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à double sens et interactif, car les stagiaires ont parfois

beaucoup d’expérience professionnelle. Je peux donc moi

aussi capitaliser sur leur vécu, qui comporte parfois déjà

une expertise de la vie active. Cela crée une relation diffé-

rente du cours magistral traditionnel

» souligne-t-il.

La formation comprend également des mises en situa-

tion professionnelle qui comptent dans l’évaluation des

compétences. C’est le cas, par exemple, des exercices

d’animation de réunions et de synthèses ou encore du

media-training avec des présentations filmées d’étudiants

qui bénéficient alors d’un vrai retour d’expérience.

Lors de la phase de préparation de leur thèse, les stagiaires

ont, en plus de leur tuteur académique, un tuteur d’en-

treprise, afin de garder à l’esprit l’exigence du monde

professionnel. Enfin, l’encadrement pédagogique dispense

une vision complète du Management des Risques : «

Nous

enseignons une approche transversale des risques qui couvre

l’ensemble du spectre des risques d’entreprise, mais aussi

globale au sens anglo-saxon du terme, en donnant une vision

mondiale du management des risques

» précise le Directeur

pédagogique. Les étudiants effectuent chaque année un

séminaire à l’étranger afin de ne pas se focaliser sur une

seule manière d’aborder le risque.

Bilan : une employabilité très forte puisque 100% des

diplômés s’insèrent sur le marché du travail en moins de

trois mois.

PROCHAINE ÉTAPE :

LA LABELLISATION AMRAE DES FORMATIONS

EN MANAGEMENT DES RISQUES

«

Cela permettrait de concrétiser, mais aussi de réduire

le nombre de formations qui se réclament du manage-

ment des risques

» indique Céline Crespin. Aujourd’hui à

l’étude, ce label devrait enfin «

améliorer la formation à la

profession de Risk Manager, définir un cadre plus clair, ce

qui serait aussi plus valorisant pour la profession

» conclut

Marc Lassagne.

Informations pratiques sur

www.msmgr.fr

RETOUR D’EXPÉRIENCE

AVEC LA COLLABORATION DE

Événementiel : une mauvaise gestion du risque

peut conduire au drame

Le 31 décembre 2014 vers 23h30 sur la promenade du Bund à Shanghai, près de

300000personnes sont rassemblées et seulement 300policiers pour les encadrer.

Deux flux de foule allant dans des sens inverses conduisent à une bousculade. 36

morts et 50 blessés. La situation semble s’être cristallisée près des marches d’un

escalier selon les images amateurs

relayées par les réseaux sociaux.

Une situation qui rappelle la Love

Parade à Duisbourg en juillet 2010.

20 morts près d’un escalier.

Lorsque la densité de foule est

trop importante, observent les

scientifiques, la situation devient

dangereuse. À partir de 4 à 6

personnes par m², on observe

un phénomène de

stop and go

ou d’accordéon. Au-delà de 6 personnes par m², on entre dans une zone de

«turbulences». Les personnes se déplacent par «plaques» de manière aléatoire.

Un peu comme des plaques tectoniques lors des tremblements de terre. Si deux

plaques s’entrechoquent, plusieurs personnes peuvent alors se trouver écrasées

sous le poids de la foule.

Les obstacles sont toujours funestes. Prenons l’incendie de la discothèque

le « 5-7 » à Saint-Laurent-du-Pont, le 1

er

novembre 1970. Deux issues de

secours sont cadenassées pour éviter les resquilleurs, une première sortie est

étroite, une seconde dispose de tourniquets bloqués dans le sens de la sortie.

146 personnes décèdent.

Parfois, il n’y a pas besoin d’incendie pour que les obstacles soient mortels.

Le 29 mai 1985, moins de 50 policiers pour 30 000 spectateurs dans le stade

de Heysel (Belgique). Les choses s’enveniment, le grillage tombe et les

hooligans de Liverpool chargent la tribune italienne qui tente de se disperser.

Elle se heurte à un mur qui s’effondre sous le poids. 39 morts, 500 blessés.

À Hillsborough (Angleterre), le 15 avril 1989, ce sont les mêmes causes qui

provoquent les mêmes effets. Des bus sont pris dans les embouteillages

et un seul guichet doit absorber la foule. Devant l’afflux, la police ouvre un

autre guichet qui mène, après un long tunnel à une tribune déjà pleine : 96

morts. L’affaire est toujours devant la justice. En septembre 2012, un rapport

indépendant avait conclu que 41 des 96 morts auraient pu être évités si les

services d’urgence et les autorités publiques avaient été mieux organisés.

D’autres facteurs peuvent entrer en jeu comme le facteur culturel. Ainsi,

des études ont montré que selon la région du monde, on ne choisit pas

instinctivement le même côté de la rue pour circuler. En cas de mouvements de

panique, des files peuvent ainsi s’entrechoquer. D’autres études montrent des

temps de réactions aux signaux d’alarmes très différents d’un pays à l’autre, y

compris à l’intérieur de l’Europe.

Depuis, deux incendies, l’un aux États-Unis en 2003 (100 morts), l’autre en

Russie en 2009 (150 morts), ont montré des phénomènes similaires à l’œuvre.

Des sorties mal dimensionnées et encombrées, un public trop nombreux, un feu

d’artifice qui enflamme le décor…

David Kapp – La Lettre Retour d’expérience, supplément à Face au Risque

LA RECONNAISSANCE RNCP

Le classement annuel des meilleurs mastères en gestion

des risques, réalisé par le cabinet indépendant SMBG,

voit chaque année le MSMGR terminer sur les premières

marches du podium.

Un pas supplémentaire a été franchi avec la recon-

naissance du mastère par le Répertoire National des

Certifications Professionnelles, obtenue le 9 janvier

2015 pour une durée de 5 ans, qui est donc aujourd’hui

formation agréée par l’État.

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

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MÉTIER RISK MANAGER