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cisent Stanislas Guerin, Directeur de l’Audit,

des Risques et du Contrôle Interne (DARCI), et

Pierre Segrétain, Directeur des risques.

«

Les processus applicables sont sur l’Intranet,

mais nous avons formé nos juristes (compliance

officer) et les Risk Managers pour épauler les

responsables d’unités dans le processus de la

YAL

» complète Brigitte.

La cartographie des risques, sous la houlette

de la DARCI, est ainsi actualisée chaque année

et présentée au Comité de Direction du Groupe

ainsi qu’au Comité d’ Audit et des Comptes.

CULTURE RISQUE

«

J’ai la chance d’exercer un métier explicitement

reconnu compte tenu des activités à risque de

Thalesetquis’inscritdésormaisaufrontondenotre

politique de management

» dit Brigitte Bouquot,

charte d’entreprise à la main. «

Le premier de nos

quatre enjeux business clés s’intitule ”Développer

le business et gérer les risques”.

» Celle qui fut un

temps impliquée sur des questions touchant à

la rémunération de dirigeants, le signale à des-

sein : «

Chez Thales, la compétence de leadership

passe par la gestion des risques.

»

LES RISQUES ASSURABLES :

LE SUR-MESURE, RIEN QUE

LE SUR-MESURE

«

Comptetenudelacriticitédesmétiers

opérés enmode très intégré, nous avons

une stratégie d’assurance résolument

centralisée pour les grands risques de

Dommages, de Responsabilités et

aussi de mobilité professionnelle. Le

risque vie peut quant à lui faire l’ob-

jet de programmes régionaux. Avec

mon équipe et sous la direction du

CFO Groupe, je suis la seule ache-

teuse ou autorisatrice. Avionique

ou Missile, Satellite, Systèmes de

Contrôle Aérien ou du Rail, nos mé-

tiers sont rares, voire uniques et il

n’y a pas de police standard sur le

marché pour les couvrir de ”bout

en bout” de leur cycle de vie. De

surcroît, nous opérons souvent

en consortium ou sociétés de

projet : Recenser, modéliser, quantifier et finan-

cer les risques de ces programmes, en attribuant

à chacun la part qui lui revient, est complexe.

»

Avec les marchés civils, l’assurance est deve-

nue consubstantielle du business. Dans chaque

ligne d’activité, à toute offre technique et com-

merciale émise doit correspondre une apprécia-

tion de ses risques et la garantie assurantielle

afférente. Dans une offre commerciale, l’opti-

misation du schéma d’assurance peut faire le

différentiel du prix.

Pour les contrats simples, le Responsable Legal

& Contact, dûment formé, dispose de l’auto-

rité et de l’autonomie pour valider les garan-

ties adéquates à l’intérieur des programmes

groupe. «

Les contrats plus complexes sont du

ressort de mon équipe corporate. La couverture

d’une offre «clé» doit être bouclée avant qu’elle

ne soit présentée à l’approbation du manage-

ment pour remise au client. Nous nous donnons

un mois comme limite maximale pour avoir bou-

clé la couverture des offres

» précise-t-elle.

LES COURTIERS

«

Aon est, aujourd’hui, notre courtier ”global” en

IARD, pour servir Thales partout dans le monde

en veillant au bon déploiement du programme

d’assurance ”master” générique à tout le Groupe.

Nous nous appuyons sur des équipes de courtiers

spécialisées, comme JLT, MARSH et BESSE, sur

les risques plus spécifiques : aviation, spatial,

naval... La compétence et la spécialisation des

équipes des courtiers sur nos risques sont un

must. Nous gérons avec eux et nos assureurs des

sinistres à règlement long, comme en aviation

par exemple.

Du fait des activités défense ou sensibles, la

structure interne de courtage prend en charge

les opérations les plus confidentielles. Sur cer-

tains projets, nous pouvons ainsi être amenés à

demander des habilitations pour des souscrip-

teurs d’assurance ou des courtiers.

»

LE RISQUE CYBER

«

Nous avons des contrats où les clients qui

exigent la protection des données, par exemple

en ticketing pour le transport, ou pour les sys-

tèmes de connectivité à bord des avions, nous

demandent des polices locales cyber, en parti-

culier aux USA. Ailleurs, ces contrats peuvent

relever de la responsabilité civile

.

De par nos origines défense, nous sommes un

leader du marché de la cybersécurité et nous

CA en 2014 :

12,9 milliards d’€

65 000

collaborateurs

Présence

sur

5

continents

5

secteurs d’activité : Aéronautique,

Espace, Transport Terrestre, Sécurité

et Défense.

«Sur nos risques industriels et de supply chain, nous

modélisons et testons en permanence la robustesse

de nos plans de continuation d’activité.»

ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE

I N°4 I

AVRIL 2015

7

PORTRAIT