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ACTUALITÉ DE L’AMRAE
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d’une entreprise
», poursuit M. Willaert. Ensuite, face
à l’émergence de nouveaux risques, les Risk Managers
font part de leur besoin de «
développer des outils et
compétences nécessaires pour gérer ces risques, en
bonne synergie avec leurs partenaires (assureurs, cour-
tiers, consultants)
».
PLUS PROCHE DU TOP MANAGEMENT
Le Risk Manager se rapproche toujours plus du Top ma-
nagement : 88% des professionnels font un reporting
de leurs actions. Et leur interlocuteur (et tutelle) est
souvent le Chief Financial Officer : pour 35% des ges-
tionnaires d’assurances, et pour 26% des gestionnaires
de risques. Par ailleurs, 51% des répondants sont appe-
lés à présenter formellement leurs actions et résultats
directement au Top management. Point noir, on note
qu’un tiers a toujours des interactions limitées avec les
décideurs de l’entreprise.
LES CONDITIONS ÉCONOMIQUES, ENNEMI N°1
Concernant leurs sujets de préoccupation, les Risk
Managers se soucient d’abord du contexte économique,
«
première menace pour l’atteinte des objectifs straté-
giques
», d’après l’étude. La continuité d’activité (qui
fait son entrée dans le Top 10) et l’instabilité politique
des pays complètent le podium des risques majeurs.
Particularité de ce Top 10 : les Risk Managers sont ma-
joritaires à penser que leur niveau de maîtrise de ces
risques est insatisfaisant.
FERMA note également que «
l’émergence des préoccu-
pations concernant la continuité d’activité et le risque
cyber révèle un besoin clair des entreprises d’une meil-
leure résilience aux menaces externes
» (68 % pensent
que le cyber est la top priorité européenne). Par ail-
leurs, une «
reconnaissance officielle par les autorités
publiques fournirait une base légale à la profession
» très
utile pour 57% des répondants.
ET LES ASSUREURS ?
Maillon de la chaîne de valeur de l’assurance, l’assureur
doit aussi aider les Risk Managers à couvrir les pertes
(54% souhaitent modifier rapidement leur police
pour mieux les prévenir, eu égard au contexte global
instable). En conclusion, FERMA relève que les Risk
Managers estiment que «
le cyber, la responsabilité et la
propriété sont des notions sujettes à améliorations dans
la rédaction des polices d’assurances.
»
ÉTAT DU MARCHÉ
DE L’ASSURANCE IARD
PAR L’AMRAE
S
ur 2016, les sinistres enregistrés étant à la
baisse, les réassureurs ont repris des provisions
comptables constituées lors des exercices an-
térieurs et présentent ainsi des résultats ne
réflétant pas forcément les expositions aux
risques. Comme ce sont eux qui donnent la tendance,
l’impact sur l’assurance est simple : le marché va rester
soft, les primes stables et les capacités élevées.
Au niveau européen, le marché de l’assurance est à
l’équilibre, avec 343 milliards d'euros de primes col-
lectées et 222 milliards d'euros de sinistres (+30% de
marge), ce qui explique que les assureurs soient sélec-
tifs sur leur acceptation des risques.
L’AMRAE observe néanmoins une nouvelle tendance des
assureurs traditionnels à aller vers les risques spéciali-
sés qui leur faisaient peur jusqu’ici : garanties fournis-
seurs, Cat’Nat, cyber risques, ingérence économique/
diffusion d’informations stratégiques… afin de se po-
sitionner en réel partenaires et de tenir « la promesse
du contrat ».
European Risk and Insurance Report 2016
Anne-Marie Fournier,
Vice-Présidente de l’AMRAE
Jo Willaert,
Président de FERMA
Par Aurélie Nicolas
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DES PROFESSIONNELS DU RISQUE ET DE L'ASSURANCE
I N°11 I
DÉCEMBRE 2016
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