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ENQUÊTE

ÉTAT DU MARCHÉ

DE L’ASSURANCE IARD

T

endance générale au terme de la consulta-

tion de six courtiers (Aon, Diot, Gras Savoye,

Marsh, Verspieren et Siaci Saint Honoré) : la

concurrence entre assureurs et réassureurs est

favorable aux entreprises et notamment aux

ETI qui suscitent toujours l’appétit croissant du marché.

Les capacités sont en hausse, +10% en moyenne sur

l’ensemble du marché des grands risques, avec environ

4 milliards d’euros disponibles. Mais malgré les efforts

visibles des assureurs en matière de couverture, l’enquête

(un fascicule de 27 pages dans sa nouvelle forme) pointe

également certaines lacunes et notamment des niveaux de

franchises encore trop élevés, ainsi qu’unniveaude prise de

risque loin d’être proportionnel avec celui des entreprises.

Exemple avec la couverture des dommages aux biens et

pertes d’exploitation. Car si la nature des garanties ne

pose pas de problème, les assureurs sont toujours aussi

vigilants quant aux montants accordés pour les garan-

ties «

Événements naturels

» dans les pays exposés ainsi

que pour les garanties de «

Carences

» (fournisseurs,

clients, utilités). Si le tsunami de Fukushima au Japon a

permis de réveiller un marché endormi, il n’en demeure

pas moins que les assureurs ne proposent pas encore

de solutions véritablement adaptées en cas de rupture

de Supply chain. De même sur les pertes d’exploitation

sans dommage, comme l’explique Anne-Marie Fournier,

Vice-présidente de l’AMRAE : «

les garanties de perte d’ex-

ploitation sans dommage développées sur le marché de l’as-

surance restent plus que limitées en termes de niveaux de

couvertures. Aujourd’hui, elles ne s’appliquent notamment

pas dans le cas d’une fermeture préventive d’un site indus-

triel situé dans une zone potentiellement à risques. Il existe

là un champ immense à explorer pour trouver des solutions à

nos risques croissants dans ce domaine

DES BAISSES IMPORTANTES DE TARIFS

Lapériodeest plutôt favorableenmatièrede

Construction

(TRC/TRME), du fait de la baisse des primes sur les risques

techniques en raison de l’afflux des capacités (+20%). À

noter aussi que l’étendue des garanties tend à augmenter

(+10% en moyenne) pendant que les tarifs baissent de

manière significative de 10 à 15% en moyenne et jusqu’à

40% pour les chantiers de bureaux.

En matière de

Responsabilité civile

, des baisses de tarifs

sont également prévues : -5% sur les grands comptes, de

15 à 20% sur le marché des ETI. Côté capacités, elles sont

toujours abondantes pour certains assureurs, notamment

Generali (de 50 à 100 millions d’euros) et Zurich (de 75 à

100 millions d’euros).

Baisse également sur le marché des

Cyber Risks

, environ

-20%, en raison d’une forte concurrence, des capacités en

hausse, de 10 à 30%, avec l’arrivée de nouveaux acteurs :

AXA CS avec CASSIDIAN, AGCS avec Thalès, bientôt Munich

RE et Chubb. Des signes encourageants pour la couverture

de ce risque «

nouveau

», qu’il faut désormais faire tenir

dans la durée. «

Nous demandons aux assureurs de nous

suivre davantage sur le cyber et autres risques nouveaux

»

relève ainsi Anne-Marie Fournier.

Enfin, et dans une moindre mesure, les produits

Risque

crédit

enregistrent des baisses de tarifs pouvant aller

jusqu’à 10%. 

La neuvième enquête annuelle de l’AMRAE sur l’

État du marché de l’assurance

IARD

pointe des baisses de tarifs significatives sur certains segments, des

opportunités sur d’autres. Elle témoigne également d’une demande d’inno-

vation accrue des assurés sur des couvertures de sinistres immatériels.

Anne-Marie Fournier,

Risk Manager de Kering,

Vice-présidente de l’AMRAE

Etat du Marché de

l’assurance IARD

SEPTEMBRE 2014

80,BoulevardHaussmann75008PARIS

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°3 I

JANVIER 2015

55

ACTUALITÉ DE L’AMRAE

PUBLICATIONS AMRAE