gestes, ils mesurent à nouveau la consommation de carburant sur lemême
trajet, mais avec l’éco-conduite : la diminution peut aller jusqu’à 40% !
J’ai bien communiqué sur ce point auprès des directions régionales, ce
qui m’a permis de faire former un nombre croissant de collaborateurs
(plus de 350 aujourd’hui).
Le gain financier est évident pour l’entreprise ; il est visible aussi pour le
salarié, qui peut réduire son coût automobile à titre personnel. À l’issue
de chaque session de formation, je reçois les questionnaires de satis-
faction envoyés par les participants.
En interne, nous avons créé un « Challenge éco-conduite » : chaque
agence doit battre son propre record de consommation minimale de
carburant (en L/100 km). À la fin de l’année, on fait un classement des
cinq agences qui ont consommé le moins de carburant. Leurs équipes
(conducteurs bien sûr, mais aussi gestionnaires de parc, assistants, et
managers qui font tous circuler l’information) gagnent des chèques
carburant d’une valeur de 100 euros. Cela crée une vraie émulation, car
on communique chaque mois à l’ensemble des directions régionales le
classement provisoire.
Pour compléter ce panel d’actions, j’envoie mensuellement une fiche
de bonnes pratiques constituée de retours d’expérience et de conseils
pratiques.
INDISPENSABLE : DES INDICATEURS CHIFFRÉS
ET UNE COMMUNICATION SOLIDE
La mise en place de ces actions et procédures a eu des résultats mesu-
rables en comparant le bilan des sinistres un an avant et un an après
leur application.
Résultat : - 25% de sinistres, - 50% d’accidents responsables avec
tiers, et un coût des sinistres à la charge d’Idex divisé par deux. Si on
enlève le coût des formations éco-conduite et de la mobilisation des
salariés durant une journée, Idex est gagnante. Nous avons atteint en
2015 notre objectif de 8% d’accidents responsables avec tiers, contre
12% en 2010.
Par effet boomerang, nous sommes plus à l’aise pour renouveler nos
assurances. Cette année, j’ai fait un appel d’offres avec mon cour-
tier, qui a permis de réduire les coûts d’assurance : résultat direct des
actions de sensibilisation, auxquelles les assureurs sont sensibles.
Nous avons aussi mis en place un réseau agréé de garagistes pour dimi-
nuer les coûts de manœuvre des véhicules (coûts de réparation…).
Enfin, une communication constante a été fondamentale. J’envoie un
document par trimestre, qui contient les données de chaque direction
régionale et de chaque agence, classées par ordre (ce qui leur permet
d’effectuer leur benchmark interne). J’ai aussi précisé plus haut la
circulation constante de l’information entre les différents services via
des notes internes, des alertes…
Toutes ces actions auraient été vouées à l’échec sans l’implication des
directions générales et des managers : il faut donc les informer régu-
lièrement. Je n’oublie pas non plus de féliciter les « bons élèves », car il
est important d’encourager les efforts.
Last but not least
, je souligne aussi que nos véhicules sont aujourd’hui
en meilleur état… et donnent une meilleure image d’Idex !
À travers ses deux métiers liés aux énergies du territoire et aux
services d’efficacité énergétique, le groupe Idex est aujourd’hui
un acteur français de la transition énergétique.
Sa vocation est de réduire l’empreinte carbone des territoires
et d’optimiser la facture énergétique de ses clients tout en
assurant leur confort thermique. Le groupe accompagne ainsi
la construction de la ville durable, depuis la valorisation et la
distribution des énergies locales renouvelables (géothermie,
solaire, éolien, biomasse) et/ou de récupération (valorisation
des déchets, datacenter, eaux usées, cogénération), jusqu’à la
performance énergétique et la gestion durable des bâtiments.
CHIFFRE D’AFFAIRES 2014 :
686 MILLIONS D'EUROS
12
DIRECTIONS
RÉGIONALES
100
AGENCES
3 600
COLLABORATEURS
DONT
2 500
CONDUCTEURS
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°7 I
DÉCEMBRE 2015
41
MÉTIER RISK MANAGER
RETOUR D’EXPÉRIENCE