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LES RISQUES NON ASSURABLES

Quels risques non-assurables avez-vous identifiés ?

M.D. -

C’est la plus grande majorité de nos risques. Car même pour

ceux qui le sont, seul l’impact financier est transféré. Les impacts juri-

diques, de réputation, de perte d’efficacité ne le sont pas. Les prin-

cipaux risques non assurables ne sont pas pour l’essentiel issus des

risques opérationnels. Ce sont les risques stratégiques, si l’on consi-

dère que des couvertures existent sur les marchés pour les risques

financiers.

Comment les traitez-vous ?

M.D. -

Pour mitiger les risques stratégiques, la réponse est dans l’évo-

lution de la stratégie et du business model, l’identification des signaux

faibles, la recherche et l’innovation, les partenariats et la diversifica-

tion géographique qui réduisent et segmentent le risque.

La fonction ERM est de plus en plus associée au processus stratégique,

en contribuant au diagnostic stratégique par la revue des risques et

l’Observatoire des risques émergents. Elle est aussi associée à l’éva-

luation des risques en écart au scénario central stratégique.

Quelle importance donnez-vous aux retours d’expérience ?

M.D. -

Les REX, les retours d’expériences, sont essentiels pour l’éva-

luation des risques, pour valider la robustesse des plans de traitement

ou pour compléter l’univers des risques de l’entreprise. Cela ne vise

donc pas seulement les risques opérationnels.

LA GESTION DE CRISE

Contribuez-vous à la définition, mise en place et communication rela-

tives à l’organisation et aux outils de prévention de gestion de crise ?

M.D. -

La gestion de crise est du ressort de la Direction de la communi-

cation, et de la Direction santé-sécurité. Elles organisent les disposi-

tifs de gestion de crise, de remontée d’information, de déclenchement

de la cellule de crise, de permanences de direction.

P.N. -

En tant que Risk Manager, je ne fais pas partie des personnes

réquisitionnées dans les cellules de crise. La gestion de crise est

pilotée par la Direction de la sécurité du Groupe, c’est elle qui organise

les exercices de simulation en liaison avec des correspondants dans

toutes les entités du groupe.

Ce que nous prenons en compte collectivement dans le positionnement

des risques sur la grille impact et probabilité, c’est un risque net qui

tient compte de l’efficacité de ces dispositifs testés.

Comment assurer une amélioration en continu du dispositif de gestion

de crise ?

M.D. -

Chaque événement majeur donne lieu à un REX pour vérifier

l’opérationnalité du dispositif et l’améliorer si besoin. Nous réalisons

aussi régulièrement des exercices de crise.

Quelles sont les bonnes pratiques et qualités requises ?

M.D. -

Une vraie crise, c’est quand arrive ce que personne n’a anticipé.

Il faut donc organiser en priorité la remontée et l’analyse des infor-

mations pour comprendre ce qui se passe et identifier tout de suite les

responsabilités éventuelles, et en parallèle organiser des moyens qui

pourraient être indispensables pour réagir sur le terrain. Enfin, il faut

s’organiser tout de suite comme si la crise devait durer longtemps :

équipes de relève sur le terrain et dans la cellule de crise, alimentation,

transmission d’information.

CA 2013 :

41 milliards d’€

Collaborateurs dans le monde :

159 000

À propos d’Orange

Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommu-

nications dans le monde. Présent dans 30 pays, le Groupe

servait 240 millions de clients dans le monde au 30 sep-

tembre 2014, dont 182 millions de clients du mobile et 16

millions de clients haut débit fixe. Orange est également

l’un des leaders mondiaux des services de télécommuni-

cations aux entreprises multinationales sous la marque

Orange Business Services.

Direction des Risques

Philippe Noirot,

Risk Manager Group

2 Risk Managers Groupe (temps partiels) dont sa N+1

qui supervise et coordonne les actions avec les autres

acteurs que sont le contrôle et l’audit interne. (1,5 ETP

au niveau Groupe)

15 Risk Managers de rang 1

Entre 60 et 79 Risk Managers (temps partiels)

identifiés au total dans le Groupe (correspondants

chargés d’établir les cartographies dans les

différentes entités du Groupe)

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

48

MÉTIER RISK MANAGER