entre les différentes parties prenantes
Il faut garder des critères
simples, qui aient le même sens pour chacun. Poser des questions avec
des échelles communes en essayant de ne pas être subjectif. La quantifi-
cation est un petit bout de l’analyse de risque. On quantifie ce que l’on
choisit de voir
note @livier Sorba Autre difficulté pointée par Denis
Kandvliet : avoir des informations vraisemblables et fiables
Un expert
ou un sachant n’aime pas donner un chiffre tout de suite. Le manager
non plus. S’il donne un chiffre, il s’engage et si le chiffre n’est pas bon,
il peut se le voir reprocher. C’est pourquoi, il ne faut pas travailler en
valeur exacte. Il faut les faire parler en valeur floue, c’est à dire avec
un “best estimate” encadré par un minimum/maximum. Cela permet de
voir où se situe l’incertitude de l’estimation. Pendant le projet, il peut y
avoir émergence d’un risque plus ou moins avéré. Par exemple, un retard
dans la livraison peut se traduire par un certain montant de pénalités.
Les modèles de quantification alimentent la décision
Françoise Gaucher est Risk Manager expert Groupe du Groupe La
Poste. Pour elle, plusieurs éléments concourent à réaliser la quanti-
fication dont notamment le retour d¬expérience et l¬enregistrement
shstématique des incidents importants :
L’analyse post-mortem est
indispensable. La réflexion de la quantification est d’abord ancrée sur les
indicateurs existant. Il faut chercher les bases incidents, voir comment
on peut extraire les données et les faire qualifier par les responsables
des processus concernés (fiables, complètes…). Si l’on appréhende
une activité nouvelle ou un nouveau produit, il va falloir extrapoler et
voir ce qui peut être impacté. Le Risk Manager doit être embarqué dès le
départ et avoir tous les retours sur les risques importants survenus dans
des produits similaires
Patrick Leroh estime aussi pour sa part que
le Risk Manager
doit s’appuyer sur les évènements déjà survenus en
interne – tirer tous les enseignements des RETEX – et également inter-
roger l’externe, à savoir toute la masse d'informations que possèdent les
courtiers, les assureurs et réassureurs ainsi que les consultants
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Accompagnant les grandes entreprises Gis!le Ducrot voit les difficultés
qu’ont certaines d’entre elles à mettre en place une approche quanti-
tative Mais pour elle il ne faut pas hésiter à franchir le pas :
Il faut
amorcer l’approche de quantification, en acceptant une marge d’erreur
sur certains risques. Le fait de mettre autour de la table les acteurs des
risques, Risk Manager, Responsables des Assurances, Direction de l’audit
«La quantification permet de mettre
tout le monde autour de la table sur
une base de lecture commune et
de donner à l’organisation les clés
de la gestion de ses risques.»
Gisèle Ducrot, Senior Manager chez EY
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°5 I
JUIN 2015
18
DOSSIER
LA QUANTIFICATION DES RISQUES