Table of Contents Table of Contents
Previous Page  25 / 64 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 25 / 64 Next Page
Page Background

DOSSIER

L'EXPERTISE DOMMAGE SE BIPOLARISE ENTRE RAPIDITÉ ET VALEUR AJOUTÉE

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE

I N°13 I

ÉTÉ 2017

25

L’AVIS DE l’AMRAE

Comme le soulignent les professionnels, le sujet des pertes

d’exploitation a pris beaucoup d’ampleur et nécessite des ex-

perts formés aux calculs de ces pertes dans le cadre de struc-

tures de production interdépendantes et localisées en divers

points du globe.

6] b¬ tP]t UP\XlXPrXb b PeeR leb b_ RXoRXt b deb RWPX]eb de _roddRtXo] deb X]ddbtrXelb…

chacune différente, les experts peuvent désormais capitaliser sur leurs méthodes

d’appréciation des pertes d’exploitation. Les assureurs pourraient ainsi délivrer des

couvertures pertes d’exploitation dans d’autres domaines que ceux des dommages

matériels atteignant des biens sur les sites de production.

En utilisant ces mêmes techniques de valorisation des pertes

pourrait-on imaginer d’augmenter les capacités d’assurance

Pertes d’Exploitation suite à un événement en cours de

transport, suite à un événement en cours de construction,

ou au terme d’attaques cyber, voire après des sinistres de

type Responsabilité Civile, ou encore dans le cas d’événe-

ments atteignant l’image ou la réputation d’une entreprise ?

Anne-Marie Fournier,

Vice-présidente de l’AMRAE

en charge du scientifique

UN RETOUR D’EXPÉRIENCE POUR LIMITER L’OCCURRENCE

Suite à un sinistre, la première préoccupation d’un Risk Manager est d’en limiter l’oc-

currence. Les assurances ont compris ce besoin et ont développé des réseaux d’ex-

pertise dédiés. Par exemple XL Catlin a développé une équipe nommée «Global Asset

Protection Services » (GAPS) composée de 150 ingénieurs. Ils interviennent en avant

sinistre mais de plus en plus en retour d’expérience. «

Ils ont prouvé leur efficacité

»,

avance Emmanuelle Martin, Directrice du département sinistre de l’assureur. Ils

peuvent intervenir sur des cas simples mais problématiques comme le cas d’une porte

d’entrée tournante dans laquelle de nombreux usagers se blessaient. Le problème a

été réglé grâce aux préconisations des ingénieurs.

Ce genre de mesures correctives permet d’éviter la récurrence des sinistres, et donc

la hausse sensible de la prime d’assurance. Des problèmes plus complexes peuvent

également être abordés par ce biais. Par exemple, une société de transport devenait

non assurable tellement son Loss Ratio se dégradait. Elle avait atteint un rapport

coûts des sinistres sur primes encaissés de plus de 2000 % ! «

Nous avons alors fait

une analyse des précédents sinistres et de l’ensemble des situations sinistrogènes pour

comprendre où la perte s’effectuait,

poursuit Emmanuelle Martin.

Leur intervention

a baissé ce ratio à 30 %.

» Résultat : l’entreprise redevenait assurable et pouvait de

nouveau couvrir les matières premières qu’elle transportait.

APRÈS-SINISTRE