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DANNY LIN, VP ADJOINT RM DU GROUPE TAÏWANAIS QISDA
LA TRANSFORMATION
RÉUSSIE DU RISK MANAGER
EN ACTEUR STRATÉGIQUE
Dans ungroupemondial particulièrement complexe, Danny Lin et son équipe ont créé et déployé
un système global de management des risques. Doté d’outils sophistiqués et d’instances
spécifiques, il est devenu un instrument de pilotage stratégique en connexion constante avec
le Conseil d’administration.
Par Gilmar Sequeira Martins
LES QUATRE SPÉCIFICITÉS ENTRE LE RÉFÉRENTIEL AMRAE ET L’ERM DE QISDA
«
Notre ERM supervise les mêmes domaines et suit les mêmes standards – COSO, ANZ4360
et ISO 31000 – que le Référentiel de l’AMRAE mais il y a quatre spécificités. La première
est que nous n’avons aucune captive. Bien que ce soit un bon outil pour gérer le risque
et réduire les coûts, nous avons décidé de nous focaliser sur notre cœur de métier.
La seconde est que nous avons un Risk Management Information System
(RMIS) pour gérer les réclamations, les actions du RMC et les plans de
continuité d’activité. Nous avons étendu ses capacités avec une application (« Safety MINI ») qui
permet de superviser, inspecter, notifier et informer nos sites. La troisième est la répartition des
rôles entre le Risk Management et l’audit interne. Le Risk Manager doit s’assurer que chaque
département gère correctement ses risques et que tous les risques sont contenus dans les limites
de tolérance fixées. L’audit interne a pour mission de vérifier que l’ERM en tant que dispositif
fonctionne correctement. La quatrième différence tient à ce que nous avons une GRM (Group
Risk Management) et une Joint Defense Team constitué d’équipes issues de différentes
sociétés du Groupe qui a pour but de partager les expériences, effectuer des audits croisés
et répondre aux urgences en cas de crise.
»
Danny Lin,
Vice-président adjoint
Risk Management,
groupe Qisda
R
egroupant 20 sociétés indépendantes, dont 8 cotées au Taïwan
Stock Exchange, le groupe Qisda a une capitalisation boursière
qui dépasse les 25 milliards de dollars. Avec 60 sites de produc-
tion répartis dans plus de 30 pays, ses effectifs se montent à plus
de 100 000 employés. Il a une position de premier plan dans des
marchés tels que les écrans TFT-LCD, l'énergie verte, la chimie fine, les ma-
tériaux avancés, l'éclairage, la conception de circuits intégrés et de com-
posants de précision, l'intégration de systèmes et les services hospitaliers.
Après dix ans dans le secteur de l'assurance puis la high-tech, Danny Lin a in-
tégré le Groupe Qisda en 2005. Dès son arrivée, il a créé un Risk Committee
Management (RCM), dont le périmètre a été étendu à l'ensemble du Groupe
en 2010. Depuis 2015, ont aussi été mis en place des indicateurs de risque
clés (Key Risk Indicators - KRI). Danny Lin est également
Administrateur de PARIMA et Responsable de PARIMA Taiwan.
RÉDUIRE L’EXPOSITION AU RISQUE DE LIQUIDITÉ
Impact des inondations survenues en Thaïlande sur la chaîne
d'approvisionnement, crise financière de 2008, litiges antitrust,
entrée sur le marché de la santé... Au cours de la décennie écou-
lée, Qisda a dû relever de nombreux défis. Autant d’expériences
qui ont enrichi le savoir-faire de l’équipe Risk Management et l’ont
aidée à mettre en place un système de gestion des risques robuste.
«
Après le crash de 2008, il est devenu très difficile d'emprunter de
l'argent
», se souvient Danny Lin. Qisda a alors décidé de réduire
ses
cash conversion cycles
afin d'accroître ses flux de trésorerie. Il
a également décidé d'adopter des accords FOB (Free On Board).
«
Cette décision a également contribué à réduire la pression sur
notre trésorerie »
, précise Danny Lin.
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°10 I
SEPTEMBRE 2016
40
MÉTIER RISK MANAGER
RISK MANAGER À L’INTERNATIONAL