S
i elle a auYourd¬hui toute sa place dans les
établissements financiers notamment pour
des raisons réglementaires (Bâle II et III,
Solvabilité II la quantification des risques
reste assez peu répandue dans les autres
secteurs d’activité. L’étude présentée par Denis Zandvliet,
PDG de Valu€360, lors des Rencontres AMRAE 2015 est
explicite :
Plus d’un tiers des 40 sociétés interrogées ont une
maturité d’usage très faible de la quantification et de
la valorisation des risques. Et ce, indépendamment du
secteur d’activité et de la taille de l’organisation
LŽtude
souligne également que peu d’entreprises réalisent une
quantification des impacts en données opérationnelles
la plupart préférant valoriser les impacts des risques.
L’usage assez faible de la quantification de données
opérationnelles peut être regretté car c’est un moyen
qui permet de justifier les valorisations
note Denis
Zandvliet qui se veut néanmoins optimiste, constatant
que
un cinquième des répondants d’étude ont un objectif
d’évolution dans les usages à terme
Buelles raisons à cette rareté
Manque de méthodologies difficulté à savoir quoi
quantifier absence ou pénurie de donnéesPourtant
la démarche semble faire l¬unanimité
Dans le monde
industriel, on peut et on doit quantifier les enjeux. Le but
est de permettre de hiérarchiser, de dire ce qui est fréquent
ou grave, ce qui est critique. Cela permet de laisser le
moins de choses possible dans l’ombre
souligne @livier
Sorba Directeur des risques et du contr+le interne du
groupe Lagard!re
Il n’est pas possible de se protéger
de tout. Donc il importe de quantifier. Sur quoi met-on
les moyens de se protéger si l’on ne sait pas quantifier?
Lorsque l’on identifie les risques importants, si l’on est
capable de les quantifier, on peut comprendre de quoi
ils dépendent. Il est alors possible d’agir en amont
confirme Patrick ?a#m Senior Partner chez Elsefare
QUANTIFICATION :
UNE ÉTAPE INDISPENSABLE
POUR RENDRE LE RISQUE
ENCORE PLUS LISIBLE
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Denis Zandvliet,
PDG de Valu€360
Patrick Naïm,
Senior Partner chez Elseware
«La quantification est un
petit bout de l’analyse de
risque. On quantifie ce que
l’on choisit de voir.»
Olivier Sorba, Directeur des risques
et du contrôle interne du groupe Lagardère
Olivier Sorba
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°5 I
JUIN 2015
14
DOSSIER
LA QUANTIFICATION DES RISQUES