À L’AFFICHE
44
L’AGEFI HEBDO
/du15 au 21 juin 2017
CARRIÈRES & TALENTS
adjointaucoordonnateur
nationaldu renseignement
jusqu’en2011,avantdeprendre
la tête, lamêmeannée,du
commandementdesopérations
spéciales. Ilestnomméen2013
directeurdu renseignement
militaire.
Vianney
d’Ersu
Directeur adjoint
retail
– locatif,
Knight Frank.
n
36 ans, Ipag.
Vianneyd’Ersubénéficie
deplusdedix ans
d’expériencedans l’immobilier
commercial. Ildébute chez
Arthur Loyd en2005 enqualité
de consultant, avantd’intégrer
DracoPartners en2007où
ildéveloppe ledépartement
conseil-transaction.
CONSEIL
Paul-Laurent
Ferreri
Directeur,
Fixage
Actuariat.
n
42 ans,
Ecole des
mines de Paris,Centre
d’études actuarielles.
Responsabledupôle
insurance
managementconsulting
chez
WillisTowersWatson,Paul-
LaurentFerreriexercependant
vingtansdans leconseiletdans
l’assurance,notammentchez
BNPParibasCardif.
Sébastien
Danet
Senior advisor,
BearingPoint.
n
53 ans,
ISG Paris,
MBAHEC.
Après avoir démarré son
parcours professionnel chez
Havas en 1988, Sébastien
Danet devient en 1991
directeur media international
et coordonne les clients
internationaux du groupe.
Après un passage chez Carat
entre 1995 et 1997, il prend
la présidence de Zénith
Media en France (racheté
par Publicis en 2000).
Il
dirige de 2002 à 2016 la
branche media du groupe
Publicis en France et au
Benelux et exerce
en parallèle en tant que
global managing partner
de Publicis Media pour
le monde entier en 2013.
En novembre 2016, il
rejoint le groupe
de communication
IPGMediabrands comme
chairman
du bureau français.
DROIT
Sophie
Meynier
Directricede la
communication,
Fidal.
n
37 ans,
IEPGrenoble,DESS en
politiquespubliques
européennes (IEP
Strasbourg).
Attachéedepresse au
seinde ladirectionde la
communication etdes
affairespubliquesd’EDF
en 2003,SophieMeynier
rejoint en2005PhilipMorris
International comme chargée
de communication etde
relations institutionnelles,
puis estpromue responsable
des affairespubliquesde
PhilipMorris France.Elle
intègre en 2009 ladirection
de la communicationd’EY
etprend la responsabilité
dupôle rédactionnel.Ses
compétences s’élargissent en
2011 avec la responsabilité
du service relationsmédias.
Elle estnommée en 2014
responsabledudépartement
de la communication externe
et
de lamarque, en chargede
concevoir etmettre enœuvre
la stratégiede communication
visant àdévelopper la visibilité
de lamarqueEY en France.
INSTITUTIONS
Léopold Larios
Administrateur,
Amrae
(Associationpour le
managementdes risques
etdes assurancesde
l'entreprise).
n
38 ans,Miage (master
deméthodes informatiques
appliquées à lagestiondes
entreprises),masterfinance
assurance etmanagement
du risque (Paris-Dauphine).
Léopold Larios rejointAxa
au sein du développement
informatique en 1999,
puis rejoint l’équipe de
souscription responsabilité
civile d’AxaCorporate
pour souscrire les risques
des entreprises digitales.
Consultant chezMarsh en
2005, puis dans un cabinet
d’expertise comptable
provençal en 2006, il est
recruté l’année suivante par
Chubb Insurance en tant
que souscripteur risques
opérationnels des institutions
financières. Il rejoint Edenred
en 2010 pour créer le poste
de
riskmanager group
, sa
fonction actuelle.
PhilippeNoirot
Administrateur,
Amrae.
n
55 ans,
diplôme
d'études
supérieures comptables
etfinancières (Cnam).
Philipp
eNoiro
t exerce en1985 au sein du contrôle de
gestion, puis à la direction
comptable de 3M France. Il
intègre en 1990 le groupe
chimique nord-américain
Aqu
alon comme responsable
comptable et financier, puis
chef de projet international.
Directeur demission entre
2000 et 2002 chezCap
Gemini Ernst&Young, il est
recruté parOrange en qualité
de directeur comptable et
financier de la filiale
supply
chain
des terminaux. Il est
nommé ensuite directeur des
risques et de la qualité, puis
directeur financier de cette
filiale en 2006 et devient
directeur des risques et du
contrôle interne de la division
achats et
supply chain
. Il
occupe depuismai 2010 sa
fonction actuelle de directeur
adjoint du
riskmanagement
d’Orange.
Pages coordonnées
parLaurenceCattelan
UNE PRÉSENCE LOCALE.
DES PERSPECTIVES GLOBALES.
Desportefeuilles institutionnels surmesureetdes solutions
intégréesau traversd’investissementsactifs,passifset
alternatifs.Apprenezàmieuxnous connaître.
www.deutschefunds.frK17014_Mini_Image_Anzeige_Frankreich_86x70mm_170503.indd 1
03.05.17 11:53
ADMINISTRA
TEUR
d
DESCHIFFRES
ETDESLETTRES
MARCBERTONÈCHE
Professeurdes
universitésetensei-
gneà l’université
d’Oxford,àHEC
etauCollège
des ingénieurs
LepiredesEtats
P
armi lesgrandsdossiersque leprésident
de laRépubliqueetsonéquipegouverne-
mentaledevronttraiterfigurecelui
de l’Etatactionnaire.Alorsquenospartenaires
européensetmondiauxconcentrentengénéral
leursparticipationsdansdessecteurs limités
etbiendéfinis(essentiellement l’énergieet les
transports), l’Etatfrançaisestprésenttous
azimuts,de l’automobileà lasantéenpassant
par l’assurance, le logement, les jeux,etc.
Produitd’unestratificationhistorique,
«structuré
parunmélangedehasardetd’idéologie,maisen
aucuncasparuneréflexionéconomiquecons-
truite»
,selonlestermesdel’économisteJean-
MarcDaniel,leportefeuilledesparticipations
del’Etatest,commelereconnaîtl’Agencedes
participationsdel’Etatelle-même(APE),
«àlafois
étenduettrèsdivers,tantauregarddessecteurs
d’activitéconcernésquedupoidsdel’Etatauseindes
entreprisesoudesformesjuridiquesexistantes»
.
C’estenvironunepersonnesurdixquiest
employéeparuneentreprisedontl’Etatestau
capitalet,selondesétudesrécentes,cesont
800.000personnesquitravaillentdansdes
entreprisesoùl’Etatestmajoritaireaucapital.
Censéeprendredesparticipationsdansdes
sociétésjugées«stratégiques»parl’Etat,l’APE
asouventqualifiédestratégiquecequin’était
enfaitquedupatriotismeéconomique.En poursuivantdesobjectifsconflictuels,voireantagonistes,elleaagi,d’aprèsMichelAlbouy,
«plutôtcommeunpompierdansl’urgenceque
commeunstratègeàlongterme,ballottéeentre
lespressionspolitiquesetsyndicales»
.
Nombreuxsont lesexpertsqui,aujourd’hui,
prônentunereprisesanstarderdesprivatisa-
tionsetunréelrecentragede lapuissance
publiquesursesmissionsfondamentales.Vaste
programmedansunpaysoù l’intervention
étatiqueestunetraditionséculaire.Pierre
CorneilleécrivaitdansCinna :
«LepiredesEtats
est l’Etatpopulaire.»
L’adaptationesttentante :
lepiredesEtats, l’Etatactionnaire?
n
DR
ILSONT
BOUGÉ
JacquesBerger
estnommésous-direc-
teurdesmoyensauCentred’action
socialede laVilledeParis(CASVP)//
MartineGerow
devientchief financial
officerd’AmericanExpressGlobal
BusinessTravel//
JonathanCally
assume ladirection financièrede
Dometude.
Enpartenariatavec
Nomination.fr=
LAPERSONNALITÉ
DELASEMAINE
LéopoldLarios
(RiskManagerGroup,Edenred)
DR
A
38ansseulement,LéopoldLariosvient
d’êtreéluadministrateurdel’Association
pourlemanagementdesrisquesetdes
assurancesdel’entreprise(Amrae).Epaulédans
sesmissionsparunchiefdigitalriskofficer,ila
rejointEdenreden2010pour
créerlepostederiskmana-
gergroup.Ledirecteur
adjointduriskmanagement
d’Orange,PhilippeNoirot,a
égalementétééluadministra-
teurdel’Amrae.L’associationa,
àcetteoccasion,renforcésa
gouvernanceencréantun
comitédescomptesetun
comitédelaformation.
n
RDV
LE 14JUIN
dans l’auditoriumG3de l’Isfa,
àLyon,pour le2
e
colloque
desécolesde la financeen
Europe,organisépar leCentre
desprofessions financières.
LESDAFSONTPRÊTSÀL’AUTOMATISATION
L’automatisationne faitpaspeurauxDAF.Lesbénéfices
induits semblentévidentspoureux : ils sont54%àesti-
merqu’ellevapermettreà leurs servicesd’êtrepluseffica-
cesetplusproductifs, selonRobertHalf.Prèsde40%
d’entreeuxexpliquentqu’ilsvontprioritairementautoma-
tiser lesprocessusclefsde leurs fonctionset implémenter
denouvelles technologiesdans lesprochainsmois.
Shutterstock
digitauxdéveloppent,enparallèle, la
culture financièreauseinde lasociété,
et leschiffresnesontplusundomaine
réservéà la finance. Iln’yariende
plusmortifèreque le fonctionnement
ensilos.Lacommunicationentre les
servicesestdevenueunecondition
sinequanonde
laréussite.Or,lenumériquee
nest laclef.Combiendestart-upavez-vous
récemmentrencontrées?
Noussommes trèsprochesd’elles
dansnotre fonctionnement tavons
mêmenotrepropre incubateurqui
héberge,chaqueannée,unedizainede
start-up.Jesuismoi-même leparrain
de l’uned’entreelles,Birdycent,une
applicationquipermetdeseconsti-
tueruneépargnesanseffort,parde
simplesarrondisdepaiement.
Noussommes,parailleurs, trèssou-
ventsollicitéspar les fintechquinous
proposentdessolutionsadaptéesànos
pratiques,etd’autresbeaucoupmoins.
Mais,globalement, lapériodeest très
MÉTIER/
Directeur financier
deShowroomprive,
et lauréatdu
trophéeFinance&
Gestion Ile-de-
France2017de
laDFCG,Nicolas
Woussensesert
dunumérique
pourdégager
du tempsàses
équipeset les
propulseraux
côtésdes
opérationnels.
Nicolas
Woussen laqualifievolontiersde
«petit
erévolution».Pouraiderses
acheteursàanticiper ledegréde
rentabilitéd’uneopération, ledirec-
teur financierdeShowroomprivea
misaupoint,en interne,une
« innova-
tiondigitale».
Sonobjectif?Générer
un indicateur financierquicorres-
pondaurapportentremargesetcoûts
variables.
«Auparavant,no s e
pouvionsconnaître larentabilitéd’une
opérationqu’aposteriori,une fois
qu’elleétaitréalisée,
indiqueNicolas
Woussen.
Désormais,aveccenouvel
indicateur, lesacheteurspeuvent,avant
de l’initier, l’évaluer,cequi lesaideà
prendreunedécision.»
Pourenarriveràcestade, ledirecteur
financierde l’entreprisedevente
événementielleen ligneaprocédé
étapeparétape.
«Avant, lesacheteurs
neregardaientque lechiffred’affaires,
puis,nous leuravons fournides indica-
teurs leurpermettantdemieuxappré-
cier lesmargeset lesstocks,
détaille-t-il.
Cen’estqu’une foiscesderniersbien
installésque les financiers leuront
donnécet indicateurplusprécis–mar-
gessurcoûtsvariables–qui leurper-
metd’évaluer larentabilité.»
Intervenirenamont
Intégrésprogressivementdans les
outilsdevalidationdesachats, les
modules financiersmisaupointpar
ladirection financièresontvenus,
petitàpetit,encadrer lesprocess
achatsetaméliorer lavisibilitédes
acheteurs.
«En fonctiondesdonnées
collectéesdans lepassé, ilspeuvent
désormaisconnaîte larentabilité
habitulled’unemarqueetapprécier
l’opportunité,ounon,dedéclencher
unenouvelleopérationen fonctionde
celle-ci»
,souligneNicolasWoussen.
Surtout, lesacheteursnesontdésor-
maisplusseulsà
labarre.Eninté-
grant lesmodule
sdans leprocessus
devalidationdesachats, ladirection
financière,d’unepart,et ladirection
générale,d’autrepart,doiventdoré-
Evaluerlarentabilitéavantdedécider
ACHATS/
Grâce auxnouveaux indicateurs fournispar ladirection financière,
les acheteursdeShowroomprivepeuventdés rmais apprécier la rentabilité
d’uneopération
apriori.Unvéritableoutild’aide à ladécision !
—
Propos recueillispar
VincentBouquet
Quelleestvotreexpérience
numérique laplus
?
Grâceaudigital, les financiersont
accèsàdeplusenplusd’informa-
tions,deplusenplus tôt,cequi leur
donne lesmoyensdeserapprocher
desopérationnels.Nousavons,
parexemple,récemment fournide
nouveux indicateurs financiersaux
acheteurs. Ils leurpermettentd’éta-
blirunrapportentre lesmargeset les
coûtsvariablesd’uneopérationetde
lesaider,ainsi,dans leurprsede
décision (voirci-dessous).Poureux,
commepournous,c’estunepetite
révolution.
Et laplus
?
Lorsquenousavonsmisenplace
notrenouveloutildegestiondes
stocksetdescommandes,nous
avonspenséquenouspourrions
appliquerànosactivitésB toBceque
n
ous faisionspournosactivités
B
toC.Or, lamiseenproductionaété
b
eaucoupplusdifficilequeprévucar
lesméthodesde travaildesdeux
équipesn’étaientpas lesmêmes.
Résutat : lamigrationaduréun
moispour leB toC,et…unanpour le
B toB.Cetteexpériencenousaappris
qu’il faut toujoursaccompagner le
changementpourqu’ilréussisse.
L’adaptationn’est-ellep s
tropdiffi
lepourvos
collaborateurs ?
Lescomptables, lesacheteurs, les
contrôleursdegestion…Tousont
bienconscienceque lesoutilsdigi-
taux leurdonnent lesmoyensde
prendredesdécisionsplusrapide-
ment,cequi lesmetdansdebonnes
conditions.Lanumérisationdes
factures,parexemple,apermisaux
comptablesdegagnerun temps
précieuxqu’ilspeuventconsacrerà
l’analyseau lieude lasimplesaisie.
Ledigitalneremplacepas leshom-
mesmaisvientenrichir leurmétier.
Etcomment fairepour
qu’ilssoientenpointe ?
Nousorganisonsbeaucoupde for-
mations,notamment internes.Les
contrôleursdegestionont,parexem-
ple, formé lesacheteursà lapriseen
mainde l’outild’analysede larenta-
bilité.Etcen’estpas leseulexemple.
Cessessionsde formationauxoutils
Showroomprive.com«Ledigitalpou se
ledirecteurfinancier
surleterrain »
positivedecepointdevueet lesoutils
degestiondenotesde frais,denotesde
voyages,depaiementdes fraisbancai-
res,ouencorede luttecontre la fraude
ontunvrai intérêtpournous.
Votreentreprisese transforme.
Etvous?
Enseptans,depuismonpremie
rposte, lemétieraprofondément
changé.Avant,ondemandaitauxDAF
desortirdescomptesàJ+5et
’expli-
quer lesrésultats.Aujourd’hui,grâce
audigital, lasortiedescomptesn’est
plusunproblèmeet ledirecteur finan-
cierestpropulsésur le terrain.
Monenjeuaujourd’hui?Passer le
moinsde tempspossibledansmon
bureauetêtreauxcôtésdesopération-
nels.Onnedemandeplusaujourd’hui
aux financiersd’êtresdes techniciens,
maisdeplusenplusdesgénéralistes,
avecunvraisensducontactetun
appétitréelpour l’opérationnel.Une
philosophiequi faitévoluer,parcapil-
larité,nosexigencesderecrutement.
n
navantdonner leur feuvertpour
déclencheruneopération.
«En
amont,nousavonsdésormais les
moyens,en tantque financiers,
d’orienter lavalidationdesachats,
assure legrandargentier.
Celanous
intègre,de fait,pleinement,dans le
processusopérationnel.»
Unevéritable inversiondesrôles
pourceuxquiétaienthabitués,aupa-
ravant,àcompileretanalyserdes
résultatsenaval,une foisque lebien,
ou lemal,était fait.
«Cette innovation
estvenuedirectementde la finance,qui
avait lavolontéd’intervenir leplusen
amontpossibledans lachaînede
valeurde l’entreprise
, faitremarquer
NicolasWoussen.
Le financiernepeut
aujourd’huiplussecontenterdedéli-
vrerunavisaposteriori. Ildoitépauler
lesopérationnels,auquotidien,et leur
fournir leplusd’informationspossible,
etutiles,pouréclairer leurprisede
décision.»
Etdevenir,aupassage,des
éléments incontournables.—
V.B.
LesEchos
Lundi12 juin2017
le journalduboard
LESECHOSBUSINESS//
03
direction
financière
d
DESCHIFFRES
ETDESLETTRES
RENÉRICOLETSONIABONNET-BERNARD
Associé fondateuretAssociéegérantedeRicol
LasteyrieCorporateFinance,membredu réseauEY
Lajustevaleur
d’uneentreprise
n’estpascelled’un
instrumentfinanc er
Lesdiscussionsactuellessur lamiseà jour
de lanormecomptable internationale
relativeà la just valeur,IFRS13,remet-
tents r ledevantde lascènedeviei
llesquerelles
surlamesured lavaleurde l’entr prise.En
assimilant la justevaleuràunevaleurde
marché,certesobjectivemaisréductrice, le
normalisateurn’intèg epas ladimension
d’équitéquidevraitpourtantprésiderà l’élabo-
rationd’une« justevaleur» ; ilprivilégieune
logiqueactionnarialedecourttermeetseprive
de l’utilisationdesréflexionssur laresponsabi-
litésocialede l’entreprise.
L’entrepriseconstitue necommunautéde
partiesprenantesquiparticipenttoutesà la
créationdevaleur :clients,fourniss urs,
salariés,actionnaires,environn mentsocié-
tal,etc.Pour lesévaluateursetl sspécialistesdu
M&A, ilnefaitpasdedouteq e lavaleurest
différenteselon l’identitéde l’acteurpour lequel
lavaleurestdéterminé .Chaqueacteur intègre
eneffetsaperceptiondesatoutsetfablessesde
l’entreprise,maiségalementdesfacteursqui lui
sontpropres :possibilitéderépartirdifférem-
ment lavaleurentre lasociétéet lesdifférentes
partiesprenantes,poidsdans lagouvernance,
synergieséventuelles,modalitésdefinance-
ment…La justevaleurestunenotiondynami-
que :ellepeuts’érodersous l’effetde laconcur-
renceoud’undéficitdepolitique
environnementale,oubiencroîtregrâceaux
innovationsouavantagesparticuliersquepeut
créer l’entreprise.
La justevaleurnepeutai siêtresystématique-
mentassimiléeà lavaleurdemarché.Ellepeut
l’êtrepourun investisseurdecourtterme
évaluantunactifcotésurunmarché liquide,elle
l’estrarementdans lesautrescas.
n
IsabelleLevy-Lehmann /DR
ILSONT
BOUGÉ
PhilippeNoirot
estdevenuadministra-
teurde l’Associationpour lemanage-
mentdesrisquesetdesassurancesde
l’entreprise(AMRAE)//
OlivierBuquen
a
éténommédirecteur financierde
Chargeurs//
ThierryLouis
estpromu
directeur financierdugro
upeVivarte.Enpartenariatavec
Nomination.fr=
LAPERSONNALITÉ
DELASEMAINE
Jean-PhilippeGrégoire
(DirecteurfinancieretM&A,Daher)
DonaldTrumpaurait-ilquelquesannéesde
retard ?Enannonçant leretraitdesEtats-Unisde
l’AccorddeParis, leprésidentaméricainapparaît
enprofonddécalageavecdesacteurséconomiques
qui,aprèsquelquesannéesd’atermoiements,
semblentavoirprisconsciencedesrisquesque fait
peser lechangementclimatiquesur leurbusiness
model.SelonuneétudeEY,72%des40entreprises
duSBF 120examinéesont intégré leclimatcomme
un facteurderisque.
«Cetteprisedeconscience fut
plusoumoinsprécoce selon lesentrepriseset les
secteursd’activité,
expliqueAlexisGazzo,associé
EYsustainableperformance& transformation.
Mais,avant lapublicationde l’article 173de la loi
de transitionénergétiquepour lacroissanceverte
quiélargit lesobligationsdes sociétésenmatière
dereportingclimat, laCOP21aaussi jouéunrôle
decatalyseurcarcertainsPDGont,àcemoment-là,
prisdesengagements.»
Toutefois, toutn’estpasencorevertaupaysdes
entreprises.
«Ceschiffresmasquentuneréalitédans
laqualitédes informations traitées,
regretteEY.
Les
postesd’émissionsdegazàeffetde serre identifiés
sur lachaînedevaleurne sontpas toujours lesplus
pertinents,quece soitauregardde leurcontribution
à la factureclimatiqueglobalede lachaînedevaleur,
oude leurexpositionàdesrisquesde transition,de
régulationoud’adaptationaux impactsduchange-
mentclimatique.»
Ainsi,seule lamoitiédesentre-
prisesdupanelontconduituneanalysede leur
ses
D
irecteurgénéraladjointenchargede
l’administrationetdesfinancesdugroupe
Fraikindepuis2013,Jean-PhilippeGré-
goirerejointDaher.Aprèsavoirexercé,aucoursde
sacarrière,desfonctionsdedirectionfinancière
dansdesenvironnementsinternationaux,notam-
mentchezAlcateletFaurecia,il
devientdirecteurfinancieret
M&Adufabricantdesystè-
mesindustrielsintégréspour
l’aéronautiqueetlestechnolo-
giesavancées.Ilsuccèdeà
FlorentPerdriauquia
décidé
«depoursuivre
denouveauxprojets
professionnels»
.
n
DR
RDV
LES 11ET 12JUILLET
au Pavillon d’Armenonville
pour leParis Europlace Inter-
national Financial Forum.
Brexit, Afrique et fintech
serontnotammentaumenu.
LESENGAGEMENTSDERETRAITEDES
GROUPESDUCAC40ONTAUGMENTÉEN2016
Avec unmontant cumulé de 243milliards d’euros,
les dettes de retrait des groupes duCAC 40 se
sontaccrues l’anpassé.Uneaugmentationde 16%
par rapport aux 208milliards d’euros inscrits aux
bilansde ces ntreprises en 2015 etqui s’explique
par labaissedes tauxd’actualisation sur l’année.
Shutterstock
pasétépayées»
,sesouvient-il.
Outreunsuivide la trésorerieau
jour le jour, ilplanifieunpaiement
hebdomadairedes fournisseurs,
suivantunéchéancierétablisurun,
deuxou troisans,en fonctionde la
positionde trésoreriede l’hôpitalet
desdotationsexceptionnellesde
l’ARSobtenuesaucompte-gouttes.
Surtout, ilconvainc lesbanquesde
nerégler,dansunpremier temps,
que les intérêtsdeséchéancesafin
deconserverunpeude trésorerieet
d’éviter l’asphyxie financière.
«Nous
avonsraisonnéexactementcomme
nouspouvons le fairedansuneentre-
priseprivée,
souligneStéphane
Nénez,associéchezEightAdvisory,
quiaépauléJean-ChristopheAttard
danscettemission.
Car,même si
l’hôpitalNord92estune structure
parapublique, les logiques financières
ne sontpas sidifférentes.»
Une fois les financessécurisées, l’élu
acherchéungroupeprivéauquel
VincentBouquet vbouquet@lesechos.fr Quand,en juin2016, le
mairedeVilleneuve-la-
Garenne,Alain-Bernard
Boulanger,alerteson
adjoint,Jean-ChristopheAttard,sur
lasituationde l’hôpitalNord92,dont
ilestalorsprésidentduconseil
d’administration, lebilan financier
estplusquepréoccupant :chaque
mois, l’établissementperd
150.000euros.
«Lastructureétaitau
bordde lacessationdepaiement,
expliqueJean-ChristopheAttard.
Aprèsavoirétéagrandietrénové,
l’hôpitalarouvertauprintemps2014
avecplusde lits,plusdepersonnel,et
doncplusdedépenses.Enthéorie,ce
surplusdevaitêtrecompenséparune
dotationde l’Agencerégionaledesanté
(ARS).Maisellen’est jamaisvenue.»
Pendantdeuxans, l’équipediri-
geante–
«dansune logiqued’antici-
pationunpeuhasardeuse»,
regrette
l’élu–continuenéanmoinsd’inves-
tir, faisant fide l’effetdeciseau
financierdans lequel l’hôpitalest
piégé.
«Lagestion financièreet
humainede l’hôpitalacomplètement
dévissé,
confieJean-Christophe
Attard.
Dansaucune structureécono-
miqueviable,vousnedépensezde
l’argentquevousn’avezpasencore.»
Sécuriser les finances
L’éludécidealorsdereprendre les
chosesenmainpoursauver l’établis-
sement.Aprèsavoirnomméun
mandataireadhoc,etavantdepren-
dre lui-même laprésidenceducon-
seild’administrationennovem-
bre2016, ilrencontre tous les
partenairesde l’hôpital,de l’ARSaux
banques,enpassantpar les fournis-
seurs.
«Achaque fois,nous leuravons
posé lamêmequestion :“Voulez-vous
nousaiderounon?”»
,poursuit-il.
Pour tenterde lesconvaincre,Jean-
ChristopheAttardmetde l’ordre
dans lagestionde trésorerie. Il
contraint lesservicescomptablesà
separlerpouragirdeconcert,cen-
tralise l’engagementdesdépenses,
verrouille lespaiements.
«Acette
occasion,nousavonsdécouvertquel-
quescadavresdans leplacard,comme
deséchéancesdeprêtquin’avaient
l’hôpitalpourraits’adosserpour
assurersasurvie.
«Avecmoinsde
100 lits, lescoûtsde structures sont
telsquev
ousnepouvezpas,en Ile-de-
France,êtreà l’équilibre,
assure-t-il.
Nousdevio sdonc rouverungroupe
capablede lesmutualiser.»
Au termed’unpr cessusd’appel
d’offres, leconseild’administration
achoisiAdefRésidences.Contreune
prisedecontrôlede l’hôpital,effec-
tivedepuisvendredidernier,etquel-
quesajustements–réorganisation
des fo ctionssuppo t,a rêtdes
servicesdeconsultationsavecdes
médecinssala iés,rattachements
différ
tsdecertainsagents–, le
groupenon lucratifs’estengagé
à injecter les fondsnécessairespour
assainir la trésorerie.
«Mêmesinous
n’avonsdésormaisqu’unseulsiègeau
cons ildesurveillance, l’essentielest
sauf : l’hôpitalne fermerapas»
,
seréjouitJean-ChristopheAttard,
enorgueillidecesauvetageréussi.
n
alNord92évite
xie financière
risqueclimatetunesurquatredétaillesesrisques,
commepeut le faireAccorHotels.
Objectif2 °C
Autrebémol :dans la fouléede laCOP21,seules
20%desentreprisesanalyséesontmisenplaceun
objectifqu’elles jugentcompatibleavecunscénario
2 °C.
«Celadémontreque laplupartn’ontpasencore
remonté le sujetàunniveaude stratégiede long
terme»
,souligneEY.Acetégard,Total faitpartie
desbonsélèves.Fortement impactépar lechange-
mentclimatique, legroupepétrolierapubliémi-
2016unrapportdétaillant l’intégrationduclimat
danssastratégiedecroissance.
«Lesacteurs les
plusenpointeveulentgarderun tempsd’avance sur
laconcurrencepourque leurbusinessrestedans
lacourse»
,commenteAlexisGazzo.
Cetobjectifen tête,pousséespar leursclientset
investisseurs,52%desentreprisesaffichent leur
volonté,à terme,d’aligner leursobjectifsderéduc-
tiond’émissionsdegazàeffetdeserresurunscé-
nario2 °C.Desurcroît,55%d’entreellesmettent
d’oresetdéjàenavant leurssolutions«bascar-
bone».Toutefois,une telle identificationdes
opportunitésbusiness liéesauchangementclimati-
queest
«unpasencoreréservéaux leaderssectoriels,
prévientEY.
Danscetteveine, lessecteursde l’auto-
mobile,de l’immobilieretde l’énergieetutilitiessont
généralementenpointe».
Sansdouteparcequ’il
s’agit,poureux,d’unequestiondesurvie.—
V.B.
TRANSFORMATION.
L’hôpitalaété rénovéetagrandien2014.C’estàce
momentque lagestionadévissé.
PhotoBertrandGuigou-MairiedeVilleneuve-la-Garenne
le journalduboard
LESECHOSBUSINESS//
03
e
REVUE DE PRESSE
BrigitteBouquot
ALIREÉGALEMENT
BrigitteBouquot (Amrae2017) : «
le riskmanagerpourrait se faire
ubériser»
Petit àpetit, l'habitat
connecté fait sonnid
20/04/2017
Coupd'accélérateur
sur l'automobile
connectée
20/04/2017
BrigitteBouquot
(Amrae) : «le risque
s’accélèredans
les […]
10/01/2017
Assurancedes
entreprises : étatdes
lieuxà l'heure
des […]
28/10/2015
Accueil>
Acteurs
Présidentielle2017 : les3propositions des riskmanagers
ParEloïseLeGoff -Publié le20avril2017,à14h28
BrigitteBouquot,riskmanagement,risk-managers,Risk-Management,AMRAE
A laveilledupremier tourde l'électionprésidentielle2017,BrigitteBouquot,présidentede l'Associationpour lemanagement
des risquesetdesassurancesde l'entreprises (Amrae), émet troispropositionsclésàdestinationdescandidats.
Alors que la chambre syndicaledes courtiers (
CSCA
)aémispour lapremière fois10 propositions à l'attention du futur chefde l'Etat,
l'Association pour lemanagementdes risquesetdesassurancesde l'entreprises (
Amrae
)a également sonmot -ouplutôt ses
volontés -à dire.
BrigitteBouquot
,présidentede l'Amrae (qui rassemble1087 adhérents dont772
riskmanagers
), demande au futurprésident de la
République :
1/D'inciter les entreprises du secteurprivéetdu secteurpublic à renforcer leur
politiquede riskmanagement
et sagouvernance :
identifier les risques, les chiffrer et les prévenir; améliorerainsi leur transfertà l’assurance.
2/De renforcer l’attractivité de la
placedeParis
pour l’assurance des
grands risques
,de revoirenparticulier les conditionsde
mise enœuvre des outilsd’assuranceet/oude réassurance internesauxentreprises pour les rendre aussi compétitivesque celles
des autres payseuropéens, y compris la
fiscalité
.
3/De réformer les systèmesd’
assuranceobligatoires
(catastrophesnaturelles, terrorisme)pourqu’ils deviennenten
prioritédesoutilsde compétitivité, favorisant lesactions depréventiondes risquesplutôtque leur indemnisationa posteriori.
ENSAVOIRPLUS
BrigitteBouquot
Présidentede l’associationpour lemanagementdes risquesetdes assurancesde l’entreprise
(AMRAE)
BrigitteBouquotest née en 1956. 1976 :diplômede l’Écolepolytechnique.1983 :
doctorat d’ingénieurenéconomiede l’Écolenationale supérieure desminesMines [...]
Lire la suite
ALIRESURL'ARGUSDEL'ASSURANCE
Macif : lesnouvellesambitionsdugroupeen santéet prévoyance
SuppressionduRSI : lesadministrateurs dénoncentun49-3 social
Emploisdans lamutualité : faceauxmultiples changements, le secteurdoit s'adapter (étudeOEMM)
Recommandé
REAVIE 2017 Assurance vie Acteurs
Digital
Intermédiaires Gestiondes risques
Institutions
Juriscope Nominations
Carnetdesdécideurs
TOUTE
L'INFO
DIGEST
APPELSD’OFFRES
&VEILLEJURIDIQUE
NOS
ÉVÉNEMENTS
NOS
FORMATIONS
EMPLOI&
CARRIÈRES
Mon compte
Newsletter
Abonnez-vous
Archives
Contact
ESPACE
ABONNÉ
L'Argus de l'Assurance -Présidentielle 2017 : les3 propositions des ri...
http://www.argusdelassurance.com/acteurs/presidentielle-2017-les-3-p...1 sur2
PRÉSIDENTIELLES
Mon compte
Devenirmembre
Newsletters
DécideursAchats
Marchés
Process&Outils
Faits&Chiffres
TendancesAchats
Marketplace
Livres blancs
Services
Trophées
Rencontres
Formations
Glossaire
Livresblancs
Fichiers
Formations
Services
LESSERVICESDECISION-ACHATS.FR Évaluezgratuitement votre rémunérationet
obtenez votrepositionnementpar rapport aumarché.
Magazine
Juin
2017
Lire lemagazine
Marchés
Doc& IT
Actualités
Publié le07/06/2017parYannPetiteaux
ApparueenFrance ilyaunevingtained'années, la fonctionde riskmanagera
aujourd'hui largementpris sesquartiers chez lesgrands compteset tendmêmeà se
démocratiserdans lesETIvoire lesPME.Une tendancede fondqu'expliqueMarc
Bartel,associéau seindu cabinetde conseil en recrutementHeidrick&Struggles : "
Le
risque estmontédans la listedesprioritésdesentreprises.Certaines commencent
mêmeà le considérer commeunoutiloffensifetunavantage concurrentiel
."Le
gestionnairederisques travailleenétroitecollaborationavec ladirection
générale, ladirection financièreet laDSI
.Mais ila également son rôleà jouer
auprèsde ladirectiondesachats.Etpour cause, le contexteéconomiquedifficilea
renforcé significativement
lerisquededéfaillancedes fournisseurs
.Celui-ci
se
classemêmeencinquièmepositiondesrisquesprisenchargepar lerisk
manager
,dans ledernierbaromètreendatede l'Associationpour lemanagement
des risquesetdesassurancesde l'entreprise (AMRAE).Eneffet,67%des
gestionnairesde risques interrogés citent le risque fournisseurs comme faisantpartie
de l'universdes risquesqu'ils sontamenésàgérerauquotidien,derrière les risques
opérationnels,de fraude,environnementauxetde sécurité.Pourautant,
labonne
ententeentre leriskmanageret ladirectionachatsnevapas toujoursde
soi
. "
Cetterelationdépendbeaucoupde la culturede l'entreprise
,observeFrançois
1
2
3
4
LESPLUSLUS
JEM'ABONNE !
[Gestion des risques]Le riskmanager, un allié précieux de la direction...
http://www.decision-achats.fr/Thematique/marches-1036/doc-it-10136...1 sur4
25/06/2017 16:31
ImpriméparTous droits réservés
L'Argus de l'assurance - 7512
http://pveditorsla6.immanens.com/fr/pvPrintWLI.asp?skin=argus&pub...1 sur1
02/07/2017 23:12
ImpriméparTous droits réservés
L'Argus de l'assurance - 7513
http://pveditorsla6.immanens.com/fr/pvPrintWLI.asp?skin=argus&pub...1 sur1
MÉTIER
CONFORMITÉ
DAFComptabilitéet gestion
Normes comptables (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/normes-comptables/index.php)
Budgets (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/budgets/index.php)
Achats (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/achats/index.php)
Audit (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/audit/index.php)
Servicesgénéraux (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/services-generaux/index.php)
Logistique (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/services-generaux/index.php)
Contrôledegestion (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/controle-de-gestion/index.php)
Immobilierd'entreprise (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/immobilier-d-entreprise
/index.php)
Gestion des risques (/directions-financieres/comptabilite-et-gestion/gestion-des-risques/index.php)
Vers unegouvernancedu cyber-risque,Gestion des risques -LesEcho...
https://business.lesechos.fr/directions-financieres/comptabilite-et-gest1 sur4
02/07/2017 23:18
:2€–
:2,20€–U :1,80£–
:3,20
EnAllemagne,
leslibérauxproches
duBundestag
Avec12,6%dessurages, les
libérauxpeuventsur lepapier
formerunecoalitionavec les
conservateurs
Page7
Législatives:
leFNaurades
candidatspartout
Pasd’accordavecDebout la
France.MarineLePenn’apas
ditsielleseprésenterait
dans lePas-de-Calais
Page4
Territoire
«C
»,assure
FlorianPhilippot.Niunpartipolitique.
C’estuneassociation logéeau seindu
Frontnational,baptisée« lesPatriotes»,
quevacréercette semaine levice-pré-
sident du parti.Elle aura pour objet
de «défendreetporter lemessagede
MarineLePenausoirdusecond tourde
l’électionprésidentielle»,àsavoirenga-
ger«une transformationprofonde»du
Frontnationalpourcréer«unenouvelle
forcepolitique». Ils’agit,expliqueFlo-
rianPhilippot,de«nepas laisserretom-
ber l’élanderassemblementdusecond
tour»etde travailleràcettealliancedes
patriotesquipourraits’étendreàDebout
laFranceetauxsouverainistesenvuede
constituer«un largerassemblement». Il
ajoute:«Onsaitque jeportecetteidée.»
Les«Patriotes»serontprésidéspar
FlorianPhilippot,parailleurscandidat
aux législativesdans la6
e
circonscrip-
tiondeMoselle.L’associationaura trois
vice-présidents:SophieMontel,eurodé-
putée;FranckdeLapersonne, lecomé-
dienquia rallié leFNen février;enin,
Maxime Thiebaut, directeur adjoint
de cabinetdeNicolasDupont-Aignan
àDebout laFrance, têtede listedeDLF
aux régionalesde2015enBourgogne-
Franche-Comté,meilleur scorede son
partiaprès l’Ile-de-FranceetNicolasDu-
pont-Aignan lui-même.EricRichermoz,
conseillerrégionaldesHauts-de-France,
en sera le secrétairegénéral.Rienque
destrèsprochesdeFlorianPhilippot,qui
précisequ'ilserapossibled’adhéreraux
«Patriotes»sansêtremembreduFront
national.Enbutteàuncertainnombre
decritiquesen internedepuis le7mai,
sur lastratégiede lacampagneet laques-
tionde la sortiede l’euro (sujetqu’une
partie des cadres du FN enverraient
volontiersauxoubliettes),FlorianPhi-
lippotavaitdéclaréqu’ilquitterait leFN
si lasortiede l’eurodisparaissaitdupro-
grammeduparti.Avec«LesPatriotes»,
ilsedéfendde faireunpremierpasvers
son indépendance. Ils’agitbien, insiste-
t-il,de«soutenir leprojetdeMarineLe
Pen».Toutenmarquantclairementson
territoire.
BéatriceHouchard
@behache3
t
FlorianPhilippotlancesonassociation,«LesPatriotes»
Billet.
Drôlesdemondes
Ladémarcheétaitastu-
cieuse.Unequintessencede
l’esprit français.Donc,ce lundi,
leschaînesd’informationnebruis-
saientquede l’idéedeBernard
Cazeneuveà l’occasiondeson
passagede témoin: l’ex-Premier
ministreaurait imaginéderepartir
desonhôtelMatignonenDS,celle
du tempsdugénéraldeGaulle.
Ilnes’agissaitpasseulementde
rendrehommageàcettevoiture
mythiquemaisaussid’adresserun
messagesubliminal:avec l’auto,
c’était levieuxmondequi témoi-
gnaitet laissait laplaceaunouveau.
L’aairenese tpasetpeut-être
leNormandn’eneut-il jamais
l’intention. Iln’empêchequand
danscetteguerredesmondes,ona
biendumalàs’yretrouverentre le
neufet l’antique.Surtoutquec’est
souventsur lanostalgieque le futur
seconstruit.
MichelSchifres mschifres@lopinion.frCyberattaques:
préparerlaguerre
pouravoirlapaix
Lesentreprisesdoivent
s’astreindreàunentraînement
quasi-militaire faceaux
criminelsdunet
Page5
3’:HIKKLB=]UWUUY:?k@f@b@q@a";
M 00118
-516 -
F:
2,00
E
Matignon
LePrésidentEmmanuelMacronanomméàMatignon lundi ledéputé-maire
LRduHavreEdouardPhilippe.
Ils’ent
retiendracemardimatinavec luià l’Elyséedans laperspectivede la
formationdugouvernement.Sacompositiondoitêtreannoncéema
rdien nd’après-midi.
NathalieSegaunesetCarolineVigoureux
NiFrançoisBayrou,nid’autressou-
tiens importantsducandidatn’ontété
associésà la réflexion.Dimanche soir
encore, l’entouragepolitiquen’avait
aucune idéede l’identitédu futurPre-
mierministre.« Jene risquepasde ra-
conterdebêtise, jenesaisrien!»,recon-
naissaitRichardFerrand,secrétairegé-
néraldeLaRépubliqueenmarche.« Il
n’apasconsulté sesproches,conrme
l’unde ses conseillers.C’estun choix
quiportesamarque».
Equation complexe.
Cette pre-
mière prise de guerre a en tout cas
ravi les soutiensd’EmmanuelMacron.
«C’est conforme à la feuillede route,
approuve le rocardien Jean-Paul
Huchon. SiMacron veut changer le
paysagepolitique, il fallaitdonnerun
signe incontestable, ennommantun
Premierministrededroite».« Il fallait
mettreuncoindans ladroite,enchaîne
ledéputéStéphaneTravert.Sionveut
dépasser lesclivagesanciensetqu’on
n’aquedes gensde gauche, çane va
pas».Lorsde lapassationdepouvoir,
lundi,Edouard Philippe a d’ailleurs
bien insistésurson identitéd’«homme
dedroite».
OOO
Page2
KAK
L’
consistantà
déstabiliser ladroiteaprèsavoircassé
lePSaporté sespremiers fruits lundi:
Edouard Philippe, qui apparaissait
bienplacé à l’automnedernierpour
devenir lePremierministred’Alain Jup-
pé, est inalement celuid’Emmanuel
Macron.
Le candidat « et de gauche et de
droite »,dont l’embarcationpenche
àgauchedepuis ledébutde sonaven-
ture, travaillaitdepuisdes semaines
à ramenerdans ses iletsdes igures
de ladroite.Avantmême lepremier
tour, sonentouragecitait lesnomsdes
personnalitésdedroite jugées «com-
patibles »:BrunoLeMaire,Nathalie
Kosciusko-Morizet,XavierBertrand,
EdouardPhilippe…
Au lendemaindupremier tourde
laprésidentielle,EmmanuelMacron
a entamédans leplus grand secret le
dialogueavec lemaireduHavre,qu’il
connaîtdepuisquelquesannées.Ace
moment-là,unproched’EdouardPhi-
lippe le certiiait: «Vousallezvoir, ce
sera lui lePremierministre.».Lesdeux
hommes se sontvus àParisdurant la
semainequiasuivi lesecond tour, tou-
joursdans leplusgrandsecret.
Macrondonneuncoupàdroite
EnchoisissantEdouardPhilippecommePremierministre,EmmanuelMacronespère
fissurerLesRépublicainsetattirerleursélecteursauxélectionslégislatives
MARDI 16MAI2017
N° 1009
2€
SIPAPRESS
MounirMahjoubi
(LREM)
invitéde
lamatinale
Leprésidentde laRépublique,de
gauche,adoncnomméunPremier
ministrededroite,donnantainsivieau
slogandesdébutsdesonmouvementEn
Marche!:«etdedroite,etdegauche».
C’est lepremieractedu«en-même-tem-
pisme».Unpariosé,quipeutréussir…et
enmêmetempsquipeutéchouer.Enré-
alité, lanominationd’EdouardPhilippe
àMatignonressembleàcequiadéjàété
tentéàplusieursreprisesdans laviepoli-
tique française.Auneautreéchelleeten
plusspectaculaire,bienentendu,maisce
n’estpas lapremière foisqu’unhomme
politiqued’uncamppartservir lecamp
opposé.Lenouveauchefdugouverne-
ment l’ad’ailleurs lui-même théoriséen
distinguanttroiscasde gure.
Pour fairebouger les frontières et
bousculer lespartispolitiques, lepré-
sidentde laRépubliquepeutessayer la
triangulation.Cela consisteàprendre
les idéesducampd’en facepour se les
approprier.C’estcequ’a faitEmmanuel
Macron,par exemple avec sonprojet
de réformedudroitdu
travail.Ensoi,
comme l’amontré leq
uinquennatde
FrançoisHollande,çanepeutpassure
àrefonderuneviepolitique.
Ledeuxièmemoyen s’appelle l’ou-
verture.Onneprendpas tant les idées
d’uncamp,maisquelqueshommeset
femmesde l’autrebord.SousFrançois
MitterrandetNicolasSarkozy,onavu
combien ces aventures personnelles
étaientvouéesà l’échec.Pour l’instant,
onenest là.Ettoutdépenddésormaisde
ceuxqui,parmi lesministresquiseront
nomméscemardi,aurontosé lemême
parcoursetquitté ladroiteou lecentre
pourlegouvernement.EdouardPhilippe
appellecela la transgression,Emmanuel
Macron larefondation.Danstous lescas,
celapasseparunedéstabilisationvio-
lentede ladroitepouressayerdecréer
uneorepolitiquenouvelle.Est-ceque
çapeutmarcher?CesontlesFrançaisqui
ont laréponse.Ils ladonnerontenvotant
les11et18 juin.
NicolasBeytout
@nicolasbeytout
t
Lepremieractedu«en-même-tempisme»
L’objectif, en coniantMatignon
àEdouard Philippe, n’est pas seule-
mentdeprésenterunnouveauvisage,
quiplus estpartageant lediagnostic
duPrésident sur l’inanitédu clivage
droite-gauche.Aquatre semainesdes
élections législatives, il s’agit surtout
d’attirer lesvoixde ladroitemodérée,
«socialeethumaniste».
Si l’annonce de la nomination a
tardé lundi, c’estque la composition
dugouvernementaauparavantétédis-
cutéeentreEmmanuelMacronet son
futurPremierministre.«LePrésident
Actualité
10
Option Finance n°1420 - Lundi26 juin2017
Faceà l’explosiondu risque cyberet
auxattaques intervenuesà l’échelle
internationale, lesentreprises françaises sont
sur lequi-vive.Pourautant, lesdirections
financières,qui jouentdans ce cadreun rôle
clé,ontencoredesmargesdeprogression
quantauxmoyensde luttemisenœuvre.
Cyberattaques
Protégez-vous
mieux
«
O
ups,vos
fichiers
ont
été
cryptés.
Si vous
voulez les décryptr, vous devez
payer 300 dollars en bitcoins.
Vousavez trois jourspourpayer,
sinonvosfichiersserontperdus.»
Telest lemssagequis’estaffiché
en rouge, levendredi12mai,sur
l’écrande200000ordinateursde
salariés dans 150 pays. Tous ont
été victimes de «WannaCry»,un
rançongiciel (ou ransomware),
c’est-à-direunprogramme infor-
matique malveillant qui crypte
les fichiers et exige une rançon.
En France, selon l’Agencenatio-
nale de la sécurité des systèmes
d’information (ANSSI), ce der-
nier a piraté les postes de travail
d’une dizaine d’entreprises, dont
Renault. «Lemontant de la ran-
çon réclamée s’élevait entre 300
et 600 dollars, mais son verse-
ment ne garantissait pas aux
entreprises de récupérer leurs
données, raconteGérômeBillois,
seniormanager cybersécurité au
sein du cabinetWavestone. En
outre, dès qu’un ordinateur était
infecté dans une entreprise, de
nombreuxautrespostesapparte-
nantaumême réseau subissaient
un sort identique. En effet, si
les rançongiciels sont courants,
Wanna Cry se démarque par le
fait qu’il n’a eu besoin d’aucune
action d’utilisateurs pour se
diffuser : il s’est propagé auto-
matiquement via une faille de
sécurité dans le système d’ex-
ploitation utilisé par ces ordina-
teurs,MicrosoftWindows.»
Unecomplexité
croissante
L’envergure et la rapidité de dif-
fusion de ce logicielmalveillant
ont créé un vent de panique
parmi
les entreprises. «Cette
cyberattaque mondiale prouve
qu’aucuneentreprisen’estdésor-
mais à l’abri, relève François
Beaume, administrateur et pré-
sidentde lacommissionsystèmes
d’informations de l’Association
pour lemanagement des risques
et des assurances de l’entreprise
(Amrae). Les grands groupes
comme lesPME-ETIsontsuscep-
tibles de subir une telle attaque
qui ne ciblait aucune entreprise
enparticulier.»De fait, lenombre
de tentatives frauduleuses ne
fait qu’augmenter, co
mme leconstate ladernièreétuderéalisée
parEulerHermes et l’Association
nationale des directeurs finan-
ciers et de contrôle de gestion
(DFCG) auprès de 200membres
de la fonction finance. «57 %
des entreprises sondées ont été
victimes d’une cyberattaque en
2016,contre32%en2015,relève
Sébastien Hager, expert fraude
chez EulerHermes. Si les escro-
queries lesplus courantes restent
les usurpations d’identité, avec
des fraudeurs se faisant passer
pour leprésident (59%),un four-
nisseur (56%), un avocat ou un
banquier (29 %), ou encore un
client (25%), celles-ci reposent
néanmoins de plus en plus sur
des intrusions préalables dans
les systèmes d’information. Par
exemple, des mois après avoir
volédesdonnéesàuneentreprise
par le biais d’une cyberattaque,
certainsmalfaiteurs lesréutilisent
pourélaborerunscénariod’usur-
pation d’identité à l’encontre de
lamêmesociété.»
Ainsi,nonseulement lesattaques
dont sont victimes les entre-
prises se multiplient, mais elles
deviennentégalementdeplusen
plus complexes. «Depuis trois ou
quatre ans, des attaques ciblées
vers les directions financières
se développent, illustre Gérôme
Billois. Les malfaiteurs repèrent
le directeur financier ou la per-
sonne en charge des paiements
grâce aux
réseaux
sociaux,
piratent son ordinateur via un
email piégé et peuvent le sur-
veiller pendant un à deuxmois,
Constatantque lesvictimesdecyberattaquesnesavaient
pasversquel interlocuteurse tourner, legouvernement
arécemment lancéuneplateformed’assistanceappelée
Acyma.«Lesentreprisesquicraignentd’avoirsubiune
attaque informatiquedans leurssystèmesd’information
peuventseconnectersurcetteplateformepourdécrire
leurproblème,expliqueJérômeNotin,directeurgénéral
d’Acyma.Ellesseverrontalorsproposerune listedepresta-
tairesappropriéspour lesaider.»Actuellementexpérimenté
enrégionHauts-de-France,cedispositifseragénéraliséà
l’échellenationaleenoctobre.
Undispositifd’assistanceaux
victimes lancépar legouvernement
www.optionfinance.frN°1420 -Lundi26 juin2017 - ISSN /0989-1900 -11
ASSETMANAGEMENT
Lesmarchésémergents
confirment leur retour
CYBERATTAQUES
Protégez-vousmieux
GESTION FINANCIÈRE
Reverse factoring :
commentconvaincre
ses fournisseurs
Actualité
14
Option Finance n°XXX - LundiXXmois2016
déjouer les mesures de préven-
tion. «Il est essentiel soit d’avoir
rapidement accès aux numéros
à composer s’il faut bloquer un
virement, soit de disposer d’un
plande reprisede l’activité infor-
matiquesi le fonctionnementdes
postes de travail est altéré, sou-
ligne SébastienHager. Pourtant,
environdeuxtiersdesentreprises
ne disposent pas de plan d’ur-
gence.» Par ailleurs, les sociétés
peuvent se prémunir financiè-
rement contre les conséquences
d’une cyberattaque. «Elles ont
à ce titre intérêt à adapter leur
pland’assurance, relèveFrançois
Beaume. En France, les produits
dédiés au risque cyber se déve-
loppent de plus en plus (voir
encadré).»
Mais, au-delà des outils et des
process, la lutte contre la cyber-
criminalité nécessite surtout de
réaliser un travail de pédagogie
auprès des équipes. «En effet,
90% des cyberattaques passent
par un relais humain, évalue
Michael Bittan. En toute bonne
foi, des salariés se font tromper
par les dispositifs imaginés par
les malfaiteurs et cliquent sur
unmauvais lien ou ouvrentune
pièce jointepiégée.»
C’est pourquoi les directions
financières, premières cibles des
pirates informatiques, cherchent
à sensibiliser leurs équipes à ce
sujet. «Elles sont de plus en plus
nombreusesàorganiseràce titre
pour leurs salariés des démons-
trationsdes risquespotentielsde
cyberattaque, constate Michael
Bittan.Mais souvent, ellesne les
réitèrentpasassez régulièrement
etnevérifientpasque cette sen-
sibilisation a été efficace à tra-
versune campagne de tests.»De
nombreux progrès restent donc
encore à faire pour restreindre
leschancesdesuccèsdesmalfai-
teurs.
O
AstridGruyelle
@AstridGruyelle
Lescyberattaquesnese limitent
pasauxordinateurs.Desmalfaiteurs
n’hésitentpas,eneffet,às’enprendreau
système téléphoniquedesentreprises.
«Nousobservonsdesopérationsde
piratagequiciblent les téléphonesfixes
oumobilesdessalariés,prévientRenaud
Templier,directeurriskandsecuritychez
Devoteam.Ellesvisentparcebiaisàvoler lesdon-
néesconfidentiell
de lasociété.»Cesvolspeuvent
ensuiteservirsoitàdesfinsd’espionnage,soitàmonter
desscénariosd’usurpationd’identité.
D’autresprcédéspermettentdedirectemetsoutirerde
l’argent.«Certainsmalfaiteurscréentunnumérosurtaxé,raconte
SébastienHager,expertfraudechezEulerHermes.Ilspiratent
ensuite lesystème téléphoniquefixed’uneentreprisepourorganiser
desappelsverscenumérosurtaxéetsevoirreverser lessommespar
l’opérateur téléphonique.Lesmontantssontgénéralmentrelati-
vementpeuélevéscar lesfraudeursmisentsur l
massedevictimes
potentielles,mais iln’estpasrareque lepréjudicesoitdeplusiurs
dizainesdemilliersd’euros.»Dequoi inciter lesentreprisesà inclure
leursystème téléphoniquedans leurpolitiquede luttecontre la
fraude.
Méfiez-vousdevos téléphones
Mercid’indiquervotreadressemailpour recevoir lequotidien«OFà18h»etA laune cette semaine
....................................................................................................................................................................
1
2
*TarifFrance2017.Pour l’étranger, fraisdeportensus (consultez leserviceabonnementsau0153635558). Conformémentà laLoi InformatiqueetLibertésdu06.01.78,vousdisposezd’undroitd’accèsauxdonnéespersonnellesvousconcernant.
Parnotre intermédiaire,vouspouvezêtreamenéà recevoirdespropositionsd’autressociétésouassociations.Sivousne lesouhaitezpas, ilvoussuffitdenousécrireennous indiquantvosnom,prénom,adresse,etsipossiblevotre référenceclient.
Date et signature
(obligatoires)
Mes coordonnées
M.
Mme
Mlle
Nom :
…………………………………………....…..............………
Prénom :
……….......………………………….……………
Fonction :
…………………………….......…………..……
Société :
….....………………............……………….....................
Adresse
Pr fessionnelle
Personnelle
…………………………………………………………….…………………………..
.......………………..........……………............………………..........……………............………………........................................
Code Postal :
………………
Ville :
………………………………......……………….......
Tél.
:…………………...………….....
Mode de règlement
Je joinsmon règlementde ..........................
TTCpar chèque à l’ordredeOption Finance.
Je règle à réceptionde facture.
Je règl
parCB : en appela t le service abonnement au 01 53 63 55 58ou sur le siteoptionfinance.fr
Je souscris à
l’
ABONNEMENTPREMIUM
auprixde 649
€
*par anHT (soit 662,63
€
TTC)
COMPRISDANS L’ABONNEMENTPREMIUM :
•
L’hebdomadaireOptionFianceet la lettreEntreprise&Expertise (48numéros)
•
Lequotidien«OF@18h»et l’hebdomdaire,A launecettesemaine
•
Tous lesHors-séries etCahiersOptionFinance
+ les Lettresprofessionnelles
•
Tout lewebet lesarchivesOptionFinanceetFunds
Je souscris à
l’
ABONNEMENTCLASSIQUE
auprixde 499
€
*par anHT (soit 509,48
€
TTC)
COMPRISDANS L’ABONNEMENTCLASSIQUE :
•
L’hebdomadaireOptionFinanceet la lettreEntreprise&Expertise (48numéros)
•
Lequotidien «OF@18h»et l’hebdomadaire,A launecettesemaine
•
Tous lesHors-séries etCahiersOptionFinance
+ les Lettresprofessionnelles
CLOUD17
Acompléteretà retournerà :OptionFinance -Serviceabonnements -10, ruePergolèse75016Paris.Tél.0153635558 -Fax0153635560 -
abonnement@optionfinance.frL’informationfinancière
lapluscomplète,
partout, tout le temps
CAHIER
SPÉCIAL
Lenouveauvisagede la
PHILANTHROPIE
MARCHÉ
ISF :quelnouveauvisage
pour laphilanthropie?
p.2
TABLERONDE
Laphilanthropieenplein
mouvement
p.6
e
Les
cahiers
www.optionfinance.frN°50 -Lundi16 janvier2017 -
ISSN /0989-1900 -35
N
umériqu
e
/HJXLGHGX
Lundi 12décembre 2016
Supplémentdunuméro1393/1394
du12décembre2016
Dossier
La loiSapin II
O
Vented’immeublesetparticipations :
procédure simplifiéedans lesSA à
conseilde surveillance
p.2
O
Enmatièredeprocédures collectives
aussi, l’enferestpavédebonnes
intentions
p.3
O
Sapin IIetprixde transfert : le
syndromedu «tropbonélève»
p.4
O
Florilègedemesuresde la loiSapin II
pour les sociétésdegestion
(la suite)
p.6
O
Bénéficiaireseffectifs : regards croisés
departetd’autredu
channel
p.7
Actualités
O
Cessionsde titres :actualitéde la loi
Hamonetde la consultationdu comité
d’entreprise
p.8
O
Fiscalitédes
managementpackages
:des
raisonsd’espérer
p.9
O
Requiem inachevépour la contribution
de3% sur lesdistributions
p.10
O
L’amortissementdes titresdePME
innovantes voit (enfin) le jour !
p.11
O
De l’instabilité chroniquedu régime
desactionsgratuites
p.12
AUSOMMAIRE
EDITORIAL
Cette lettre est imprimée sur du papier recyclé
DES
F
USIONS-ACQUISITIONS
ETDU
P
RIVATE
E
QUITY
ES
AQSTION
P
E
E
Y
L
A
L
ETTRE
L
ER
L
edossier centralde cenouveaunumérode la LettredesFusions-Acquisitionset
duPrivateEquityest consacréà la loiSapin IIqui contientunnombre important
d’innovations –elleest richede169articles –dontnousavonsessayéd’extraire celles
quiétaient lesplus significativespour lapratique.A l’heureoùnousmettons souspresse, le
texteaétédéféréauConseil constitutionnelet ilneprésentepasun caractère totalement
définitif.Lesdispositionsquinous intéressent sont cependantpeu susceptiblesd’être
remisesen cause.
Cette loiaétéprésentéepar lapresse,non sans raison,commeun textedestiné àprévenir
età lutter contre la corruption.End’autres termes, la loi seraitune réponseàdesexigences
de
compliance
.Sidesdéveloppements substantiels sont consacrésà cesquestions,bon
nombrededispositionsont traitàd’autres règles régissant ledroitde l’entreprise.
Ainsi, ledroitdes sociétésest impacté à lamargeparunemodificationdu régimedes
conventions réglementéeset,s’agissantdes sociétésàdirectoireet conseilde surveillance,
par lafindesautorisationsnécessairesdu conseilde surveillancepour l’accomplissement
de certainesopérations.Lanouvellenécessitéd’identifier lebénéficiaireeffectifdans les
groupesde sociétés, issuede la transpositiond’unedirectiveeuropéenne,peut avoirdes
conséquences importantesqu’ilnousestapparuutiledemettreenperspective avec ledroit
anglaisgouvernant lamatière.Demême,est redoutéepar lespraticiens l’obligationnouvelle
d’un
country-by-country reporting
qui,aufildesannées,devrait s’imposeràunnombrede
plusenplus considérablede sociétés.
Estégalement impacté ledroitdesentreprisesendifficulté :celui-cidevientplus rassurant
dès lorsqu’il considèredésormaisque la simplenégligencene constitueplus,
apriori
,une
fautedegestion susceptiblede justifieruneactionen comblementde l’insuffisanced’actif.
Une telle règleestdenature àencourager l’espritd’entrepriseet sera sansdouteperçue
ainsi.Elle s’inscritdans leprolongementd’un souci législatifdeprotectiondesdirigeants
largementoccultépardes idées reçues.
LeCodemonétaireetfinancierest, luiaussi,modifié surun certainnombredepointset
sousun libellégénéraldedispositionsdemodernisationde la vieéconomiqueetfinancière.
Le calendrierd’entréeen vigueurde lanouvelle loiestunpeu complexe,comme il le sera
précisé.Outredesdatesd’efficacitédifférenciées, il fautobserverque la loi renvoieàdes
ordonnancesà venir (dansundélaidedouzemois)pourun certainnombredequestions
parmi lesquelles la réformedu régimedes titresobligataires :nousaurons l’occasionde
revenirultérieurement sur cepoint ainsique surd’autresmodificationsdudroitdes sociétés
annoncéespar la loi.
Lourde,souventmalécriteet abritantquelques contradictions, la loiSapin IIne serapas
toujours facileàmanierpour lespraticiens.Cedossierapourambitionde leur faciliterun
peu la tâche.
Q
AlainCouret,avocatassocié
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
’:
";
Comment seprémuniralorsquemême lesplusgrands, censésêtreau topde lapréventionontété
touchés?
Le risque0n’existepas,maisunebonnegouvernancedu risque cyberest l’atoutessentielpour
augmenter
sa résilience, c’est-à-dire sa capacitéà résisterouàminimiser les impactsen cas
d’attaque.
Quand celaarriveque faire?DoandDon’t
Les«Do»
1.
Réunirphysiquement leplusvitepossible lesmembresdésignésde la cellulede crisequi
centraliseront lesdécisions techniques,maiségalement la communication interneet
externe,et les fonctions supportRH, JuridiquesetRiskManagement. Laprisededécision
rapideetcoordonnéeestunélément clédans la lutte contre l’attaque.
2.
Déposerplainteauprèsdes servicesde justiceafinde lutter contre cette criminalitéetde
pouvoir selon les casdéfendre sesdroitsetbénéficierdes couverturesd’assurance.
3.
Prévenir sonassureur siune couvertured’assurance cyberaété souscrite.
Les«Don’t»
1.
En casde ransomware,nepaspayer la rançon.
Sonpaiementnegarantiten rien la restaurationdu systèmeaffecté.Cepaiementn’estpas
couvertpar lespolicesd’assuranceet contribueàencourager laproliférationde cette
criminalité.
2.
Mal coordonner la communication
Une communicationnon coordonnéepeutavoiruneffetnégatifplus importantque la
conséquencede l’attaqueelle-même.Tropalarmiste,ellepeutentrainerde lapartdes
partenairesde l’entreprise, clientsou fournisseurs,une réactiond’inquiétudeexcessiveet
pénalisante. Insuffisanteoubien tropoptimiste,ellepeut se révéleraussipréjudiciableen
démontrant lemanquedemaitriseetdeprofessionnalismeainsiqueporteusede risque
pour lesentitésen contactavec cetteentreprise.
La réputationde l’entrepriseestundesbiens lesplusprécieuxet sadégradationdu fait
d’une communication inadaptéepeutmettredesmoisavantd’être restaurée.
Monétairement,quellepréventionet financement?
Lamiseenplaced’unevraiegouvernancedes risques cyber
a)
Ladéfinitiond’unepolitiquede sécuritédes systèmesd’information (PSSI)etmise
en conformitéauxobligations règlementaireset légalesactuellesetà-venirdès2018
pour lesdirectivesNISetGDPR.
b)
La consultationdu sitede l’ANSSIetdu
guidepubliéavec laCGPME
c)
Quantifier le risque cyberpourdonneraumanagementune situation clairede
l’expositionde la sociétéetun rationnelpour les investissementsà réaliserainsique
pour la souscriptiondepoliced’assurance cyberadaptéeà sesbesoins.
d)
Organiser régulièrement lapréparationà lagestionde crise.
AUJOURD’HUIENFRANCE
MARDI16MAI2017
08
ÉCONOMIE
@le_Parisien
Vousavezunnouveaumessage!
Conseilspouréviter
d'êtreinfecté
Installerlesdernières
misesàjour
Windowset
vérifierquel'antivirus
de
l'ordinateurestaussiàjour.
Faireunesauvegarde
de
sesdonnéessurundisque
durexterne.Nepasoublier
dele
déconnecteraprès
l'opération.
Nepasconsulterunmail
provenantd'un
expéditeur
inconnu
(mêmesilesujet
concerneunrembourse-
mentoulalivraisond'un
colisàvotredomicile).
Redoublerdevigilance.
Mêmel'adressed'
un
expéditeurconnupeutêtre
usurpée.
ONN’OSEIMAGINER
lesdégâtss’ils
n’avaientpasagi.UnBritanniquede
22ans,connudesréseauxsous le
nomdeMalwareTech, a endigué
vendredi lapremièrevaguede la
cyberattaque.Comment ? Il s’est
approprié un nom de domaine
repérédans lecodedu logicielmal-
veillantetaévité l’infectiondeprès
de200000machines !Contacté
par« leParisien»samedi, ilsedisait
«fier»desongeste.
10000MACHINESSAUVÉES
Unsecond«cyberhéros», français
cette fois,aaussiœuvrédans l’om-
brepourtuerdansl’œufdeuxautres
versionsdurançongicielquisesont
propagéesdimanche.Sur leblogde
sonentreprise,ComaeTechnolo-
gies,MatthieuSuicheaffirmaithier,
chiffresà l’appui,qu’ilavaitempê-
ché 10000machines,connectées
dans76paysderépandrelanouvel-
levariantedeWannaCry.
Interrogé luiaussiparnotre jour-
nal, le jeunehommede28ansbasé
àDubaïassurequ’ilyauraitpuy
avoir«beaucoupplus»devictimes
s’iln’étaitpasintervenu«asseztôt».
De fait,«c’estexponentiel,dès
qu’ilyaunemachine infectée,çase
propagesur toutsonréseau».Cette
fuitecolmatée, ilguette lesnouvel-
lessourcesdecontamination.«On
dortpeu»,admet-ilavecunepointe
d’accentanglais.MatthieuSuiche,
quiaquitté laFranceen2007«à
causedumanqued’opportunités»,
a faitde larechercheencybersécu-
ritépour leministèrede la Justice
néerlandaisàLaHayeavantdepar-
tiràLondrespuisàSanFrancisco,
où ilafondésastart-updesolutions
pour lesentreprises. Il l’arevendue
en2014eta fondésonentreprisede
sécurité informatiqueàDubaï,aux
Emiratsarabesunis.
Iln’apas leprojet immédiatde
reveniraupays,mais…«mainte-
nant,çadépenddeM.Macron»,
dont ilpartage lesoriginespicardes.
G.L.
LACYBERATTAQUE,
CAUCHEMARDEMILLIERS
D’ENTREPRISESFRANÇAISES
SÉCURITÉ
Lacyberattaquemondialede
cesderniers joursamisen lumière lavulnérabilité
desentrepriseset,notamment,desPME.
PAR
BORISCASSELETGAËLLOMBART
PLUSDE 200000VICTIMES,
surtoutdesentreprises,dansau
moins 150 pays, près de
30000 institutions,dontdes
agences gouvernementales
touchées enChine… Identifié
pour lapremière foisvendredi,
WannaCry,ce logicielquirécla-
mede l’argentpourdébloquer
lesdonnées infectées,apour-
suivihiersondévastateur tour
dumonde.
Lebutindesescréateursest
pour l’instant, bienmaigre :
seuls51767€ontétérécoltés,
selonnos informations.Mais
MichelVanDenBerghe,direc-
teurgénérald’OrangeCyberde-
fense,prévient :«Onvavoir
arriverunedeuxièmevague
avecdesvariantesduvirus»,
nouvellesetdonc indétectables
par lesantivirus.
Unemenace prise très au
sérieux tant lemontant des
dégâtspour lesentreprisespeut
rapidements’élever.EnFrance,
Renaultamis,hier,unepartiede
sessalariésauchômage techni-
que
(lireci-dessous)
.Et, selon
l’Agencenationalede lasécurité
des systèmes d’information
(Anssi), une dizaine d’autres
sociétés françaisesauraientété
infectées.EtWannaCryn’estque
l’aboutissement d’une longue
séried’attaquesau« ransom-
ware» (rançongiciel)qui font,
depuisdeuxou trois ans,des
ravages économiques.
SelonledernierbaromètreEuler
Hermes-DFCG,22%desentre-
prises françaisesontétévicti-
mesderançongicielsen2016.
LesPME sontparticulière-
mentdémunies :«90%des
PMEn’ontaucunoutilpour lut-
tercontre lacybercriminalité»,
assureMichelVanDenBerghe.
Alors,sont-ellescondamnéesà
payerpouréchapperauvirus?
«La rançonestpayableen
bitcoins,unemonnaienuméri-
que, intraçable.Etsonmontant
estengénéralbas.Maisilnefaut
paspayer»,souligneTanguyde
Coatpont,directeurgénéralde
KasperskyLabFrance.«Des
clientsqui avaientpayén’ont
jamaisobtenu laclédedéchif-
frement», confirmeAntoine
Valette,deKrollOntrack,spé-
cialistede la récupérationde
données informatiques.
RenaultNissanciblé
L’USINEDEDOUAI
(5500employés),dans le
départementduNord,à l’arrêt
totaldepuissamedimatin.Et lessitesdeSandouville (Seine-
Maritime),Batilly (Meurthe-et-
Moselle),NovoMesto (Slovénie)
etPitesti (Roumanie),enarrêt
partiel…Lacyberattaque
WannaCryadurement frappé
plusieurssitesduconstructeur
françaisRenault.Selonnos
sources,plusde10000deses
salariésmaiségalementdes
intérimairesetdessous-
traitants,sesont retrouvés
temporairementauchômage
technique.
«Nousavons faitçademanière
préventive, tente-t-onde
justifierausiègedeRenault,à
Boulogne-Billancourt (Hauts-
de-Seine).Dèsque levirusaété
identifiéparnosservicesde
sécurité informatique,dans la
nuitdevendrediàsamedi, ila
étédécidéd’isoler
immédiatement lessitesdes
unsdesautres.Etdestopper
unepartiede laproductionafin
d’empêcher toutepropagation.»
Nissan,qui faitpartiedu
mêmegroupe,a luiaussidû
stoppersaproductionsamedi
danssonusinegéante
(7000employés)de
Sunderland,aunord-estde
l’Angleterre. Impossiblepour
lemomentd’évaluer lesdégâts
économiquesdecesarrêts.
«Unepartiedecesusines
tournaientau ralentipendant
leweek-end,minimiseunporte-
parole.Douai,qui fonctionne
en2x8,étaitmêmeà l’arrêt.
Lesproductionsseront
rapidement rattrapéesdans
les joursquiviennent.»
E.B.
La riposte
d’un cyberhéros français
“
ONVAVOIRARRIVER
UNEDEUXIÈMEVAGUE
”
MICHELVANDENBERGUE,
DIRECTEURD’ORANGE
CYBERDEFENSE
DepuisDubaï,MatthieuSuiche,
28ans,aempêché,dimanche,
que levirussepropage.
DR
Virus!
Silevirusestdéjàprésent
Sedéconnecterd'Internet
pournepasaggraver
lasituation.
Retirerlecâbleréseau
le
plusrapidementpossible
pour
éviterdecontaminer
lesautresappareils
connectés.
Nepaspayerlarançon
réclamée.Biensouvent,la
transactionnepermetpas deretrouversesfichiers.Et vousaurezcommuniquévos
coordonnéesbancaires...
LP/INFOGRAPHIE.
CYBER
Le printemps à
l’AMRAE a vu une
poraison nouee[[e deug
Rrises RhQer deug noueeaug
administrateurs trois
_ro_ositions aug Randidats [a
_r sidentie[[e une _inR e de
RonUormit et touYours un
ieste de m tier
29
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°13 I
ÉTÉ 2017