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DOSSIER

L'EXPERTISE DOMMAGE SE BIPOLARISE ENTRE RAPIDITÉ ET VALEUR AJOUTÉE

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE

I N°13 I

ÉTÉ 2017

24

de grands groupes

», souligne Évelyne

Boyer, Directeur National Entreprise chez

Cunningham Lindsey France. Ce sont

ces derniers qui peuvent par exemple

répondre à des problématiques nouvelles

de Supply Chain internationale. «

Les

risques évoluent en permanence et néces-

sitent de prendre le temps, pour les étudier

plus en détail avec les Risk Managers,

poursuit Joël Rigaud, Responsable de

l’équipe Major and Complex Loss (MCL

Global) de Cunningham Lindsey.

Ces

derniers sont sous pression dans leur

groupe, car ils doivent répondre de tout, en

cas de sinistre

». Les accompagner permet

alors d’avoir une véritable valeur ajoutée,

y compris sur le volet de la prévention

avant et après sinistre. Dans un monde

de plus en plus numérique, l’expert est

parfois le seul visage humain de l’assu-

rance sur le terrain. «

Au final, l’expert

peut faire la différence pour l’assuré, en

évitant un stress supplémentaire par une

démarche de « rassurance

», rappelle Yann

Bocquillon, Directeur général développe-

ment d’IXI-Groupe. Et, à moyen terme,

l’action d’un réseau d’experts compétent

permet de fidéliser l’assuré, ce qui est

l’objectif de l’assureur.

A contrario

, une

expertise amiable qui échoue peut rapi-

dement mener au tribunal et coûter très

cher à chacune des parties prenantes.

Yann Bocquillon,

Directeur général

développement

d’IXI-Groupe

Évelyne Boyer

,

Directeur National Entreprise

de Cunningham Lindsey

France

LES ASSUREURS JOUENT LA CARTE DE LA PRÉVENTION,

POUR MAINTENIR DES PRIMES ATTRACTIVES

UN AUDIT POUR UNE COUVERTURE OPTIMALE

Pour être sûr d’être couvert correctement, il faut connaître précisément la valeur de ses actifs. Or, dans un

groupe en constante évolution, cela est loin d’être évident. Les cabinets d’experts d’assurés proposent

alors des audits complets. «

Nous avons un expert qui évalue les valeurs de bâtiment et d’équipements assu-

rées afin de les fiabiliser »,

témoigne Michel Josset, Goup Insurance, Loss control, Real estate de Faurecia.

«

Il traite 20 sites par an sur les 300 que nous exploitons

». Cette démarche partielle mais régulière permet

d’éviter un décalage entre la valeur déclarée et la valeur réelle. «

Cela évite des situations pour lesquelles

l’assureur découvrirait une sous-déclaration des valeurs à l’occasion d’un sinistre,

poursuit-il.

Pour nous, lever

l’incertitude de la valeur de nos actifs est un élément de confiance avec notre assureur et permet de calculer la

prime d’assurance au plus juste

».

De plus, les cabinets proposant des audits cherchent à optimiser leur action, pour faire gagner du temps – et

de l'argent - aux Risk Managers. «

Nous avons un outil de risk maping, qui permet de ressortir les priorités »,

explique Laurent Barbagli, P.-D.G. d’Axa Matrix, filiale de conseil en analyse de risque d’Axa.

« Ensuite, nous

pouvons cibler l’audit sur les points, géographique ou de la chaîne de valeur, les plus sensibles

». Grâce à cela,

même les ETI ont accès à ce genre de service.

Laurent Barbagli,

P.-D.G. d’Axa Matrix

AVANT-SINISTRE