DOSSIER
BAROMÈTRE 2017 DU RISK MANAGER
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°14 I
AUTOMNE 2017
28
SE FORMER TOUT AU LONG DE LA VIE,
NOTAMMENT EN FINANCE
Les Risk Managers sont de plus en plus nombreux à suivre des
formations complémentaires qualifiantes et diplômantes. «
Il
devient notamment nécessaire de se former aux méthodes de
quantification sur les nouveaux risques
», martèle François
Malan. L’ARM, formation internationale, a particulièrement la
cote. Le Baromètre met aussi en avant la forte augmentation
de participation des Risk Managers aux formations finan-
cières, 38% en 2017 contre 27% en 2015.
« Il devient notamment
nécessaire de se former aux
méthodes de quantification
sur les nouveaux risques »
François Malan, AMRAE
Pour Hélène Dubillot, «
c’est dans la logique des choses. Le
Risk Manager doit être capable d’évaluer financièrement le
risque, le modéliser, savoir lire un bilan comptable, appliquer
les règles prudentielles…
». Selon François Malan, «
les Risk
Managers ont compris qu’il leur fallait maîtriser les indicateurs
financiers clés pour être plus pertinent dans leur analyse et leur
action sur les risques.
»
À noter
Si les premières formations complémentaires
suivies restent celles liées au développement
personnel, leur part est passée de 58% à 41%.
La complexité des risques et de leur couverture appelle donc
des professionnels chevronnés qui ne cessent d’enrichir leurs
expertises, quels que soient les profils.
Non Top
Manager
Top Manager
Plus de
150 KEuros
Inférieur
a 50 KEuros
50 à 100
KEuros
100 à 150
KEuros
Non Top
Manager
Top Manager
21
%
44
%
32
%
32
%
42
%
20
%
30
%
48
%
15
%
6
%
17
%
34
%
24
%
24
%
3
%
88
K€
110
K€
80
K€
5
%
101
K€
DES RÉMUNÉRATIONS STABLES,
UN VARIABLE GÉNÉRALISÉ…
Dernier thème du Baromètre, les rémunérations, qui sont à l’avenant du
contexte budgétaire. Malgré la hausse de la reconnaissance du métier et sa
contribution à la stratégie et à l’opérationnel, c’est la stabilité de la rémunéra-
tion fixe brute moyenne des top managers (107 000 €) et des non top managers
(84 000 €) qui prédomine. «
Il n’y a pas d’inflation sur les salaires,
fait remar-
quer Laurent Blivet.
Les montants sont proportionnels à la taille de l’entreprise.
Dans celles du CAC 40 ou du SBF 120, la rémunération d’un top manager s’inscrit
dans une fourchette 140 /180 000 euros accompagné d’un bonus, voire de plans
d’actions gratuites.
»
Pour Marc Bartel, «
l’élargissement du vivier de talents ne favorise pas non plus la
hausse de rémunération
».
77% des Risk Managers perçoivent une rémunération variable
«
Elle peut représenter de l’ordre de 10% à 30% de la rémunération globale,
indiquent Martine Bournérias et Laurent Blivet.
Alors que le fixe est plus élevé
chez les profils ERM
».
…et une équité de rémunération entre hommes et femmes en très net progrès,
à parachever
110 000 € vs 101 000 € chez les top managers, 88 000 € vs 80 000 € pour les
profils moins élevés, le plafond de verre est de 10% ! Mais de belles marches
ont été gravies puisque l’édition 2015 montrait des différentiels respectifs de
15 et 25%.
« les Risk Managers ont
compris qu’il leur fallait maîtriser
les indicateurs financiers clés
pour être plus pertinent dans
leur analyse et leur action sur
les risques. »
François Malan