L‘AMRAE ET MAZARS PRÉPARENT UN OUVRAGE SUR LA COMMUNICATION SUR LES RISQUES
Face aux enjeux pour les entreprises de communiquer sur leurs risques tant en interne qu’en externe, l’AMRAE a choisi de se mobiliser. Sa
CommissionERM360°, présidéepar ChristineCantournet, qui regroupedes RiskManagers issus d’ETI, degrandes entreprises et d’organisations
publiques, planche actuellement, avec le cabinet d’audit et conseil Mazars et Olivier Lenel, sur un ouvrage consacré à la Communication sur les
risques. Véritable outil pédagogique, il s’adressera aux Risk Managers, bien évidemment, mais aussi aux directeurs généraux, aux spécialistes
de la communication ou de la gestion de crise et à tous ceux qui se préoccupent de la façon d’on on peut –et dont on doit– parler de ses risques
à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.
Prévu pour début 2015, l’ouvrage exposera le cadre volontaire ou obligatoire dans lequel s’inscrit la communication des risques comme levier
au service de la performance et comme outil pour sécuriser les objectifs de l’entreprise. Il présentera également, de façon très concrète, les
principaux outils de cette communication des risques sous forme de bonnes pratiques partagées et de documents pédagogiques et illustrés
qui sont à disposition des entreprises pour parler de leurs risques et renforcer leur culture du risque. Enfin, une troisième partie s’interrogera
sur les tendances à venir et en particulier sur les apports espérés, à moyen terme, du reporting intégré.
teur d’Arengi. De fait, les entreprises qui ont déjà bien avancé dans la
démarche semblent être entrées dans une nouvelle dimension : alors
même que les plus grandes entreprises françaises rechignent à quanti-
fier et hiérarchiser leurs risques, on voit des présentations véritablement
révolutionnaires. «
Certains groupes n’hésitent pas à faire une présenta-
tion synthétique de leurs risques, en chiffrant la probabilité d’occurrence,
l’étendue et le niveau de risque. Ils affichent en outre l’évolution de chaque
risque par rapport aux années précédentes et n’hésitent pas à communi-
quer à travers des schémas synthétiques ou des tableaux extrêmement
clairs et didactiques
» souligne Philippe Kubisa.
L’idée est de bien montrer
comment les risques peuvent affecter le business model de l’entreprise, et
quelles actions peuvent être menées pour les gérer ou limiter leur impact
».
Les pages «risques» des rapports intégrés de Deutsche Telekom (voir
document 1) ou de GoldFields (voir document 2) parlent d’elles-mêmes :
hiérarchisation, quantification, variation y apparaissent en première
lecture.
Verra-t-on bientôt de telles publications en France ? Ce n’est pas certain
car beaucoup de groupes traînent les pieds. «
Ils sont nombreux à bouder
le reporting intégré car ils redoutent qu’on leur impose un nouveau standard
qui viendrait encore s’ajouter aux nombreuses réglementations et obliga-
tions qu’ils doivent déjà respecter
» reconnaît Philippe Kubisa. Pour autant,
ces rapports d’un nouveau genre constituent aujourd’hui un horizon. Et
certains s’en rapprochent, sans même s’en être conscients...
Maximum
Probability
Minimum
Severity
Maximum
4
Resource nationalism/ scal and regulatory uncertainty
Non-delivery by South Deep on SLP/Mining Charter requirements
Loss of investor con dence
Investigations and litigation
Level of debt and debt services costs
Failure to deliver South Deep business plan
Silicosis exposure and litigation in South Africa
Take-over by a third party
Failure to achieve
15% free cash- ow margin
Sustained lower gold price
2
3
5
9
10
8
7
1
6
Document 2 :
Extrait du rapport intégré 2013 de Gold Fields
Le groupe sud-africain n’hésite pas à livrer dans un schéma très clair la hiérarchisation de ses principaux risques. Chacun est ensuite repris dans un tableau présentant
également les moyens mis en œuvre pour sa gestion.
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°3 I
JANVIER 2015
28
DOSSIER
COMMUNICATION SUR LES RISQUES