MÉTIER RISK MANAGER
aux salariés, y compris l’assurance vie à durée
partielle (term life), l’accident et les dépenses
médicales
», souligne Kelvin Wu. Plus de 3500
collaborateurs sont couverts par ce programme.
Kelvin Wu supervise aussi les contrats d’assu-
rance locaux conclus dans 90 pays.
LA RÉPUTATION, UN ATOUT ESSENTIEL
En toute logique, le premier risque à gérer est
celui de la réputation, souligne Kelvin Wu :
«
Notre capacité à fournir à nos clients l’assis-
tance qu’ils attendent est cruciale car elle est
étroitement liée à la confiance qu’ils déposent
en nous. Notre réputation est donc essen-
tielle
. F]e Ro]oP]Re todYodrb _ldb \e]PR e
ajoute Kelvin Wu : «
Le nombre d’incidents qui
exigent une intervention ne cesse d’augmenter.
Les attentes de nos clients aussi
».
Second risque dans sa gradation : la sécurité
des données. «
Nous gérons des informations
sensibles de nos clients, parmi lesquelles se
trouvent celles des gouvernements et des ONG,
mais aussi de leurs employés et des nôtres
»,
précise Kelvin Wu. La continuité de l’activité
est le troisième risque le plus important.
International SOS doit en effet fournir des
prestations dans des circonstances dont les
contours sont incertains et évolutifs. C’est
la robustesse des process le facteur clef qui
permet de garantir la continuité des services
opérationnels. «
Nos équipes doivent gérer des
situations vraiment très difficiles,
souligne
Kelvin Wu.
Elles peuvent être conduites à
remplir leur mission dans des zones exposées
au terrorisme ou à des affections mortelles
comme la fièvre Ebola.
»
ASSUREURS ET COURTIERS :
DES RELATIONS POUR UN
DÉVELOPPEMENT DURABLE
International SOS a un portefeuille de
contrats répartis entre les plus grands assu-
reurs de la place (AXA, Allianz, AIG, Chubb,
Lloyds, Generali…) et travaille aussi avec des
courtiers (AON, Marsh, Willis Towers Watson).
Pour autant, aucune politique de mise en
compétition permanente n’est mise en place,
assure Kelvin Wu : «
Nous nous concentrons sur
le développement d’une relation de long terme
avec tous nos partenaires et nous veillons à ce
qu’ils aient tous une bonne compréhension de
la spécificité de notre activité. C’est un point
absolument critique.
»
Des assureurs, International SOS attend une
_roteRtXo]o]P]RX!re et d] _Prte]PrXPt orXe]t
business. «
Nous souhaitons qu’ils soient de
bons partenaires, capables de comprendre
ce que nous faisons et les décisions que nous
prenons pour gérer nos risques, mais aussi des
soutiens efficaces lorsqu’il s’agit de gérer les
demandes de dommages, qui surgissent inévi-
tablement
», détaille Kelvin Wu.
Quant aux courtiers, ils sont pour ainsi dire
une extension de l’équipe RMI. «
Nous atten-
dons d’eux une expertise technique, assise sur
une bonne compréhension de notre business,
afin que nous puissions sélectionner le marché
le plus pertinent pour trouver les outils de
protections adéquats et les bons partenaires
. »
LE COMP & BEN DANS LE PÉRIMÈTRE
L’équipe de Kelvin Wu a des échanges très
réguliers avec les autres départements d’In-
ternational SOS. Concernant les avantages
accordés aux employés, elle a notamment
collaboré avec les Ressources Humaines.
«
Nous avons discuté avec les responsables RH
de chaque pays pour mettre au point le bon
bouquet d’avantages et fixer le niveau optimal
de risque lié au financement
», détaille Kelvin
Wu. Son équipe fait aussi des points réguliers
avec les responsables des différents pays et
régions. «
Nous leur expliquons ce que notre
équipe peut leur apporter pour soutenir le
bon déroulement des opérations. Nous devons
travailler de telle sorte que notre équipe fonc-
tionne et soit perçue comme un facilitateur des
activités
», résume Kelvin Wu. Inversement,
les responsables locaux sont de précieux
atouts grâce à leur contribution aux ateliers
de Risk Mapping que pilote le département
IRM. Un fonctionnement dont Kelvin Wu se
félicite : «
Notre équipe est bien connectée aux
différents acteurs de notre organisation et les
gens savent que nous sommes là pour répondre
à leurs questions et les soutenir quand ils sont
confrontés à un problème particulier.
»
PARIMA : FORCÉMENT
L’équipe RMA entretient aussi des liens
avec des partenaires extérieurs. Elle a ainsi
constitué un cercle d’experts qui lui permet
de reste au diapason des derniers développe-
ments du secteur de l’assurance mais aussi des
attentes des autorités de régulation. Kelvin
Wu peut compter sur un autre levier majeur
d’amélioration continue de sa pratique : le
Pan-Asia Risk Management and Insurance
Association (PARIMA). En tant qu'Admi-
nistrateur et membre du Comex de l’asso-
ciation régionale que dirige Franck Baron,
Group General Manager Risk Management &
Insurance - International SOS, il participe en
effet aux activités clefs de cette structure. Il
estime que la méthode collective développée
au sein de la PARIMA se montre particulière-
ment adaptée aux besoins de ses membres :
«
Avec les autres Risk Managers, nous organi-
sations des sessions ouvertes particulièrement
intéressantes. Nous pouvons ainsi partager
nos expériences et best practices. C’est un
processus qui nous permet d’apprendre mais
aussi d’améliorer nos propres méthodes.
»
RISK MANAGER À L’INTERNATIONAL
LE RISK MANAGEMENT :
UNE PRIORITÉ AU PLUS HAUT NIVEAU
Bien que non cotée, International SOS
a des investisseurs très vigilants sur
les enjeux liés aux Risk Management.
«
Nous avons un haut niveau de visibilité
auprès d’eux et nous avons un mandat
très clair
Ro]or\e <eleX] Hd.
Le Risk
Management est clairement en tête de
leurs priorités et nous pouvons facilement
les mobiliser sur nos enjeux et avoir leur
soutien quand il est nécessaire.
»
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°13 I
ÉTÉ 2017
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