MÉTIER RISK MANAGER
FORMATION À LA LOUPE
risques judiciaires et le lien entre les deux
». Unemajeure e-business option-
nelle (sous forme de MOOC) forme des «
sachants, capables de maîtriser un
projet de stratégie digitale et cyber»,
en apprenant à bâtir un site interactif.
Un certificat en webmastering consacre ces acquis, qui permettront aux
Risk Managers de
«parler clairement à leur RSSI et de prendre du recul avec
leurs interlocuteurs spécialisés
».
Le risque financier au sens large fait aussi l’objet de plusieurs
modules : États financiers des sociétés d’assurances, Gestion de leurs
actifs/passifs, Compréhension et analyse des états financiers… Dans
une économie mondialisée, cela permet aux professionnels de mieux
cerner les risques financiers et comptables de son entreprise, mais
aussi des entreprises auxquelles il a affaire. Par exemple, «
un Risk
Manager d’une grande entreprise doit être à même de comprendre les
Libres Prestations de Services et de lire les comptes d’une société d’as-
surances, d’autant plus si elle a son siège à l’étranger, et n’a pas forcé-
ment les mêmes critères de contrôle
», affirme le Président de l’École.
Un atout de poids dans une économie de plus en plus compétitive et
mondialisée.
L’ASSURANCE… DE L’EMPLOYABILITÉ
«
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point
», concluait un fameux mora-
liste français. Les étudiants du titre font de ce dicton le leur : en partant
à point, dès le début de leur formation en entreprise. Pour les aider à
trouver chaussure à leur pied, un Forum entreprises est organisé chaque
année au mois de mars, au cours duquel les élèves présentent leur CV aux
recruteurs.
Plusieurs partenaires soutiennent d’ailleurs l’ESA pour cette formation :
grands assureurs (Axa, Allianz, AIG…), courtiers (Verling, Verspieren, Gras
Savoye…), cabinets de conseil, groupes d’intérim…Ils fournissent ungros
contingent d’enseignants de la formation, et offrent une vision concrète
des obstacles et des sujets qui jalonnent la vie des entreprises aujourd’hui.
Courtiers, Risk Managers, assureurs se succèdent au pupitre, et parmi
eux l’on trouve bien sûr plusieurs membres de l’AMRAE.
Immergés dans le réel, les candidats au diplôme remettent d’ailleurs
une thèse «
directement opérationnelle
» traitant d’une problématique
de risque rencontrée dans leur entreprise de stage (aspect technique
et pratique). Des contrôles de connaissances sur chacun des modules
ont également lieu tout au long de l’année, et précèdent un grand oral
devant un jury (aspect théorique et formel).
Une exigence qui permet aussi d’ouvrir des portes : «
Aujourd’hui, les
courtiers embauchent de plus en plus nos étudiants (plutôt pour les grands
comptes). Les recruteurs historiques, comme les compagnies d’assurances
ou les grandes entreprises, sont très demandeurs de ces profils à la fois tech-
niques (souscription d’assurances, techniques de gestion des risques hors
assurances) et capables d’une vision globale (anticipation des risques émer-
gents)
», relève Patrice-Michel Langlumé.
Ainsi les 80% des étudiants de la promotion 2015-2016 ont trouvé un
employeur à l’issue de leurs 22 mois de formation, et moins de six mois
après l’obtention de leur diplôme : la plupart dans leur entreprise de stage,
et quelques-uns dans une autre entreprise. Tous savent en tout cas établir,
mais aussi challenger, des stratégies de gestion des risques, afin de les
améliorer toujours davantage !
DEVENEZ DIPLÔMÉ DU TITRE EN FORMATION CONTINUE
Depuis la réforme de la formation et la mise en place du Compte
Personnel de Formation (CPF), des professionnels déjà en poste
peuvent pendant leur temps de travail décrocher le MBA en
175 heures seulement en se formant à trois blocs de compétences :
❱
« Prémunir l’entreprise contre les risques »,
❱
« Conseiller la mise en œuvre d’une culture du risque au sein de
l’entreprise »,
❱
et «Manager la mise en place et diriger le suivi d’un Plan de
Continuité d’Activité (PCA) ».
Une réussite à chacun des trois examens valide leur diplôme.
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°11 I
DÉCEMBRE 2016
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