

UNE RÉMUNÉRATION EN PARTIE VARIABLE
4omme observé en s{rt la rémunération fixe brute annuelle
atteint, en moyenne, 84000 euros pour les «non top mana-
gers » et 108000 euros pour les plus hauts niveaux de la
hiérarchie du risque.
On note, toujours, d'importantes différences salariales entre
hommes et femmes : l'écart constaté atteint 15% chez les
tops managers (98000 euros annuels pour les femmes contre
113000 euros annuels en moyenne pour les hommes) et 28%
pour les «non-top managers » (72000 euros annuels pour
92000 euros annuels).
Selon le Baromètre, 42% des responsables interrogés
reqoivent une rémunération annuelle fixe brute supérieure à
100000 euros et autour de 40% des responsables perçoivent
une rémunération variable supérieure à 15% de leur salaire.
«
Cela correspond à que nous voyons actuellement sur le marché.
Les entreprises du CAC 40 versent parfois une part complémen-
taire conséquente – entre 20 et 25% de la rémunération - sous
forme de bonus, participation ou intéressement. Ainsi, aux plus
hauts niveaux de la hiérarchie on peut atteindre 180 à 200000
euros annuels au total
», souligne Martine Bournerias, asso-
ciée du cabinet de chasseurs de têtes Progress Search.
Pour booster son salaire, mieux vaut trouver son emploi via un
cabinet de recrutement (107000 euros par an) ou via son réseau
(102000 euros) et se tourner vers de grands comptes indus-
triels plutôt que d'aller vers le secteur public ou une ONG.
managers”, cela a changé la donne. «
La part des femmes est en augmen-
tation, mais c'est une évolution lente, avec un phénomène de génération :
on retrouve de plus en plus de femmes Risk Managers parmi les 35/45
ans
», souligne Martine Bournerias, Associée du cabinet de recrute-
ment Progress Search @n retrouve finalement en France davantage
de femmes qu'au niveau européen, puisque selon la dernière étude
FERMA, 73% des responsables des risques européens étaient des
hommes (contre 27% de femmes).
UN PEU PLUS D’ETI
Comme en 2013, les Risk Managers exercent principalement dans des
entreprises de type grand compte, mais cette part baisse, s'établissant
à 63% contre 74% il y a deux ans : quelque 28% des répondants ont
déclaré travailler dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI,
au chiffre d'affaires compris entre 50 millions d'euros et 1,5 milliard
d'euros). «
Il s'agit aujourd'hui, dans de nombreux cas, de jobs cumulés :
les ETI n'ont pas forcément les moyens d'investir dans un Risk Manager
à temps plein, mais la fonction est clairement apparue sur les feuilles
de postes
», explique Hervé Houdard. Par exemple ? Le libellé sera
«Directeur des risques et des assurances », pouvant se cumuler, mais
avec deux casquettes bien différenciées, avec le poste de directeur juri-
dique, par exemple. Mais toutes les ETI n'ont pas atteint le même degré
de maturité. Certaines préfèrent ainsi acheter une gestion déléguée de
leur Management des Risques. «
Depuis deux ou trois ans, nous sommes
de plus en plus sollicités pour des missions ponctuelles ou récurrentes.
Un spécialiste de Siaci Saint Honoré peut ainsi passer une demi-journée
ou une journée par semaine en mission chez un client pour remplir le rôle
de Risk Manager : cela signifie que le besoin a été clairement identifié,
mais que l'entreprise n'est pas encore mure pour une embauche. On
peut considérer que c'est une première étape ou simplement un test
»,
complète Hervé Houdard.
Différentes activités
L’analyse s’articule autour des 3 profils de Risk Manager suivants:
-
un profil orienté vers la gestion des
assurances
et la
prévention
des risques
assurables, et notamment les visites de site, que l’on nommera pour des raisons
de simplification
AP
,
-
un profil orienté vers la
gestion globale des risques de l’entreprise
, qu’on
nommera pour des raisons de simplification ERM (Enterprise Risk Management),
-
un profil mixte, intervenant à la fois sur des problématiques d’Assurance et de
Prévention, et de gestion des risques, qu’on nommera
AP/ERM
pour des raisons
de simplification
Le profil du Risk
Manager
À noter que 45 % des « top managers » ont un profil AP/ERM et 42 % des « non top
managers » ont un profil AP
Répartition des Risk Managers par profil
La répartition des différents profils
de Risk Managers ayant répondu à
l’enquête est la suivante:
-
31 % des répondants ont un pro-
fil exclusivement AP contre 42 %
en 2013;
-
31 % des répondants ont un pro-
fil exclusivement ERM contre 19 %
en 2013;
-
38 % des répondants ont un profil
mixte AP/ERM contre 39 % en 2013
AP/ERM
Exclusivement AP
Exclusivement ERM
38 %
31 %
31 %
RÉPARTITION DES RISK MANAGERS
PAR PROFIL
31%
38%
31%
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE I N°6 I OCTOBRE 2015
33
DOSSIER
BAROMÈTRE 2015 DU RISK MANAGER