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DOSSIER

L'EXPERTISE DOMMAGE SE BIPOLARISE ENTRE RAPIDITÉ ET VALEUR AJOUTÉE

L’AUTOMATISATION PRODUIT DES GAINS

DE PRODUCTIVITÉ

L’automatisation est ainsi favorable à chacun : l’assu-

reur facture moins et reste concurrentiel, l’assuré gagne

du temps de gestion et maintient sa prime à un niveau

raisonnable, le réseau d’experts réduit également les

frais de déplacements et préserve ses marges. Mais

surtout, le recours à des nouvelles technologies moins

impressionnantes permet de gagner un temps précieux

pour tous. «

Outre les technologies visibles – drone,

visualisation 3D, télé-expertise – les experts développent

de plus en plus des logiciels de gestion de projet afin

d’adopter les méthodes de leurs clients, parler la même

langue et gagner en transparence sur les étapes suivant le

sinistre

», note Olivier Boniface.

Les experts sont aussi plus réactifs grâce à des outils

nomades – ordinateurs portables, tablettes, smart-

phones – connectés à des plateformes de travail

communes et en ligne. «

Aujourd’hui, nos experts ont

accès à distance à tout le dossier sinistre de l’assuré avec

son historique (souscription de la police, paiement de la

prime, sinistralité…) »,

explique Patrick Weil, Fondateur

du Groupe Prunay.

« En retour, l’expert peut communi-

quer son analyse en temps réel afin de traiter le sinistre

plus rapidement encore

». Cette tendance est générale.

Chez Saretec, la même stratégie est mise en œuvre

avec un outil en cloud. «

Cela nous permet de recevoir

des documents rapidement, mais surtout d’utiliser du

data mining afin de les structurer le plus efficacement

possible

, témoigne Jean-Vincent Raymondis, Directeur

général adjoint du cabinet d’expertise.

Par exemple,

dans un dossier récent, nous avons reçu pas moins de 900

documents différents sans aucune classification et nous

avons pu faire un retour sous cinq jours

». Cela permet

alors à l’expert de se concentrer sur la valeur ajoutée de

son métier, le conseil.

LA BIPOLARITÉ DE L’EXPERTISE PERMET

D’APPORTER PLUS DE CONSEILS

Deux typologies de services naissent alors : l’un, rapide,

dédié aux plus petits sinistres et l’autre, plus complexe,

dédié aux dossiers les plus sensibles. «

L’expertise était

déjà segmentée en fonction du type de sinistre mais

cela se renforce clairement,

confirme Jean-Vincent

Raymondis.

Cela permet à la fois de réduire les coûts mais

aussi de passer le temps nécessaire sur les sinistres les

plus complexes

». Sur un même sinistre, les deux types

de service se marient également, comme le font déjà les

grands cabinets d’avocats ou d’audit. De plus en plus

d’interventions se mènent sous la forme d’un binôme,

composé d’un expert senior en pilotage et d’un junior

disponible au quotidien.

Sur les dossiers où les enjeux les plus forts se font sentir,

des experts plus expérimentés s’investissent particu-

lièrement (

voir l’encadré

). «

Nous avons 22 experts en

France et 500 dans le monde, qui ont une expérience

professionnelle dans l’expertise dommage et financière

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE

I N°13 I

ÉTÉ 2017

22

TRANSFORMER LE SINISTRE

EN OPPORTUNITÉ

Témoignage d’Emmanuel Géli,

Président Directeur Général

du Groupe Polyexpert

Polyexpert Entreprises a développé une

méthode «

d’expertise 2.0

» qui permet au Risk

Manager de transformer l’événement sinistre,

d’abord dramatique, en opportunité d’entre-

prise, permettant de moderniser l’outil de

travail. Après étude de l’environnement écono-

mique du secteur d’activité et de la concur-

rence, les experts proposent au Risk Manager

différents scénarios traditionnels pour certains

comme la valeur à neuf, le remplacement d’oc-

casion, la réparation mais surtout des scéna-

rios de reconception du process industriel et/

ou des machines. Cette dernière peut notam-

ment prendre en compte des nouveautés ou

o_tX\XbPtXo] _roddXtb Po] de \oder]Xber l¬oUUre

actuelle, voire lancer de nouveaux produits.

Les différents scénarios sont proposés clai-

re\e]t Pd CXbZ >P]PVer et RWPRd] `dPlXo

en termes de coûts de mise en œuvre (à titre

indemnitaire ou à titre de réinvestissement),

de d lPXb de r PlXbPtXo]… de _roddRtXeXt et e]o]

de niveau de risque pour l’entreprise.

«Nous avons développé

une méthode qui permet au

Risk Manager de transformer

le sinistre en opportunité

d’entreprise. »

Jean-Vincent

Raymondis,

Directeur général

adjoint du cabinet

d’expertise chez

Saretec

Patrick Weil,

Fondateur du Groupe Prunay