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#DPO_News#cyberisquesDonnéespersonnelles : troisquestions toujourssans réponses
Publié le samedi 4 février2017 12:49
Écrit par JeanPhilippeBichard
Affichages : 2631
AMRAE2017
Donnéespersonnelles : troisquestions toujourssans réponses
par
JeanPhilippeBichard
@DPO_NEWS
Début février 2017, àDeauville, les rencontres de l'AMRAE portent bien leur nom.Demultiples échanges
permettent d'avancer sur l'évolution de la gestion des risques cotémarché comme coté riskmanagers.
Quelle approche en pleine transformation numérique de leurs entreprises perçoivent les professionnels
du risque ?Quelles protections pour les données à caractère personnel àmoins de 400 jours de lamise
en application du GDPR (Règlement Général européen sur la Protection des Données) et les lourdes
sanctionsqui l'accompagnent?
Si l'évocation du GDPR reste relativement discrète lors de ces 25eme rencontres de l'AMRAE, ce qui
peut surprendre, la protection des données notamment coté assureurs et courtiers représente un thème
central. A ce titre, l'édition 2017 s'est montrée riche et constructive. Demeurent les questions sans
réponses.
Dans cet article nous en posons trois et personne ne sait y répondre totalement parmi tous les
professionnels interrogés à Deauville. C'est sans doute compréhensible. Précisons que ces trois
59
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http://cyberisques.com/mots-cles-16/639-dpo-news-cyberisques-amrae...1 sur6
15/03/201719:32
Entreprise&finance
18
Option Finance n°1399 - Lundi30 janvier2017
tenues d’appeler systématiquement les fournisseurs
qui nous font parvenir des demandes de changement
de coordonnées bancaires, afin de vérifier leur prove-
nance,expliqueCécileCantrelle,présidentede la société
familiale spécialiséedans lesmeublesenkit, lesplansde
travail et les revêtements de solsAlsapan (210millions
d’eurosdechiffred’affairesen2015).Recevantaumoins
une vingtaine de ce type d’e-mails frauduleux par an,
cettedémarchenousesteneffetapparuenécessairepour
mieuxgérer le risqued’usurpationd’identité.»
Des cyberattaquesparalysant l’activité
desentreprises
Surtout, de plus en plus d’entreprises souscrivent des
polices d’assurance prenant en charge les frais et les
pertes d’exploitation pouvant résulter d’une cyberat-
taque. «Ces couverturesportent surdesmontants allant
dequelquesmilliersd’euros (interventiondeprestataires
informatiques, remise en état du système d’informa-
tion, etc.) à plusieursmillions d’euros, par exemple en
cas d’arrêt temporaire de l’activité», explique François
Beaume. Pour répondre à cette demande croissante, les
assureurs ont déjà commencé à développer leur offre
concernant le risque cyber. «Entre 2014 et 2015, leur
capacité de prise en charge dans ce domaine est passée
de400millions à500millionsd’euros enEurope», sou-
ligneFrançoisBeaume.
Une tendance qui devrait se poursuivre cette année, au
même titre que l’implication croissante des directeurs
financiers dans la gestion du risque cyber. En effet,
les entreprises françaises vont être contraintes, à par-
tir du 25mai 2018 et en raison de l’entrée en vigueur
d’un nouveau règlement européen relatif à la protec-
tion des données personnelles, demettre enœuvre des
«mesures techniques et organisationnelles appropriées»
afin d’assurer la sécurité de ces dernières. En cas de
non-conformitéaveccesnouvellesexigences, les socié-
tés risqueront de se voir imposer des amendes pouvant
atteindre…4%de leur chiffred’affaires !Ainsi, lespro-
fessionnelsanticipentquedenombreuxcorporatesvont
évaluer au cours des prochainsmois la conformité de
leurspratiquesenmatièredegestiondesdonnées (archi-
vage, etc.), cequiamèneraunepartied’entre eux à réa-
liserdes investissements (renforcementde la sécuritédu
parc informatique, etc.) pour répondre aux nouvelles
règle
s européennes.Undomaine dans lequel les entre-
prises
ont davantage de capacité d’action qu’en ce qui
concerne le risquepolitique…
■
GuillaumeClément
@GuillaumeOverIt
●
Si lesrisquesdechangeetde taux
fontpartiedessujets traditionnellement
suivisdeprèspar lesdirecteursfinan-
ciers,cesderniersyserontencoreplus
attentifsen2017.Les fortesfluctuations
qu’ontenregistréescesderniersmoisdes
devisescomme la livresterling, lepeso
mexicainouencore lerouble,ainsique
laremontéedes tauxconstatéedepuis
octobre2016sur lesmarchésobliga-
tairesappelleeneffet lesresponsables
desfinancesà laprudence.«Nousallons
suivredeprès l’impactquepourraitavoir
ladépréciationdedevisessur lavaleur
denosactifs (entrepôts,bureaux,etc.)
libellésdanscesdernières», indique
PierreMénager,
directeurfinancierde
GroupeFM (environ1milliardd’euros
dechiffred’affairesen2015-2016).Cette
démarchedoitpermettreà l’entreprise
demieuxévaluer,autantque fairese
peut, leseffetsd’une telledépréciation,et
ainsidemieux lesexpliqueràsesparte-
nairesfinanciers.
●
Concernant lesrisquesde taux, la
communautéfinancièrenes’attend
globalementpasàuneremontéebrutale
cetteannée…maiscertainscorporates
ont toutdemêmedéjàcommencéà
souscriredesprotectionsàplus long
terme.«Alorsquenousavionsobtenu
en2014uncréditbancairede4millions
d’eurosà12ansdestinéàfinancernotre
stratégied’investissement industriel,nous
avonsrécemmentmisenplaceunswap
de tauxsurcette ligneafind’ensécuriser
lecoûtàpartirde2018, illustreHugues
Sandeau,directeurgénéraldugroupe
Pena.Nousestimonseneffetqu’ils’agit
de l’échéanceà laquelle les tauxd’intérêt
pourraientcommenceràremonterde
manièresignificative.»
Les risquesde changeetde taux toujours très
surveillés
«Entre 2014 et 2015,
la capacité de prise en
charge des assureurs
enmatière de risque
cyber est passée de
400millions à 500
millions d’euros en
Europe.»
FrançoisBeaume,
administrateur,AMRAE
©ElodiePetit
Entreprise&finance
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Option Finance n°1399 - Lundi30 janvier2017
saoudite, indique Yves Poinsot. Les entreprises de ces
Etats ont en effet été affectées à la fois par des facteurs
macroéconomiques (baisse des prix du pétrole, etc.) et
par des décisions politiques (suppression des subsides
agroalimentaires en Pologne, sanctions américaines
contre la Russie, etc.).» Dans ce contexte, les socié-
tés ajoutent de plus en plus fréquemment de nouvelles
clauses «politiques» à leurs contrats d’assurance-crédit.
«Elles permettent de faire prendre en charge par l’as-
sureur plus de 90% des pertes qui découleraient d’une
interruption de contrat liée à des événements comme,
par exemple, l’instauration par un gouvernement de
mesures discriminatoires contre les entreprises étran-
gères ou un retrait de licence d’importation/exporta-
tion», indiqueLouisBollaert.
Pour autant, l’augmentation de la demande des corpo-
ratespour lesassurances«politiques»n’a–pour l’instant
–pasentraînédehaussenotabledesprimesconcernant
les couvertures déployées à l’échelle globale. «Pour
bénéficierd’une lignedegarantiede150millionsd’eu-
rosvisantàprotégerplusieursmilliardsd’eurosd’actifs
partout à travers lemonde face à ce type de risques,
un groupe français a par exemple payé une prime de
400000 euros»,
illustreLouisBollaert.Enrevanche, les
sociétés qui so
uhaitent prendreune assurance-crédit
limitéeàunouplusieurspaysoù le risquededéfautde
paiement a récemment augmenté (Russie, Brésil, etc.)
doivent concéder des primes plus élevées. «Ces der-
nières ont enmoyenne progressé de 20% l’an dernier
encequiconcerne lescorporatesprincipalementexpo-
sés à des pays émergents», précise Cyrille Charbonnel,
directeur général Europe de l’Ouest et France chez
Coface.
80%des sociétés françaises cibléespar
despirates informatiques
Outre le risque politique, l’autre grande préoccupa-
tion récente des entreprises porte sur le risque cyber.
«Contrairement à quelques années auparavant, toutes
les entreprises se sentent désormais concernées par ce
risque», souligne François Beaume.A l’origine de cette
prise de conscience croissante, de nouveaux cas de
piratages informatiques de grande ampleur (vol des
données d’unmilliard de clients chez Yahoo!, blocage
durantdeuxheuresdes sites InternetdeSpotify,Twitter,
AmazonouCNN, etc.)ont été révélés l’andernierà l’in-
ternational. En outre, 80% des sociétés françaises ont
elles-mêmes été victimes d’aumoins une cyberattaque
en 2016, selon une étude publiée la semaine dernière
par leClubdesexpertsde la sécuritéde l’informationdu
numérique (CESIN).
Face à la multiplication des tentatives de «hacking»,
des virus bloquant les systèmes informatiques ou des
vols de données, un nombre croissant de sociétés ne
se limitent plus àmunir leurs ordinateurs de pare-feu
ou d’antivirus. «Nous avons réalié l’an dernier, avec
desconsultants,plusieurs simulationsdecyberattaques
afin d’entraîner nos équipes à adopter rapidement
de bonnes pratiques au cas où elles se retouveraient
confrontées à de telles situations, co me par exemple
ne pas ouvrirun e-mail dont l’origine semble suspecte
et le signaler sans attendre à sa hiérarchie», illustre
Hugues Sandeau, directeur gééral du groupe Pena
(67millions d’euros de chiffre d’affars en 2015), spé-
cialisédans le recyclage.
D’autres sociétés, pour leur part, ont renforcé leurs
dispositifs de lutte contre la fraud.«Depuis que nous
avonsmis enplacedenouvellesprocéduresde contrôle
interne, nos équipes comptables sont par exemple
●
Bienqu’ellesdisposentrarement,contrairementà laplupartdes
grandsgroupes,d’équipesexclusivementdédiéesauriskmanagement,
lesPMEet lesETIsedotentnéanmoinsdeplusenplusd’unecartogra-
phiequi leurpermetd’avoirunevisionplusglobaleetprécisedansce
domaine.«Nousavonsreçu l’andernierdeux foisplusdedemandesde
sociétésqu’en2015pource typed’outilsdepilotage»,confirmeRenaud
dePressigny,directeurgénéralde l’assureurQBEFrance.
●
Aprèsavoirréalisé, leplussouventenquelquessemaines,une
cartographiedes risques,desPMEetdesETIontainsipuprendredes
mesuresqui leurontévitépar lasuitedescoûts importants.«A l’issue
decetexercice,nousavonsconstatéquesi l’undenossilsenparticu-
liervenaitàprendre feu, l’undenossitesdeprduction risquaitd’être
intégralementdétruit, illustreCécileCantrelle,présidented’Alsapan.
Nousavonsdoncmenéplusieurssimulationsavecdspompierspour
seprépareraumieuxàcetteéventualité.»Unedémarchequiarapide-
mentdémontréson intérêt,puisqu’un incendieapécisé ent touchécet
équipementquelquesmoisplus tard…«Lesexercicesdepréparation
ontpermisdemaîtriserrapidement lesinistreetde limiter l’interruption
d’unepartiedenosactivitésàseulementquelques jours»,poursuit
CécileCantrelle.
LesPMEet les ETI cartographient
davantage leurs risques
«Lesassurances-crédit
incluantdes clauses
“risquepolitique”
couvrentplusde90%
despertesdécoulant
d’une interruptionde
contrat.»
LouisBollaert,
directeur technique crédit,financement, caution
et risquespolitiques,Aon France
lutionduprixdes
du pétrole a été
aditionnellement
a toujoursexisté,
veloppement.Or xitauRoyaume-Etats-Unis qui
aux risques liés
ansformés avec
riques, rendant
et laprévention
ées.
nciers ont dû
en mettre en
c’est souvent
voir encadré).
effet souvent
s (politiques,
îner des rup-
oraire d’une
fre d’affaires
résidente de
gestiondes
éatoired’at-
fin d’année
onde crise,
corporates
page19).»
é numéro
porté en
ns corpo-
u lepéri-
équences
re civile,
erroriste.
e 35%
urances
ression
e Louis
t, cau-
telles
posant
d’im-
abilité
d’une
ment,
ains,
usen
ines,
voir
être dédommagés en cas de perturbation – voire d’i-
terruption – de leurs activités, poursuit Louis Bollaert.
L’an dernier, plusieurs sociétés ont par ailleurs souscrit
ce typede couvertures enTurquie, compte tenuà la fois
de l’intensificationdesviolencespolitiquesetde la fort
dégradationde laconjonctureéconomique.»
Mais certains événements comme les atte
ntats de 2015en France ou la décision du Royaume-Uni de quitte
rl’Union européenne ont également conduit des entre-
prises à envisager des stratégies de couverture dans des
pays traditionnellement considérés comme peu risqués.
«Plusieursgroupesontnotamment établidifférents scé-
narios pour évaluer les impacts sur leurs activités que
pourraient avoir respectivement un «hard Brexit» et
un «soft Brexit», confie François Beaume, administra-
teur de l’Association pour lemanagement des risques
et des assurances de l’entreprise (AMRAE) et directeur
risques etassurances chezBureauVeritas. Ils identifient
ainsi, entre autres, les risques qui pourraient survenir si
l’Union européenne cessait de financer des contrats de
recherche entre ses institutions etdes entreprisesbasées
enAngleterre,si lesdroitsdedouaneaugmentaientousi
lesrégimesderapatriementdesdividendesétaientsensi-
blementmodifiés.»
Lamajeure partie des corporates ne vont toutefois pas
pour lemoment jusqu’à souscrire des assurances spéci-
fiques concernant cepays. «Depuis l’annonceduBrexit,
nous n’avons été sollicité que par une seule entreprise,
qui envisageait d’évntuellement assurer un contrat à
l’export vers le Royaume-Uni, et qui ne l’a finalment
pas fait», reconnaîtLouisBollaert.
Des fraisd’ass rances limités
En revanche, les entreprises présentes à l’internatio-
nal ont déjà commncé à recourir davantage à l’assu-
rance-crédit dans le cadre de leurs contrats à l’xport.
«Plusieursgroupesontétendu l’andernier leurpolitque
de couverture à des régions et des pays qu’il n’assu-
raientpas–oudansunemoindremesure–auparavant,
comme par exemple la Russie, la Pologne et l’Arabie
Certains
corporatesont
récemment
misen
placedes
assurances
destinéesà
couvrir les
conséquences
d’événements
telsque
l’éclatement
d’uneguerre
civile,d’un
coupd’Etat
ouencore
d’uneattaque
terroriste.
Option Finance n°1399 - Lundi30 janvier2017
15
«Plusieurs groupes ont
étendu l’an dernier leur
assurance couvrant le
risque politique à ds
pays qu’ilsn’assuraient
pas auparavant, comme
laRussie, laPologne ou
l’ArabieSaoudite.»
YvesPoinsot,
directeur
général,Atradius France
[SPÉCIALRISQUESD’ENTREPRISES]
L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7490-7491.27janvier2017.argusdelassurance.com
45
commeunmanquementet,ça,c’est
assurable
»,préciseJean-Luc
Debièvre,directeurdesrisques
politiqueschezGrasSavoye.
Ànouveauxrisques,
nouvellessolutions
Danscecontextedeforteincerti-
tude,l’enjeupourlemarchéde
l’assuranceenrisquepolitiqueest
d’apporterdessolutionslàoùiln’en
existaitpasjusqu’àprésent.Un
renouveaudel’offrequis’observe
toutparticulièrementdansle
domainedelamenaceterroriste.Les
attentatsquiontendeuillélaFrance
cesdeuxdernièresannéesontcréé
denouveauxbesoinsdansles
Biehler-Marghieri.Prèsdesixans
aprèslesévénementsduprintemps
arabequiavaiententraînéun
«boom»dumarché,
l’assuranceenrisque
politiqueresteundes
raressecteurspor-
teurs
dans
un
contextedematière
assurable plutôt
atoneenrisqued’en-
treprise.Pasmoinsde
57acteursdumonde
del’assurance,des
syndicatsduLloyd’spourlaplupart,
opèrentactuellementsurcette
niche.En2012,ilsn’étaientque42.
■
MATHIEULEHOT
établissementsquireçoiventdu
public,commelescentrescommer-
ciaux,leshôtelsoulesparcsd’attrac-
tion…Pourceux-là,ilestpossible
aujourd’huidesecouvrircontreles
pertesd’exploitationscauséespar
desmenacesterroristessansdom-
mage.«
Imaginonsun24décembre
dansunegaleriemarchande.Unappelanonymesignaleunemenace
d’attentat.Lagalerieestdoncfermée
etaucunattentatn’estcommis.Iln’y
aeuniviolence,nidommage.Maisil
ytoutdemêmebieneuuneperte
d’exploitationpourlesenseignes.Cetypederisqueaujourd’hui,nous
sommesenmesuredelecouvrir
»,
expliquelacourtièreEmmanuelle
Àlasuitedel’annonceduBrexit,
nousavonsétésollicitéspar
degrandsindustrielsfrançais
quisouhaitaientcouvrirdes
contratspassésenAngleterre.”
Jean-BaptisteOry,
courtierenrisquespolitiquespourAon
IDENTIFIERLESMENACES
Lesrisquespolitiques
regroupentunpaneldemenaces
relativementlargequivont
duprotectionnismeàlaviolence
politique.
Cequiestcouvert
Quatretypesdesolutionssont
proposés:autitredescontrats,
autitredesinvestissements,
autitredesdommagesauxbiens
etautitredu
kidnapping
-rançon.
Depuisunan,denouvelles
policespermettentdecouvrir
lespertesdechiffred’affaires
provoquéespardesmenaces
sansdommage.
Cequin’estpascouvert
Toutinvestissementettout
contratpasséenCoréeduNord,
leseulpaysdanslequel
lesrisquesnesontpasgarantis
parlesassureurs.Dansleszones
enconflitouvertcommelaSyrie
en2016,lescouverturespeuvent
êtredifficilesàobtenir.
ANDREUSK-FOTOLIA
[SPÉCIALRISQUESD’ENTREPRISES]
L’ARGUSDEL’ASSURANCE.N°7490-7491.27janvier2017.argusdelassurance.com
44
«
T
oyotaannoncevouloir
construireunenouvelle
usineàBaja,Mexique,
pourproduiredesCorollapourles
États-Unis. PAS QUESTION!
Construisezl’usineauxÉtats-Unisou
payezdestaxesàlafrontière.
»Ce
messagedemoinsde140caractères,
postésurleréseausocialTwitterle
5janvier2017,acoûtécheraupre-
mierconstructeurautomobilemon-
dial.Moinsd’uneheureaprèssa
■
Faceauxincertitudesdeséchéancesélectorales
etàlamontéedelamenaceterroriste,lerisquepolitique
s’invitedanslespaysdéveloppés.
expropriationetenlèvementont
augmentéde35%etlessouscrip-
tionsde22%auniveaumondialen
2016.Unetendanceàlahaussequi
s’expliqueparl’instabilitéquiconti-
nuedefrapperlespaysduSud,no-
tammentenAfriqueetauMoyen-
Orient.Maispasque.«
Cequel’on
relèvec’estunemontéedurisque
politiquedanslespaysdéveloppés
»,
affirmeJean-BaptisteOry,courtier
enrisquespolitiqueschezAon.Unconstatquepartagentdenombreux
expertsdusecteur.«
Lerisquepoli-
tiqueestentraindechangerdeforme.
Ilneconcerneplusseulementlespays
émergents.L’incertitudefrappeaussi
lespaysindustrialisés
»,confirmeéga-
lementOlivierOechslinledirecteur
singlerisk
del’assureur-créditCoface.
L’énigmeTrump
Lerebattagedescartesacommencé
enjuin2016aveclechocdurésultat
duréférendumbritanniquesurla
sortieduRoyaume-Unidel’Union
européenne.«
Àlasuitedel’annonce
duBrexit,nousavonsétésollicités
pardegrandsindustrielsfrançaisqui
souhaitaientcouvrirdescontrats
passésenAngleterre
»,indiqueJean-
BaptisteOrytoutenreconnaissant
quecetypededemandeestresté
exceptionnel.L’électiondeDonald
Trumpaumoisdenovembren’au-
rait,enrevanche,pasencoresuscié
derequêteparticulièredelapart
d’entreprisesfrançaises.Maisles
courtierss’attendentàrecevoirds
appels.«
LorsqueDonaldTrump
menacedetaxerdesentreprisesqui
veulentinvestirauMexique,onpeut
toutàfaitsedemandersil’onn’est
pasfaceàunrisquepolitique
»,juge
EmmanuelleBiehler-Marghieri,
directricedudépartementrisques
politiques&financiersàl’internatio-
nalchezchezSiaciSaintHonoré.
«
Imaginonsuneentreprisequi
disposed’unpermisd’exploitation
auxÉtats-Unis.Si,demain,cepermis
estretirédemanièrearbitraire,cette
décisionpourraitêtreconsidérée
PROSPECTIVE2017
Allemagne
-1,7pt
Espagne
-2,3pts
Royaume-Uni
-0,9pt
France
-1,3pt
-1pt
Italie
Enpointdecroissance
SOURCE:COFACE,20106
LECOÛTD’UNNOUVEAUBREXIT
■
Faceàlamontéedesincertitudespolitiques,
Cofacealancéenoctobredernierunindicateur
durisquepolitiquespécifiqueàl’Europe.L’évaluation
prendencomptedesindiceséconomiques
classiques,utilisésauparavant,pourlespays
émergents,commelechômageoul’inflation
etlescroiseavecdesdonnéestellesque
lesentimenteurosceptique,lacraintemigratoire
ouencorelemorcellementdelascènepolitique.
L’assureurcrédita,ainsi,évaluél’impact
quepourraitavoiren2017unchocmajeur
similaireàceluiperçuaumomentduréférendum
surleBrexitsurlescroissancesdespays
del’Unioneuropéenne.Ilseraitenreculde0,9point
auRoyaume-Uni,1,7enAllemagne,1,3enFrance,
1enItalieet2,3enEspagne.
publication,l’actionToyotadévissait
àWallStreet.Enun
tweet
,Donald
Trump,lenouveauprésidentélude
lapremièrepuissancedumonde,est
parvenuàfairepartir1Md$decapi-
talisationboursièreenfumée.
Encestempsincertains,lerisque
politiqueestplusquejamaisd’actua-
lité.D’aprèslecabinetdecourtage
Aon,lescotationsdecontratdecou-
verturecontrecerisquequiinclut
toutàlafoisterrorisme,guerrecivile,
Terrorisme–Élections
Lerisquepolitique,
désormaisun
problèmederiches
’ARGUSDEL’ASSURANCE.N
°7490-7491.27janvier2017.argusdelassurance.com33
.Ilnefautpasse
activitéd’ingénie-
stdoncunmonde
upardeslogiques
t:lesappels
édivisés
er.
ets’agit-il
slerapport
treprise?
ttoujoursune
leprincipe,les
entparcequ’il
erlaprestation
émontrerleur
sitionnement
e»,defaçon
sadministra-
eunaudit
’offresprend
mpsetcoûte
nmoyenne).
priseàfaire
esinforma-
nprofilde
ils’agitde
rlarespon-
s…Leges-
rendirect
nnu.Nos
aussinos
étitionest
humaines
nmarché
d’acteurs
epasque
ous
aux,les
itation
égâts
er.
Sur
pede
itudes
jours
uede
reurs
cyber,
opérationnels,laréponsedumarché
estplutôttimide.Nonpasquel’assu-
ranceaitpeur,carellen’exclutpasce
risque,maisl’assemblagereste
baroque,tropcantonnéàla
data
et,
encasdesinistres,l’entreprisese
demandesielleserarégléeousielle
feral’objetd’unejurisprudenceavec
l’assureur.
Lacompétitionentrecourtiers
porteaussisurl’innovation.
Quelleformedoit-elleprendre?
Lecourtieraunrôletechniqueetde
conseilquidoitdépasserl’intermé-
diationfinancière,pourallerversde
l’accompagnementéconomique
stratégiquedigned’uncabinetde
conseilmondial.Ensuite,lecourtier
déploienosprogrammesd’asu-
ranceavecdesoutilset
proces
qui
vontsedigitaliser.Ilyauntravail
quotidiend’émissiondecertificat,
decollectedevaleurquinedevait
plusêtreeffectuéavecdestableaux
excel,maisavecle
blockchain
…
Peut-onetdoit-ontoutassurer
quandonestuneentreprise?
Non.Maislaréponsedépenddela
stratégiequevousmenez,duniveau
demauvaisessurprisesquevousêtes
capablededigérersansfairevalser
votrebilan.Zérorisquesurlesper-
sonnes!Le
riskmanager
chercheà
éviterlereprocheparundirigeant
d’unmanquedeprotectionencasde
sinistre,mêmesurunrisqueémer-
gent.S’ilexistaituneassurancequ’il
auraitdûsouscrireouconnaître,ille
vitenquelquesortecommeune
«fautedegestion».Maislalimiteres-
teratoujoursl’étatdel’artscienti-
fique.Ilyadesrisquesignorés.
Onestaucœurdel’offre
etdelademande…
Pourmoi,lemarchédurisqued’en-
treprisenepeutpasêtrequ’unmar-
chédel’offre,etdoitdevenirunmar-
chédelademande.C’estungros
challenge,
encemoment,auregard
del’évolutiondesincertitudesgéo-
politiquesetdumodèlejuridico-
économiquesurlequelestconstruit
letransfertderisque.
Qu’attendez-vousjustement
des25
es
rencontres el’Amrae
quis’ouvrirontdébutfévrier?
Lecouplagemondialisationetdigi-
talisationfaitpeur.Désindustrialisa-
tion,migration,cmmunautarisme
enligne…Laconnexionàchaque
instantchangelemodèleécono-
mique,donclesresponsabilitéset
lesréférentielsjuridiques.Tousles
riskmanagers
doiventêtreaufaitde
cequisetrame,avoircettecompré-
hensionprospectiveetcettefaculté
àbâtirdesscénariosderisquespour
queleur
topmaagement
arbitreet
quelespolicesd’assurancessuivent.
Notrerôle,c’std’organiserlarési-
liencedel’entreprise.Jediraisquela
transformationdigitalerecentralise
lesrisquesauseindel’entreprise.
Elleappelleun
riskmanagement
globaloùle
riskmanager
devient
central.C’estunesecondechance
pourlamondialisationsionlaréus-
sit.Toutlesecteurdoitaccompagner
cettemue.
■
ProPoSreCueiLLiSPArÉLoÏSeLegoFF
[spéciAlRisquesd’entRepRises]
Lecourtieraunrôletechniqueetdeconseilquidoit
dépasserl’intermédiationfinancière,pourallervers
del’accompagnementéconomiquestratégique.”
PANORAMA
COURTIERS
ENTREPRISES
2017
36
//SPÉCIALGESTIONDESRISQUES
Mercredi1
er
février2017
LesEchos
INTERVIEW//
BRIGITTEBOUQUOT
Présidentedel’Associationpourlemanagement
desrisquesetdesassurancesdansl’entreprise(Amrae)
«2017estuneannéevirage
pourlesriskmanagers»
Proposrecueillispar
CécileDesjardins
Quelestl’enjeu,aujourd’hui,
pourlesriskmanagers?
L’année2016n’acessédenousparler
dedigitalisation,d’ubérisation,etc.
Noussommesaucœurd’uneévolu-
tionfondamentaledesbusiness
models.Nousassistonsàunenou-
vellemondialisation,souventvécue
commeuneruéeversl’or,maisdans
laquellelesentreprisesjouentleur
futur.Lesriskmanagersdoivent
comprendrecequisejouederrière
lesnouvellesconnexionsetlesnou-
vellesapplicationsetéclairerles
entreprisessurlesrisquesdela
transformation.Ilyabiensûrunris-
quetechnologiqueou«cyber»,mais
aussidesenjeuxdeterritorialitééco-
nomique.Notreréférentielesten
pleinbouleversement,entermesde
logiqueéconomique,commede
transfertdesrisques.Nospostulats
surlaglobalisation,laforcedumar-
ché,lalibertéd’actionsont
aujourd’huiprofondémentsecoués.
Ladésindustrialisationfaitpeur.Elle
cloisonnelasociété,peutcréerdes
crispationscommunautairesetfaire
lelitdediscordesqui,ellesaussi,dés-
tabilisentnotreenvironnement.
Danscecontexte,leriskmanager
doitêtreacteurduchangement:il
doitappréhenderdemanièreperti-
nentel’ensembledesélémentssus-
ceptiblesd’affecterlebusinessmodel
del’entrepriseetdéveloppersonlea-
dership.Illuifautserepositionnerau
seindel’entreprisecommeuncon-
seilstratégique.C’estunenjeuimpor-
tant:àlafoisunchallengeetune
opportunitépournotreprofession.
Quelssontlesprincipaux
risquesquidoivent
aujourd’huiréclamerl’atten-
tiondesentreprises?
Lebasculementdesentreprises
dansunmondedigital,intangibleet
immédiatentraînedenombreux
risques,d’ordrestrèsdifférents.Ilya
enprioritélaconditionsinequanon
delacybersécurité,maisilnefaut
pasnégliger,parexemple,lesris-
quesjuridiques:leréférentieljuridi-
quedel’entreprisedoittenircompte
ducontexteplusmouvant.Par
ailleurs,lesentreprisesdoivent
aujourd’huisepenchersurcertains
risqueshierconsidéréscomme
régaliens.Enmatièredeterrorisme,
notamment,onvoitquelamenace
n’estpasducôtédel’économie,mais
aucœurdesopérations.Celasignifie
quelechefd’entreprisedoitdésor-
maissepenchersurcesrisqueset
leurrépercussionéventuelle,tant
sursesactifsquesursonpersonnel.
Enfin,lesrisquesderéputationetde
responsabilitédesdirigeantsont
prisunenouvelleampleuravecla
digitalisationetl’immédiatetéde
l’informationmondialisée.Les
entreprisessontplusvisiblesetpeu-
ventenbénéficiermaisaussienêtre
victime.Ilfautenprendrecons-
cienceetsedemanderdansquelle
mesurecerisqueestassurable.
Quellesleçonspeut-ontirer
del’année2016?
L’année2016aététraverséeparune
cohorted’événementsviolentset
hautementimprobables,danstous
lesdomaines:enmatièredesécurité
etdeterrorisme,biensûr,maisaussi
d’inondationetdecatastrophes
naturelles,ouencoredanslescrises
traverséesparcertainesentreprises
–jepensenotammentàSamsung
ou,unpeuavant,àVolkswagen.
Noussommesaujourd’huidansun
mondedeprofondeincertitude,
d’abordcaractériséparuneabon-
danced’opportunitésoùsontpoten-
tiellementremisencausejusqu’aux
modèlesmathématiquesquifon-
daientnosorganisationsetnosassu-
rances.Alorsquelesentreprises
sontdepuislongtempshabituéesà
planifier,budgéter,provisionnerdif-
férentsscénariosderisques«proba-
bles»pourleursprojets,ilfautaussi
envisageraujourd’huidesscénarios
«castastrophe».Ilfauttesterleur
capacitéderésilienceetleurconti-
nuitéd’exploitationdansdesenvi-
ronnementstellementstressésque
lesresponsablesopérationnelsn’ont
pasenviedelesenvisager…C’estau
riskmanagerdetravaillersurces
scénariosetdelesquantifieravecles
opérationnels.C’estdifficilecarc’est
quelquepartdelaschizophrénieà
l’étatbrut.Maisc’estaussilecœurde
notremétier.
Quelestvotremessageaux
riskmanagerspour2017?
Lesriskmanagersdoivent
aujourd’huisortirdeleurcoquille
etavoirconfiance.Euxaussidoi-
ventprendredesrisquesets’enga-
ger:leurcontributiondevaleur
dansl’entrepriseestimportanteet
lesdirectionsgénéralessontdésor-
maisprêtesàlesécouter,carelles
ontintégréqu’avecleriskmanage-
ment,ellespeuventoseravecassu-
rance.Mais2017estuneannéecru-
ciale,celleduvirage:c’est
maintenantquecelasejoue!Atten-
tion,ilnousfautaussigarderles
piedsdanslaboue:lesquestions
stratégiquesnedoiventpasfaire
oublierlesgrandsrisquesopéra-
tionnels.Cen’estpasparcequeles
entreprisessedigitalisentqu’elles
neprennentplusfeu!
n
BrigitteBouquot.
PhotoElodiePetit
l
Lesriskmanagersdoiventparticiperàlatransformationdigitaledesentreprises.
l
Ilsdoiventserepositionnercommeunconseilstratégique.
Lesdirections
généralesontintégré
qu’aveclesrisk
managers,elles
peuventoser
avecassurance.
CASD’ÉCOLE
JulieLeBolzer
Galvaudé,leterme«transversa-
lité»?Surleterrain,entoutcas,
lacollaborationtransversale
prendtoutsonsens.Ets’impose
commelapierreangulaired’une
gestiondesrisquesperformante.
ChezBureauVeritas,ladirection
juridique,risquesetconformitéa
toujourstissédesliensétroits
aveclesdirectionsopérationnel-
lesenvued’unecartographiedes
risquesleplusglobalepossible.
Depuispeu,touteslesfonctions
support,dontlesressources
humaines,sontégalementasso-
ciéesàcettedémarched’identifi-
cationdespointsdevigilance.
«Notreobjectifétantdecouvrirun
universdesrisquesà360degrés,
nousavonsinvitétouteslesbusi-
nessunitsdel’entreprise,ycom-
prislesressourceshumaines,à
établirleurpropreriskmap»,
expliqueOlivierCatherine,
directeurjuridique,risqueset
conformitédeBureauVeritas.
Plansdesuccession
Enconjuguantl’expertisedes
riskmanagersaveccelledes
domainesfonctionnels,l’entre-
prisedisposed’unecartographie
exhaustiveainsiquedesmoyens
demodéliserlesrisques.
«Mon
équipeaidentifiélesrisquesRH
lesplusimportants.Tandisque
l’équiped’Olivierafournilescom-
pétencesetlesoutilspermettant
d’évaluerleurprobabilitéd’occur-
renceetleursimpacts,notam-
mentfinanciers,pournotreorga-
nisation»,
préciseXavier
Savigny,DRHGroupedeBureau
Veritas.EntreautresrisquesRH
misaujouren2012figuraientles
RiskmanagementetRH:
unbinômestratégique
chezBureauVeritas
Pourunecartographie
globaledesrisquesde
l’entreprise,lerisk
managertravaillede
concertaveclesopéra-
tionnelsmaisaussiavec
lesfonctionssupport.
ASSURANCE
LaurentThévenin
@laurentthevenin
C’estunequestionquiseposecha-
queannéeavecunpeuplusdeforce.
Lestarifsdel’assurancedesgrands
risquespeuvent-ilsdescendre
encoreplusbas?Alorsquelesprix
étaientdéjààlabaissedepuisune
douzained’années,lesrenouvelle-
mentsdeprogrammesdu1
er
janvier
dernierontunenouvellefoisgloba-
lementétéàl’avantagedesentrepri-
ses.
«Enmoyenne,surl’ensembledes
branches,lesréductionstournent
autourde5à10%.Mêmesurlesflot-
tesautomobiles,pourlapremièrefois
depuisdixans,lemarchéeststable,
voirebaissier.Seulel’assurance
fraudefaitexception,avecunetension
surlesprix»,
décritFabrice
Domange,présidentdudirectoire
deMarshFrance.
Atoniedel’activité
«Avecdesoutilsquipermettentd’être
toujoursplusprécisdansl’analysedes
risques,lemarchéestencorecapable
degénérerdesbaissessignificatives,
pouvantallerjusqu’à–20ou–30%,
saufcasparticulier,commeunrisque
sinistré,parexemple»,
constateJean
Rondard,enchargedesactivités
IARDchezGrasSavoye.Auplansec-
toriel,ilrestetoutefoisdes
«points
durscommelapharmacieoulachi-
mie»,
préciseFrançoisLeduc,direc-
teurgénéraladjointdeVerspieren.
Entreuneoffred’assurancetou-
joursbiensupérieureàlademande
etunesinistralitéplutôtcontenue,
lesassureurspouvaientdifficile-
mentjustifierdesredressements
tarifairesgénéralisés.Parailleurs,
l’activitén’apasétédébordantenon
plus.«
Ilyaeudeuxfoismoinsde
grosappelsd’offresquel’annéepré-
cédente
»,ajouteFabriceDomange.
Beaucoupd’entreprisessécurisent
aussileursprogrammesviades
accordspluriannuels(LTA),cequi
limitelenombred’affairesremises
enjeu.
«Cequim’inquiètebeau-
coup,c’estlaréductiondelatoileéco-
nomiqueenFrance,entrelesnom-
breusesfaillites,lesrachatsdebelles
entreprisespardesgroupesétran-
gersetlefaitqueletissuindustrielne
sedéveloppepas.Celafaitdonc
moinsdematièreassurable,surun
marchéoùilyadéjàbeaucoup
d’intermédiaires»,
ajouteHervé
Houdard,vice-présidentetdirec-
teurgénéraldeSiaciSaintHonoré.
Danscecontexte,lesopérateurs
d’assurancesesontsurtoutatta-
chésàdéfendreleurspositions.
Celadit,
«pasmaldecomptestrès
sinistrésonteudesdifficultésdeplace-
mentdedernièreminute.Noussom-
mesentraindetoucherunpointbas
surbeaucoupd’affaires»,
souligne
ThierryVanSanten,directeurgéné-
rald’AllianzGlobalCorporate&
Grandsrisques:lapression
surlesprixresteforte
Lemarchéenest
àsa13
e
annéed’affilée
debaissedesprix.
Assureursetcourtiers
nes’attendentpasàun
retournementàcourt
terme.
Enmoyenne,surl’ensembledesbranches,lesréductions
tournentautourde5à10%.
PhotoShutterstock
«Ilyaunreversde
médailleàcette
compétitivitédans
lestarifs.Larelation
entreassuréet
assureurpeutse
tendre.»
FRANÇOISLEDUC
directeurgénéraladjointde
Verspieren
plansdesuccessionpourcha-
cundes3.000postesclefsde
l’entreprise.DRHGroupeet
DRHdesbusinessunitsont
œuvrédeconcertafind’identi-
fierun,voireplusieurssucces-
seursàcesprincipauxpostes.
«Cetteannée,84%dessucces-
sionsquenousavionsprévuesse
sontréalisées.Al’originedecette
stratégieRH,ilyal’identification
d’unefailleetsaquantification,
orchestréesconjointementparles
équipesrisquesetRH»,
pointele
DRHGroupe.
Luttecontrelacorruption
AlorsquelaloiSapinII,quiviseà
luttercontrelacorruption,pré-
voitpourcertainesentreprises
lamiseenplaced’unpro-
grammedeconformité,le
binômeriskmanager-ressour-
ceshumainesvadenouveau
montreràquelpointileststraté-
gique. «La“compliance”est
notrecœurdemétier.Au-delàde
l’accompagnementdenosclients
surcesujet,nousnousattachons
àcequenotreorganisation,elle-
même,soitenconformitéavecla
loimaisaussiavecnosréférences
internes»,
rappelleXavierSavi-
gny.Chacundes70.000collabo-
rateursdeBureauVeritas,
groupeimplantédans140pays,
doit,parexemple,suivreunpro-
grammed’e-learningsurlacon-
formitééthique.
«Quelesalarié
soitauMozambique,enAustra-
lie,auxEtats-UnisouenFrance,
etquelquesoitsonniveauhiérar-
chique,ilesttenudesuivrece
moduledeformation
[traduiten
16langues,NDLR]
portantsurla
corruption,laconfidentialité,le
respect,etc.»,
détailleOlivier
Catherine.Pourledéploiement
decetoutil,RisquesetRHont
unefoisdeplustravailléconjoin-
tement,etc’estladirectiongéné-
ralequiadonnél’impulsion.
«L’implicationdenotreCEOest
unélémentclefdelaréussitedela
transversalitéàtousleséche-
lons»,
conclutXavierSavigny.
n
SpecialtyenFrance.
«Lesassureurs
fontdésormaispreuved’unappétitun
peuplussélectif.Surcertainsrisques
unpeudifficiles,ilavraimentfallu
allerleschercher!»
confirmeRobert
Leblanc,PDGd’AonFrance.Autant
designesévidemmentscrutésde
près…Pourautant,personnenese
hasardeencoreàpronostiquerun
prochainretournementdeten-
dance.«
Lemarchéestunpeudans
unentre-deux,avecdeslignesàla
baisseetdesréactionsspécifiques.Ila
globalementenviedecroître,maisil
estconfrontéàdesdifficultésenter-
mesderentabilité»,
observeMat-
thieuCaillat,directeuradjointdela
souscriptionetdirecteurFrance
d’AXACorporateSolutions.
Davantagedeservicing
Pourl’heure,lesentreprisesont
donc,dansl’ensemble,encorela
mainpourobtenirdebonnescondi-
tions.Maispourcertains,elles
auraientintérêtàbienpeserlepour
etlecontreavantdesemontrertrop
gourmandes.
«Ilyaunreversde
médailleàcettecompétitivitédansles
tarifs.Larelationentreassuréetassu-
reurpeutsetendre.Encasd’unépi-
sodedesinistralitélourde,cedernier
imposeraunerenégociation»,
souli-
gneainsiFrançoisLeduc.
Silesprixdel’assurancesont
aujourd’huitrèsintéressantspour
lesentreprises,AIGFranceditavoir
«uneactivitésoutenuedanslamise
enplacedecaptivesd’assuranceoude
solutionspermettantunerétention
plusélevéedelasinistralitédefré-
quence»,
parexemplepourlesflot-
tesautomobiles.
«Nousoptimisons
lagestiondurisqueglobalpour
l’assuré»,
expliqueChristophe
Zaniewski,sondirecteurgénéral.
Au-delà,lesassureursseretrouvent
àremplirdeplusenplusdemis-
sions.
«Aveclesexigencesrenforcées
deconformitéetdemaîtrisedurisque
auniveaumondial,ilestclairquele
servicingvaprendreunedimension
croissantedansl’assurance»,
indi-
queMatthieuCaillat.
n
LesEchos
Mercredi1
er
février2017
SPÉCIALGESTIONDESRISQUES//
35
CécileDesjardins
@DesjardinsCecil
E
tc’estreparti!L’année2016a
étémarquéeparuneremon-
téedes«catnat»,oucatastro-
phesnaturelles,àtraverslemonde.
Ainsi,aprèstroisannéesrelative-
mentcalmes,lesinondations,trem-
blementsdeterre,oragesdegrêle,
ouragansetautresévénementsont
causé175milliardsdedollarsde
dégâtsl’anpassé,entraînantlamort
deprèsde10.000personnesdansle
monde,enquelque750événements
(selonleréassureurallemand
MunichRe).
Lacatastrophelapluscoûteuse?
LeséismedeKumamoto,auJapon,
le16avril,avecunefacturesupé- rieureà20milliardsdedollars.La
secousseitaliennedumoisd’aoûta
entraînélamortdeprèsde300per-
sonnesetprovoqué5milliards
d’eurosdedégâts.Enfin,laFrance
n’apasétéépargnée,notamment
parlesinondations.
«L’événement
dejuin2016enrégionparisiennea
permisd’améliorerlaprisedecons-
ciencedugrandpublicetdesentrepri-
sesmaisuneétudeOCDEde2013-
2014avaitdéjàfortementattiré
l’attentiondespouvoirspublicsetdes
décideursenchiffrantàenviron
30milliardsd’euroslesdommages
directsqu’entraîneraitunecrue
majeure–d’ordrecentennal–dela
Seine»,
indiqueJeanChevalier,ingé-
nieurspécialisteinondationpour
l’OpérationdeParischezFMGlobal.
Defait,leniveauatteintenjuinder-
niern’étaitquede6,20mètres,con-
treunniveauderéférenceen1910à
8,62mètres.
«Cettecrueétaitdetype
vingtennale,soituneprobabilitéde
l’ordrede5%chaqueannée(dernière
référenceen1982),maisonattendtou-
joursla“vraiecrise”centenale:sapro-
babilitéestestiméeàenviron1%cha-
queannée,sansquel’onpuisse
augurerdecequedonnerontne
serait-cequelesprochainsmois…»,
expliqueJérômePicard,manager
ingénieriedecomptespourl’Opéra-
tiondeParischezFMGlobal.
Leréchauffementencause
Defait,quoiqu’onendiseactuelle-
mentoutre-Atlantique,lesexperts
s’accordentàpenserquelesévéne-
mentsvontsemultiplier,enlienavec
leréchauffement.
«Unréchauffe-
mentclimatiqueau-dessusde1,5°C
accentueraitfortementlesaléascli-
matiques,telsquelesvaguesdecha-
leuretlamontéedeseaux»
,rappelait
récemmentAxelTheis,membredu
directoired’AllianzSE.Ilyaquelques
semaines,l’étudemenéeenamont
duForuméconomiquemondialde
Davosaaussibraquélesprojecteurs
surlesujet:lesépisodesclimatiques
extrêmesetlescatastrophesnaturel-
lesseclassentactuellementparmi
lescinqpremiersrisquesenmatière
d’impactetdeprobabilité.
«Lescon-
séquencesdurisqueclimatiquesont
supérieuresàtout.C’estunrisquesys-
témiquequ’ilnousfautimpérative-
mentmaîtriser»
,estimelaprési-
dentedel’Amrae,BrigitteBouquot
quijugeque
«leriskmanagementest
l’unedesforcesquipeutfaireavancer
lesujet,auniveaumondial»
.Carce
sontlesentreprises–etlesassureurs
–qui,finalement,feraientlesfraisde
l’inaction.
«Nerienfairecontrele
changementclimatiquepourrait
représenterunepertede5à20%du
PIBmondial,alorsquelecoûtdes
politiquesd’adaptationetd’atténua-
tionnécessairesreprésenteentre3,6et
9%decemêmeindice»,
affirme
ThierryFornas,présidentetcofon-
dateurdelasociétéspécialisée
EcoAct.Lecalculestsimple.
n
ENJEUX/
Lafactureliéeauxcatastrophesnaturellesestrepartie
àlahausseen2016.Lesévénementsclimatiquessontdésormaisclassés
parmilesrisqueslesplusimportants.
Versunemultiplication
descatastrophesnaturelles
CYBER
Classéaudeuxièmerangdes
préoccupationsdesentreprises
françaisesselonleBaromètre
desrisquesd’AGCS,lecyberris-
quen’enfinitpasdecroître,
d’annéeenannée.Enimpor-
tance,commedanssapalette
deproblématiques:ilenglobe
aujourd’huinonseulementles
virus,lepiratage,l’espionnage
etlevoldesdonnées,maisaussi
lesrisquesditsde«ransom-
ware»(voirencadré).Selonles
professionnelsdelacybersécu-
rité,lamenacen’estpasprêtede
setarir:lescybercriminelsont
toujoursunelongueurd’avance
surlesentreprises.Ilsmettent
enplacedesmalwaresdeplus
enplusefficacesetdifficilesà
détecter.
Defait,uneétuderécentede
EYrévèleque57%desentrepri-
sesontdéjàconnuunincident
enmatièredecybersécurité.
48%citentlescontrôlesde
sécuritéoul’architecture
commelesplusgrandsdomai-
nesprésentantdesvulnérabili-
tés.Uneentreprisesurdeux
estimeêtreenmesurededétec-
terunecyberattaquecom-
plexe…maislesétudesmon-
trentqueletempsdedétection
d’uneinfections’élèveen
moyenneà469joursenEurope
etauMoyen-Orient!Etsil’on
creuseunpeu,latrèsgrande
majorité(86%)desentreprises
reconnaissentqueleursystème
d’informationnerépondpas
pleinementauxbesoinsen
matièredecybersécurité,etce
malgrédesinvestissements
jugés«importants».
Nouveauxenjeux
CesontcertainementlesPME
quiontleplusàcraindre:les
piresdangerssontceuxqu’on
neredoutepasetlesentreprises
demoinsde250millionsde
chiffred’affairesclassentleris-
que«cyber»au66
e
rangde
leurspréoccupations.
«L’impactd’unincidentgrave
peutpourtantserévélerbeau-
coupplusdommageablepource
typed’entreprises»,
noteAGCS.
Maislescybercriminelsdis-
posentaujourd’huid’unnou-
veauterraindejeu:lesobjets
Unemenace
quicontinue
deprogresser
L’année2016aété
marquéeparl’explosion
des«logicielsderançon».
Lesresponsables
desrisquesdoivent
aujourd’huisepencher
surlesobjetsconnectés
etsurlesquestionsde
protectiondesdonnées
personnelles.
Kumamoto,auJapon,aététouchépardeuxséismesparticulière-
mentdestructeursles14et16avrildernier.
PhotoKazuhiroNogi/AFP
Commentsesaisirdurisqueclimatique?
D
idierLivionousexplique
commentréduire,concrète-
ment,saproductiondegazà
effetdeserreetdiminuersonimpact
surleréchauffementclimatique.
Lesentreprisesappréhendent-
ellesaujourd’huilerisque
climat?
C’estassezrécent.Lesentreprisesse
sontsaisiesdelaquestionilyacinq
ouseptans,parlapetiteportedes
bilanscarbone.Laplupartdes
grandsgroupesontaujourd’hui
biencomprislaquestion,etsesont
dotésdestratégiesRSEdequalité,
maislepassageàuneactiontrès
déployéeestencoredifficile.Rares
sontaujourd’huilesentreprises
qui,commeMcDonald’s,SEB,
Gecina,ontréellementtraduitdans
l’actionquotidienne,avecl’opiniâ-
treténécessaire,lesorientations
souventclairesdeleursstratégies
RSE.Ellessontpeut-êtreune
dizaineenFranceàavoirunetelle
exigence.Maiscellesquiontmisen
placedevraisplansopérationnels,
transformateursdeleurspratiques
professionnelles,ontaujourd’hui
desrésultatsextrêmementimpor-
tants.Ilsmontrentqu’ilestpossible
deréduiredansdesproportions
importantes,etsansbaissed’acti-
vité,leursémissionsdegazàeffetde
serredirectes,maisaussienagis-
santsurleurpérimètrederespon-
sabilitélepluslarge(«scope3»).En
analysantleursrésultats,ilya
mêmedequoiêtreoptimistesurla
façondontnotreéconomiepeutse
décarboner.McDonald’sFrance,
parexemple,estparvenuàréduire
de43%sesémissionsdegazàeffet
deserresurle«scope2»(l’entre-
priseetlesélémentsdecontact
directs)etde10%surle«scope3».
Ilsontnonseulementtravaillésur
l’ensembledeleurchaîned’activité
etleursfilièresagricoles,maisaussi
modifiélespratiquesquotidiennes
enrestauration.Ilstravaillent
aujourd’huisurl’évolutiondespra-
tiquesdeconsommationetde
déplacementsdeleursclientspour
réussiràparveniràmoins20%en
2020surle«scope3»!
Quellessontlesmesures
concrètesquipeuventêtre
prises?
Ilyadeuxniveauxdemesures.Cha-
queentreprisedoittoutd’abord
écriresaproprestratégie
«2degrés»à5,10et20ans–carilne
fautpass’imaginerquetroisans
suffirontpourdécarbonerson
modèleéconomique!Ilfautfairele
lienentreledéfipourl’humanité,
quereprésententleclimat,les
objectifsetlesavancéesdel’entre-
prise,parétapes.Attention,ilne
s’agitpas,àchaqueétape,defixer
desobjectifsdecommunication
approximatifs:ilfautdéfinirpréci-
sémentetscientifiquementceque
l’entreprisevaengagerconcrète-
ment.Où?Quand?Comment?
Avecquelinvestissement?Concrè-
tement,ilfautétablirlesréductions
degazàeffetdeserrequipeuvent
êtreobtenuesetparquelsmoyens:
réductiondesaconsommation
d’énergieouévolutionversdes
énergiesrenouvelables,modifica-
tiondelapolitiquededéplacement,
renouvellementdesaflottedevéhi-
cules,formationspourfaireévo-
luerlemodedeconduitedesescol-
laborateurs.Ilfautévaluer
clairementlesdélaisetlecoûtdes
évolutions.Laprécisiondelafeuille
derouteestindispensablepour
qu’ellesoitensuitesuivie.
Enparallèle,l’entreprisedoitmet-
treenplaceunoutildepilotageet
d’animationdesprogrèsquoti-
diens.Pourtenirsesobjectifsàlong
termeetmenerunetransitionéco-
logiquemassive,ilfautchangerles
pratiquesprofessionnellesauquo-
tidien.Celan’estpossiblequesil’on
disposed’unoutildesuivipréciset
fiable,quifasselelienentrela
mesurepermanentedesrésultats,
lesactionsmisesenœuvreetdes
tableauxdeborddepilotageaux
différentsniveauxdel’entreprise.
Qu’est-cequicoduitlesentre-
prisesàévoluersurcessujets?
Danslaplupartdesentreprises,un
projet«climat»entraînelespre-
mièresannéederéellesécono-
mies.Onpeutrapidementréduire
laconsommationd’énergieetles
coûtsd’exploitation.Disonsquesur
les3ou4premièresannées,le
retoursurinvestisse
ntest
important.Dansuneseconde
phase,leniveaudeseffortsdoitêtre
plusimprtant.Leretoursurinves-
tissementpeutêtremoindre.C’est
alorsqueseposentvéritablement
pourl’entrepriselaquestiondu
changementdemodèleetcelle,
stratégique,delaresponsabilitéde
l’entrprisevis-à-visdelasociété
civile.Ilnes’agitpasdefairedans
lesbonssentiments…Misderéali-
serque,sanschangement,le
modèleéconomiquedel’entreprise
risqud’êtreremisencauseàl’hori-
zonde10ou15ans,parcequeles
habitudesdesconsommateurs
évoluentvite,quelapressiondes
ONGestforte,souventàjustetitre,
ouquedesressourcesefontrares.
Lesgoupesquiplanchent
aujourd’huisurcessujetsvont
dégagerunecompétitivitéconsidé-
rablavecunretoursurinvestisse-
menttrèsfort.Ils’agitdonc,parl
RSE,degarantiràmoyenetlong
termlasurvieetlacompétitivité
desonmodèleéc
omique!
Proposrecueillispar
C.De.DR
INTERVIEW
DIDIERLIVIO
Associé
ResponsabledeDeloitte
DéveloppementDurable
L’annéedes«ransomwares»
Pluslapeined’enleverlesenfants,ilsuffitaujourd’huide
bloquerlesdonnées,vitalespourlaplupartdesentrepri-
ses(etmêmedesparticuliers),pourréussirdanslacrimi-
nalité,commel’amontrécetteannéelesuccèsdes«ran-
somwares»,ou«rançongiciels»,quibloquentl’accèsaux
donnéesdel’entreprise…jusqu’àpaiementd’unerançon.
«Ilyaeuunevéritableexplosiondecesattaquesen2016.
Toutlemondeaujourd’huiestexposéàdestentatives.Elles
peuventparfoisréussircarceslogicielssontdeplusenplus
performants»,
expliqueFrançoisBeaume.Lenombrede
ceslogicielsmalveillantsauraitaugmentéde40.000%
entre2015et2016.
«C’estlacatégoriedemalwarelaplus
agressiverécemmentobservée.Lescybercriminelsontréali-
séqueleurretoursurinvestissementestbiensupérieurà
d’autrestypesd’attaqueset,enraisondumanquedecolla-
borationentrelesautoritésdesdifférentspayseuropéens,
ilsnecourentpasbeaucoupderisquesàlesdiffusersurune
grandeéchelle»,
noteFireEye.UneétudedeKaspersky
Labrévèle,parailleurs,qu’untiersdesdirigeantsvisés
auraitacceptédepayerdansl’espoir–généralement
vain–,derécupérerleursdonnées…Lesujetaprisune
telleimportancequedenombreuxacteursdelasécurité
informatiquesesontmobiliséspourproposerinforma-
tionetprotections,souventgratuites,collaboranttant
entreeuxetqu’aveclespouvoirspublics.
connectés.Moinsprotégés
encorequelessystèmesclassi-
ques,cesderniersdevraient
êtrequelque30milliardsd’icià
2020.Etcesontautantdepor-
tespourattaquerlessystèmes.
C’estainsiviadescamérasde
vidéoprotectionquelessites
Twitter,SpotifyetNetflixontété
attaquésendécembredernier.
«Lamultiplicationdesobjets
connectésetleurmanquedepro-
tectionintrinsèqueactuelenfont
unebombequ’ilnousfaudra
traiterdanslesprochaines
années»,
estimeFrançois
Beaume,responsabledela
commissionCyberrisqueau
seindel’Amrae.
Enfin,ilnefautpasoublier
aujourd’huilerisqueréglemen-
taire,liéàlanouvellelégislation
enmatièredeprotectiondes
données:lefameuxRGPD
(Règlementgénéralsurlapro-
tectiondesdonnées)entreraen
vigueurenEuropele25mai
2018avec,encasdemanque-
ment,dessanctionspouvant
atteindre4%duchiffred’affai-
resannuelmondialpourun
maximumde20millions
d’euros.
«Personnen’est
totale-mentcompliantaujourd’hui.Il
resteentre1anet1anetdemi
poursemettreenconformité,
d’unpointdevuestrictement
réglementaire»,
estimeFran-
çoisBeaume.
«Cerèglement
prôneune“autoresponsabilité”
desentreprises.Ellesdoiventdès
maintenantréfléchirauxpro-
cessliésàlaprotectiondesdon-
néesàcaractèrepersonnel,etce
dèslaconception,puischiffrer
cesdonnées,leslocaliser,lestra-
cer…»
indiqueMichaëlBittan,
associéleaderdesactivités
CyberRiskServiceschez
Deloitte.Unnouveauchantier
quivamobiliserplusd’unrisk
manageren2017,enlienavec
lesspécialistesinformatiques
etjuridiquesbienévidemment,
maisaussiaveclesresponsa-
blesdelastratégieo
udesres-
sourceshumaines.—
C.De.«La
multiplicationdes
objetsconnectés
etleurmanquede
protectionen
fontunebombe
qu’ilnousfaudra
traiter.»
FRANÇOISBEAUME
responsabledela
commissionCyberrisque
auseindel’Amrae
stimeLoïcLeRoy,direc-
lagestiondesrisques,de
etducontrôleinternedu
eSoLocalquiajustement
netellecriseàl’automne
erquandunepartiedeses
nnairesarefusédevoterle
derefinancementdugroupe.
sl’urgence,carnousétionspré-
ésàdesscénariosmoinsviolents,
savonsmisenplaceuncomité
pilotageadhoc,constituéd’inter-
cuteurspertinents,quiseréunis-
itenm
odeprojet,deuxfoisparemaine,
autourduComex.Ce
omitéapilotéàlafoislesactionsde
fond–relationsaveclesprêteurset
lesactionnaires,notamment–etla
communicationnécessaire.»
Unrisquedesurvie
Lerisquefondamental,c’esttout
simplementlamortdel’entreprise.
Oncomprendquelesinterruptions
d’activitésoientaupremierrang
desgrandespréoccupations(voir
ci-contre)desrisksmanagersinter-
rogésdansleBaromètredesrisques
annueld’AllianzGlobalCorporate
&Specialty(AGCS).Devantleris-
que«cyber»(2
e
enFrance,3
e
dans
lemonde),ouencorecelui,dit«cat-
nat»,desubirunecatastrophe
naturelle(au4
e
rang).Maisilest
vraiquecesdeuxrisquescondui-
senttoutdroitaupremier…Lesris-
questraditionnels?Sansêtre
oubliés,ilssemblent,désormais,
maîtrisés.
«Depuisplusieurs
années,onvoitreculerlapréoccupa-
tionsurlesrisquestraditionnels,
commel’incendieetlesexplosions,
parcequeleriskmanagementsurces
risques-làs’estnettementamélioré»,
constateThierryVanSanten,direc-
teurgénéralgénérald’AllianzGlo-
balCorporate&Specialty(AGCS)
enFrance.
Maisladisparitiondel’entreprise
peutaussivenir,aujourd’hui,dela
«transformation»del’économie:
digitalisation,ubérisation,etc.
Quelsquesoientlestermes
employés,lesresponsablesontpris
consciencedelafragilitédusys-
tèmedanslequelilsévoluent.C’est
biencela,lerisquede«développe-
mentsdemarché»quiapparaîtau
deuxièmerangmondialdesgrands
risques(31%,troisièmerangen
France):unpeuramasse-tout,le
termeregrouperait,selonAllianz,
les
«inquiétudessurlesimpactsde
marchésvolatilsoustagnants,d’un
contextepolitique,d’opérationsde
fusion-acquisition,d’uneplu
grandeconcurrenceoudeladigitali-
sationcroissante».
Auxriskmana-
gersd’alerteretd’accompagnerla
transformationdeleurorganisa-
tion.C’estunnouveaurôle,non
assurablemaisassurémentstraté-
gique,oùilleurfautaujourd’hui
démontrerleurplus-value.
(1)
Associationpourlemanagement
desrisquesetdesassurances
del’entreprise.
nstratégie
.
esàlapapa.
’estplusde
enirlerisque.
ivresil’entre-
trouveaucentred’un
cataclysme.
«Lesentre-
ventsetenirprêtesàtra-
ecrisemajeuredenatureà
périlleuractivité,voireà
mourir.Cyberattaques,
ment,environnement,etc.,
sespeuventêtredetous
.36
|
.
de
uvés,
la
des
ts,nesont
alité.
hui,aucun
catastrophe
êtreécarté.
R/
ES
14/03/2017
Archive CommercialRisk
http://www.commercialriskonline.com/archive/?fwp_search_input=amrae&fwp_date_range=20170101%2C20170314&fwp_per_page=25&fwp_sort=date_desc2/4
havenotbeenparticularlyhighandmost insurersand reinsurers in the
internationalmarketare stillboosting their combined ratiosandprofits
with reserve releases,albeitata…
FermaandCRE launch
EuropeanRisk
ManagementAwards
2017
ByBenNorris onMarch 1,2017
AssociationNews,
Insurance,News,News,RiskManagement,RiskManagement
Profession
Followinga successful inauguralevent lastyear,FermaandCommercial
RiskEuropearedelighted toannounce the launchof the secondEuropean
RiskManagementAwards.Culminating inanawards ceremonyandgala
dinner inLondonon6November2017, thisyear’sawardswillonceagain
rewardexcellence in riskand insurancemanagement,aswellasbestin
classperformanceatkey service…
Frenchriskmanagers
continuesupportof
Africancolleagues
ByAdrianLadburyonFebruary 16,2017
AssociationNews,
News,RiskManagement,RiskManagementProfession
French riskmanagementassociation
AMRAE continues its investment in support
of thegrowingFrenchspeakingAfrica risk
management communityas itheld its thirdFrancophoneClubRisk
Managementdayat itsannual conferenceat the startofFebruary in
Deauville,Normandy.TheFrancophoneday takesplace immediately
before the startof themainAMRAE conferenceand isdesignedasa
platform…
FermaandIfrimastep
upcampaign todefend
captives toOECD
ByAdrianLadburyonFebruary 13,2017
AssociationNews,
Captives,Captives, InternationalProgrammeNews,Legal&
Regulation,News,News,RiskManagement
TheEuropeanand international risk
management communityhas invitedPascal
SaintAmans,directorof the centre for taxpolicyandadministrationat the
OECD, toameetingat theRIMS conference inApril to furtherexplainwhy
captive insurance companiesarenot corporate taxdodgingvehiclesand
should thereforenotgetdragged into theBaseErosionandProfitShifting
(BEPS) initiative.BEPS refers…
AMRAEon trackas
cyber topsagendafor
2017:Bouquot
ByAdrianLadburyonFebruary 13,2017
AssociationNews,
Cyber, Insurance,News,ProductLines,RiskManagement,Risk
ManagementProfession
14/03/2017
Archive CommercialRisk
http://www.commercialriskonline.com/archive/?fwp_search_input=amrae&fwp_date_range=20170101%2C20170314&fwp_per_page=25&fwp_sort=date_desc1/4
ShowingResults:18
Show 25
Sortby Date (Newest)
CommercialRisk
launchesnewweb
platform
ByBenNorris onMarch8,2017
Insurance,News,News,
RiskManagement
Asmany readersofCommercialRiskEurope
struggle toprotect their companies from
cyber risk, it isworth remembering that
perhaps thebiggest riskofall isnotkeepingupwith theopportunities
offeredby technology.AsAMRAEpresidentBrigitteBouquotpointedout
at theassociation’s recentannual conference,advances in technology
createopportunitiesaswellas risks.Thebiggest…
Cyberset tobecome
numberonepurchase
forcorporates
ByStuartCollins onMarch8,2017
Cyber, Insurance,News,
News,ProductLines,RiskManagement
Cyber insurance is likely tobecome the
singlemost important insurancepurchase
formost large corporates,according to
LucienMounier,a cyberunderwriteratLloyd’s insurerBeazley.He
predicts that standalone cyber insurancewillbecome thebackboneof
many corporate insuranceprogrammes, rather than justanextension to
traditionalpropertyand casualty coverages. “Companiesarebecoming
moredependentondata…
AlliedWorldfast‑
tracks towards truly
globalplayerstatus
ByAdrianLadburyonMarch8,2017
Insurance,News
CommercialRiskEuropeeditorAdrian
Ladburydiscussed the stateof the insurance
marketwithEnricoBertagna, seniorvice
presidentofbusinessdevelopmentatAllied
World,during the recentAMRAE conference inDeauville,Normandy.This
yearwillbe toughagain for international insurersand reinsurers,which
willhave to tightlymanage theirunderwriting strategyor riskdipping into
lossesas signsof…
Watch those
accumulationsor
profitswillbe
damaged:Puls
ByAdrianLadburyonMarch8,2017
Insurance,News
Thevastmajorityof international insurers
havedone surprisinglywell todeliver
reasonableprofits to investorsduring the stubbornly softandhyper
competitivemarketof thepast fewyears.Admittedly, catastrophic losses
5
AMREA2017:
POST-CONFERENCEREPORT
“Riskmanagersneedto
helpmanagementto
thinkabouthowwhat
isseenasa riskcanbe
transformed intoatrue
opportunity”
Thiscreatesanopportunity for risk
managers to stepupandbecomea risk
leader indigitalisation.“Auditcommittees
andexecutivecommitteeshavenew
expectationsof the riskmanager,”
d’Harcourt says.“Theyarebeingasked to
thinkahead,bemoreproactive,and tobe
linked to the strategy,whichwasnot really
thecasebefore. Inow see thechangeof risk
managersbeingasked tocontributeandgive
theiropinionondigital initiatives.Some
clientsarenow involving the riskmanager
in strategicplanning, so that is thenext
challenge for the riskmanager.”
Digitalisationwillalso transform the
insurance industry,although industry
leadersexpect thehuman impact to remain
crucial for the foreseeable future,especially
in the tailor-madeofferings to largerclients.
CorinneCipiere,deputyCEO forFrance
and regionalhead formarketmanagement
(Mediterranean region)atAGCS, says
everything isgoing tobequicker,closer
to theclientandmorepersonalised.
“Even though therewillbe swifterand
easier solutions, it is stillgoing tobeabout
personalisingand this iswhere insurers
canbringvalue,bygoingdeeper into the
company,what its specific risksareand
making sureyou reallydesignacover that is
fit forpurpose.”
Chubb’scountrymanager forFrance,
NadiaCôté,agreesand says themost
important thing for insurers is tobring
solutions thatare relevant for theclients.
“Twentyyearsago, theclientswere
expectingus tocoverphysicalcomputers
andnow theyareexpectingus tocover the
lossofdataandbusiness interruption linked
to failureof the system.Building relevant
solutions isgoing tohelpus to stayaheadof
thegame in thecomingyears.”
Apart fromdisruption,digitalisation
alsocreatesanother issue for insurers.
ForThierryMasurel,chiefexecutive for
southernEuropeatFMGlobal,aggregates
area realconcern.“My fear isabout the
fact thatwhenyou lookataggregate loss
today,wearemainly talkingaboutnatural
hazards,but in the futureyoumayhavea
cyberattack thatcan touchmanydifferent
clients inmanydifferentpartsof theworld.
So insurancecompaniesneed tounderstand
what thoseaggregateexposuresare.
Whatwe seeasaggregate today ismainly
geographicalaggregatesbut tomorrow that
willbedifferent.”
However, itwillbeextremelydifficult
for the industry tocalculate theiraggregate
cyberexposure.“Todaywhen lookingat
earthquake inCalifornia, insurersaddupall
the sublimits for that specific location.But
ifyoudo that forcyber, that’s theworld, so
wouldyouaddall the sublimitsof theworld?
Then theexposuremightbeabitmore than
whatyouarewilling to insure.Sooneof the
bigquestions insurersneed toask themselves
in the future isaroundunderstanding
thenewaggregateexposures linked to
digitalisation,”Masurelconcludes.
n
OLIVERWILD
AMRAE2017:RISKMANAGERSCHALLENGEDBYNEWRISKS
4
RISKMANAGERSHAVEAN IMPORTANTROLETOPLAY IN
SUPPORTINGTOPMANAGEMENT INUNDERSTANDINGTHE
RISKSANDOPPORTUNITIESOFDIGITALTRANSFORMATION
D
igitalisationwillhavea tremendous
impacton the risk landscapebut
riskmanagerscan support top
management infinding theopportunities
withindigital transformation.
Thiswas theconsensusamong
riskmanagers,brokersand insurers
StrategicRISK spoke toduring theAMRAE
conference.
Mostdelegateswereoptimisticabout
seekingout theopportunitieshiddenbehind
the risksofdigitalisation,althoughGilles
Maindrault,AMRAEboardmemberand
chief riskofficeratLaPoste,notes it ishard
topinpointwhat theseopportunitiesare.
“It’salmostacompulsoryexercise to say
‘yes, thereareopportunities’,but it’svery
difficult to imaginewell inadvancewhat
theseopportunitieswouldbe. I’mnot sure
if,at thebeginningof theiractivities,even
thebigdigitalplayers likeGooglehadaclear
viewonwhat the realopportunities for their
businesseswere.Theycouldnot imagine the
real scaleof their
success.Soit’sevenmore
difficult for traditionalcompanies to imagine
whatnewactivities theycould launch
successfully.All theyknow is that theyhave
toexperimentand try somethingdifferent,”
he says.
OliverWild,AMRAEboardmemberand
groupchief risk, insuranceandcompliance
officeratVeoliaadds riskmanagershavea
critical role in supporting topmanagement
butalsobusinessunitmanagers inusingand
developing tools tobetterunderstand those
HOW DIGITALISATION
WILL SHAPE RISK
AND IN
SURANCErisksandopportunities.
“It’sabouthelping in thedecisionmaking
processandhelpingmanagement to think
abouthowwhat is seenasa riskcanbe
transformed intoa trueopportunity for
theway theymanage theiroperations,and
how theycanbetter serve theircustomers
throughdigital transformation, for
example,”heexplains.
Althoughdigitalisationwillhaveamassive
impacton the risk landscape,FERMA
believes it isprobablynot fullyunderstood
by the riskmanagementcommunityand top
management.
Theassociation’schiefexecutiveTyphaine
Beauperin says there isaneed formore
awareness.“Digitalisation is stillnota topic
regularlydiscussedatboard level,which is
disappointing.Theymoreoftendiscuss the
smaller risks rather than themore strategic
risks likecyber. It’sa real issueand it is
something thatwillhave tochange.”
Agreater focuson the risksof
digitalisation isneeded,especiallynow
thatmanybusinessesare launchingdigital
initiatives
themselves.Atthebeginningof
suchprojects,aproper riskanalysis should
becarriedout,butLioneld’Harcourt,
partnerandco-founderofArengi, isnot sure
thisalwayshappens.
“Digital transformation is somulti-
dimensional, sobefore starting this
transformationprogramme, riskanalysis is
something largeorganisationscoulddoorat
leastcould structureabitmoreefficiently.”
RISK MANAGERS CHALLENGED
BY NEW RISKS
AMRAE 2017:
PHOTOS :BLAISELAVIGNE
14/03/2017
Assureurs,entreprises,RiskManagersetchercheurs collaborentàunemeilleuremaîtriseducyber risque GlobalSecurityMagOnline
https://www.globalsecuritymag.fr/AssureursentreprisesRisk,20170201,68722.html
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Assureurs, entreprises,RiskManagers et chercheurs collaborent àune
meilleuremaîtrise du cyber risque
février 2017parMarc Jacob
Faceauxmenaces concrèteset exponentiellesdu risque cyber, l’ InstitutdeRecherche
Technologique«SystemX» ,Airbus, l’AMRAE, la FédérationFrançaisede l’Assurance (FFA)et
la FederationofEuropeanRiskManagementAssociations (FERMA)ont constituéungroupede
travailetde recherche ennovembre2015pourunemeilleuremaîtrisede ce risquedans les
organisationsprivéesetpubliques.
Audelà d’un travail de recherche et de prospective, ces travaux appliqués, portés par l’IRT SystemX,
visent à bâtir desméthodes opérationnelles d’identification et de quantification de l’exposition d’une
entreprise au risque cyber.
Ils ont également pour objectif d’identifier et de lever les principaux obstacles au transfert de ce risque à
l’assurance.
Les retours d’expériences de groupes industriels pionniers et de leurs Risk Managers dans lamaîtrise du
risque cyber ont permis des avancées significatives enmatière deméthode d’analyse du risque.
S’inspirant des travaux du groupe Airbus, assureurs et Risk Managers ontmis en commun leur expertise
afin de commencer à bâtir unematrice détaillée d’analyse de risques de faits générateurs « cyber » et de
leur couverture d’assurance.
Cette combinaison pourrait devenir une référence en lamatière. La feuille de route 2017 de ce groupe de
travail inédit, est d’ores et déjà arrêtée. Elle aboutira d’ici la fin de l’année à la publication d’un livre blanc
visant à diffuser aussi bien auprès des entreprises que des assureurs, des préconisations opérationnelles
demanagement du risque cyber (identification, quantification, prévention) et des propositions pour
améliorer les conditions de transfert de ce risque à l’assurance.
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60
LaTribunede l’assurance // février2017 // n°221 // unepublication
RISQUESRH
Lanécessaire
approche
globale
Lemodèleéconomiquede lapréventiondes
risquesRHn’estpasencoretotalementabouti
mêmesiassureursetcourtiersdéclinent
desoffresauxentreprises.Étatdes lieux
etperspectivesavec le livreblancde l’Amrae.
C
ommetous lesrisques,
ceuxayanttraitauxRH
peuventgénérerdes
impacts financiers,
réglementaires,d’imageetde
réputation.Quelssontau juste
lesprincipauxrisquesRH?
Ceux relatifsà la santéetà la
sécuritéau travail,aupsycho-
social(harcèlements,discrimi-
nations),aunon-respectdudroit
socialouencoreà l’équilibre
viepersonnelle/vieprofession-
nelle.Maisd’autres,plusrécents,
émergent. Ils sont liésnotam-
mentà lasituationd’aidant,au
vieillissementdelapopulation,
à l’allongementde laduréedes
carrières,àl’épuisementprofes-
sionnel,notammentdes jeunes
évoluantdansdes start-up,et
concernent tous lescollabora-
teursde l’entreprise.
Deplusenplusde sociétésont
prisconsciencequ’unegestion
desrisquesRHefficace,métho-
diqueettransparenteconstituait
un levierdedéveloppement.
L’enquêtede laWorldFedera-
tion forPeopleManagement
Associations(WFPMA)en2012
amontréque les sociétés les
plus impliquéesdans leurGRH
étaientdeuxfoisplusrentables
quecellesquine laconsidéraient
pascommeprioritaire.En2015,
l’Amraeapubliéunpremier livre
blancconsacréà lagestiondes
risquesRH.Cetteenquêteamis
en lumière l’engagementdes
grandesentreprisesen termes
demoyenshumains, logistiques
etméthodologiquespourforma-
liser, suivreetmaîtriser leurs
risquesRH.
«Ellesn’étaient ce-
pendantque20%àêtreconvain-
cuesde l’intérêtde ladémarche
de gestiondes risquespour le
développement et la croissance
de l’entreprise,
fait remarquer
AbdelBencheikh, leprésident
de la commissiondes risques
ParFlorenceDuflot
«Humanistesteen internesessolutions
avantde lesproposerauxclients»
«AuseindugroupeHumanis, lapréventiondesrisquesRH impliquequatre
directions (RH,ressources,communicationetdéveloppementdurable).
Lediagnosticderisqueseffectuépar lecabinetPsya,spécialistede la
préventionetde lagestiondesrisquespsychosociaux,nousaaidésàmettre
enplacenosactions.Surchaquesite,noscollaborateursontaccèsàdes
relaisd’écouteainsiqu’àunserviceàdistancedesoutienpsychologique
gratuit.Nousavonscrééuncomitépluridisciplinairequiregroupenotamment
lemédecincoordinateur, l’assistantsocialetdesgestionnairesdecarrière,deplusnous formonsnosmanagers.
Laqualitédevieautravail (QVT)esttrès importante,raisonpour laquellenousavons instaurédeshoraires libreset
travaillésur l’équilibrevieprofessionnelle/vieprivée.Nousavonsaussiéditédeuxchartesde labienveillanceetdu
management.NotrecontratsantéprévoyanceportéparHumanisprévoyanceestbénéficiaire.Aussi,depuis ledébut
2017,nousproposonsànossalariésdenouveauxservicesdecoachingsur Internet.Noussouhaitonstesteren
interne lessolutions,parexempleuneplate-formedigitale,undispositifd'aideauxaidants,d'écoutepsychosociale,
oudetéléconsultation,avantde lesproposerauxclients.Celanoussemblecohérent.»
ProposrecueillisparF.D.
TEMOIGNAGE
DR
LUDOVICLÉZIER,
DRHgroupeHumanis
Ces petits contrats d’armements qui boostent l’export
lundi30 janvier201717:21
335mots
:CHALLENGESVIP
Cespetits contratsd’armementsquiboostent l’export
Parmi les 20 milliards d’euros de prises de commandes d’équipements mili-
tairesfrançaisàl’exportpourl’année2016,annoncésparJean-YvesLeDrian,
lesgroscontratssetaillentlapartdulion.EnpremierlieulaventedeRafale
àl’Indeetcellededouzesous-marinsàl’Australie-mêmesicecontratn’est
pas encore formellement bouclé. Mais la part des « petits contrats », c’est à
direinférieursà100millionsd’eurosn’estpasnégligeable:ceux-cipèsenten
effetuntotalde3milliardsd’eur .Ainsi,laventeàRiyaddemunitionspour
mortierslourds,pourunmontantde35millionsd’euros,ouencorecelledero-
quettesde68mmpourlesMirage2000indiens(enphoto).Danslesdeuxcas,
unefoislivrés,cesmatérielsserontrapidementmisenœuvresurlesthéâtres
d’opération, respectivementauYémenetauCachemire.
Bolloré snobeNecotrans
Legroupedelogistiquefrançais,quiamandatélabanqued’affairesRothschild
pour piloter une ouverture de capital, a été sollicité par au moins quatre
grandslogisticiensprésentsenAfrique.LegroupeBollorén’enfaitpaspartie.
L’entrepriserechercheunec ntainedemillionsd’eurosetsemontreouverte
aussibienàuneentréedanslecapitalàhauteurde49%qu’àunecessionto-
tale.
Troud’airparisienpourFr metThomasCook
LasociétéBoiloris,enredressementjudiciairedepuisdébutjanvier,chercheà
sedéfairedeses26agencesdevoyagesexploitéesàParissouslesenseignes
Fram, JetToursetThomasCook.Quelque83personnes sont concernées.
Dans lesDeux-Sèvres, lesPMEapprennentàgérer les risques
LeMedefDeux-Sèvreslancecepremiersemestreuneexpérimentationdesen-
sibilisationauxméthodesdegestiondesrisquespourdeschefsd’entreprises
dePMEetETIadhérents.L’antenneGrandOuestdel’associationdesriskma-
nagers(AMRAE)organiseracetravail.Cartographieettechniquesdefinance-
mentdes risques sontaumenu.
↑
24
DIVERS
tendances
Hautdepage
Hautdepage
56
LaTribunede l’assurance // février2017 // n°221 // unepublication
>>
la responsabilitécivile (RC)encouruepar
l’entrepriseassuréevis-à-visde sesclients
àcausedesattaquesdehackersouparun
dénide service.Laviolationdedonnées
ouencoreunecommunicationnumérique
piratéesontégalementgaranties.
Lesoffressemultiplientettiennentcompte
destendancesetattentesdumarché.Celles
privilégiantexclusivementdes solutions
techniquessemblentappeléesàdisparaître.
Mais sur le terrain,oùen sont lesentre-
prises?Desétudes,commecelledurapport
«Risk:Value2016»publiéparNTTCom
Security,soutiennentquemoinsde lamoi-
tiédesentreprises sontprotégéescontre
lesviolationsde sécuritéet lespertesde
données.Enfait,à l’échellemondiale,seu-
lement10%desentreprisesosentadmettre
qu’ellesont fait l’objetd’uneattaque.Et
dans l’Hexagone,40%de
sstructuressont
couvertescontre lesviolationsdesécuritéet
lapertededonnéesetunpeuplusdu tiers
desentreprisesdupaysontcontractéune
policedecyber-assurancedédiée.Problème,
plusde12%desdécideursavouentqueleur
entreprisen’estcouvertecontreaucunedes
deuxmenaces : laviolationde sécuritéou
lapertededonnées.
SENSIBILISATION
L’andernier,uneétude réaliséepar l’Ifop
pourPwCetintitulée«Lemarchédelacyber-
assurance : larévolutioncommencemain-
tenant», remettait lespendulesà l’heure :
moinsde5%desentreprises françaiseset
seulement6%desparticuliersont sous-
critune cyber-assuranceen2015 !Bien
entendu, tout lemonden’estpas logéà la
mêmeenseigne : lesgrandesentreprises
sontbeletbien sensibilisées,alorsque les
TPE-PME sous-évaluentencorece risque.
Pourautant,seloncetteenquête,52%des
entreprises interrogées sedisentprêtesà
souscrirecenouveau typed’assurance.
Enoutre, lesdirigeantssondéss’accordent
sur l’importanceque revêt la couverture
paruneassurancedesrisquesassociésaux
donnéesconfidentielleset stratégiquesde
l'entreprise.89%d’entreeux jugentqu’il
estnécessairedes’assurerpourprotéger les
accèsauxcomptesetmoyensbancairesde
l’entreprise.82%pensentqu’ilest impor-
tantde s’assurer contre le risqued’usur-
pationd’identité sur Internet.Et78%des
répondants jugentqu’ilestprimordialde
secouvrirpourprotéger l’e-réputationde
sonentreprise.
Enfin,seuleuneminoritéd’entreprisesson-
déess’estdéjàvueproposeruneoffrecyber
parleurassureuretseulement33%desdiri-
geantsd’entreprisedisentavoirétécontactés
ausujetd’unesolutiondecyber-assurance.
Enclair, ilrestebeaucoupde travailà faire
pourhisser le tauxd'équipement surun
marchéoù lemarketingde lapeur semble
prendre ledessus.
rationcommemodèled’attaquedumarché.
ITrust intervientenassistance technique
après incident(déterminationde l’origine
de l’incident,réparationdusystèmeetpres-
tationsde
forensics
)etenauditpréventif
dans lecadrede lasouscriptionducontrat
d’assurance,basé sur l’outil IKare. Il s’agit
d’uncomposantdegestiondesvulnérabilités
chargéd’analyserlesréseaux informatiques
encontinuafindedétecter leséquipements
malconfigurés, lesdéfaillances, lesmotsde
passefaibleset lesapplicationsnonmisesà
jour. Ilpermetd’accélérer l’atténuationou
lacorrectiondes risquesetdiminuedonc
considérablement la surfaced’attaqueou
demalveillance.
À l’heureoù lescyber-menaces segénéra-
lisent, lecontratd’assurance«DataRisksby
Hiscox»,c’est sonnom,protègecontre les
risques inhérentsà l’intégritédessystèmes
d’informationetdesdonnées. Ilpermetde
préserverlapérennitédesactivitésdesentre-
prisesfaceauxmenacesquereprésententles
cyber-pirateset faceaurisquehumainque
peuventconstituer leurspropresemployés.
DOUBLERLESCAPACITÉS
D’autresacteurscommeAllianztablentsur
l’augmentationde leurscapacitésdédiées,
faceà lamontéeenpuissancedesactes
decyber-attaques.Leporteurde risquesa
décidédedoubler lescapacitésdesonoffre,
en l’occurrenceAllianzCyberProtect. Il
passed’uneindemnitéde50M€àl’origineà
100M€.Selon l’assureur, il s’agitde ré-
pondreà lademandedumarché,particuliè-
rementcelledesentreprisesinternationales.
L’unedesparticularitésdecetteoffreest la
capacitédel’assureuràmobiliserunebatte-
riedeservicespermettantauxentreprisesde
sedoterd’unecouvertureglobalecontre les
risquesinformatiques.Lapoliced’assurance
couvre les fraisengendréspar lesmesures
devantêtreprises suiteàdesactes infor-
matiquesmalveillantsetpar la restitution
dedonnéesendommagéesoudétruites.
Demême,elleprotègecontre lespertesde
revenusduesàdesdysfonctionnementssuite
àunecyberattaque.Etcouvreégalement
Moinsde5%desentreprises
françaises
etseulement
6%
desparticuliers
ontsouscrit
unecyber-assuranceen2015.
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01477659 12/yves.fernandez@cnam.fr
MasterManagementde l'assurance
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MBAManagerd'entreprise (Majeureassurance)
0144 107951/isabelle.leclerc_de_hauteclocque@cnam.fr
Master
Management
de l’assurance
Majeure
assurance
ExecutiveMBa
Licence
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ClassementEduniversal2016 (ex-sMBG)
Licenceprofessionnelleclassée 1
ère
,Master5
e
etMBA
Majeureassurance 1
er
dans lacatégorieManagementet
droitde l’assurance.
Apporteruneprotectionfinancièreauxentreprisesencasd'attaquesde
ransomware
sur leurs réseaux :c’est l’objectifde lagarantiequeproposedésormaisSentinelOne.
«Elle reflètenotrecapacitéà luttercontre toutes les formesavancéesdeprogrammes
malveillants,ycomprisceuxutilisés lorsdesattaquespar ransomware.Pourcela,
SentinelOnes’appuiesurunmoteurdedétectionbasésur lecomportementassociéàdes
technologiesquipermettentde limiter l’impactde l’attaque»,
indiqueLionelGoussard,
directeurFrancedeSentinelOne.
Leprogrammedecyber-assuranceoffreauxentreprisesundédommagementpouvantaller
de 1000$parpostede travailàunmilliondedollarsparentreprise.Cettegaranties’adresse
auxsociétésvictimesd'uneattaquepar
ransomware
nonbloquéeparSentinelOne,ou
lorsque l’éditeurneparvientpasà remédierauxconséquencesde l’attaque.
Pourquoiun telchoix?L’éditeurveutmontrersacapacitéàs’engagersur le terrainavecdes
solutionséprouvées,à l’heureoù l’utilisationdes
ransomwares
commeméthoded'attaque
semultiplie : lesvictimesdecesagressionsontpayé209M$au 1
er
trimestre2016,à
compareraux24M$pour l'ensemblede l’annéeprécédente.
ZOOMsur
despostesdetravail indemnisés
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LaTribunede l’assurance // février2017 // n°221 //unepublication
À
l’heureoù la loisur laprotection
desdonnéespersonnelles(
Gene-
ralDataProtectionRegulation
ouGDPR) s’apprêteàentreren
vigueuravec sa cohorted’exigences, les
entreprisesdoiventfairefaceàunemontée
enpuissancedesmalversations relevant
de l’insécurité informatique.Peuvent-elles
encoresefierauxsolutionsexclusivement
logiciellesoudoivent-elles s’acheminer
versunenouvelle séried’offres,assuran-
tiellescette fois,aprèscellescomposéesde
technologiesetde servicesassociés?Face
à l’impossibilitédeprévenir les faillesd’un
pointdevuetechnique, l’assurancedevient-
elle incontournable?
Récemment, l’éditeurde cyber-sécurité
SentinelOnea lancéuneétude inédite sur
lemarché.ConduiteparVansonBourne,
elleapermisd’interroger500décideurs
dumondeentier, spécialistesde lacyber-
sécurité,travaillantdansdesentreprisesde
500à5000personnes,dontcentfrançaises.
Cetteétudemetànu lesoutilsde sécurité
traditionnelset leur incapacitéà faire face
auxattaques informatiqueset,notamment,
les
ransomwares.
Selonelle,15%desentre-
prisesvictimesdetellesattaquesdéclarent
avoirprisunecyber-assurancepourlesaider
à limiter le
coûtdesrisques.90%desorga-
nisations interrogéessouhaitentégalement
que lesfournisseursdesécurité leuroffrent
desgaranties.
Indubitablement, ilyaune failledans le
modèlede lacyber-protection telqu’ilest
proposéaujourd’hui.Lestechnologiesnega-
rantissentplus lasécurité informationnelle
desorganisationset lasolutionpréconisée
ilyaencorequelquesannées, soitajouter
les servicespermettantauxentreprisesde
reprendre leurvienormale,n’apparaîtplus
suffisante.
Aujourd’hui,àencroire l’étudedeVanson
Bourne, la solutionde lacyber-assurance
semble laplusplausible.Aveude faillite
pour leséditeurs?SelonLionelGoussard,
directeurFrancedeSentinelOne,
«ladécision
d’enrichirnosoutilsd’unegarantied’assu-
rancevientplutôt illustrernotre capacitéà
nousengager sur leure cacitéet leurcapa-
citéà stopper lesattaques. Ilest trop facile
deproposerdes logicielsetnepasassurerun
accompagnementà lahauteurdes risques.
Nousdevonsnous engager.D’où l’o rede
cyber-garantiequenousavonsassociéeà la
promesse technologique.»
Ils’agitd’unegarantiedeprotectioncontre
lescyber-menaces.Ellepeutaller jusqu’à
unmilliondedollars(cf.encadrép.56).
UNENVIRONNEMENTTUMULTUEUX
Sur le terrain,
«tousnosclientsetprospects
sontdésormaissensibilisésaurisquecyberet
sontdeplusenplusintéressésparlessolutions
quepeuto rir lemarchéde l’assurance,»
indiqueChristopheMadec,directeurde
clientèlechezBessé,avantdeconfirmer la
maturitéde lademandesurunmarchéoù
l’offreest toujoursplus foisonnante.Pour-
tant,lesattaquessemultiplient,rendantl’en-
vironnementdesouscriptionplusdifficile.
Enfind’année2016, l’assureur
Hiscoxestrevenusur l’exercice
marquéparunedizained’at-
taquesquiontconcerné tant le
vold’adressesdecourrilquede
donnéespersonnellesetmême
d’argent.Desvecteursvariés
ont touchédesacteursplusou
moinsconnus : le réseauSwift,LinkedIn,
Yahooetautresgestionnairesdenomsde
domaine,sansoublierDailymotion.
Infine,
ce sontplusd’unecentainedemillionsde
personnesquiontétéaffectées.
Parallèlement,lesassureurssontàlafoisdes
victimesetdespourvoyeursdesolutionssur
unmarchéquinecessedecroître,sachant
queleursgarantiessemblentgagnerenlégi-
timité.XLCatlinadévoilé,e septembreder-
nier,uneoffrecyberdestinéeauxPMEetaux
entreprisesdetaille intermédiaire.Celle-ci
vientenextensiondespolicesresponsabilité
civilegénérale(RCG).Ell couvre,grâceà
unecombinaisondegarantiesresponsabi-
litécivileetdommages, les risques liésau
traitementetà lasécuritédesdonnées, les
conséquencesd’une intrusionréseauet les
différents fraisendécoulant.L’assureur
proposedeuxniveauxdecouveture:exten-
sioncyber IetextensioncyberIIetacte le
faitquelacyber-sécuritén’estplusunrisque
réservéauxgrandesentreprises.Mieux, les
PMEsont lesplusaffectéesaujourd
’hui.EtBrunoLaval,directeurgénéraldeXLCat-
linFrance,dedéclarer :
«En2011, lesETI
ont réaliséun chi red’a aires cumuléde
1038Md€,cequireprésente28%duchi re
d’a airestotaldessociétésfrançaises.Peude
produitsd’assurancerépondentaujourd’hui
auxbesoinscyberdecesentreprises.Notreo re
constitueuneopportunitéd’accompagner
cette typologiedeclients.»
De leur côtéet faceà l’ampleurde ladé-
marche,Atoset lecourtierMarshontdé-
cidédeproposeraumarchéune réponse
consistantàmettreaupointunguichet
uniqued’accèsàunegammedeproduitset
servicesafindevaloriserlesinvestissements
encyber-protection.Etoptimiser lescoûts
encyber-assurance.Ils’agitd’uneapproche
globale,à l’échelle internationale,dans les
domainesduconseil,ducourtageetde la
technologie.
Derrièrecemontage,desservicesconcrets:
unaccompagnementpersonnaliséet sur-
mesure rendupossiblegrâceà lamiseen
placed’unenvironnementdemaîtrisedes
cyber-risquesde l’entreprise, ladétectionet
l’évaluationdesvulnérabilités,letraitement
des incidentset letransfertà l’assurancedes
cyber-risques,ainsique l’accompagnement
à lagestiondessinistreset laneutralisation
descyber-attaquespourunretourrapideà
lanormale.
Cette solution seveuthybrideetmontre
clairementque lacapacitéde trouverdes
réponsesà la fois technologiquesetassu-
rantiellestient lacorde. iTrustetHiscoxont
misenplaceunemêmestratégiedecoopé-
ParEmmanuelMayega
>>
© iStockphoto.com
«Peudeproduitsd’assurance
répondentaujourd’huiauxbesoins
cyberdesPMEetETI.Notre
offreconstitueune
opportunité
d’accompagnercettetypologie
declients.»
BRUNOLAVAL
XLCatlinFrance
DR
15%desentreprisesvictimes
d'attaques
informatiquesdetyperansomware
déclarentavoirpris
unecyber-assurance
pourlimiterlecoûtdesrisques.
tendances
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LaTribunede l’assurance // février2017 // n°221 // unepublication
© iStockphoto.com
Faceà lamontéeenpuissancedescyber-attaquesàtravers lemondecesdernièresannées, lesentreprises
nepeuventplussecontenterdesprotections logicielles,nimêmedesservicesassociés.Lesassureursproposent
denouvellescouverturessurunmarchéquiaencoretendanceàsous-évaluer lerisquecyber.
Vers la findes solutions
full techno
cyber-sécurité
confidentiels/cid-de-deauville--casti...
15/03/201719:20
mercialriskonline.comhange,” she said.
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RAE has
vel.The
evelop amore
o cyber risk
This initiative is led by FrançoisBeaume, president of
AMRAE’s cyber commission andCRO ofBureauVeritas;
andPhilippeCotelle, head of insurance riskmanagement
atAirbusDefence and Space, and vice-president of the
association’s commission.
MrCotelle gave a keynote presentation at the Ferma
conference inMalta lastOctober, inwhich he described
Airbus’s cyber risk strategy – named SPICE.
InDecember, he delivered a presentation at an official
event organised by the Slovak presidency of theCouncil of
theEU on cyber issues.
On behalf of Ferma,MrCotelle provided insights on
the role of riskmanagementwhen it comes to cyber, and
put forward key recommendations for futureEU research
on cyber security.
leadingthecharge
MsBouquot is clearly proud of the fact that the
French riskmanagement community is leading the charge
in this critical area for allEuropean riskmanagers.
“I strongly believe that because of our industry,
French business leaders have been able to communicate
effectively and identify the key challenges for all business
and for the insurance industry.This is an ongoing process.
A key element has been the effort to establish a common
wording to identifywhat is actually covered and not
covered.These are the building blocks,” she said.
“Cyber is everywhere…We started thiswork and
held a half-year reviewmeeting last June, and thiswas
very interesting and
positive.Wealso provided some
conclusions to theOECD because itwants a consistent
cybermessage too,” continuedMsBouquot.
Cooperationwith theOrganisation forEconomic
Co-operation andDevelopment (OECD) is potentially
significant. It is good news that theEuropean riskmanagement
community is involved in its bid to tackle cyber risk from the
start.
Last June, theOECD’sWorkingParty on Security and
Privacy in theDigitalEconomy published its latest report.
Thiswas part of an ongoing push to drive greater awareness of
the need for improved cyber riskmanagement and to create a
more consistent, cross-sector and international approach to the
management of this risk.
This latest report –
ManagingDigital Security andPrivacy
Risk forEconomic and SocialProsperity
– discusses how the
economic and social dimensions of digital security and privacy
risk has changed.
TheOECD report explains in depthwhy a risk
management approach is essential
to realise the economic and social
benefits of the digital economy.
This followed the publication in
October 2015 of a recommendation
by theOECD tomember countries
that stressed digital security risk
should be treated as an economic
rather than technicalmatter.
AMRAE appears on the right
trackwhen it comes to
cyber.TheOECD clearly agrees
with its approach to this critical
area and truly values the role of risk
management.
ForMsBouquot, thework of
AMRAE also highlights
the important role that insurance
plays.
If the riskmanagement and
insurance communities canwork
constructively together, as
AMRAE is attempting, they
can ensure that the risk ismanaged
and transferred properly,with
orwithout regulation.
“Cyber is often described in terms of data processing
and hacking, but it ismuchmore than that. It is about the
resilience of a country, society as awhole and business.This
is a complex project and our vision is to be the people that
provide the risk pattern for cyber governance and then push
the insurancemarket for better coverage on that basis and not
simply react towhat is on offer,” saidMsBouquot.
“Tomake thiswork properly, you ideally need someone in
the businesswho is dedicated and in charge of cyber security
as awhole.Every company needs someone in charge of cyber
security as part of corporate governance.Thismay be the case
in some companies but certainly not all.This needs to be done
in the right order. It startswith riskmanagement, to identify
the cyber security needs, areas for discussion and
scenarios.Weshould not have towait for regulation…riskmanagement and
the insurancemarket need to proceedwhatever the regulation.
We need to be ahead of the rules,” concludedMsBouquot.
iveproper
Thisneeds to
and reporting,
ds to remain the
nowledgeand
reallyadd value
thing that is seen
iscussionwith
andhas the
ailedworld...”
rigittebouquot
,
amrae
1/1
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°12 I
MARS 2017
51