

FINANCEMENT DES RISQUES
Financement des risques, comment êtes-vous organisé ?
La logique de l’auto-assurance est forte au sein de la RATP EPIC en Île-de-
France. En 1997, nous avons été soumis à une obligation d’assurance
pour la Responsabilité Civile automobile. À mon arrivée en 2011-2012,
nous avons eu une prestation de conseil sur le suYet du financement
des risques et l’idée était d’avoir une approche de Risk Management
raisonnée, voire rationnelle, concernant la stratégie de couverture des
risques. Cette étude s’est déroulée en trois étapes : une cartographie des
risques critiques tout d¬abord puis une estimation de la tolérance finan-
ci!re de la RAEP et enfin la stratégie de couverture proprement dite Il en
est ressorti que nous conservions une rétention forte en Responsabilité
Civile et que nous restions en auto-assurance en dommages aux biens
avec néanmoins des études spécifiques à mener sur le suYet
En termes de solutions de financement deux risques sont actuellement
à l’étude. Le risque cyber tout d’abord pour lequel, après avoir mené
une étude interne, nous avons fait faire une étude de vulnérabilité et
de couverture des risques par un groupement de prestataires externes.
Autre risque à l’étude : l’inondation. L’étude interne menée à ce sujet
vise plusieurs types de couvertures : les assurances traditionnelles de
type dommages aux biens, l’assurance paramétrique, plus récente, et
des produits financiers comme les obligations catastrophes naturelles
Comment organisez-vous les relations avec les différents presta-
taires (courtiers, assureurs …) ?
Le pôle de placement de risques en assurances est composé de deux
personnes dont moi-même. Nous avons des prestataires en conseil
et en courtage et travaillons actuellement avec Verspieren, Marsh,
Diot, Aon et Gras Savoye. Côté assureurs, nous travaillons notamment
depuis 2015 avec QBE France (RC générale) et QBE UK (partie RC auto-
mobile) pour nos premières lignes d’assurance. Dans l’historique de
placement des risques, nous étions en approche directe du marché des
assureurs via une procédure d’appels d’offres, étant soumis à un Code
des marchés.
Depuis 2013, nous avons commencé à organiser une prestation de cour-
tage. On l’a fait pour l’assurance Responsabilité Civile pour le marché
en cours pour 2015-2016 et nous le préparons pour les opérations de
construction où nous aurons également une opération de courtage
avant de lancer les appels d’offres assureurs. Ce que nous recherchons
de la part des partenaires, c’est la faculté à placer le risque particulier
qu’est le risque RATP, à savoir un risque de transport public de voya-
geurs. Sur nos projets de valorisation du domaine RATP, nous atten-
dons aussi une forte technicité sur les sujets construction concernant
des opérations complexes.
En termes de négociation des contrats d’assurance, comment
procédez-vous ?
Nous nous faisons aider par les courtiers. Nous disposons également en
interne d’une compétence assurance forte sur ces sujets. Par ailleurs,
notre Infocentre nous permet d¬avoir une connaissance fine de
notre sinistralité, nous donnant ainsi la possibilité de participer aux
négociations aux côtés du courtier.
Nous développons par ailleurs des liens forts avec la direction du Risk
Management et les départements d’exploitation. Nous avons donc
beaucoup d’informations relatives aux plans de prévention mis en
LES 1001 FACETTES
DU RISK MANAGER
Comment les Risk Managers s’appuient-ils sur le Référentiel Métier
de l’AMRAE ? Quelles en sont pour eux les traductions quotidiennes ?
Financement des risques et gestion des sinistres : Olivier Maurice, Responsable
de l’Unité Assurance et Responsabilité liée au Transport (Département juridique)
de la RATP, témoigne.
Risk Manager
RéférentielMétier
80,BoulevardHaussmann75008PARIS
Olivier Maurice
,
Responsable de l’Unité
Assurance et Responsabilité
liée au Transport
(Département juridique)
de la RATP
© RATP-BRUNO MARGUERITE
Par Anne-Sophie David
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°6 I
OCTOBRE 2015
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MÉTIER RISK MANAGER