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CERTIFIER ET CLARIFIER :

LA DOUBLE MISSION DE JO WILLAERT,

NOUVEAU PRÉSIDENT DE FERMA

JOWILLAERT, CORPORATE RISK MANAGER DE AGFA-GEVAERT

Décisive, la présidence de Jo Willaert à la tête de FERMA ? Sa feuille de route est en tout cas très

ambitieuse avec deux objectifs majeurs : obtenir une certification européenne du métier de Risk

Manager, et continuer à clarifier aussi bien les contours que les fondements de ce métier pas

comme les autres. Interview.

«La FERMA est un acteur important

pour l’Europe et la fonction de Risk

Manager doit être impliquée dans le

“decision making process” européen

pour orienter les décideurs vers la

solution souhaitable.»

La présidence de FERMA, l’aboutissement de votre parcours ?

C’est une décision qui a mûri depuis deux ans et qui s’inscrit dans mon

parcours. Je suis membre du board de la BELRIM depuis cinq ans et de

FERMA depuis trois ans. Le hasard fait que je suis le premier à occuper

la fonction de Deputy president, créée pour faciliter la prise de fonc-

tion et assurer la continuité des actions. Je n’ai accepté cette mission

qu’après en avoir pris toute la mesure et fait un point avec mon CEO,

car c’est vraiment un job supplémentaire. Pour tout concilier, j’ai

deux atouts : ma capacité à maximiser tous les temps consacrés à mes

déplacements et une équipe formidable pour me seconder.

Quels motifs vous ont poussé à accepter cette mission ?

Dans nos sociétés industrielles, l’accent est encore trop souvent

mis sur l’assurance des risques au lieu du Management des Risques.

Quand j’étais courtier, j’ai découvert que les assurances n’étaient pas

le premier souci des CEOs, mais plutôt la gestion des risques dont les

assurances sont une solution possible. L’autre facteur qui m’a poussé

à postuler à la présidence est la grande richesse et la diversité des

cultures au sein de FERMA. Étant Belge, je suis francophone et néer-

landophone, mais c’est moins une question linguistique que de capa-

cité à confronter les points de vue et faire les bons compromis. Je fais

partie de la communauté pamande dans la 3elgique du ?ord… connais

bien la culture latine, et j’ai aussi travaillé toute ma vie profession-

nelle avec le monde anglophone. Tous ces éléments sont des avan-

tages qu’apporte la vie dans un petit pays par rapport aux plus grands,

et que je voudrais aussi porter en tant que Président.

Quels sont les objectifs de votre mandat ?

Je vais naturellement reprendre le travail de mon prédécesseur, Julia

Graham, en espérant que le fait d’être trilingue soit un atout supplé-

mentaire pour écouter les associations nationales. Je vais aussi faire

avancer deux grands objectifs.

Le premier est la certification sur laquelle la FERMA travaille depuis

des années et qui est prête à devenir réalité. Cet objectif recouvre

plusieurs enjeux. Il s’agit d’abord de valoriser la fonction Risk

Manager et Manager d¬assurances La certification leur apportera une

plus grande reconnaissance au sein des entreprises mais aussi à l’ex-

térieur L¬autre enYeu clé est de clarifier la définition du Risk Manager

AuYourd¬hui… à l¬exception de la finance… il h a autant de définitions

du Risk Management qu’il y a de sociétés, du fait de la diversité des

cultures La certification contribuera à réduire cette disparité… ce qui

favorisera une plus grande reconnaissance du Risk Management et de

ceux qui le gèrent.

Le second objectif est de peser sur la prise de décision au niveau euro-

péen. Le Risk Management doit être impliqué dans le ”decision making

process européen“ pour orienter les décideurs vers la solution souhai-

table. Nous allons aussi lancer les travaux de notre prochain bench-

marking,

The European Risk and Insurance Survey and Report

, dont nous

espérons pouvoir rendre publics les résultats lors du séminaire de FERMA,

prévu en octobre 2016 à Malte.

Que pensez-vous de l’initiative visant à

fédérer l’ensemble des pays francophones ?

En tant que Belge, la question purement

linguistique est toujours un peu politique,

mais il est vrai que les pays francophones

partagent globalement une culture commune.

Les acteurs du monde francophone, et par

extension du monde non-anglophone, l’ou-

blient trop souvent. Je suis très intéressé par

l’émergence d’une position commune aux

Français, Belges, Canadiens et Suisses,

par exemple, mais il ne faut pas que cela

devienne un front francophone contre

le front anglophone de sorte

que toute autre communauté

culturelle ou linguistique

Par Gilmar Sequeira Martins

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°6 I

OCTOBRE 2015

10

ACTEURS EN VUE