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«

La première phase consiste à établir des profils de

risque naturel sur l’ensemble de nos 330 implantations.

Pour cela, nous avons utilisé un fournisseur de données,

le réassureur Munich Re, avec qui nous avons noué un

partenariat. Ils mettent donc à notre disposition des

données afin que nous puissions caractériser le risque

naturel de chacun de nos sites. Nous avons donc pu

hiérarchiser ces risques et nous avons finalement retenu

cinq risques qualifiés de particulièrement destructeurs

pouvant conduire à une destruction totale ou quasi-to-

tale d’un site

». Ces cinq risques sont : l’inondation par

débordement de rivière, le séisme, les tornades, les

tempêtes tropicales et les effondrements de toit par

poids de la neige.

La Direction des risques et assurances a aujourd’hui

injecté cette démarche d’appréhension des risques natu-

rels dans le processus d’acquisition de ses nouveaux

sites. «

Quand nous cherchons une nouvelle implantation,

nous établissons les profils de risques pour chaque loca-

lisation potentielle de manière à ce que le risque naturel

soit l’un des critères de choix de notre future implantation.

Ce paramétrage sert aussi aux gestionnaires de projet pour

adapter ou renforcer la construction si un risque parti-

culier est identifié

», explique Michel Josset. Au niveau

du board de Faurecia, ce risque est désormais suivi de

manière régulière par le Comité des risques qui se réunit

une fois tous les trimestres.

LES AUDITS SUR SITE

«

La finalité de l’exercice a changé

», explique Laurent

Barbagli. «

Les Risk Managers réalisaient déjà des audits

sur sites afin de pouvoir bien vendre leurs risques auprès

des assureurs. Maintenant ils le font car les entreprises

ont compris que c’était un moyen de résilience et de

protection de l’actif industriel.

»

La société mutualiste FM Global, spécialisée dans la

prévention, la gestion et l’assurance des risques indus-

triels, propose aux entreprises des audits sur site et

notamment dans des pays où les données sont plus

difficilement accessibles. «

Nous avons 1 800 ingénieurs

de prévention dans le monde répartis dans 150 pays.

Leur mission : visiter les sites des clients situés autour de

chez eux car il s’agit de locaux qui connaissent bien les

caractéristiques, normes locales ainsi que les expositions

«La modélisation a ses

limites car pour modéliser,

il faut des données qui ne

sont pas toujours disponibles

dans certains pays, d’où

la nécessité de réaliser

des audits sur sites.»

RISKMARK

®

, L'OUTIL DE FM GLOBAL POUR

LES RISK MANAGERS

Quels sont les établissements les mieux protégés ? Ceux les plus exposés aux risques ? FM Global propose

un outil assez complet :

RiskMark

®

. Au travers des recommandations émises par les ingénieurs-conseils,

les directeurs d’établissements et les Risk Managers peuvent adopter une stratégie d’amélioration de la

protection du site.

RiskMark®

présente l’avantage d’offrir une vision plus globale en permettant d’ef-

fectuer une cartographie des risques à l’échelle de l’entreprise. L’outil prend en compte, pour évaluer le

niveau de risque de chaque site, au-delà des risques incendie et équipements :

l’exposition aux catastrophes naturelles,

les risques liés à l’activité,

le facteur humain, qui correspond aux procédures au sein de l’établissement, aux processus de fabrica-

tion, aux manières de travailler…

Michel Josset,

Risk Manager, Faurecia

Laurent Barbagli,

Administrateur de l’AMRAE

« La modélisation

joue un rôle majeur dans

la définition des solutions

et permet de dégager des

tendances afin d’évaluer

le capital requis pour

assurer ces risques. »

Emmanuel Fierens, Chief Underwritting

Officer, Head of Business Solutions, Scor

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°7 I

DÉCEMBRE 2015

30

DOSSIER

LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX