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e
opérateur de transport
multimodal au monde
14 millions
de voyageurs
transportés par jour dans le monde
Présent dans
14 pays
en Europe,
Amérique, Asie et Afrique
5,3 milliards d'euros
de chiffre d’affaires (dont 20%
hors Île-de-France)
58 000
salariés
Investissement annuel
en Île-de-France :
1,6 milliard d'euros
3,3 milliards
de voyages
en Île-de-France annuellement
Le premier risque en coût pour la RATP reste
la crue de la Seine. «
En l’absence de toute
protection, les conséquences sont estimées à 5
milliards d’euros ; c’est pourquoi la prévention
implique toutes les directions de l’entreprise.
Nous avons étudié qu’en cas de crue, sans ces
protections, il y aurait 140 km de tunnels poten-
tiellement inondés.
»
Autre facteur important liéà la spécificitéde l’en-
treprise publique de transport et à prendre en
compte : les constantes de temps très longues.
«
La durée de vie d’un matériel roulant est d’en-
viron 50 ans, donc la nature des risques évolue sur
la durée de vie du matériel, avec l’obsolescence
des équipements. A contrario, la mise en œuvre
d’un nouveau matériel roulant induit des risques
sur les interfaces avec les infrastructures exis-
tantes (voie, caténaire, signalisation…).»
UN MODÈLE D’AUTO-ASSURANCE
CHALLENGÉ
Le Groupe fonctionne sur un système d’auto-
assurance hormis, bien sûr, pour la RC, pour
laquelle le Risk Management doit fournir des
éléments d’appréciation. L’assureur, QBE, a
d’ailleurs sollicité une rencontre avec le Risk
Manager pour dresser un état des lieux des
dispositifs de prévention existants.
Si ce modèle auto-assurance prévaut pour la
majorité des risques, l’unité Assurances et la
DGMR le challengent régulièrement et n’excluent
pas non plus le recours aux captives. «
Les coûts
du risque, des sinistres et de la prévention sont
très difficiles à évaluer en auto-assurance car ils
sont souvent masqués dans les budgets d’exploi-
tation
», explique Philippe Vappereau dont la
direction a décidé d’étudier de près le recours
à l’assurance pour deux risques en particulier :
les dommages aux biens des sites sensibles et
le cyber.
Côté risque cyber, la question est à l’étude
au sein de la Direction Générale. «
Nous
avons pris conscience assez récemment que
ce risque pouvait représenter des centaines de
millions d’euros car nous possédons des fichiers
clients avec plusieurs millions de coordonnées
bancaires. Bien que nous ayons les meilleurs
professionnels en la matière, le risque zéro
n’existe pas et l’auto-assurance ne suffit plus
pour couvrir un risque de cette ampleur
». Par
ailleurs, et compte tenu de la montée en puis-
sance de ce risque, Philippe Vappereau souligne
qu’une «
absence totale de couverture spécifique
pour se protéger des hackers serait considérée
comme une défaillance de l’entreprise par nos
instances de tutelle et l’autorité organisatrice
».
Il rappelle ainsi que «
dans le monde du trans-
port, le risque est non seulement technique,
mais aussi politique et médiatique »,
évoquant
au passage l’accident survenu dans la nuit
du 14 au 15 février 2003 où le sol d’une cour
d’école maternelle située au-dessus du chantier
de la ligne 14 du métro, s’est effondré. Aucune
victime mais le retentissement médiatique fut
fort. Philippe Vappereau compte d’ailleurs dans
son équipe une personne en charge des risques
émergents, notamment du risque de perte
d’image suite à un emballement médiatique.
En matière de risque financier, «
le modèle
économique de l’entreprise dans le cadre de
notre contrat avec le STIF nous oblige à sécuriser
notre résultat net,
explique le Risk Manager
, car
c’est là que nous dégageons la capacité d’au-
tofinancement. Nous ne devons pas augmenter
notre dette. Or pour tenir le défi imposé par notre
programme annuel d’1,7 milliard d’investisse-
ments, nous devons absolument sécuriser notre
résultat
», ajoutant que «
si nous ne tenons pas
le résultat, c’est tout le modèle qui est remis en
cause
». Payer une prime d’assurance réduit les
aléas sur le résultat et constitue donc un moyen
pour le Groupe de le sécuriser.
«Le premier risque
en coût pour la RATP reste
la crue de la Seine.»
ATOUT RISK MANAGER, LA REVUE DE L’AMRAE
I N°8 I
MARS 2016
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PORTRAIT