MÉTIER RISK MANAGER
RÉSEAU INTERNATIONAL
QUAND L’ASSOCIATIONDEVIENT PRESCRIPTRICE DE CONSEIL
L’Allemagne est la terre des ETI : la GVNW déploie une démarche parti-
culière envers les petites et moyennes entreprises, souligne Alexander
Mahnke : «
Comme leur taille les empêche de mobiliser des moyens impor-
tants, nous les aidons à identifier et comprendre des enjeux spécifiques où
l’anticipation est primordiale mais aussi à maîtriser la dimension tech-
nique des contrats et l’évolution dumarché de l’assurance. Cette aide passe
par des formations adaptées à leur taille et à leur gouvernance, l’analyse
des contrats d’assurance, assurée par des experts indépendants, ainsi que
l’organisation d’événements qui favorisent les échanges d’information
».
Ces formations GVNW permettent aux adhérents de se dispenser d’autres
conférences d’une qualité comparable mais… payantes.
La GVNW joue un rôle d’autant plus important que l’environnement
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Le Cyber risque
est devenu aujourd’hui un point clef. Les business models sont aussi
en pleine transformation. Le risque politique a aussi considérablement
évolué. Tous ces éléments appellent une série de mesures préventives qui
impactent aussi bien le champ couvert par les assurances que le mode de
financement des projets.
»
LA PE SANS DOMMAGE : ICI AUSSI
La couverture des pertes d’exploitation sans dommage est également
régulièrement abordée en raison de l’importance de la supply chain
pour l’ensemble de l’industrie allemande. Un atelier du Symposium
2017 sera d’ailleurs consacré à ce thème. «
Nous avons soulevé cette
question dans nos échanges avec l’association des assureurs allemands
et nous avons abouti à une clause standard sur ce point dans les contrats
”cyber” couvrant les petites et moyennes entreprises. Nous espérons qu’à
l’avenir les assureurs mobiliseront, au moins au cas par cas, des capa-
cités supplémentaires mieux couvrir ce risque.
»
FAIRE COMPRENDRE AUX DIRIGEANTS
LA COMPLEXITÉ DES RISQUES
Cette évolution de l’environnement et sa complexité croissante ont
un impact sur les missions des IRM. Le temps où la couverture du
risque passait pour l’essentiel par l’achat d’assurances est terminé,
constate Alexander Mahnke : «
Il y a vingt ans, il fallait savoir surtout
bien acheter des assurances et créer des bonnes relations avec les assu-
reurs
». Désormais, la complexité règne, souligne Alexander Mahnke :
«
Aujourd’hui, lamission principale des IRM consiste à analyser un environ-
nement toujours plus complexe. Ils doivent faire comprendre à leurs diri-
geants la nature des risques auxquels l’entreprise est exposée et les aider
à concevoir les moyens qu’elle peut mettre en œuvre pour s’en protéger.
»
Pour y parvenir, un IRM doit connaître chaque recoin de son entreprise,
"tre Ro]]eRt todb Po] de QXe] Ro]]P&tre leb _roQl \PtX`deb de todteb
leb Uo]RtXo]b. F]e \XbbXo] dXUoRXle \PXb `dX Ro]btXtde d] PeP]tPVe
majeur pour les entreprises, rappelle Alexander Mahnke : «
Un bon IRM
est un grand atout pour celui ou celle à qui il est rattaché car il apporte
un feed-back unique qui permet d’améliorer la gestion des sinistres
». À
l’avenir, le rôle des IRM pourrait encore prendre de l’ampleur, souligne
Alexander Mahnke. «
En augmentant leurs compétences, ils ont la possibi-
lité d’inclure aussi la gestion des opportunités dans leur périmètre.
»
ENCORE PLUS DE FORMATIONS ET DE PARTAGES
DE BONNES PRATIQUES
Soucieuse de mieux satisfaire les attentes de ses adhérents, la GVNW fait
évoluer son fonctionnement. En parallèle de l’augmentation de son offre
de conférences et de formations, elle renforce également sa présence sur
les réseaux sociaux et l’usage des outils digitaux. La GVNW a déjà créé un
wiki au début de l’année et lancé un espace sur LinkedIn. Un mouvement
indispensable mais qui exige un effort, reconnaît Alexander Mahnke :
«
Les réseaux sociaux ne sont pas notre habitat naturel mais nous devons
poursuivre ce processus. Notre but est de mieux connecter nos membres
afin qu’ils puissent obtenir le plus rapidement possible la réponse qu’ils
cherchent à travers le canal de leur choix. Nous sommes en train de créer le
chemin le plus simple pour aboutir à cet objectif.
»
Cette démarche se poursuit aussi à travers le renforcement des liens
avec d’autres associations, ajoute Alexander Mahnke : «
Nous travaillons
avec elles à travers la FERMA. Je voudrais renforcer ces liens et intensifier
le networking. BELRIM a lancé une idée de ”jumelage” qui me semble très
intéressante. Nos associations doivent prendre conscience qu’elles repré-
sentent leurs membres mais aussi les économies de leurs différents pays.
»
«Aujourd’hui, la mission
principale des IRM consiste
à analyser un environnement
toujours plus complexe. »
AIDER LE MARCHÉ À ÉVOLUER
Par son action, la GVNW fait aussi évoluer l’attitude du marché par
rapport auxnouveaux risques. «
Le Cyber risque est un cas typique qui
montre l’évolution de l’environnement dans son ensemble ainsi que
celui du rôle des IRM
», explique Alexander Mahnke. «
Mais assimiler
le cyber à un risque est une erreur. Le cyber est l’environnement
dans lequel l’entreprise est plongée en permanence. Les entreprises
travaillent dans un environnement cyber, tout comme elles travaillent
dans un environnement européen
». En comprenant mieux les enjeux
et en adoptant une approche conforme à la réalité des entreprises,
la GVNW a réussi à améliorer les relations avec les assureurs sur
cette question du Cyber risque.
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°13 I
ÉTÉ 2017
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