de risques avec notamment le volet communication
». Une opportunité
qui lui permet également de développer son réseau.
Après dix années passées chez Danone, il intègre un autre grand groupe,
Veolia, et devient l’adjoint du Risk Manager de la division «Gestion des dé-
chets» de Veolia Environnement (division Veolia Propreté). «
Cette fonction
comportait un volet opérationnel assurance plus fort qui me manquait
.»
Une expérience qui lui permet également d’asseoir sa pratique de la
cartographie des risques.
UNE STRATÉGIE ERM À BÂTIR
Il rejoint sa demeure actuelle en 2011, Metalor, une ETI suisse spéciali-
sée dans les métaux précieux et qui comprend trois domaines de com-
pétence : la chimie, la métallurgie et la gestion des métaux précieux.
«
Danone et Veolia sont deux grands groupes, avec de grosses équipes et
des chaînes de décisions plus longues. J’avais envie de contacts plus directs
avec les opérationnels, d’un circuit de décision plus court, plus pragma-
tique et moins politique. Je cherchais donc à intégrer une ETI
», explique
Alexandre Voisin qui devient donc Responsable du Risk Management, des
Assurances et de l’Audit interne. Son champ de compétences comprend
donc la gestion globale des risques, l’audit interne (depuis octobre
2014) et la coordination de programmes d’assurance internationaux
(dommages aux biens, protection des actifs de l’entreprise, RC, envi-
ronnement…), qui sera ensuite étendu aux assurances de personnes en
collaboration avec le département des ressources humaines.
C’était un challenge important puisque il y avait beaucoup à consolider
ou construire. «
Le sujet de l’Enterprise Risk Management commençait
tout juste à poindre dans l’entreprise et il y avait une véritable écoute
».
Fort de son bagage acquis lors de ses différents postes et grâce à la
formation CEFAR de l’AMRAE, Alexandre Voisin construit donc, de A
à Z, une stratégie de gestion des risques. Il réalise une cartographie
des risques majeurs pour le Comité de direction et le Conseil d’Admi-
nistration et propose ensuite une approche plus bottom up en faisant
une cartographie des risques dans les différents pays où le Groupe est
présent. «
J’utilise ArengiBox comme outil d’appui. Il répond parfaite-
ment au processus de cartographie des risques tel que décrit par l’AMRAE
ou la FERMA. Les correspondants locaux (issus de la population finance)
se le sont rapidement approprié.
» Un exercice qui, selon lui, «
a permis
d’acquérir localement une maturité supplémentaire en matière de ges-
tion des risques
».
DES RISQUES SPÉCIFIQUES
DU SECTEUR DES MÉTAUX PRÉCIEUX
«
Nous devons gérer des risques de sûreté des installations en raison des
valeurs élevées de métaux précieux sur les sites ainsi que des risques liés
au transport de marchandises. Nous comptons aussi des risques opéra-
tionnels importants liés notamment à notre activité d’affinage des métaux
précieux (métallurgie), des opérations potentiellement dangereuses au
niveau industriel. Nous suivons par ailleurs attentivement l’évolution des
cours des métaux précieux et l’évolution des taux de changes…
» Des pro-
blématiques relativement nouvelles pour le Risk Manager qui estime que
«
cette fonction nécessite de la polyvalence et de l’écoute car ce métier doit
être transférable d’un secteur d’activité à un autre
».
Pour faire remonter les risques des 17 filiales du Groupe, une personne
de la communauté financière locale assure le relais avec lui. «
Les re-
lais constituent une aide administrative, notamment pour remonter les
bonnes assiettes de calcul de primes, s’assurer du paiement des primes
localement, gérer les sinistres le cas échéant et entretenir le lien avec les
courtiers locaux
».
CEO
CFO
COMITÉ D’AUDIT DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
DIRECTEUR RISK MANAGEMENT, ASSURANCES, AUDIT INTERNE (ALEXANDRE VOISIN)
COURTIERS EN ASSURANCES
RESPONSABLE AUDIT INTERNE
CONSEIL D’ADMINISTRATION
ORGANIGRAMME
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°4 I
AVRIL 2015
59
MÉTIER RISK MANAGER
RISK MANAGER À L’INTERNATIONAL