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RISKMANAGEMENT&ASSURANCE

50LEADERS

COLLECTIONGUIDE-ANNUAIRE

2015-2016

IDÉCIDEURS

40

RÉSEAUX ET SPÉCIALISTES

Décideurs.

Polytechnicienne, vous avez

occupé pendant 26 ans divers postes de

direction stratégique et financière. Com-

ment avez-vous basculé dans le riskma-

nagement chezThales en2010?

BrigitteBouquot

. J’en faisais sans le savoir!

Lemétierde« riskmanager »est très jeuneet

continue à se faire une place

dans le paysage entrepreneu-

rial, mais on peut d’ores et

déjàendresserunechronolo-

gie.Dans les années 1990, la

comptabilité des entreprises

s’est considérablement com-

plexifiée, notamment à cause

des

évolutions

réglemen-

tairesdues àune concurrence

mondialisée.Denombreuxaspectsdu risque

sont venus s’y greffer. Phénomène consacré

par la loi « Sarbanes-Oxley » de 2002 sur le

contrôle interne des sociétés cotées, dans le

but d’accroître leur responsabilité. D’Enron

à la crise des

subprimes

, les divers scandales

financiers de la décennie ont fait prendre

conscience au législateur qu’il fallait quedes

lois responsabilisent les dirigeants d’entre-

prise. Plus récemment, la huitième directive

européenne de 2008 oblige les entreprises à

présenter l’efficacité de leur système de ges-

tion des risques. Lemétiermonte peu à peu

en gamme, et c’estundevoirde l’Amrae que

dedonner ses lettresdenoblesse à laprofes-

sion, tout en veillant à ne pas en faire une

nouvelle technocratie.

Décideurs.

Quelle place le risk manager

est-ilen trainde se faireau seinde l’entre-

prise?Se rapproche-t-ilplutôtde ladirec-

tion de la stratégie, du contrôle interne,

de ladirectionfinancière ou autre?

B.B.

Il est avant tout censé être généraliste,

avoirunevisionde l’entrepriseetde ses risques

à 360 degrés.C’est la raison pour laquelle les

personnes venant de l’audit et du conseil sont

souvent très compétentes à ce poste. Le risk

manager ad’ailleursun rôleprochede celuide

consultant. Il a un pied dans l’opérationnel et

l’autre dans le fonctionnel, avec un rôle d’ani-

mation sur les risques.Sonpositionnementdé-

pend également de lamaturité de l’entreprise.

Dans des entreprises jeunes, le risk manager

sera plus impliqué dans la gestion courante

des affaires de la société. Au contraire, les en-

treprises plus matures capitalisent leur expé-

rience.Le risqueyestdéjàprisencomptedans

les

process

.Danscecas, leriskmanagerremonte

la chaîne de décision et se re-

trouve enpointe surdes sujets

stratégiques, tels que les choix

liés à de nouveaux développe-

ments et les risques émergents.

Il intervient plus dans une lo-

giquede soutien stratégiqueau

business

, se détachant plus des

questionsdecontrôle interne.

Décideurs.

Comment évoluent les rela-

tions entre les entreprises et les compa-

gniesd’assurance?

B.B.

Ce sont deuxmondes qui ne commu-

niquent pas encore assez bien,malgré tout le

travail effectuépar les courtiers.Cesdernières

années, les entreprises ont bénéficié de l’arri-

vée sur lemarchéde l’assurancedenouveaux

acteurs qui ont proposé des produits compé-

titifspourprendredespartsdemarché.Mais

cette tendance se complique avec l’applica-

tiondeSolvency II,qui amène les assureurs à

refuserplus souvent – etdemanière assez lé-

gitime – de se porter garants sur les théma-

tiques de grands risques industriels ou de

risquesémergents.Lasituationestaujourd’hui

moins lisible, ce qui donne naissance à des

tensions. Dans ce contexte, le riskmanager

– qui cumule parfois la fonction de directeur

des assurances – doit apporter de véritables

alternatives. Charge à lui de savoir parler à

son comité de gouvernance, pour proposer

des solutions innovantes.En fonctiondupro-

fildes risques etde laqualitéde leurmaîtrise,

certains groupes ont ainsi recours à des sys-

tèmesde couverturedes risques telsque l’au-

to-assurance ou la captive – société filiale

crééepar la sociétémèrepourgérer les risques

de son groupe.Ce sontdes initiatives intéres-

santes, car, encoreune fois, le risquen’estpas

un gros mot. S’en préoccuper faire partie

d’unebonne corporate gouvernance.

« Il fautveillerànepas fairedu risk

managementunenouvelle technocratie»

Adhérentede l’Amraedepuis2010etadministratricedepuis juin2012,BrigitteBouquot

a remplacéenmaidernierGilbertCanamerasà la têtede l’Associationpour lemanagement

des risquesetdesassurancesde l’entreprise.L’actuelledirectricedesassurancesetde la

gestiondes risquesdeThalesnous livredeprécieuxéclairagessurcette jeuneprofession

qu’est le riskmanagement.

BRIGITTEBOUQUOT

présidente,

AMRAE,

directrice des assurances

etde la gestion des risques,

THALES

BIOEXPRESS

1984-90 :enposteà ladirectionfinancière

d’IBMFrance.

1990 :directricefinancièreetsecrétaire

généraledu joint-ventureentre IBMFrance

etDassaultElectronique.

1996 :secrétairegénéraleadjoint

deDassaultElectronique.

2009 :directricedesgrandscomptes

etde lastratégiepour lesactivités

desystèmesd’informationscritiques

deThalès.

Directricede l’audit internedugroupe

etsecrétaireducomitédes risques

etducontrôle internedeThalès.

2010 :directricedesassurances

etde lagestiondes risquesdeThalès.

Adhérentede l’associationdemanagement

des risquesetdesassurances

de l’entreprise (Amrae).

Depuis2015 :présidentede l’Amrae.

«DANSLESSOCIÉTÉS

MATURES,LERISK

MANAGER INTERVIENT

DANSUNELOGIQUE

DESOUTIEN

AUBUSINESS»

RISKMANAGEMENT&ASSURANCE

50 LEADERS

COLLECTIONGUIDE-ANNUAIRE

2015-2016

IDÉCIDEURS

30

COLLECTIONGUIDE-ANNUAIRE

2015-2016

IDÉCIDEURS31

LESRISK TAKERS

Décideurs.

Quelles sont les nouvelles

fonctions du risk manager qui viennent

étendre sonchampd’action traditionnel?

Gilles Maindrault

. La vision strictement

assurantielle du risque s’efface au profit

d’une analyse globale des enjeuxmajeurs.

Il s’agit d’une analyse en contrepoint et en

cohérence avec la stratégie, qui vise à faire

face aux risquesmacro.Une fois les axes à

long termedéfinis, leurmiseenœuvrepeut

donner lieu à des risques opérationnels re-

levantde la responsabilitédumanagement.

Dans ce cadre, pour tous les porteurs de

risques, le champd’action collectif s’étend.

Que ce soit pour les risques spécifiques à

une branche d’activité ou pour les risques

transverses (cybersécurité, conformité ju-

ridique, risque financier…), notre travail

porte sur leur cartographie et les plans de

maîtriseassociés.Cesderniersoutils sont le

creuset de notre collaboration avec la gou-

vernanceduGroupe.

Décideurs.

Quels sont les nouveaux

risques auxquels vousdevez faire face?

G.M.

On voit venir les risques majeurs.

Pour le groupe La Poste, la dématérialisa-

tiondeséchangesavaitété identifiéedixans

avant laconcrétisationdecette tendance.Si

la nature du risque est connue à l’avance,

son ampleur reste souvent à déterminer.

Il est essentiel de savoir quand la masse

critique deviendra menaçante et fera cas-

ser le système. Par exemple, pour notre

activité bancaire, les taux bas sont une

réalité. L’incertitude concerne la durée du

phénomène et l’étenduedes conséquences.

C’est tout lemodèle économique qui peut

êtreaffecté.Au-delàdecesconsidérations, les

risques géopolitiques et environnementaux

constituent une «couche» supplémentaire

de risques, d’autant plus que La Poste a été

désignéeopérateurd’importancevitale.

Décideurs.

Quelle est la tolérance au

risqueduGroupeLaPoste?

G.M.

Compte tenude soncaractèrepublic

et de sa visibilité en tant qu’opérateur de

service public, le groupe a un devoir

d’exemplarité plus fort. La tolérance au

risqueestmoindredece faitnotammenten

matière de gestion financière, RH ou de

sécurité des données personnelles. Ce

devoird’exemplaritépassebeaucouppar la

prévention,au-delàduvoletassurantielqui

vient compléter le travail en amont.

LADÉMATÉRIALISATION

DESÉCHANGESAVAITÉTÉ

IDENTIFIÉEDIXANSAVANT

SACONCRÉTISATION

«On voit venir les risques

majeurs»

GillesMaindrault

directeur des risques du groupe,

GROUPE LAPOSTE

Décideurs.

Quelle est votre vision du

métierde riskmanager?

FranckGrimonpont

.Dans certainsgroupes,

il est responsable de l’achat et du fonction-

nement des assurances.Dans d’autres, il est

intéressépar tous les risques (leplus souvent

inassurables): il les identifieetveilleàcequ’ils

soient adéquatement pris en compte par

l’ensemble de l’organisation: Risk/Reward. Je

me situe entre les deux, en tant quemaître

d’ouvrage du transfert des risques assurables

et acteur du processus de leur gestion avant

transfert. Je m’assure que les programmes

souscrits correspondent aux cahiers des

charges que nous avons définis en relation

avecnos courtiers.Expérience etpolyvalence

sont indispensablesainsiqu’unecertaine tech-

nicitémais

le jargondésignedes con

cepts en

généralass

ezsimples:coûtd

urisque

lossratio

,

IBNR,etc.AvecSarbanes-Oxley,onaassistéà

unehypertrophiede contrôle internemais la

compliance

me sembleparfoisêtre l’alibid’une

gestiondes risques trop superficielle.Unbon

riskmanager interagitdans laduréeavec tous

les acteurs de l’entreprise: juristes, commer-

ciaux,financiers,opérationnels.Ladimension

managériale est importante: lesgrandesorga-

nisations disposent d’équipes plus oumoins

décentraliséesde riskmanagement.

Décideurs.

Quelles sont les spécificités

dumarché françaisde l’assurance?

F.G.

Nousbénéficionsd’unmarchésophisti-

quéetpuissantanimépardespersonnes très

compétentescommercialementet technique-

ment.Nos assureurs sont en règle générale

fair-play, nos courtiers vont bien au-delà du

service de placement et sont raisonnable-

ment rémunérés. Nous n’avons vraiment

rienàenvierauxAnglo-Saxons,mêmesi leur

langue leur donne un avantage important à

l’international.Onverra comment lemarché

évoluera avec l’application de Solvabilité II.

Très critiquée cette réforme a cependantdes

effets vertueux. Je le constate au niveau de

notrecaptivequiadû s’adaptermais son im-

pact est également non négligeable sur nos

assureurs. Les risk managers doivent au-

jourd’huimieuxconnaître les risquesde leur

entrepriseavantdechercherà les transférer.

«La complianceme semble

parfoisêtre l’alibid’unegestion

des risques trop superficielle»

FranckGrimonpont

riskmanager et directeur

des assurances,

GROUPESUEZ

Ilaharmoniséà l’échelleeuropéenne lagestion

dessinistresdugroupe

Sonsecretbiengardé :

endurantet résilient, il

courtdessemi-marathons

C’est au seindugéant américainAIG

queDavidVigier apprend lesficelles

dumétier de l’assurance.De Paris à

Bruxelles, il tire lemeilleurde sesex-

périences à la tête de départements

risk management de la compagnie.

Puis en 2010, c’est le grand saut.

Attiré par le projet ambitieux d’Eu-

ropcar, un des comptes dont il avait

la charge, il rejoint le groupe après

avoir obtenu l’executive MBA de

HEC. Ledeuxièmeplus gros budget

de cet acteurmondial de la location

devoituresestplacéentre sesmains;

la responsabilité civile automobile

est un enjeu vital pour l’entreprise.

Entre les captives d’assurance et de

réassurance du groupe, la relation

avec les assureurs et la gestion des

sinistres, David Vigier ne peut se

permettre lamoindre sortiedepiste.

DavidVigier,

directeur

assurancesetgestion

des risques,

EUROPCAR

Elleapassé18anschezZurich InsuranceCompany

Sadéclarationd’amour:

«

Pour toutcequiest

risqueàgrande lourdeuradministrative, lecourtier

estmagnifique

»

Unpetit événement.En2011,Fran-

çoise Carli se voit décerner le prix

du «Risk Manager Honor Role»

de l’année par le journal américain

Business Insurance

, en récompense

de son action continue en faveur

d’une communication efficace entre

les équipes riskmanagement et as-

surances et le top management du

groupe Sanofi Aventis. Performance

s’il en est, c’était bien la première

fois qu’un risk manager européen

se voyait affublé de cette distinction

honorifique. Son côté iconoclaste

rompt avec la tradition: «

Trop de

normes nous brisent les ailes

», décla-

rait-elle lorsd’une réunionpublique

de l’Amrae. Manager des risques

dans un secteur particulièrement

exposé, elle est comblée par cette

responsabilité:«

It’sa fantastic job!

»

FrançoiseCarli,

vice-

présidenteassuranceet risk

manager,

SANOFIAVENTIS

Ellepiloteungroupede travailsur l’indicateur

ducoûtde traitementdes risquesassurables

Sonconstat:

«

Le riskmanagementestdemieux

enmieuxcomprisetperçu

»

Gestionnaire des risques pour un

leadermondialde l’habillementetdes

accessoires,Kering,Anne-MarieFour-

nier a parfaitement intégré les évolu-

tions de cette jeune profession qu’est

le risk management: «

J’interviens en

amont pour réduire le danger ou pour

assurer convenablement le groupe

». La

vice-présidente de l’Amrae, institu-

tion référente enmatière de riskma-

nagement, a notamment couvert les

acquisitions de marques de Kering,

démultipliant

ses

responsabilités,

notamment concernant les risques

en

supply chain management

et les

problématiques

environnementales.

Désireuse d’être «

plus impliquée dans

l’action

» lorsqu’elle décide de quitter

l’industrie de l’assurance en 2004,

nul ne doute que ses vœux ont au-

jourd’huiétéexaucés.

Anne-Marie Fournier,

riskmanager,

KERING,

vice-présidente,

AMRAE

TRÈSCRITIQUÉE,

SOLVABILITÉ II

ACEPENDANT

DESEFFETSVERTUEUX

LES RISK TAKERS

I

S

S

E

S

LES RISK TAKERS

tiréduGuide 2015 - 2016

RiskManagement&Assurance

Date :MARS15

Pays :France

Périodicité :Mensuel

Pagede l'article :p.44-45

Journaliste :EmmanuelMayega

Page1/2

MANAGEMENT36337133400501

Tousdroits réservés à l'éditeur

TENDANCES

Amroe 2015 : les cyber-risques

ou coeur du débat

Les 23

emcs

Rencontres de L'Association

pour le management des risques

et des assurances de L'entreprise

(Amrae), qui ont eu lieu lemois dernier

àCannes, ont accordé La part belle

à la cyber-sécurité, un risque qui ne

cesse de monter en puissance.

D

'entrée de jeu, le premier jour a donné le ton

En inaugurant cette manifestation, Gilbert

Canaméras, Président de l'Amrae, a rappelé

le lancement d'un cyberguide dont k vocation

est d'aider les Risk managers à présenter leur argu-

mentaire en vue demodifier leurs polices d'assurances

et d'acquérir les gardnties les mieux adaptées à leur

entreprise

Cet ouvrage arrive sur un terrain où le paysage du ris-

que évolue sans cesse et rapidement Selon lePrésident

de l'Amrae,

'l'intelligence artificielle et la robotique

font parmi les principaux facteurs de cette évolution

Un des défis auxquels sont confrontés lesRiskmanagers

est leur capacité à s'adapter à cette dynamique '

Commenty font-ils face

?

SelonGérômeBillois,Senior

Manager chez Solucom, "tes

entreprises sont en tram

deperdre labataillede lacybercrimmalité Etpourcause,

leur approche du risque informatique est fractionnée

etmanque de cohésion "

Pour cet expert, le risque

cyber est divers et touche de nombreuses entreprises.

Unmanque de communication en interne de cohésion

dans le reporting et d'évaluation accorde un avantage

aux cyber-délinquants Cela est d'autant plus vrai que

la menace évolue plus vite que les entreprises Face

à une telle réalité,

"les risques doivent être traités rapt

dément et dans une logique concertée, en faisant appel

à l'ensemble des services internes "

indique Gérôme

Billois. Et ce dernier de préciser les trois qualités

à déployer dans la lutte contre les cyber-risques

"L'anticipation, la protection et la détection-réaction

DESCYBER-CRIMINELSQUI S'INVITENT !

En outre, la fraude a été au cœur des réflexions

de l'Amrae2015 Du faitde la généralisationdudigital,

un grand nombre de cyber-criminels s'invitent dans

les systèmes d'information et volent des données

personnelles, très recherchées sur lemarché car

elles peuvent servir à escroquer l'entreprise ou ses

clients SelonLucVignancour DirecteuradjointFinpro

et risques spéciaux chezMarsh,

"d'une part, la mal

tiplication des objets connectés ne va pas améliorer

la situation Les donnéespersonnelles sont recueillies en

permanence et tout lemonde devient vulnérable D'autre

part, le développement de la connectivité Wi fi facilite

le transfertdes données et la fraude "

Quoi qu il en soit,

selon l'expert de Marsh,

lei Risk managers ont tout

intérêtà bien cerner les risques spécifiquesauxquels leur

entreprise est exposée avantde contacter leur courtier "

Etdeconclure .

"Enmatièredecyber-attaqueetde fraude

sur les données il n'existe pa? de protection totale "

Espace de réflexion et de prospective, l'Amrde a ainsi

consacre une bonne partie de ses 23

e les

Rencontres

à un risque émergent Pour autant d'autres thèmes ont

été abordés parmi lesquels la cartographie des risques,

la régionalisation de cette association et son ouveiture

à la sphère de la francophonie Sur ce dernier point,

le Club francophone du Risk management devrait

poursuivre son développement, après

avoir posé ses jalons l'an dernier

àCasablanca auMaroc Le dévelop-

pement de cette structure constitue

l'unedesprioritésde IAmraeen2015

Ladeuxièmeconvention,quis'esttenue

dans le cadre des 23

cm

" Rencontres

de l'association, l'a confirmée

3meilleuresperformances*

3meilleuresperformances*

3meilleuresperformances*

Capitalisation :1166675MEUR

Clôture :4223,09points

Capitalisation :5035575M$

Clôture :16453,83points

Capitalisation :2345245MEUR

Clôture :2856,33points

Valeurs (eneuros)ClôtureVar.hebdo Var.1an +haut +bas

ArcelorMittal

3,234 26,41% -65,72% 10,63 2,591

CréditAgricole

9,32 24,56% -23,40% 14,48 7,591

Renault

80,61 16,09% -5,25% 100,25 59,59

Valeurs (eneuros) ClôtureVar.hebdoVar.1an +haut +bas

JPMorganChase

57,59 10,74% -0,78% 70,61 50,07

Caterpillar

65,73 9,53% -19,26% 89,62 56,36

GoldmanSachs

147,55 7,29% -20,18% 218,74 139,06

Valeurs (eneuros) ClôtureVar.hebdo Var.1an +haut +bas

Unicredit

3,31 21,58% -39,69% 6,605 2,77

DeutscheBank

15,51 18,23%-43,95% 33,42 13,03

SociétéGénérale

30,9 14,47% -21,75% 48,77 26,61

Variationhebdo :+5,71

%

Variation52sem. : -12,41%

Plushautsur1an :5283,71

Plusbassur1an :3892,46

Variationhebdo* :

+5,07%

Variation52sem. : -8,52%

Plushautsur1an : 18351,36

Plusbassur1an :15370,33

Variationhebdo :+3,64

%

Variation52sem. : -16,93%

Plushautsur1an :3836,28

Plusbassur1an :2672,73

*Chiffres relevés jeudià laclôture.

CAC 40

Eurostoxx 50

3900

3700

3500

3300

3100

2900

2700

2500

18/02/14

18/08/15

18/02/15

5300

5100

4900

4700

4500

4300

4100

3900

3700

18/02/14

18/08/15

18/02/15

Dow Jones*

19000

18000

17000

16000

15000

18/02/14

18/08/15

18/02/15

SYSTÈMES

D’INFORMATION

Les riskmanagers

français

s’équipent

davantage

Selonuneétudede

l’Associationpour le

managementdes risques

etdesassurancesde

l’entreprise (AMRAE)et

d’EY réaliséeauprèsde

43éditeursde logiciels

internationaux,17%des

projetsmondiauxconcer-

nant l’installationd’un

systèmed’informationde

gestiondes risques (SIGR)

ontété réalisésenFrance

l’andernier,contre12%

en2014.Globalement, les

entreprisesont représenté

53,1%de lademande

portant surce typede

solutions, suiviespar les

banques (16,3%), lesassu-

reurs (14,5%)et le secteur

public (10,9%).

LasemaineduCAC40

+ 5,71%

Lundi : 4115,25

+ 3,01 %

Mardi :4110,66

- 0,11 %

Mercredi : 4 233,47

+ 2,99 %

Jeudi : 4 239,76

+ 0,15 %

Vendredi : 4 223,04

- 0,39 %

Actualité

Option Finance n°1354 - Lundi 22 février 2016

5

Lagestionde ladettedevrait représenter en

2016 un chantier important pour les entre-

prises en Europe. Selon Standard & Poor’s, les

émetteurs obligataires corporate européens

notéspar l’agencevontêtreappelésà rembour-

ser 831,1milliards de dollars à leurs créanciers

d’ici àfin décembre. Sur cemontant, 304mil-

liardsdedollarsconcernentdesdettesde socié-

tésnonfinancières,dont43,7milliardsdedol-

larsontétéémissur lemarchéhighyield.

Les entreprises françaises seront particuliè-

rement concernées puisqu’elles représentent,

exaequoavec leurshomologuesallemands, les

emprunteurs corporate qui feront face au plus

d’échéancesdepaiementcetteannée.Les socié-

tésnonfinancièreshexagonalesdevronteneffet

s’acquitterde46milliardsdedollarsdecréances

investmentgrade etde4milliardsdedollarsde

dettehighyielddurant cettepériode.Cetteder-

nièrecatégoriedeprêts représenteraparailleurs

une part croissante des montants dus ces pro-

chaines années : entre 2017 et 2020, les entre-

prises françaisesnon investmentgradedevront

eneffet rembourser48milliardsdedollars, tan-

disque les sociétésdecatégorienon spéculative

aurontàs’acquitterde160milliardsdedollars.

DETTE -

Les entreprises européennes

devront rembourser 831 milliards

de dollars cette année

INVESTISSEMENT -

Le

suramortissement

probablement

prolongé

Le gouvernement souhaite continu r à stimul r l’inves-

tissement des entreprises françaises. En effet, B cy a l’in-

tention de prolonger la possibilité pour les sociétés d’appli-

quer un suramortissement fiscal exceptionnel de 40 % à leurs

investissements industriels. Ce mécanisme, initialement prévu

jusqu’en avril prochain, pourrait être applicable jusqu’au mois

dedécembre.

Uneannoncequisatisfaitd’oresetdéjà lesentreprises.«Ladurée

initialement retenue, d’une année seulement, n’était pas tota-

lement en ligne avec le cycle d’investissement industriel struc-

turé des ETI», souligne Alexandre Montay, délégué général du

Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI).Bien

souvent, la phase préparatoire de chaque investissement, com-

prenant la réalisationd’étudesde faisabilité etd’appelsd’offres,

dure plus d’un an. «D’ailleurs, une étude menée auprès de nos

adhérentsmontreque si95%desETIontprofitédu suramortis-

sementdepuis sacréation, lamajoritéd’entreellesenontbéné-

ficié pour des investissements qui étaient déjà prévus, et non

pourdesnouveauxprojets»,ajouteAlexandreMontay.

Les entreprises considèrent en revanche que le périmètre des

investissements concernés par ce dispositif est encore trop res-

treint. «Il est particulièrement dommage que les dépenses dans

l’immatériel,commedesbrevets,nesoientpasprisesencompte,

car elles se révèlent cruciales pour la compétitivité des PME

françaises»,estimeFrédéricGrivot,vice-présidentde laCGPME.

(Milliardsdedollars)

2016

2017

2018

2019

2020

Total

Sociétésfinancières

527,3

517,9

371,8

285,0

291,5

1993,6

Sociétésnonfinancières

304,0

323,9

305,1

387,3

411,6

1731,8

Total investmentgrade

769,1

764,2

566,1

514,2

533,8

3147,4

Totalhighyield

62,1

77,6

110,8

158,1

169,3

578,0

Total

831,3

841,8

676,9

672,

703,1

3725,4

Dette corporateeuropéennedevantêtre rembourséeentre2016et2020

Source : Standard& Poor’s

Éditionde7h

Mercredi3 février2016

INDUSTRIEFINANCIÈRE

Les assureurs de spécialités sensibilisent les PME et ETI à

la gestion des risques

Desacteursde référence

animent lemarchéen

proposantaumondedu

courtagedesoffreset

solutions innovantes.

ParAntoineDuroyon

L

es24esRencontresdu

riskma-

nagement

,organiséesparl’asso-

ciation professionnelle Amrae,

s’ouvrent aujourd’hui à Lille.

Cette édition 2016 intitulée «climats à

hautsrisques»aborderalesnombreuses

incertitudes(géopolitiques,stratégiques,

technologiques…) auxquelles sont au-

jourd’huiexposéeslesentreprises.Dans

cet environnement mouvant, mieux

connaître le panorama des risques est

devenuessentiel,enparticulierpourles

entreprisesdetaillemodeste.Lesassu-

reurs ont investi cet univers avec des

outilsdédiés.

LacompagnieQBEFranceaainsi

lancéilyaunanunesolutiondecarto-

graphiedesrisques«QBERiskProfile»

enlienaveclecabinetdeconseilArengi.

«

LesPME/ETIconnaissentlesmêmespro-

blématiques que les grands comptes en

termesdegestiondesrisquesmaisellesne

disposentpasdesmêmesressources

»,sou-

ligne Renaud de Pressigny, directeur

généraldeQBEFrance.«

Cebesoindefor-

malisationpeutêtremotivépardenom-

bre

uxfacteurs:unchangementdedirec

-

tion

générale,unerecompositionducapi

-

tal mais aussi la pression de clients en

quêtedesécurisation

»,ajoute-t-il.

Lasolution,présentéel’andernierà

300 courtiers, combine entretiens sur

site et plate-forme accessible en ligne

afind’identifierlesrisquesetdemettre

enœuvredesplansd’action.Unepre-

mièrecartographieaétéfinaliséeenfin

d’annéedernièreauprèsdufabricantde

mobilieretderevêtementsdesolAlsa-

pan.«

Cetravailestbénéfiquecarilpermet

deconnaîtrelaperceptiondesrisquespar

les

salariés

clés

et

de mieux

les

hiérarchiser

»,expliqueCécileCantrelle,

PDG d’Alsapan. Une autre étude ap-

prochedesontermeetunequinzaine

d’autres sont dans les tuyaux. Sur un

marchédesPME/ETItrèsdisputé,QBE

France revendique un positionnement

singulier en associant conseil et assu-

rance.

Lesprincipauxacteursdumarché

ontmisl’accentdepuisplusieursmois

surlaconquêtedu

middlemarket

.QBE

FranceetZurichFrance,unacteurde

taille plus importante, ont planté un

drapeauàBordeauxl’andernierpour

renforcer leur maillage. Quant à Ace

Group,rachetérécemmentparChubb,il

alancédébut2015«AceMiddleMarket

Solutions»,uneoffredédiéeauxclients

et courtiers du segment PME/ETI. Ces

opérateurs ont aussi mis en place des

programmesinternationauxpermettant

d’accompagner les clients du

middle

market

à l’étranger.

Le capital-développement poursuit sa phase inflationniste

Ladifférenciation

s’imposecommeunsujet

clé,alorsque ledevenir

desacteursdepluspetite

taille faitdébat.

ParAntoineDuroyon

L

e

capital-développement

a

poursuivi

son

rebond

en

2015entermesdemontantsin-

vestis.Selonleschiffresdel’Afic

(Association française des investisseurs

pourlacroissance),1,29milliardd’euros

ontétéaffectésàcetteactivitéaupre-

mier semestre 2015, contre 1,03 mil-

liard au premier semestre 2014. Le

nombredesociétéssoutenuess’inscrit

toutefois en retrait, passant de 528 à

442.Unetrajectoirequis’expliquepar

uneforteprogressiondesticketssupé-

rieursà15millionsd’euros(20aupre-

miersemestre2015contreseulement8

unanplus tôt).

Les tendances à l’œuvre sur le

marché suscitent des avis contrastés.

«

Une quinzaine d’équipes sont actuelle-

mentenphasedelevée,pourunmontant

avoisinant les 4 milliards d’euros. C’est

beaucouptroppourunseulmillésime

»,a

estimé Jean-Christel Trabarel, associé

fondateurdeJasminCapital,lorsdela

matinéeducapital-développementorga-

niséemardipar l’Afic.

CRAINTESD’UNGAPDEFINANCEMENT

MaispourBernardArock,directeur

généraldéléguéd’AmundiPrivateEqui-

ty,iln’yapaslieud’êtreeffrayéparde

tellesproportions.«

Lemarchésemble

connaîtreunphénomèned’accumulation,

d’ordreconjoncturel.Cequiestimportant

pournous,c’estd’avoirunediversitéde

propositions

», a expliqué l’investisseur,

quiaparailleursdécrit«

unefrontière

ténueentrecapital-développementetcapi-

taltransmission

».EtsiJean-ChristelTra-

bareladitcraindreun«gapdefinance-

ment», avec des fonds de plus petite

tailleensouffrance,DanielBalmisse,di-

recteur exécutif et

responsable des

fondsdefondsdeBpifrance,arappeléle

rôle «

très important

» des fonds régio-

naux.PourBernardArock,ilyadela

place pour des acteurs de plus petite

taille«

àconditionqu’ilssoientviableset

proposentuncouplerendement-risqueap-

proprié

».

Lesparticipantsàcettematinéeont

enrevanchesaluéd’unemêmevoixl’ar-

rivéedelasociétélibredepartenariat

(SLP), un véhicule inspiré du «limited

partnership»anglo-saxon.LaSLP«

offre

uneplusgrandeflexibilitédefonctionne-

mentdansuncadresécurisé.Elleprendla

forme d’une

société en commandite

simple

»,arésuméDavidAyache,avocat

associédeAyache&Associés.Undisposi-

tifquidevraitpermettred’attirerplusfa-

cilement

les

investisseurs

internatio-

naux, notamment allemands. Quatre

SLPontdéjàétédéclaréesàl’AMFpar

desgérantsdecapitalinvestissementet

d’infrastructure (dont

Idinvest). Une

structureestdéjàenactivité.

–14 –

CopyrightAGEFISA–2016

L’

année2011futunélectro-

chocaveclacatastrophe

deFukushimaetlesinon-

dationsenThaïlande.Cesdeux

événementsmirentenlumière

l’interdépendancedeschaînes

d’approvisionnementavecpar

voiedeconséquencedessec-

teursentierstournantaura-

lenti,commel’automo-

bileoul’industriede

l’informatique.

Maissilemar-

chéadésor-

maispleine-

mentréalisé

lepotentiel

danger,ce-

lui-cin’est

pasfacileà

écarterpour

autant.«

Nous

sommesdans

unepériodede

concentrationpour

lesentreprisesqui

cherchentàfairedesécono-

miesenréduisantlenombre

deleursfournisseurs,cequi

créedespositionsdomi-

nantes,doncunrisquefort

lorsqu’uneusinequifournit

52

L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7441-7442.29janvier2016.argusdelassurance.com

FOtOLia

Les chaînes d’approvisionn

donnent le vertige aux assu

DOMMAGES–SUPPLYCHAIN

Leschaînesd’approvisionnementsontdeplusenpluscomplexeset

cemouvementn’aaucuneraisondes’arrêter.Maisellesaffrontentégalement

deplusenplusdemenacesimmatérielles(cyber,violencepolitique,etc.).

Leurprotectionestdoncundéfidetaillepourlesentreprises...

etpourlesassureurs.

plusieursacteursd’unmêmesec-

teurestdéfaillante

»,expose

ThierryvanSanten,directeur

généralFranced’AGCS(Allianz

GlobalCorporate&Specialty)

quivientdepublierunbaro-

mètredesrisquesoùlesinterrup-

tionsd’activitésgénératricesde

pertesd’exploitationfigurentàla

premièreplacepourlaquatrième

annéeconsécutive.«

Ilyaeuune

telledépendanceentrelesentre-

prisesquenousvoyonsmainte-

nantdessituationsoùleprincipal

clientdel’uned’elleentreàson

capitalcarilnepeutpasseper-

mettredevoircetteentreprisedis-

paraître,mêmes’ilalui-même

faitpressionsurlesprix

»,précise

l’assureur.

Uncasse-têteindustriel

Cetteinterdépendanceentraîne

doncdescumulspotentielssur

deschaînesd’approvisionne-

mentdeplusieursmilliersde

fournisseurs.Unconstructeur

automobilecommePSA-Peugeot

Citroëncompteainsiplusde

1500fournisseursuniquement

pour l’Union européenne,

sachantqueceux-ciutilisent

2000usines,quiontelles-mêmes

desdizainesvoiredescentaines

defournisseurs.

«

Leplusgranddéfid’assurabilité

estlamesuredel’expositiondes

clients.Noussavonsquelachaîne

d’approvisionnementdel’entre-

priseestsouventtropcomplexe

pourêtrecartographiéeexhausti-

vementettropmouvantepour

êtrefigée.Cequiestimportant

pournous,c’estdoncd’avoirle

sentimentqueleriskmanager

maîtrisesonexpositionetqu’ila

misenplacedesplansB,C,D,etc.

encasdedéfaillancedel’undeses

fournisseurs

»,commenteTristan

HuondeKermadecpourAxaCS.

Autantdirequ’assureursetrisk

managersdoiventtravaillermain

danslamain.Saufquel’assureur

nepeutpasgérerchaqueentre-

priseindépendammentdureste

desonportefeuille.«

Unassureur

peutdonnerunegrandecapacité

àuneentreprisepourcouvrirsa

supplychain,

maisilnepeutpas

ladonneràplusieursentreprises

dumêmesecteuraveclemême

fournisseurcritique

»

,

rappelle

ThierryvanSanten,justifiant

ainsiquelescapacitéssoient

Leschaînes

d’appprovisionnement

sonttraditionnellement

couvertesparlapolice

dommagesetperte

d’exploitationqui

n’atoutefoispasvocation

àcouvrirlaglobalité

durisquede

supplychain

.

Depuistroisàquatreans,

quelquesassureursont

cherchéàmettreenplace

despolicessurmesure

(incluantlesdommages,

lerisqued’insolvabilité,

lerisquepolitique

oularCproduits),

encoredestinées

àunnombrelimité

defournisseurs.

Cequel’assurance

couvre:

lapolice

dommagesetperte

d’exploitationinclut

lescarencesfournisseurs

consécutives

àdesdommages

physiquesauxbâtiments,

auxéquipements

etauxstocks.

Cequel’assurance

necouvrepas(oupeu):

lesrisquesdefaillite,

degrève,lerisque

politiqueousanitaire

provoquantdes

fermeturesdefrontières...

Despolicesglobales

existentmaisellesn’ont

pasrencontrélesuccès

attendu(souscription

difficile,nombre

defournisseursrestreint,

tarificationélevée).

[DOSSIERRISKMANAGEMENT]

53

L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7441-7442.29janvier2016.argusdelassurance.com

ement

reurs

SOPHIEMAUVIEUx,

riSKMaNageretaDMiNiStratriCeDeL’aMrae

«Lesassureurssontconfrontés

àl’accumulationdurisque»

Peut-oncartographierdefaçonexhaustive

unechaîned’approvisionnement?

L’objectifpourl’entreprisen’estpas

decartographierdefaçonexhaustivesesflux

de

supplychain

,maisdepartagerunevision

justeetpertinentedesrisquesavec

sonassureur.Àceteffet,elledoitidentifier

sesfournisseurscritiques,sesexpositions

majeures,permettreàsonassureurd’évaluer

lerisqueenluiouvrant(danslamesure

dupossible)lesportesdesonfournisseur

pourdesvisitesdeprévention.

Cesdispositifsrendent-ilslerisque

plusassurable?

Malheureusement,ilfautgarderàl’esprit

qu’unetellecompréhension

desrisquesnepermetpas

toujoursdesusciterl’appétit

d’unassureur.Parexemple,

siuneentrepriseidentifie

unfournisseurcritiquequisertégalement

d’autresclientsdumêmeassureur,cedernier,

confrontéàunrisqued’accumulationdurisque

peutvouloirlimitersacouverture

et/ouaugmenterleniveaudeprimedemandé,

outoutsimplementrefuserdel’assurer.

aveclerisque

supplychain

,lesassureurs

sontconfrontésàl’interdépendance

deschaînesetàl’accumulationdurisque.

PROPOSRECUEILLISPARH.-M.T.

M.VerNeret/aMrae

limitéessurlemarché.«

Maissi

lemarchéestconscientqu’ilne

peutpasrépondreà100%au

risque

supplychain

,iln’estpas

pourautantdansunconstat

d’impuissance

»,ajoute-t-il.La

solution?Unecollaborationde

placevertueuseentreriskmana-

gersetassureurs.Lacommu-

nautéderiskmanagerss’orga-

nisedoncpoursedoterd’outils

degestiondela

supplychain

,

d’autantquelerôledel’assu-

ranceestmisàrudeépreuvepar

lamultiplicationdespertesd’ex-

ploitationsansdommages.

L’Amrae,l’associationfrançaise

desriskmanagers,appelled’ail-

leurslemarchédel’assuranceà

fairemontredeplusdecréativité.

Laquestionde

l’intégrationdesdonnées

Eneffet,mêmesilessinistresles

plusfréquentsdela

supplychain

restaienttoujoursmajoritaire-

mentliésàdesdommagesmaté-

rielsen2015,lesmenaces

changentdenature,notamment

sousl’effetdeladigitalisation,

quisuperposedesfluxdedon-

néesauxfluxdemarchandises.

Celaposeundéfidetaillepour

lesassureurstraditionnellement

focaliséssurlesdommages

commeFMGlobal.Cetacteur

souhaiteconserversonposition-

nement…toutenmultipliantles

incursionsdansledomainedela

perted’exploitationsansdom-

magematériel.«

Pourlacarence

deservice,nousintervenonsaussi

aprèsunévénementaccidentel,

commel’erreurd’unopérateur

chezunfournisseurd’électricité

parexemple,etnouscouvronsla

gestionderisqueaprèsundécès

sursite,maisaussidésormais

aprèsunaccidentdetravail

»,

expliciteEmmanuelBernuchon,

directeuradjointsouscriptionde

FMGlobal.

Pourfairefaceauxmenacescy-

berquisemultiplient(lirep.46-

48),FMGlobalachoisideconsi-

dérerladonnéecommeunbien.

Maisilrestemaintenantàfixer

leslimitesdecesextensionsde

couverturecarlesdonnéescircu-

lentdeplusenplusentrelesen-

treprisesetlescentresdegestion

decelles-cihébergéspardes

sociétésdeservicesinforma-

tiques.«

Sionintègrelesdonnées

danslaproblématiquedeschaînes

d’approvisionnement,cequicor-

respondàlaréalitédudéveloppe-

mentdenosentreprises,cela

décuplelesproblématiquesde

cartographieavecdesfluxinfini-

mentpluscompliquésàlocaliser

etàtracer

»,développeSophie

Mauvieux,riskmanager,quianti-

cipedéjàles«

grandesdiscussions

àmenerdanslesannéesàvenir

aveclesassureurs

».

HAUDE-MARIETHOMAS

[DOSSIERRISKMANAGEMENT]

CYBER

.

Riskassociations

set tosway

cyberdebate

BenNorris

bnorris@commercialriskeurope.com

[

LILLE

]

—THE FEDERATION OF

European

Risk

Management

Associations (Ferma) and French risk

management body, Association pour

le Management des Risques et des

Assurances de l’Entreprise (AMRAE),

are both stepping up their efforts on

cyber risk and insurance.

Speaking to

Commercial Risk

Europe

at the AMRAE Rencontres in

Lille, Ferma’s president JoWillaert

andnew chief executive officer (CEO)

Typhaine Beaupérin said the risk

management community’s voice

needs to be heard in the corridors of

European power. They also said risk

managers need toworkwith insurers

because cyber insurance solutions do

not yetmeet all theneeds ofbuyers.

CLARIFICATION

Also in Lille, AMRAE president

Brigitte Bouquot told CRE that

Ferma canplay abig role in lobbying

on cyber risk issues in the European

Union. She said insurers have done a

good job in developing cyber covers,

but more comprehensive solutions

will only appear once riskmanagers

get a better understanding of their

organisations’cyberriskexposure,and

any related liabilities are clarified.

Ms Bouquot praised the efforts

of insurers in designing cover for this

difficult risk. But she said there are

still a lot scenarios and cases “where

wedon’tknowwhat the risks are and

therefore the insuranceproposal isnot

yet finalised”. There is also ongoing

discussion to clarify who is liable

for certain cyber risks: producers,

manufacturers or those in the supply

chain, she added.

“I believe that when the risk

scenario and liability becomes more

clear, thereafter you can deliver a

verygood insurance solution.There is

plenty of capacity and insurers have

an appetite for the business. But the

first clarification is to understand the

scenario, then who is liable for what

and then insurance,” said AMRAE’s

president.

She also explained that AMRAE

wants to do its own homework

and clarify its thoughts on cyber

insurance. It will then start more

detailed discussions with Ferma on

the topic. She believes Ferma’s real

poweron this issue lies in its lobbying

ability.

Thereare two rolesFerma intends

to play to help itsmembersmanage

cyber risk: lobbying and insurance,

RodrigoAmaral

news@commercialriskeurope.com

[

LILLE

]

—OPENING THE 24TH

Rencontres de l’Association pour

le Management des Risques et

des Assurances de l’Entreprise

(AMRAE) in Lille, the association’s

president Brigitte Bouquot invoked

a Napoleonic motto to encourage

French risk managers in their battle

against agrowing array of risks.

In a subsequent interview with

Commercial Risk Europe

she also said

risk managers are concerned about

losing long-established relationships

with insurersas the industry continues

to witness a raft of mergers and

acquisitions (M&A).

RALLYINGCRY

“Pour la patrie, pour le science, pour

la gloire,” exclaimedMs Bouquot on

stage inLilleas she rallied thegathered

French risk managers attending

AMRAE’s annual conference.

This is the motto of École

Polytéchnique, Ms Bouquot’s alma

materandoneof themainengineering

schools in the country. It translates to

English as “for the motherland, for

scienceand forglory”and isattributed

toNapoléonBonaparte.

“For the motherland, which has

givenus somuch, andwhomwemust

serve in time of economic war,” Ms

Bouquot explained inher speech.

“For science, which is the source

of solutions and removes us from

ignorance,” she continued. “And for

glory, but not my own. For that of

risk managers, who are often not

honoured, but above all for that of

their companies.”

Ms Bouquot made the remarks

as she commented on the tough

challenges facingFrenchriskmanagers

and their companies,many of which

were highlighted during the past

year.

“[The year] 2015will stay in our

memories as onemarked bymilitary

conflicts, cyber war, the migration

boom, the recordhotweather,natural

catastrophes and an economic crisis

in France that has no end, against

the background of global financial

instability,” she said. “(Theyear)was a

continuous trailer of the future shock

of systemic crises.”

This difficult scenario of complex,

interlinkedrisksmeansthatcompanies

need to tackle a number of urgent

challengeswhiletheyreadythemselves

for thedigital age.

REACHINGGOALS

“We risk managers must become

a field of excellence,” Ms Bouquot

said. In this context, risk managers

have two main challenges ahead.

First, they need to convince company

bosses that risk management is a

tool to achieve their goals and not

a bureaucratic task. “This is the

challenge of professionalisation and

the rennaissance of the profession,”

saidMsBouquot.

Thesecondchallenge istocontinue

finding ways to finance the transfer

of large risks. Ms Bouquot stressed

Adrian Ladbury

aladbury@commercialriskeurope.com

[

LONDON

]

O

N

THE

DAY

THAT

AIG

announced a detailed plan to cut costs

and raise profitability, activist investor

Carl Icahn announced a bid to force his

way onto the board and force the break-

up of the insurer.

AIG published a detailed plan last

week to improve profitability and sell off

non-core assets such asUnitedGuaranty

Corporation (

see analysis on page 8

). The

plan is clearly designed to stave offMr

Icahn’seffort to forceamore fundamental

break-up.

Bloomberg reported that Mr Icahn

said he plans to propose a list of possible

new AIG boardmembers by the end of

nextweek.

His investment firm issued a

regulatory filing after the close of New

York trading that saidmanagingdirectors

SamuelMerksamerandCourtneyMather

may serve on the boards of directors

of entities in which Mr Icahn has an

interest.

AIG has not commented on Mr

Icahn’s latest comments. But chairman

Douglas Steenland reiterated his support

for Mr Hancock’s new strategic plan

and rebuttal of Mr Icahn’s claims that

investors would be better off if AIG is

split into three separateunits.

“Our board of directors and

management are fully alignedbehind the

strategyoutlinedon January26.We look

forward to continued discussions with

our shareholders on the strategywe have

advanced,” read a statement from Mr

Steenland released onMonday.

AIG is taking this issue seriously and

for good reason. Only last week Xerox

announced that it had entered into an

agreement with Mr Icahn about the

governance of the business processing

company thatwill be created as a result

of the planned separation of Xerox into

FRIDAY, 5 FEBRUARY 2016

RENCONTRESDeL’AMRAE

LILLE–2016

TERROR’SAFTERMATH:

What are companies inFrancedoing to support

their employees in apost-terror environment—

After#pray4Paris,what comesnext?

......

p14

CONTINUEDONPAGE 3

ZURICH

.

Zurichset to

toughenstance

at renewals

Charonsays

it’s“businessas

usual” inFrance

BenNorris&Adrian Ladbury

news@commercialriskeurope.com

[

LILLE

]

FRENCH

AND

EUROPEAN

risk and insurance managers need

to prepare for a tougher stance from

ZurichGlobalCorporate at renewals,

as itdealswith recent large losses.

The chief risk officer at Zurich

Insurance Group, Cecilia Reyes,

reportedly told Bloomberg news

service this week that the insurer

needs to either

“re-price”

or

“walk

away”

from some risks,

given the recent

slew of bad news

announced by

the company.

However,

Anne Charon,

Zurich’s French chief executive officer

(CEO), told

Commercial Risk Europe

that, as far as she is concerned, it is

“business as usual” for the insurer in

France. But she confirmed Zurich

is reviewing its portfolios and being

more selective about the risks it

underwrites.

Rival insurers told CRE at the

Association pour le Management

des Risques et des Assurances de

l’Entreprise (AMRAE) conference in

Lille that they see opportunities from

Zurich’s restructuring and potential

change in underwriting approach.

One insurer said some riskmanagers

are unhappy with changes to price,

terms and conditions on offer from

Zurich at renewal.

TOUGH TIMES

Zurich has gone through a tough

time of late, suffering losses in its

general insurance business and

putting in place an action plan to

address past problems. This plan

includes reshaping its management

team, re-underwriting and exiting

underperformingportfolios.

Zurich recently announced that

MarioGrecowill rejoin the company

as CEO after his stint in charge at

Generali. Mr Greco will not take

charge until May, however, and the

insurer clearlyneeds toget onwith its

recoveryplan.

Earlier thisweek,news broke that

CONTINUEDONPAGE 3

CONTINUEDONPAGE 3

CONTINUEDONPAGE 3

KEYNOTE

.

AMRAE rallies

troops in

war on risk

AnneCharon

AIG

.

Icahnplansboardcoup to forceAIGbreakup

01-CRE-AMRAE16-News.indd 1

4/2/16 16:12:28

41

SSURANCE.N°7441-7442.29janvier2016.argusdelassurance.com

]

ents

entderisquesenpleineévolution.

,siinterconnectésqu’ilspourraient,

serlesystème.

L’Argusdel’assurance

ber-attaques,larupturedeschaînes

e,lesrisquesenvironnementaux

ntliésàdesconsidérationsgéopolitiques,

,cesrisquesémergentsouvrent

rôlebouclierdesassureursseravital.

Activité infectieuse faible

Activité infectieusemodérée

Activité infectieusesoutenue

Activité infectieusedense

Activité infectieuseélevée

Alaska

7800oiseauxmarins

mortséchouésenAlaska.

États-Unis

Caséparsd’hépatiteC,

de tuberculoses,d’infection

à laE.coli,depneumonie

ovine,devirusde lastomatite

vésiculaire,decoqueluche.

Royaume-Uni

Empoisonnement

alimentaire

(scromboïdose),

streptocoques

dugroupeA,

fièvrescarlatine.

Ukraine

Grippes,

maladies respiratoires,

schistosomes

(maladieparasitaire

dûeàunver),

choléra.

Kenya

HépatiteB,

choléra,virusEbola,

maladiesanimales.

Pa

kistan

Parasitesdéva

stant

lesagrumes.

Indonésie

Malaisie

Thaïlande

Dengue,

maladiesd’origine

alimentaire.

Australie

Tuberculoses

pneumocorioses,

grippes,choléra,

diarrhéessévères,

dysenterie.

Canada

Casde résistance

antibiotiqueà labactérie

MCR-1positiveE.coli.

Pérou

VirusZikaavec

transmissionaux

nouveaux-nésatteints

demicrocéphalies,

grippeH1N1.

Nigéria

Grippeaviaire,

fièvreLassa

(nouveau),

fièvre jaune.

Russie

Méningitesinfectieuses,

grippesH3N2.

Chine

Grippesaviaires,

grippeAH5N6,

MERS-CoV

mes

(syndro

ires

respirato

decoronavirus).

Malaria.

Empoisonnements.

Argentine

Réapparitiondemaladies

cliniquesancestrales.

Chikungunya,

diarrhéessévères.

Malaria record,

virusZika.

Brésil

Venezuela

Fièvrecatarrhale

(bluetonguevirus).

France

MERS-CoV

(syndromes

respiratoires

decoronavirus).

Arabie

saoudite

Dengue, rage.

[dossier]

[dossier]

56

57

L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7441.29janvier2016.argusdelassurance.com

L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7441.29janvier2016.argusdelassurance.com

PrOMeD:PrOgraMMeeNLigNeDeSuiViDeSMaLaDieSÉMergeNteS

Àl’heureoùles

maladiesinfectieuses

émergentessepropagent,

sedisséminentet

mutentdanslemonde

entier,lesassureurs

s’organisentpour

apporterdesréponses

actuarielles.

C

inq,ilsenontisolécinq.

ÀGenève,desscientifiques

etdesexpertsdelaWorld

HealthOrganisationontjugéque

lafièvrehémorragiquedeCrimée-

Congo,levirusEbola,lafièvre

Lassa,leMERS(coronavirus)etle

SRAS(syndromerespiratoireaigu

sévère)constituentlespathogènes

émergentsàmêmedegénérerdes

risquessévères,aucunremède

n’existantàcejour.Outrecetteliste

prioritaire,levirusZika,lechikun-

gunya,lesida,latuberculose,la

malaria,lagrippeaviaireouencore

ladengue(voircarte)quigénèrent

moinsdedécèsmaisbeaucoupde

casd’incapacitésdetravailetd’in-

validitésdansdiversendroitsdu

monde,ontétéestimés

«sérieux»

.

L’augmentationdelapopulation

mondiale,laproliférationdenou-

veauxvirus,l’explosiondunombre

devoyageursouencorelereculde

laruralitéjustifient,entreautres,

l’accroissementd’uneveillesoute-

nuesurcesmaladiesinfectieuses.

EnFrance,lesassureurs,eux,

s’organisentdepuisl’andernier

pourtrouverlescapacitésde

couvertures,sachantqueleBureau

commund’assurancescollec-

Quandunproblèmeponctuelpeutdevenirplanétaire…

Pandémie-santé–maladiesémergentes

Lapandémie

estmaladieinfectieuse

quitouchelapopulationd’unezonetrès

étendueduglobeetdontonmesurele

risqueparl’indicededéviationdemortalité

standard,autrementdittauxdelétalité

(*)

.

Cequel’assurancecouvre:

lerisque

décès.Lescoûtsquidépasseraient

leseuildedéviationdemortalitésont

transférésauréassureur.Ceseuil

(1,5décèsliésàlapandémiepour

1000décès)peuts’appuyersur

lesinformationsfourniesdanslesétats

réglementairescomptablestransmis

chaqueannéeàl’aCPrparlesassureurs.

Cequel’assurancenecouvrepas

(oupeu):

l’arrêtdetravail,lescoûtsliés

àdesmaladiesrésultantdelapandémie

etlesrisquesliésàl’assurance

dommagestellelaperted’exploitation.

*.Proportiondepersonnesdécédées

parmicellesayantcontractél’infection.

Principauxfoyerssanitairesinfectieuxidentifiés

danslemondedébutjanvier2016.112alertesautotal,maisaucunrisqueélevé.

nouvel

rises

isquecyber

,

52

Leschaînesd’approvisionnement

donnentlevertigeauxassureurs

54

Lerisqueenvironnemental

faitunecourseréglementaire

56

Pandémie:

quand

unproblème

ponctuel

peutdevenir

planétaire...

59

Nouveauxrisques,vieuxdébats

(HedwigeVlasto,

avocateauBarreaudeParis)

ement

R

ssurance

Gra

ndsrisques:unmarchéàl’

avantagedesassurés

//P.37

|

anagement

Unefonctiondeplusenplusstratégique

//P.38

|

ment,organiséesparl’Amrae(*)etquisetiennentàLille

actuellementlesprofessionnelsdel’assuranceetduris-

aréputationetlatransformationdesbusinessmodels…

smenaces

ciper

Lacouverture

environnementale

adaptéeàvos

vraisrisques

LesassurancessontfourniesparAIGEuropeLimited,membredu

GroupeAIGInc.L’offreestsusceptibledevarierselonlespayset

peutnepasêtredisponibledanstouslespayseuropéens.Pourplus

d’informations,vouspouvezvisiternotresi

teInternet:www.aig.com

L’évolutionréglementairedansledomainedelaresponsabilité

environnementalenécessitedessolutionsd’assurancesadaptées.

LesnouvellesLoissurlaresponsabilitéenvironnementalenécessitentdenouvellessolutionsd’assurances.

AIGregroupedessouscripteursdontl’expérienceinternationaleetl’expertiseleurpermettentde

traiterdesexpositionsenvironnementalescomplexes,incluantlapollutiongraduelle,lesfraisde

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ÉCIAL

LESECHOS.FR/

MANAGEMENTDESRISQUES

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°8 I

MARS 2016

55

À L’AFFICHE