,journéeàthème,soirée
œnologique,karting,cours
dedanseoudeyoga…
Desmissions
solidaires
«
Aujourd’hui,nosjeunes
collaborateursveulentqueleur
travailaitdusens.Ilsveulent
C’ESTENEUROS
ceque
gagneunconsultantdébutant
(0-3ans)dansuncabinetde
conseilenorganisation.
Lechiffre
à laune
LeTop30de lasanté2016
deux-roues
Comme t laMaif invente
l’assurance«Cendrillon»
www.argusdelassurance.com■
HEBDOMADAIRE
■
1
er
juillet2016
■
N°7464
■
6
€
Non
,
le
cyber
n’est pas
un
risque exotique
CYBER RISK
DOSSIER
6
FACEAURISQUE n°523 mai2016
Évolution de carrière
L’ESSENTIELDUDOSSIER
Un salarié,c’estaussi
un réseau.
«Réseauter »,
cen’estpas seulement l’assurance
deprogresser,c’estaussiunmoyen
de trouverdes solutions
auxproblèmesde tous les jours.
P.
7
L’examen, leconcours
ne sepréparentpas le jour J,maisbien
enamont, sipossibleavecune feuille
de routeetdesobjectifs.
Nos10conseilspour yarriver.
P.
10
Passerdupublicauprivé,
c’estpasserde l’intérêtgénéral
à l’intérêtparticulier. Il fautacquérir
denouveauxcodes,adapter
son langage, soncomportement.
P.
12
Quelles formations?
Quelscursus?
Versoùaller
pourprogresserdans sacarrière?
La réponseenclaireten tableau
dansnotreenquête.
P.
14
67,7%
deschargésdesécurité
ontbénéficiéd’aumoins
une formationaucours
des troisdernièresannées.*
*Baromètredes ingénieursetchargésde la sécurité,2016 –1
re
édition.
Étude réaliséeparCNPP sur labasede485contactsayant répondu
auquestionnaire.Disponibleen versioncomplète sur le site Internet
www.cnpp.comBac+ 5
Bac+ 3 et 4
Bac+ 2
Bac
Femme
Homme
Paritéetniveaud’études
27,6% 24,4% 21,0% 27,0%
15,0% 23,4%
57,0%
Les
femmes
sont
engénéralplusdiplômées
que leshommes.*
MÉTIER RISK MANAGER
CAHIER
SPÉCIAL
OPTIMISATION DES COÛTS
Lagestiondes risques,
uneopportunitépour la
performancedesentreprises
LATABLERONDE :
Laperformancepassepar
lamaîtrisedes risques
p.6
LESEXPERTISES :
Le risquesocialestun risquefinancier
encore troppeuévaluépar lesDAF
p.12
RSM :de lamaîtrisedes risquesà
laperformancede l’entreprise
p.14
Vu et lu sur les écrans et le papier
Parmi les articles de presse qui ont fait la rentrée médiatique
de l'AMRAE et de ses acteurs : Brexit, Métier du Risk Manager,
Terrorisme, Cyber Risks, Juridique, Supply chain...
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°10 I
SEPTEMBRE 2016
31
À L’AFFICHE